Joe clignait des paupières n'en revenant clairement pas des mots de la belle brune. Il n'arrivait pas à les avaler et déglutit difficilement. Il n'avait pas envie de se battre pour des conneries pareilles mais il se disait que s'il voulait l'avoir auprès de lui, il fallait qu'il joue dans son jeu sinon il n'y arriverait jamais.

Alors, au lieu de laisser les secondes s'écouler à reculons et de la laisser lui filer entre les doigts, il se remit droit et avança vers la sortie de la boîte de nuit, courant presque après Mélanie. Il arriva rapidement à sa hauteur parce que même si elle marchait vite avec ses talons de quelques centimètres de haut, elle n'était pas aussi rapide que lui. Il l'attrapa par le poignet et la retourna pour qu'elle lui fasse face et ainsi que leurs regards se croisent de nouveau.

-Qu'est-ce que tu me veux ?!? S'écria la brunette en se débâtant, ce qui ne servait à rien.

Joe avait le contrôle de la situation alors que Mélanie se retrouvait démunie et sans armes, devant affronter de face le beau brun. Il sourit intérieurement parce qu'il n'avait pas envie qu'elle soit encore plus en colère qu'elle ne l'est déjà simplement parce qu'il a sourit.

Son cœur battait la chamade dans sa poitrine alors qu'elle était en train d'essayer –encore- de se défaire de son emprise. Il aimait cette situation mais à trop en profiter, elle finirait par reprendre l'avantage et il n'avait pas du tout envie qu'une telle chose arrive.

-Pourquoi tu réagis de cette façon ? Questionna-t-il sûr de lui et calme.

Il utilisait toute sa force pour l'emprise qu'il avait sur elle et non pour autre chose. Il ne voulait pas qu'elle lui file entre les doigts de nouveau et que cette fois-ci, il ne sache pas la rattraper. Son cœur lui criait de ne pas la laisser partir, de peur qu'elle ne lui revienne jamais. Surtout qu'il avait bien remarqué qu'il n'y avait pas qu'à lui qu'elle faisait de l'œil ou encore à qui elle plaisait.

Il devait avouer qu'elle était la plus belle créature qu'il n'a jamais vu de sa vie, même son ex petite-amie avec laquelle il avait failli se marier jusqu'à ce qu'elle lui demander d'arrêter son métier pour passer à un autre, n'était pas aussi belle que la brunette au reflet blond.

-Laisse-moi tranquille ! Cria-t-elle avec une voix pleine de détresse.

Pourtant, il ne retira pas son emprise sur son poignet droit et alla même jusqu'à en créer une sur son poignet gauche et ainsi, elle n'avait plus aucun pouvoir sur ses bras. Il tenait tellement fermement les poignets de la brunette qu'elle aura sûrement une marque rouge des mains du performeur là om sont posées ses mains.

Mais il s'en foutait de cela, parce que ce qu'il comptait à ses yeux c'est qu'elle lui parle franchement et tant pis s'il laisse une trace derrière lui dont il en aura des regrets et des remords plus tard, ce qui compte c'est qu'elle lui parle. Des larmes commençaient à couler sur les joues de la belle et la peine se lisait dans le regard vide du brun.

-Pourquoi ? Demanda-t-il en tenant toujours ses poignets.

Il n'avait pas envie de lui faire du mal, mais il était bien obligé sur le coup pour qu'elle lui parle et pour ne pas qu'elle lui file entre les doigts. Il n'avait pas envie qu'elle parte, surtout qu'elle pourrait très bien démissionnée, ne jamais revenir et quitter carrément la ville et le pays, voire même le continent.

L'Europe semblait être un bon endroit pour prendre un nouveau départ pour une fille comme elle alors il n'avait pas envie qu'une telle chose se produise. Elle avait même tout d'une européenne et il se demandait, sur le coup, si elle ne venait pas de là-bas. Cela paraissait peut-être absurde parce qu'elle était américaine et vivait depuis « toujours » à Pittsburg.

-Laisse-moi tranquille simplement, maugréa-telle.

Il ne voulait pas la laisser tranquille, justement alors il était bien capable de faire n'importe quoi pour qu'elle lui parle. De plus, il devait encore lui demander pourquoi elle s'était autant bourrée la gueule il y a une semaine. Personne ne le ferait vraiment pour le plaisir. Il y a toujours une autre raison derrière et il avait envie de savoir celle de Mélanie, même si comme pour la plupart des personnes ayant ce genre de raisons pour boire jusqu'à être à la limite du coma éthylique, elle n'avait pas envie ni d'en parler ni de le dire.

Il se doutait bien qu'Élizabeth avait du essayer de lui faire cracher le morceau mais qu'elle n'aurait apparemment pas réussit, sinon la brunette ne serait pas aussi chamboulée encore maintenant par toute cette histoire sans queue ni tête. Il ne comprenait pas cette brunette qui avait l'air tellement facile à comprendre mais qui en réalité était bien plus complexe que n'importe quelle personne qu'il avait bien pu rencontrer dans sa vie. Elle avait un passe tellement trouble, qu'il ne saurait quoi dire pour la rassurer, ne connaissant que son prénom et son nom de famille.

-Non, pas sim-ple-ment, il y a une raison et j'aimerais la connaître, souligna l'américain en détachant bien les syllabes.

Elle se débattit un peu plus fortement mais rien n'y faisait, il était bien plus fort et plus grand qu'elle alors la brunette battit en retraite et se laissa complètement allée. Les larmes coulaient à flot sur ses joues, silencieuses comme douloureuses, elles glissaient sur sa peau rougies par celles-ci. Il retenu les deux poignets avec une seule main et essuya à gauche, puis à droite, les larmes qui roulaient sur les joues de Mélanie. Il avait peur pour elle, une boule au creux de son estomac.

-Dis-moi, s'il te plaît, chuchota-t-il doucement.

Mélanie releva la tête pour le regarder dans les yeux alors que les larmes coulaient encore sur ses joues. Il savait très bien dans, en voyant ses yeux, qu'elle n'avait pas du tout envie d'en parler mais pourtant, elle était encore là devant lui et lui lançait ce regard qui en disait long sur ses pensées. Elle avait besoin d'aide mais n'avais jamais osé demander à qui que se soit cette « aide » et était alors restée dans ses tourments et ses pensées négatives. Elle avait essayé tant de choses pour « oublier » ou s'en « défaire » quelques secondes mais rien n'y faisait ; sa douleur était toujours omniprésente.

La brunette commença à sangloter et contre toute attente, elle se laissa tomber dans les bras du beau brun, reniflant un bon coup et tremblant au milieu de son corps musclé. Elle le serrait fortement contre lui alors qu'il réagit enfin à la confiance qu'elle lui donnait, le serrant dans ses bras. Elle posa sa tête contre son torse, entendant le cœur de Joe battre la chamade alors que lui avait posé la tête sur l'épaule droite de la jeune fille, humant l'odeur de ses cheveux et son parfum.

Ils formaient un petit cocon de tristesse avec pour une fois dans leurs vies, une « aide » était ajoutée à l'intégralité du tableau. Ils étaient prêts, en quelque sorte, à gravir une étape mais ils n'en savaient encore rien. Ils ne savaient rien du tout, d'ailleurs, trop occuper à se serrer dans les bras.