Malemort
Malemort : ce très vieux terme français tombé en désuétude, désigne toute mort survenue en dehors de la "certification conforme" de l'Église chrétienne.
J'ai grandit dans une famille d'athée, en aucun cas on me prédestinait à une si longue existence. Je suis né en 1793, et mort de la peste en 1815, du moins officiellement.
Ma vie dans l'au-delà a ensuite perduré, alors que je ne m'y attendais pas. Aujourd'hui, je me sens chanceux d'avoir revêtu cette apparence qui m'avantage, je suis peut-être un monstre, mais je me fonds parmi les plus simples mortels.
J'ai appris avec le temps, que le sang n'est pas la seule nourriture que nous pouvons consommer, or tout cela dépend de nôtre expérience et de notre ancienneté. Certains arrivent à aspirer l'énergie vitale, d'autres se contentent des émotions humaines, malgré tout le sang reste pour moi le meilleurs remède pour assouvir ma faim.
Je ne me suis jamais risqué à sortir le jour, les rumeurs disent que la journée est réservé aux vivant, et que la nuit ne leur appartient pas, qu'elle est le domaine des êtres surnaturels comme moi, et de la mort. En somme, à la tombé de la nuit, nous pouvons enfin retrouver notre liberté. Les ténèbres sont nos alliés, car en plus d'éviter les rayons du soleil, nous pouvons surprendre à notre guise nos victimes, qui elles ne sont pas habituées à la vie nocturne.
Seulement le jour, les Hommes s'emploient à chercher des réponses à leurs questions, en enquêtant sur des faits étranges et insolvables. Dans leurs têtes, il y autre chose qui vit parmi eux, et pas que des animaux, mais plutôt des créatures inconnues à leurs yeux.
Ils s'appuient pour cela sur d'innombrables hypothèses, sur des personnages menant une vie dissolue, blasphématoire, qui ont commis des cruautés et qui se sont adonnés aux vices. Ceux-là, sont considérés comme de potentiels inhumains, dont l'âme n'est plus pure mais ravagée par la bestialité. Les scientifiques ont donc inventé un terme qui me fait bien rire le syndrome du vampire, autrement dit, le syndrome Renfield.
Ce que les Hommes ne savent pas, c'est que ce n'est pas seulement un syndrome, mais une réalité. Les vampires existent bel et bien, et à force de déterrer ce qui ne les regardent pas, ils tomberont bien bas à force de trop creuser. Notre existence ne doit pas être découverte, ceci a marché jusqu'à aujourd'hui, or celle-ci est mise en péril depuis peu.
Ces enquêteurs sont souvent aidés d'un groupe douteux, qui ne nous laisse jamais de répit. Il s'appelle la Confrérie du Talion, ce groupuscule agit pour des motifs religieux et sont très extrêmes dans leurs méthodes. Ces personnes-là savent où nous chercher, comment nous reconnaître et comment disposer de nous. Ils ne révèlent jamais leurs méthodes au grand jours, et font chaque année beaucoup de dégâts dans notre communauté. Malheureusement pour cette confrérie, et comme ils le disent si bien eux-mêmes, la population de vampires se renouvelle en permanence. En somme, ils agissent dans le sens de la loi, mais à visage masqué car à part la police, personne ne connait l'existence de ce rassemblement.
Pour en revenir à moi, je suis un simple vampire. Il faut savoir qu'il y a plusieurs sortes de vampires, comme les hommes ont des cultures différentes, et comme les chats ont plusieurs races. Il en existe énormément, et je dois dire que le plus sympas, c'est mon espèce. Pour moi, la pire que ce soit, se sont les Strigoïs qui ressemblent plus à des zombies qu'à des hommes. Il y a aussi les Penanggal, les Aswang, le Tikoloshe, les Sampiros, les Vrykolakas les vampires d'énergie et les Draugr. Mais le plus chanceux d'entre eux, c'est le Wampir, contrairement à nous tous, il peut se déplacer la journée et tuer à sa guise.
En gros moi, je vis au jour le jour, ou plutôt de nuit en nuit en espérant vivre le plus longtemps possible. On est peut-être une abomination aux yeux des Hommes, nous ne sommes pas les bienvenue dans ce monde qui ne doit que leur appartenir, mais on n'est pas tous de cruel monstres assoiffés de sang. Si je le pouvais, je donnerai tout pour retrouver ma vie d'homme afin de mener une vie normal. Hors, ce n'est pas le cas et je dois dire que beaucoup d'entre nous s'adaptent à sa condition. Cela dit, d'autre comme moi ne l'assume pas encore totalement, bien que moi je sois fière d'être ce que je suis à présent.
Ce qui me hante souvent, c'est que j'aurais aimé vivre ma vie aussi longtemps que possible, et ensuite devenir ce que je suis dorénavant. Mon existence d'humain a prit fin à mes vingt-deux ans, c'était beaucoup trop tôt.
Je ne regrette en aucun cas ma condition de vampire, je suis un pacifiste, hormis quand je me sens menacé, ou quand je dois me nourrir. C'est tellement plus marrant de sortir la nuit et de faire peur aux genre humain, de voir que l'on fait de l'effet, et qu'on est potentiellement une race supérieur à celle de l'Homme.
Le futur est incertain, surtout pour les humains. Quant à nous, nous seront toujours là dans un, ou plusieurs siècles. Ils vivent avec la mort au-dessus de leurs têtes, et nous nous amusons de cela.
L'avenir ne peut que nous appartenir.
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