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34. BMC : Be My Cure

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« SMR : Sois Mon Remède »

Une semaine plus tard

Elijah PDV

Ce soir il pleut, mais rien de bien violent, une petite averse d'été, suffisamment puissante pour rafraîchir l'atmosphère mais pas assez pour qu'on décide de fermer la fenêtre. Nisrina aime la pluie, alors j'ai pensé que le son des gouttes s'écrasant sur le sol et les feuilles d'arbres l'apaiserait.

Elle dort à poings fermés. Il est quatre heure cinquante et elle s'est endormie depuis peu. Depuis l'incident elle ne peut pas dormir seule. Elle ne peut pas dormir sans moi. J'ai alors pris une chambre d'hôtel parce que je sais qu'elle refuserait de mettre à nouveau les pieds dans sa chambre étudiante.

Plus personne n'y met les pieds d'ailleurs, quand on sait qu'il a été le théâtre d'une scène aussi immonde qu'est une agression sexuelle avec intention de viol avec préméditation, l'envie de piquer un somme est vite balayée.

J'ai donc décidé de créer une ambiance plus rassurante pour Nisrina, avec une chambre d'hôtel avec vue sur la ville, des agents de sécurité à chaque étage et une ligne fixe avec les numéros d'urgence.

Malgré ça, elle refuse que je la touche, ou que quiconque ne la touche d'ailleurs. Le moindre geste l'effraie. Et c'est de ma faute. J'aurais du être là pour la protéger, j'aurais du voir que quelque chose n'allait pas. Je n'ai pas insisté, ce soir là je sentais qu'elle était effrayée, et je n'ai rien fait.

J'étais beaucoup trop accaparé par mon boulot à la con. J'avais une vie à sauver ce soir-là, et j'étais beaucoup trop occupé à me reposer en salle de garde pour m'inquiéter davantage pour ma copine.

Phoebe m'a absolument tout raconté le soir même au téléphone. Je n'ai pas hésité une seconde et j'ai pris le premier vol pour le New Jersey. Je suis arrivée le lendemain après six heures et demi de vol. J'ai pris ma voiture et j'ai roulé jusqu'au campus.

Mais quand je l'ai vu, je suis resté sous le choc. Son regard vert était éteint, son visage était d'une pâleur glaçante et son corps était recroquevillé sur lui-même. Quand elle m'a vu, elle a éclaté en sanglot. J'ai essayé de la prendre dans mes bras mais elle s'est éloignée. En tant que médecin j'aurai dû le comprendre. Stress post-traumatique.

Les troubles du stress post-traumatique, aussi appelés TSPT relèvent de troubles psychiatriques qui naissent d'évènements traumatisants. S'ils ne sont pas pris en charge cela pourrait avoir des effets désastreux sur sa vie. Des effets que je ne veux pas la voir traverser. Alors je ferais ce qu'il faut, j'ai d'ailleurs déjà commencé.

J'ai pas hésité une seconde, j'ai attendu qu'elle s'endorme et je me suis rendu au commissariat, là où se trouvait cette merde de Ryan. Il devait y rester en tout quarante-huit heures. Il était dans une cellule avec d'autres connards enfermés pour d'autres raisons plus ou moins graves. Par chance, cette merde était adossée aux barreaux. J'ai attrapé sa tête et j'ai commencé à la fracasser contre ces derniers dans le réel espoir que son crâne se fende. Un flic est venu me neutraliser en me répétant que je risquais gros.

Ils ont faillit me placer dans la même cage que lui avant de comprendre que je le tuerai si c'était le cas. Le policier en question m'a alors demandé de me calmer. Que le pire pour lui serait de passer ses jours en prison. Mais je connais bien ce système de merde. La plupart des connards comme lui sont acquittés. Mais vous voulez savoir ? J'aimerai que ça se produise. Que ce chien se sente libre et hors d'atteinte, qu'il rentre chez lui tranquillement et que sur le chemin je lui brise chaque putain d'os qui compose sa cage thoracique. Que ses poumons se percent et qu'il meure comme un porc sur un trottoir miteux de la cinquième avenue.

Et finalement, mon grand-père -juge à la cours suprême- a eu échos de mon passage au commissariat. Il m'a assuré que Ryan aurait la peine qu'il mérite. Mais ça n'a aucune importance maintenant. Le mal est fait. Ce chien l'a traumatisée.
Oui, c'est Nisrina qui m'inquiète. Je suis inutile, je n'arrive pas à l'aider, je n'arrive pas à la calmer. Je ne sais pas quoi faire et c'est vraiment ce qui me rend dingue.

Aujourd'hui c'est sa remise de diplôme, et je sais que pour sa famille, elle essaiera de faire bonne figure. Son frère a comme moi voulu détruire son agresseur mais n'a trouvé personne pour se défouler. Sa petite soeur n'a pas eu plus de détails, simplement que sa soeur s'est faite frapper.

Et je suis là, à fixer le plafond en me demandant comment je vais bien pouvoir recoller les morceaux que ce connard a brisé.

Je peux l'entendre gémir dans son sommeil. J'ai peur qu'elle fasse un cauchemar basé sur son terrible épisode. Parce que c'est aussi ça le stress post-traumatique. Rêver et se remémorer en boucle son horrible moment comme si on le revivait pour la seconde fois. Et mes craintes s'avèrent réelles puisqu'elle se met à se débattre et à hurler. Elle tente de me frapper en me hurlant de la laisser tranquille.

Je la prends dans mes bras en lui chuchotant que tout va bien, que c'est moi. Qu'elle est en sécurité. Elle se réveille alors doucement et je me décale afin qu'elle puisse distinguer clairement qu'il s'agit de moi. Elle me regarde droit dans les yeux avant de fondre en larmes.

Et pour la première fois depuis des semaines, elle vient se loger dans mes bras dans l'espoir que je la calme.

Ça prendra le temps qu'il faudra mais je resterai à ses côtés pour qu'elle aille mieux. C'est la moindre des choses.

Je pose une main sur sa tête afin de caresser ses cheveux et je peux sentir son coeur se calmer contre mon torse.

-Je suis désolée, dit-elle en pointant mon avant-bras du doigt, faisant allusion à la griffure qu'elle m'a faite pendant son sommeil.

-C'est pas grave, lui-je simplement sans la lâcher.

Elle ne bouge pas d'un centimètre, elle reste blottie contre moi et je doute qu'elle se rendorme. Il est cinq heure du matin, et ni elle ni moi n'avons sommeil.

J'aimerai lui parler mais pour lui dire quoi ? J'ai l'impression d'être le putain de fautif.

-C'est pas ta faute, me dit-elle comme si elle pouvait lire dans mes pensées. Tu ne pouvais rien faire de là où tu étais. Personne ne pouvait rien faire.

Un léger silence se fait alors entendre avant qu'elle ne reprenne difficilement, la voix marquée par son envie de pleurer.

-Je comptais t'en parler. Ce soir là, je voulais te dire que je me sentais observée, mais je n'ai pas pu. J'ai été stupide. Et je suis désolée de t'infliger tout ça.

Je place mon index sous son menton afin de lui faire relever la tête vers moi. Elle ne doit pas réfléchir comme ça.

-Ne t'excuses jamais pour ça, je te l'ai dit. Je resterai aussi longtemps que tu le voudras.

J'ai alors un petit moment d'hésitation et je tente en lui posant la question.

-Je peux ?

Elle hoche la tête pour me répondre et j'ose déposer un baiser sur sa joue.

C'est le premier depuis des semaines. Mais c'est déjà ça de gagné.

-Tu peux te reposer si tu veux il est encore tôt, lui lançais-je en caressant son bras cette fois.

Elle me lance un regard inquiet mais je la rassure tout de suite.

-Je veille sur toi-

-Tu dois te reposer aussi.

Je n'arrive pas à dormir.

Elle se met alors dos à moi et s'allonge sur le matelas avant de ramener mon bras autour de sa taille afin que je la rejoigne. Ce que je fais.

À défaut de pouvoir m'endormir, je peux au moins essayer de la protéger. Je peux entendre son souffle saccadé et je comprends qu'elle s'est endormie.

J'aurais du être là. Quatre ans loin d'elle, qu'est-ce que je croyais, sérieux ? Que personne n'allait s'en prendre à elle ? Rien que le jour de son arrivée ici, un grand crétin a osé l'appeler « la borgne ». Alors qu'est-ce que je croyais ?

Il s'en est passé des choses en quatre ans. Luna m'a rendu visite à mon appartement, je l'ai laissé dormir sur le pas de la porte avant de la menacer d'appeler la police si elle refusait de s'en aller, ce qu'elle a fini par faire. Ma soeur a fini par devenir avocate chez Kirkland & Ellis, le plus grand cabinet d'avocat de New York. Et RB...plus de nouvelles.

Mon départ l'a quelque peu affecté. Elle savait pourtant que c'était mon objectif. Elle a arrêté les cours, elle a enchaîné soirées sur soirées, et j'ai compris que nos chemins devaient se séparer. Elle n'a jamais vraiment accepté ma relation avec Nisrina, elle le prétendait seulement. Et c'est ça qui m'énerve le plus. J'ai essayé de l'appeler, de venir la voir et quand j'ai finalement pu la croiser par hasard, c'était pour la retrouver allongée sur un banc à trois heure du matin, une bouteille de vodka à la main. J'ai pas eu la force d'aller la voir.

Alors je suis parti.

J'ai foiré pas mal de choses ouais.

J'ai beaucoup changé en quatre ans, Nisrina n'arrête pas de me le répéter. Autant physiquement que mentalement. J'ai beaucoup plus de tatouages, j'ai laissé mes cheveux pousser, ils retombent à peine sur mon visage maintenant. Mais je suis devenu beaucoup plus patient et contrôlé dans mes réactions à chaud, mais je le dois à mes années en chirurgie et autres spécialisations possibles. Être à l'écoute de personnes qui se battent jours et nuits pour leurs vies, ça remet les idées en place. On se rend compte de la chance et des privilèges qu'on a.

Quant à Nisrina, elle a également beaucoup changé. Je ne parle pas forcément de ces derniers jours de calvaire physique et psychologique. D'abord physiquement, elle a coupé ses cheveux mais ça n'enlève rien à son charme, elle est devenue une femme magnifique, sûre d'elle et déterminée, ce qui concorde plutôt bien avec la personnalité de la jeune Nisrina. Je suis pas con, je sais que pendant mon absence elle a reçu un nombre incalculable d'avances à deux balles. C'est -de loin- la plus belle femme sur Terre, je suis lucide sur ce point. Et j'ai une chance de taré qu'elle m'ait choisi.

Dire qu'il y'a quatre ans, je la menaçais de lui crever un oeil. Un petit con, c'est tout ce que j'étais. Mais je me dis que si c'était à refaire, je le referais peut-être si ça me permet d'être à nouveau avec elle.

C'est con, hein ?

Vous ne savez pas à quel point elle m'a apporté.

Je lui ai demandé de m'attendre mais c'est moi qui l'attendais. J'attendais de pouvoir à nouveau lui parler, chaque seconde. Pouvoir la toucher, chaque minute. Pouvoir la regarder, chaque instant.

C'est moi qui ai besoin d'elle.

Avec cette événement, mes plans ont été contrecarrés, et je vais devoir attendre qu'elle aille mieux si je veux pouvoir aller jusqu'au bout.

Et inconsciemment mes yeux se posent sur ma veste.
Ma veste de costume posée sur la chaise de bureau non loin. Ma veste qui possède une poche intérieure assez grande pour y contenir...

...un écrin.

****
Holà las chicas de la muerte

Je sais
Je sais
Je sais.

J'ai abusé du délai d'écriture mais j'avais clairement besoin de laisser reposer le chapitre pour une composition suffisamment satisfaisante. J'avais la fin du chapitre en tête mais le schéma était assez flou.

Alors voilà.

Le prochain chapitre arrivera beaucoup plus tôt que vous ne le pensez.

Prenez soin de vous.

Cross.

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