
Chapitre 3 - Désillusion
Cela fait maintenant quelques minutes que le petit groupe déambule dans l'étroit tunnel dans un silence exemplaire. Personne n'osait parler, on entendait seulement les respirations haletantes des soldats.
D'un seul coup, un hurlement retentit et brisa le silence :
« -AHAAAAAAAAAAA !!!!!
Tout le monde sursauta.
-Connie ?? Qu'est ce qu'il y a ? Ça va ??
Silence.
-CONNIE ???
Des petits rires, puis des éclats de rire retentirent.
—HAHAHAHAH !!! Je vous ai eu bande d'imbéciles ! Ria-t-il. Vous êtes tombés droit dans mon piège hahaha !!
Mikasa tapa sur la tête du jeune homme
-Pfff quel con, grommela Jean.
-Oh ça va ! Ça fait du bien de rire un peu... vous êtes pas drôle.
Hange soupira.
-Connie, Connie, très cher Connie... Tu connais l'histoire du garçon qui criait au loup ?
Ce dernier secoua la tête, peu convaincu des histoires du major.
-Et bien un jour, un jeune garçon cria au loup afin d'alerter son village du danger pour qu'ils puisse lui venir en aide. Ce jeune garçon recommença tous les jours à refaire cette petite blague. Sauf qu'un jour, les habitants n'y croyant plus et énervés de sa blague constante, ne lui vienne pas en aide. Malheureusement, ce garçon ne revint jamais dans son village. Il y avait vraiment un loup, et il s'est fait dévoré tout cru.
Face au silence du groupe, Hange repris plus légèrement en passant son bras autour des épaules de Connie :
-Morale de l'histoire, les menteurs ne sont jamais crus, même lorsqu'il disent la vérité. Alors Connie, fais moi plaisir et cesse de faire des frayeurs à tes petits camarades.
Connie déglutit et hocha la tête.
-Oui major Hange. »
Le petit groupe continua son épopée en direction de la sortie.
Les heures défilèrent et toujours aucune nouvelle de la lumière du jour.
Mikasa, très déterminée à sortir, marchait seule en tête. Quelques mètres derrières suivaient le caporal chef Livai et le major Hange. Puis plus loin les autres, dont Jean, Armin, Connie, Dona une soldate des brigades spéciales qui assurait la protection de la reine, Nicolas le mari d'Historia et bien sûr Historia, qui peinait à suivre le rythme.
« -ehh ! Ralentissez un peu devant, Historia est enceinte je vous rappel, s'exclama Armin.
-On ne sait pas où on est, si ça se trouve on a même pas passé la moitié du chemin. On peut pas se permettre de faire une pause, rétorqua Mikasa.
-Mais c'est mauvais pour le bébé de continuer à ce rythme.
La grande soldate soupira. Il avait raison, elle le savait. Historia doit être ménagée.
-Mais on doit sortir d'ici le plus vite possible, les rations ne dureront pas indéfiniment... tenta-t-elle
-Mikasa, l'interrompit Hange, on peut faire une petite pause. À marcher comme ça on s'épuisera plus qu'autre chose. »
Le petit groupe s'arrêta donc quelques minutes pour se reposer.
Tout d'un coup, alors que Jean s'abreuvait, un immense bruit sourd venant de la surface retentit. Le tunnel se mit à trembler.
On aurait dit des pas. Enfin des foulées, puisque ils avaient plus l'air de courir.
« -Des titans... murmura Armin.
-Oui, et un bon paquet à mon avis, renchérit Jean.
-Mais pourquoi ils courent comme ça ? Demanda Historia, qui s'était vite relevée après les secousses.
-hmm. Je ne sais pas, sûrement des déviants...
D'un seul coup, les secousses cessèrent. Le silence envahi le tunnel.
-Je crois que c'est fi... »
D'énormes tremblements interrompirent le major, suivie de hurlements de terreurs venant de la surface. Ils avaient l'air très lointains, mais dans le silence, on pouvait vaguement se distinguer des voix qui hurlaient de douleurs, suppliant d'arrêter ce supplice.
« -Oh mon Dieu... chuchota Historia.
-On devrait continuer à avancer, je veux pas qu'on meurt tous étouffés si le tunnel s'effondre, s'exclama Livai. »
Le groupe se remit rapidement en route.
Après 2h de marche, la lumière du jour fit son apparition au bout du tunnel. Il donnait sur une petite forêt près des murs.
Un soupir général de soulagement retentit.
Cependant, malgré la joie de revoir la lumière du jour et de retrouver un peu de liberté, le groupe constata avec horreur les dégâts.
Le mur Maria avait résisté mais par endroit, il était complètement détruit. Des titans s'engouffraient dans les trous, laissant ainsi peu de chance de survie aux derniers habitants restant en vie.
« -On devrait aller voir et aider ces pauvres gens, suggéra Jean.
-Sans équipement tridimensionnel c'est du suicide avec tous ces titans, répondit le caporal chef.
-On fait quoi alors ? On les laisse crever ? Pour l'humanité c'est ça ??
-Jean...
-Non bien sure que non, le coupa Hange, on va aller à une des bases fixe du bataillon en dehors des murs. Là bas il devrait y avoir des équipements et du gaz. Mais y aller maintenant c'est signer notre arrêt de mort. »
Jean soupira. La nuit allait bientôt tomber, ils n'avaient pas d'autres choix que de la passer dans cette forêt. Demain, il reprendraient la route vers la base et après ils aviseraient.
-Établissons un camp ici pour la nuit. C'est assez abriter avec les arbres.
Ils hochèrent la tête et établirent 2 groupes.
Un pour aller chercher du bois pour faire un feu, et l'autre pour nettoyer un peu le sol et s'abriter un minimum pour la nuit.
La soirée promettait d'être mémorable.
A suivre...
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