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Chapitre 45

PS : L'un de mes préférés, sans aucun doute...

« Sérieusement, Legov est un psychopathe, doublé d'un abruti complet. Je n'ai jamais connu moins pédagogue que lui. »

Juliette soupira et ouvrit la porte de son appartement sans un bruit. Tous les muscles de son corps la faisaient souffrir et c'était un miracle qu'elle réussisse à se tenir debout sur ses jambes. Les crampes la faisaient grimacer et une séance d'étirement s'imposait.

La journée avait été d'une longueur à n'en plus finir. Ils avaient passé autant de temps sur la glace qu'en dehors et n'avaient eu que quelques minutes de repos entre chaque entrainement, le rythme était bien plus soutenu que tout ce qu'ils avaient connu ces dernières années.

Honnêtement, la jeune fille était épuisée physiquement et mentalement et n'avait qu'une envie, s'effondrer sur son lit et ne se réveiller que le lendemain matin. Elle savait déjà qu'elle allait apprécier le silence qui s'offrirait à elle lorsqu'elle dormirait.

Après avoir refermé la porte derrière eux et alors que Louis se laissait tomber sur le canapé, Juliette posa ses affaires dans un coin et alla le rejoindre. S'asseyant par-dessus ses jambes puisqu'il prenait toute la place, elle fixa son regard sur un point devant elle, bien trop fatiguée pour daigner allumer la télévision.

Elle en était au niveau de fatigue où elle remettait toute sa vie en question. N'allait pas tarder le moment où elle allait avoir envie de pleurer parce que son cadre était légèrement penché et qu'elle n'arrivait pas à le remettre droit avant qu'elle ne s'abandonne enfin aux tréfonds de son exténuation.

Une boule se forma au fond de sa gorge et un frisson la parcourut. Elle avait froid et elle n'aimait pas avoir froid. Finalement, sa phase pleurer pour un détail allait venir plus rapidement que prévu, elle sentait déjà des larmes de frustration lui monter aux yeux.

A ses côtés, la tête posée contre l'accoudoir du canapé, Louis la regardait en silence. Il avait passé tout le chemin de la patinoire jusqu'à chez elle à se plaindre de Legov et de ses méthodes de travail, laissant sortir toute l'indignation qu'il avait accumulé durant la journée.

Juliette lui aurait bien demandé de se taire, elle qui avait désespérément besoin de se retrouver confrontée à ses pensées, mais elle n'en avait pas eu le courage. Elle accueillait donc ce revirement de situation avec les bras ouverts.

Seulement, son repos ne dura que quelques secondes supplémentaires. « A quoi est-ce que tu penses ? »

Tout et rien à la fois. Elle avait l'impression que sa tête allait exploser, mais n'arrivait pas non plus à savoir ce à quoi elle pensait. Parfois, un mot arrivait à transpercer l'épais brouillard qui enfumait son esprit, mais avant qu'elle n'ait eu le temps de l'attraper, il se fondait à nouveau dans la masse.

Juliette soupira, sa frustration redoublant de volume. Il y avait cependant quelque chose à laquelle elle était sûre de penser. « On ne va jamais y arriver. » Elle n'eut pas besoin de le regarder pour comprendre la question silencieuse qu'il lui posait. « Legov nous met en porte à faux avant même de nous avoir laissés faire nos preuves, c'est injuste. »

Louis se redressa, repliant simplement une jambe devant lui, mais laissant celle qui était passée derrière son dos. D'un mouvement tout aussi fluide et protecteur, Nyx délaissa sa place sous la table basse pour monter sur le canapé et s'installer sur l'appuie tête. Il les observa avec de grands yeux curieux.

« Pourquoi nous avoir sélectionnés s'il ne veut pas nous montrer sous notre meilleur jour ? » Ajouta-t-elle, complètement dépassée par les évènements. « On aurait pu réussir s'il nous avait laissés faire les programmes qu'on a travaillé toute la saison. Maintenant... »

Elle ne termina pas sa phrase. Savoir qu'ils allaient devoir se présenter devant une panoplie complète de personnes qui ne les connaissaient pas du tout et qu'ils n'allaient même pas leur montrer leur meilleur travail la rendait malade.

Ils se rendaient aux championnats du monde, objectif qu'ils avaient travaillé toute la saison, mais ils savaient déjà qu'ils avaient perdu. Ce n'était pas juste.

Louis se passa une main sur le visage et soupira. « Tu ne peux pas penser comme ça. »

« Penser comment ? Penser qu'on n'a pas la moindre chance contre des personnes bien plus expérimentées que nous ? » Répliqua-t-elle d'un ton accusateur qu'elle regretta immédiatement. Ce n'était pas sa faute, ce n'était aucunement de leur faute. « Je suis juste réaliste, on ne peut pas avoir les mêmes notes techniques et artistiques sur des programmes qui n'ont jamais été présentés. Ça reviendrait à demander les mêmes résultats pour la première compétition et la finale. »

Juliette savait qu'elle était défaitiste et que ça pouvait jouer sur la façon dont ils s'entrainaient et dont ils appréhendaient ces championnats, mais comment pouvait-elle ne pas l'être quand leur sélectionneur mettait tout en œuvre pour ne pas les faire gagner ?

La mort dans l'âme, elle tourna la tête vers Louis et fut prise de court par son expression. Son regard était sombre et irrité, tout dans sa position traduisait son désaccord. Ce n'étaient pas des émotions qui lui étaient destinées, mais son discours les avait très certainement amplifiées.

« Si tu crois que je vais laisser Legov gâcher notre expérience, alors tu te trompes complètement. » Il secoua la tête et grimaça. « S'il faut que je passe des semaines entières à travailler ces programmes, avant même que le soleil ne se lève, alors ainsi soit-il. Je n'ai aucune intention de le laisser gagner, il nous en a déjà bien assez fait baver. »

Juliette observa son meilleur ami sans rien dire. La détermination qui l'animait n'avait jamais été aussi prononcée et elle n'avait aucun mal à comprendre pourquoi. Il n'avait jamais aimé le sélectionneur alors, non seulement il était animé par l'envie de réussir, mais il voulait également avoir la possibilité de lui rire au nez et de lui faire regretter de ne pas leur avoir fait confiance plus tôt.

Elle le connaissait, elle savait qu'il sauterait sur la première occasion.

« En plus, » continua-t-il, « j'ai confiance en Natalia. Elle ne veut que notre réussite et si elle pense qu'on est capable de le faire, alors je n'en ai pas le moindre doute. » Il fixa ses yeux noisette dans les siens. « On a travaillé vers cet objectif pendant des années Ju', concentre-toi sur le chemin qu'on a parcouru et non sur ce qui pourrait se passer. On est légitimes, peu importe ce que les autres essayent de nous faire croire. »

« Tu penses vraiment qu'on a une chance ? » Murmura-t-elle, se laissant happer par la réassurance de ses mots.

Une lueur d'espoir traversa son regard. « Je pense qu'on peut tout réussir à partir du moment où on se donne les moyens de. »

Juliette soupira. Il avait raison, il fallait qu'ils essayent, quoiqu'il arrive. Elle ne se le pardonnerait jamais si elle ne donnait pas le meilleur d'elle-même. Même si les résultats ne suivaient pas, elle aurait au moins la satisfaction de savoir que ce n'était pas de leur faute.

De plus, il allait s'agir de leur première présentation sur la scène internationale. Beaucoup ne les connaissaient pas et n'étaient pas familiers avec leur travail, c'était l'occasion parfaite pour eux de se faire remarquer. S'ils étaient assez bons, alors de nombreuses opportunités pourraient s'offrir à eux dans le futur.

Oui, il fallait absolument qu'ils donnent tout ce qu'ils avaient.

La jeune fille détourna les yeux, son regard tombant sur le mur qui lui faisait face. Une moue se dessina sur son visage. « Mon cadre est toujours pas droit. »

Rigolant, Louis replaça une mèche de cheveux derrière son oreille. Il allait ajouter quelque chose lorsqu'une patte noire lui donna un coup sur la joue. Fronçant les sourcils, il se tourna vers Nyx. Les deux se toisèrent pendant quelques secondes avant que le chat ne lui saute littéralement sur le visage, les faisant tomber en arrière sur le canapé.

La première fois qu'il avait fait ça, Juliette avait bien cru faire une crise cardiaque. Ça ne faisait que quelques semaines qu'elle l'avait récupéré, il ne devait avoir que trois mois, et Louis était venu manger avec elle le soir. Alors qu'ils jouaient de manière inoffensive, Nyx s'était jeté sur lui, pattes en avant, comme il l'aurait fait avec un autre chat.

Dans un premier temps, la jeune fille avait été persuadée qu'il avait mis les griffes et qu'elle allait retrouver son meilleur ami en sang, mais il s'était avéré qu'il avait juste utilisé sa propulsion et le poids de son corps pour l'attaquer, mais n'avait eu aucune attention de le blesser.

Depuis lors, c'était un geste très fréquent entre eux et elle avait fini de s'inquiéter. Le chat avait compris qu'il ne pouvait pas jouer trop brutalement avec eux et qu'il pouvait facilement leur faire du mal.

Leur combat dura quelques secondes pendant lesquelles Nyx s'accrochait comme il le pouvait alors que Louis faisait mine de le repousser. Il aurait très bien pu le soulever et le mettre sur le sol, mais il savait déjà que le chat reviendrait à la charge.

Après maintes batailles, le garçon fit le mort jusqu'à ce qu'il perde de l'intérêt. Nyx se releva donc, s'étirant et s'installa confortablement sur son torse pour commencer sa toilette.

Louis le regarda faire d'un air révolté. « Je te dis, ce chat est un opportuniste, il ne voit que son propre intérêt. Je suis censé me lever comment moi maintenant ? »

Juliette se contenta d'observer la scène, son coeur se serrant. Il n'y avait pas si longtemps que ça, elle avait failli les perdre tous les deux. Comment aurait-elle fait ? Comment aurait-elle pu continuer sans son pilier et sans son compagnon le plus fidèle ? Elle avait besoin d'eux, bien plus qu'il n'était raisonnable et sain.

Un trop plein d'amour et de gratitude pour ses amis se répandit en elle et elle se réfugia dans les bras de Louis pour satisfaire le besoin d'affection montant qui menaçait de la submerger. Le garçon ne perdit pas de temps pour passer ses bras autour de sa taille et de ses épaules et de l'envelopper dans son étreinte et sa chaleur corporelle.

Mince, qu'est-ce qu'elle aurait aimé pouvoir arrêter le temps, elle se sentait tellement en sécurité comme ceci. Elle n'avait plus à se soucier de ce qui se préparait, n'avait plus besoin de vivre dans la peur et l'anxiété constante. Elle pouvait simplement fermer les yeux et laisser tous ses problèmes s'envoler.

Elle n'avait besoin de rien d'autre que ce qu'elle avait dans ses bras.

Juliette soupira et enfouit son visage dans le cou de son meilleur ami. Sa peau était tiède et réconfortante, sa douceur venait accentuer son sentiment de sérénité. Tous les souvenirs qui étaient enfermés dans sa mémoire, toutes les étreintes qu'elle avait accueillies, la peau ne mentait pas.

Elle prit une grande inspiration avant de rouvrir les yeux et de relever la tête pour observer Louis. Ce dernier lui rendit son regard, sans un mot. Seulement quelques centimètres les séparaient, leur respiration s'entremêlant et rendant le moment encore plus intime qu'il ne l'était déjà.

Ses yeux noisettes scrutaient son visage comme s'il la découvrait pour la première fois alors qu'elle ne pouvait pas détourner son attention. Au fur et à mesure que les secondes passaient, son regard commença à naviguer entre ses yeux et ses lèvres, se faisant de plus en plus insistant.

Le cerveau de Juliette cessa de fonctionner, la figeant sur place et la forçant à attendre de voir ce qui allait se passer ensuite. Son souffle raisonnait dans ses oreilles alors que le temps semblait s'étirer et que sa vision se réduisait au visage qui lui faisait face.

Maintenant.

La jeune fille sursauta lorsque la sonnette retentit, brisant le moment qu'ils étaient en train de partager. Elle cligna des yeux rapidement, comme si elle se réveillait d'un rêve, se détournant de Louis dont l'expression s'était assombrie. Elle tenta de se relever après qu'un coup soit frappé à la porte, mais il refusa de la lâcher.

« Ne réponds pas s'il te plait, » la supplia-t-il avec un regard de chien battu qu'elle ne lui avait encore jamais vu, « reste avec moi. »

Même si la proposition était plus que tentante, Juliette secoua la tête. « À cette heure-ci, c'est forcément quelqu'un que je connais. Ça peut être important. »

« Laisse les revenir demain ou t'envoyer un message alors. » Insista-t-il avec une moue alors que la sonnerie se faisait à nouveau entendre.

Elle avait vraiment envie de l'écouter, tout son être lui disait de ne pas se lever, mais sa raison restait plus forte et elle n'arrivait pas à se convaincre d'ignorer quelqu'un. Si elle commençait à céder à son regard doré à chaque fois qu'il le lui demandait, alors elle était définitivement perdue.

L'embrassant sur la joue, bien plus proche de la commissure de ses lèvres qu'elle ne l'avait tout d'abord voulu, elle réussit à se dégager de son emprise et se leva, forçant Nyx à quitter sa place avec un miaulement plaintif.

Juliette ignora leurs reproches, se précipita vers la porte et l'ouvrit, dévoilant ainsi Chloé, les bras chargés et le sourire aux lèvres. La clarté de son manteau faisait ressortir la couleur de ses cheveux alors qu'elle arborait une paire de lunettes qu'elle n'avait encore jamais vues.

« Livraison expresse ! » S'exclama-t-elle en levant les sacs qu'elle avait dans les mains, entrant dans l'appartement lorsque sa cadette se décala.

À l'autre bout de la pièce, Louis émit un grognement en se redressant, s'asseyant correctement sur le canapé. « Toi. »

« Moi. » Répondit sa sœur après avoir posé une partie des sacs sur la table de la cuisine. « De bonne heure et de bonne humeur. »

Il la fusilla du regard, ne prenant pas goût à son optimisme. « Sache que je ne t'ai jamais autant détestée qu'à cet instant précis. »

La jeune fille haussa un sourcil alors que Juliette sentait déjà le rouge lui monter aux joues. Cependant, si elle l'avait remarqué, elle ne fit aucun commentaire et se contenta de jeter un sac à son frère qui le rattrapa à bout de bras.

« Ça m'apprendra à t'emmener des affaires. » Répliqua-t-elle en levant les yeux au ciel. « Tu sais, à force de découcher tous les soirs, tu peux carrément venir t'installer ici. Comme ça, j'ai une excuse pour récupérer ta chambre. »

Le rougissement de Juliette ne fit que s'intensifier. Elle ne s'en était pas vraiment rendue compte, mais il était vrai que ça faisait une ou deux semaines que Louis n'était pas rentrer dormir chez lui. Elle se répétait que c'était parce qu'elle voulait qu'il s'assure qu'elle respecte le programme que lui avait donnée sa diététicienne, mais, si elle était honnête avec elle-même, ce n'était pas du tout la raison.

Non, elle voulait juste qu'il soit présent, qu'il soit la première chose qu'elle voit le matin en se réveillant.

Ces dernières semaines avaient été très compliquées mentalement. Sa volonté était constamment poussée à bout et elle était persuadée qu'elle aurait déjà abandonné si ce n'était pas pour le soutien de son meilleur ami, il trouvait toujours les bons mots pour l'encourager lorsque c'était trop dur. Sa simple présence l'incitait à continuer.

Puis, elle avait passé tellement de temps sans lui, elle ne voulait plus qu'il s'éloigne et préférait le garder près d'elle.

« Juliette ? » Cette dernière fut tirée de ses pensées par Chloé qui la regardait comme si elle attendait une réponse à une question qu'elle n'avait pas entendue. « Tu veux manger quoi ce soir ? »

Toujours secouée par toutes ces émotions qui faisaient rages au fond d'elle et qu'elle n'arrivait pas à calmer à cause de la fatigue, Juliette ne trouva pas quoi répondre et resta bouche bée à fixer Chloé dont la confusion se faisait grandissante.

Par chance, Louis, qui était entre temps allé poser ses affaires dans la chambre, revint et se dirigea d'un pas décidé vers la cuisine. « Il y a le planning sur le frigo. »

Le garçon en prit connaissance avant de commencer à sortir ce dont il avait besoin pour préparer le dîner alors que Juliette restait debout à le regarder faire.

Ses cheveux châtains étaient décoiffés après cette longue journée de travail et plusieurs mèches lui tombaient sur le front. Il était allé chez le coiffeur il y a quelques jours pour raccourcir les côtés, mais une certaine longueur persistait sur le dessus. De légères ondulations venaient désordonner sa coupe et donnait envie à la jeune fille d'y passer sa main.

Depuis qu'ils étaient rentrés, Louis s'était délaissé de son pull pour rester en t-shirt afin de profiter de l'atmosphère chaude qui régnait dans l'appartement, dévoilant ainsi ses bras nus. Le regard de Juliette s'y attarda alors qu'il ouvrait un placard du haut pour en sortir un objet auquel elle ne prêta aucune attention.

Ses muscles étaient bien définis, ce qui n'était pas étonnant puisqu'il passait ses journées à la porter de toutes les manières qui pouvaient exister. Mais il n'était pas musclé de façon à ce que ce soit ce qui prédomine dans son physique. Non, c'était élégant et raffiné, pas trop mais juste ce qu'il fallait.

Il était beau. Beau et attirant.

Un raclement de gorge l'arracha à sa contemplation et à ses pensées qui devenaient de plus en plus incontrôlables, attirant son attention sur Chloé qui l'observait un sourcil haussé et les bras croisés.

« Est-ce que tu as besoin d'aide ? » Lui demanda-t-elle d'une voix qu'elle seule pouvait entendre. Son regard et le sourire qui se dessina sur ses lèvres sous-entendaient qu'elle savait très bien ce à quoi Juliette était en train de penser.

Embarrassée, cette dernière partit se réfugier dans sa chambre pour se changer et essayer de reprendre ses esprits. Mince, elle n'était pas sure de terminer la soirée sans se ridiculiser complètement.

Il fallait vraiment qu'elle dorme.

5 chapitres.

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