Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 46

Juliette observa la pièce dans laquelle elle se trouvait d'un air attentif.

Elle était beaucoup plus grande que ce qu'elle rendait de l'extérieur. L'un des murs était entièrement recouvert d'un large miroir alors qu'un second, où se trouvait la porte, était composé de grandes baies vitrées. Les deux derniers sur lesquels étaient affichées de nombreuses photos, étaient longés par des barres arrivant à hauteur de buste.

Le parquet était parfaitement propre et devait avoir été ciré il n'y a pas très longtemps. Le tout sentait le propre et dissuadait quiconque d'y entrer avec des affaires venant de l'extérieur. Autrement dit, l'entretien était sans faille.

Assise sur le sol, la jeune fille terminait ses étirements et jeta un coup d'œil aux baies vitrées. De l'autre côté de celles-ci, un flot continu de personnes passait dans le couloir, chacun scrutant l'intérieur de la pièce avec curiosité.

Juliette ne pouvait pas leur en vouloir, elle faisait la même lorsque des personnes qu'elle ne connaissait pas étaient dans la patinoire. Sauf qu'ici, ce n'était pas eux les intrus, mais elle et tout le reste de l'équipe.

De plus, et elle en était parfaitement consciente, les vestes que quatre d'entre eux portaient attiraient les regards et faisaient se poser des questions. Legov leur avait fait livrer un certain nombre de vêtements, tous floqués du nom du pays dans le dos ou alors dans un coin. Estimant qu'ils avaient désormais un devoir de représentation, il leur avait fait promettre de porter au moins la veste ou un t-shirt lorsqu'ils étaient en déplacement.

Et puisque c'était le cas ce jour, les personnes qu'ils croisaient ne pouvait que se demander qui ils étaient et pourquoi ils avaient ces vestes.

Juliette observa un énième groupe de filles qui les montra du doigt en faisant des commentaires qu'elle ne pouvait pas entendre. Elle soupira et se concentra à nouveau sur ses étirements, se penchant en avant, une jambe repliée devant elle et l'autre étendue sur le côté.

Elle savait déjà que toute cette attention allait la fatiguer.

A côté d'elle, Eléonore se trouvait dans la même position. « Vous savez ce qui est bien de faire partie d'une équipe dans laquelle il y en a qui vont participer aux championnats du monde ? C'est qu'on peut profiter des mêmes avantages qu'eux, même lorsque l'on n'est pas sélectionnés. »

En face d'elles, Valeriy lâcha un rire ironique. Le garçon n'avait fait que quelques étirements avant de s'allonger sur le sol et de se couvrir les yeux avec ses bras. Il était resté silencieux depuis qu'ils étaient arrivés.

« Parce que tu trouves que c'est un avantage ? » Commenta-t-il avec une grimace visible même depuis leur place.

La jeune fille fronça les sourcils. « Bien sûr, ce n'est pas tous les jours qu'on peut prendre des cours de danse dans une institution aussi prisée. J'ai cherché sur internet et leurs recommandations sont vraiment bonnes. Ils ont aussi décroché plusieurs titres nationaux depuis quelques années. »

Juliette était d'accord avec son amie. Elle avait fait ses propres recherches et, si elle en croyait ce qu'elle avait pu lire, plusieurs professeurs de renommée nationale et internationale enseignaient dans ces murs. C'était une occasion qui n'allait pas se présenter à eux tous les jours.

Seulement, de son côté, Valeriy ne semblait pas partager leur opinion. « Ils peuvent être champions du monde, je m'en fous complètement. Je ne suis pas un danseur, mon temps serait mis à meilleure contribution si je m'entrainais actuellement sur la glace. »

« On est tous des danseurs. » Commenta Juliette, attirant tous les regards sur elle. « Je veux dire, ce qu'on fait c'est littéralement de la danse sur glace. Alors oui, la dynamique est différente et vous avez les sauts en plus, mais, du début jusqu'à la fin de nos programmes, on fait des pas de danse. La note artistique compte tout autant que la note technique. »

Pour toute réponse, le brun grogna.

Juliette avait toujours aimé la danse. Elle trouvait que c'était un moyen de s'exprimer magnifique et que c'était indissociable du patinage artistique. Outre le fait que c'était littéralement le nom de sa catégorie, s'ils avaient des entrainements dédiés à la chorégraphie au sol, ce n'était pas pour rien.

Il y a quelques années, lorsqu'elle avait encore le temps libre pour le faire et que ses parents n'étaient pas encore partis, la jeune fille allait suivre un cours par semaine au studio de danse de la ville. Elle avait dû arrêter lorsque son entrainement était devenu trop prenant, mais elle restait persuadée que, si elle était capable de s'exprimer à ce point sur la glace aujourd'hui, c'était grâce à ces cours supplémentaires.

Elle avait donc pris ce stage d'une journée avec un enthousiasme tout particulier.

Alya pencha la tête sur le côté avec interrogation. « Vous pensez que c'est Legov qui a eu cette idée ? »

Alors que les autres acquiesçaient sans hésitation, Juliette fut la seule à secouer la tête. « Non, ça fait un moment que Natalia veut nous le faire faire, mais elle n'a jamais trouvé le temps et on ne lui donnait pas les moyens de. Maintenant, elle peut quasiment tout demander à la fédération, ils acceptent sans poser de question. »

Tous ses amis la regardèrent avec stupéfaction, la mettant soudainement mal à l'aise. Elle n'aimait pas lorsque toute l'attention était sur elle. Ce n'était pas comme quand ils étaient sur la glace, là-bas, seule leur prestation comptait. Là, c'était ce qu'elle disait qui était important.

« Quoi ? Elle me l'a dit avant qu'on parte. » Marmonna-t-elle en baissant les yeux.

Un sourire se dessina sur les lèvres de la blonde. « J'avais oublié qu'elle te disait tout. Je crois qu'on devrait te poser directement les questions avant d'aller la voir, ce serait plus facile. »

« Elle ne me dit pas tout ! Il y a plein de choses que je ne sais pas. » Répliqua-t-elle, indignée, mais tous lui lancèrent un regard entendu, même Louis. « De toute façon, je ne vois même pas pourquoi je me justifie, vous ne me croyez jamais. »

« Ou alors, tu ne nous dis pas la vérité. Tu sais, comme pour- »

Mais Eléonore ne termina pas sa phrase. La porte du studio s'ouvrit pour laisser entrer un groupe de quatre personnes mené par une femme d'une trentaine d'années. Ses cheveux blonds étaient maintenus par un chignon et ses yeux marrons scannaient le groupe avec bienveillance.

Derrière elle, deux filles et un garçon, devant relativement avoir l'âge de Louis, la suivaient avec le même entrain. Ce qui attira l'attention de Juliette fut l'expression que la première des filles abordait. Elle entra dans la pièce comme si les lieux lui appartenaient, toisant les patineurs avec une certaine arrogance.

Juliette se demanda s'ils avaient le même air lorsqu'ils pénétraient dans la patinoire. Après tout, ils y passaient tellement de temps que c'était un peu leur deuxième maison, ils aimaient cet endroit et n'avaient pas peur de le montrer.

« Bonjour à tous ! » S'exclama la femme d'une voix guillerette en s'arrêtant devant eux alors qu'ils se levaient. « Je suis ravie de vous accueillir au studio aujourd'hui. Je vous avoue que je n'ai encore jamais eu à faire avec des patineurs professionnels donc j'imagine que ce sera une première pour nous tous. »

Juliette eut du mal à retenir son sourire. L'énergie que dégageait cette femme était enivrante. Elle parlait beaucoup avec ses mains et était très expressive du visage. Dès qu'elle disait quelque chose, elle mettait un point d'honneur à tous les regarder individuellement pour n'exclure personne. Sa personnalité exultait la bonne humeur et la positivité.

Honnêtement, si elle avait la possibilité de devenir comme elle en vieillissant, Juliette ne dirait pas non.

« Bon, vu votre nombre, je me suis permise d'embarquer certains de mes élèves pour me donner un coup de main. » Continua-t-elle, souriant tellement que Juliette était persuadée que son visage allait se déchirer en deux. « Votre coach m'a déjà dit ce qu'on doit travailler, mais j'aimerai d'abord me faire une idée de ce que vous savez faire. »

Juliette jeta un coup d'œil à ses amis. La plupart semblait être très mal à l'aise et vouloir être n'importe où que dans ce studio. Valeriy était le plus mal en point et ne faisait aucun effort pour dissimuler son dégoût. Seule Eléonore venait sauver les apparences et écoutaient avec autant d'enthousiasme que la femme.

« Je vous propose que Sofia ici présente nous fasse une petite improvisation pour vous montrer ce qu'on attend et ensuite, l'un de vous pourra en faire de même ? » Dit-elle avec un signe en direction de la première fille.

Cette dernière leur souriait de façon quelque peu hypocrite. Juliette n'arrivait pas à savoir si c'était parce qu'elle était particulièrement confiante en ses capacités ou si c'était parce qu'elle les prenait pour des incapables. Peut-être que c'était juste de la suffisance et non de la méchanceté.

En tout cas, elle savait déjà très bien qu'aucun de ses amis n'allait se porter volontaire pour prendre la responsabilité de montrer ce qu'ils savaient faire en tant que patineurs. Elle pouvait déjà presque les voir en train de s'enfuir de la pièce en courant.

Tout de même, ils acquiescèrent et se décalèrent sur le côté pour laisser la piste libre à la fameuse Sofia qui prit place et en imposa par sa présence. Elle s'installa avec grâce et fixa son regard dans le miroir, attendant que la musique ne démarre.

Celle-ci ne tarda pas et les premières notes retentirent, entrainant la danseuse avec elles.

S'il s'agissait de ce que donnait une improvisation alors Juliette n'osait même pas imaginer le résultat d'une chorégraphie préparée et travaillée. Ce qui se déroulait sous leurs yeux était absolument magnifique.

C'était définitivement une danse qui mélangeait plusieurs styles. Il y avait du modern jazz et du contemporain, mais également certains mouvements faisant penser à du hip hop. L'optimisation de l'espace était à son maximum et la fluidité remarquable.

Il ne faisait aucun doute que Sofia savait ce qu'elle avait à faire et qu'elle était parfaitement au contrôle de son corps. Sa technique devait être excellente car, même si ses connaissances en la matière restaient limitées, Juliette n'aperçut aucune erreur.

Elle savait communiquer à son audience ce qu'elle souhaitait lui faire partager et n'hésitait pas à aller à sa rencontre. A plusieurs reprises, elle s'arrêta à leur hauteur et les regarda dans les yeux avant de retourner à sa danse.

Juliette l'observait faire avec admiration lorsqu'elle s'approcha à nouveau d'eux, mais, cette fois-ci, s'arrêta devant Louis. D'un geste beaucoup trop sensuel à son goût, elle posa une main sur son torse.

La jeune fille ne put s'empêcher de tiquer. Elle essaya de le mettre sur le compte de la danse, il s'agissait après tout d'une interprétation, mais toute sa logique disparut lorsqu'elle lui sourit et lui adressa un clin d'œil avant de repartir.

Après ça, et malgré le malaise visible du garçon, Juliette ne put apprécier le reste de la danse. Elle ne savait pas l'image qu'elle renvoyait, mais son expression ne devait pas être amicale puisque, quand la musique s'interrompit enfin et que Sofia accueillit les applaudissements de son public avec insolence, son regard s'arrêta sur Juliette. Une lueur maligne passa dans ses yeux et elle haussa brièvement les sourcils comme pour lui dire qu'elle savait très bien ce à quoi elle pensait.

Ce geste suffit à Juliette pour lui faire perdre son sang-froid. Mais pour qui est-ce qu'elle se prenait ? Oui, elle était sur son terrain, mais ça ne lui donnait pas le droit de prendre les autres de haut ! Ni même de toucher les gens sans leur consentement !

Surtout Louis !

« Magnifique ! » S'exclama la professeure, complètement aveugle à la confrontation qui venait d'avoir lieu. « Bon, qui est-ce qui veut se lancer ? »

Comme elle l'avait prévu, personne de l'équipe ne se porta volontaire et ce n'était pas étonnant. Non seulement ils ne se sentaient pas légitimes, mais ils n'avaient aucune envie de se ridiculiser après un tel passage. Sofia commença à ricaner avant de dire quelque chose à ses amis à voix basse en les montrant du doigt.

Juliette la fusilla du regard avant de lever la main, sur un coup de tête. « Moi je veux bien. »

A ses côtés, Louis eut un mouvement de recul et tourna vivement la tête vers elle. « Toute seule, n'est-ce pas ? »

Elle leva les yeux au ciel et ne lui répondit pas, s'adressant directement à la femme. « Est-ce que je peux choisir ma musique ? »

Il était hors de question qu'elle parte sur une improvisation. Même si elle pouvait se défendre en danse, elle n'avait pas le niveau de ce qu'elle venait de voir et elle ne voulait vraiment pas donner raison à cette fille qui était très désagréable et qu'elle avait décidé de ne pas aimer. Elle allait donc partir sur une routine qu'elle avait apprise il y a quelques années et dont elle était pratiquement sûre de se souvenir.

La femme acquiesça et Juliette se débarrassa de sa veste en la tendant à Louis sans même le regarder. Elle lui indiqua quelle musique mettre avant de prendre place au milieu de la salle, essayant de garder sa respiration la plus régulière possible.

Ce n'était pas comme lorsqu'ils étaient à la patinoire entre eux. Elle n'avait, habituellement, aucun souci à danser devant ses amis. Elle se sentait à l'aise et avait confiance en eux pour ne pas la juger trop durement.

Mais cette fois ci était différente. Non seulement elle était face à des inconnus, mais c'était des inconnus qui savaient de quoi ils parlaient. Avec sa chance, elle allait forcément tomber face la première sur le parquet fraichement ciré.

Elle se serait véritablement écoutée, elle ne se serait jamais portée volontaire. Mais son égo était plus fort que sa raison et elle voulait montrer à cette Sofia de quoi elle était capable. Et qu'elle n'avait pas le droit de toucher à son Louis, nom de non !

La musique démarra bien plus rapidement qu'elle ne l'aurait voulu. Elle essaya de rester concentrée sur le tempo pour ne pas perdre le rythme, mais danser sur la glace aux côtés d'une personne qui était prête à te rattraper à chaque seconde était une chose, danser seule sur un sol stoïque en était une autre.

Elle était bien moins à l'aise dans ses baskets que dans ses patins et n'avait aucun doute que ça se voyait dans ses mouvements. Elle était consciente qu'elle n'allait pas au bout de ses idées et que son équilibre était bancal, ce qui était plutôt ironique considérant que c'était les fondements de son sport.

Mais elle avait beaucoup moins confiance en ses capacités de danseuse qu'en ses capacités de patineuse et ça se ressentait.

Cependant, et même si elle n'en était pas totalement satisfaite, elle n'avait pas non plus à rougir de sa danse. Elle était souple et consistante, était capable de transmettre le message qu'elle voulait faire passer sans trop de soucis. Si sa technique était à retravailler, son interprétation approchait de la perfection.

Elle termina donc sa prestation avec une pointe de fierté qui ne fit que redoubler en voyant la tête que faisait Sofia. Visiblement, elle n'avait pas été aussi mauvaise qu'elle ne l'avait tout d'abord pensé. Juliette retourna donc auprès de ses amis, le sourire aux lèvres.

« Il semblerait que la jalousie donne des ailes. » Commenta Eléonore avec malice, entraînant plusieurs rire au sein du groupe.

La jeune fille la fusilla du regard, reprenant sa veste et sa place aux côtés de Louis. « Tais-toi. »

Ce dernier observait la prof de danse et ses élèves avec un inconfort évident alors qu'elle se lançait dans une tirade de ce qu'ils allaient faire ce jour. « Tu aurais quand même pu y aller doucement, la plupart d'entre nous n'est pas capable de faire la moitié de ce que tu as fait. Peut-être que vous les filles oui, mais nous... »

Juliette observa son meilleur ami attentivement. Elle n'avait pas l'habitude de le voir aussi inquiet et peu sûr de lui. En temps normal, il avait plutôt confiance en ses capacités physiques, même lors de la découverte d'un nouvel élément, alors le voir ainsi était très étrange.

« Ne t'en fais pas, personne ne te demandera de faire de souplesse arrière ou de grand écart. » Essaya-t-elle de le rassurer avec un sourire. « Si c'est le cas, je tirerai la sonnette d'alarme et on pourra s'enfuir en courant. »

Il se tourna vers elle et haussa un sourcil, une lueur malicieuse brillant dans son regard noisette. « Tu serais prête à ternir ta réputation d'élève première de la classe pour moi ? »

Son sourire s'agrandit alors que la femme annonçait qu'ils allaient commencer par former des groupes de deux. « Oh, tu n'as pas idée de ce que je peux faire pour toi. »

Il lui tendit la main, l'invitant à le suivre jusqu'à la place qu'ils allaient occuper durant le reste de la matinée. « Je t'en prie, dis m'en plus. »

Sa jalousie totalement évaporée et la fameuse Sofia effacée de son esprit, Juliette s'empara de sa main avec grand plaisir et le suivit, décidée à montrer ce dont ils étaient capables à deux.

Après tout, ils étaient bien meilleurs ensemble que séparément.

4 chapitres.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro