Chapitre 4
Louis se tenait devant le miroir et observait son reflet d'un air dubitatif. Son cerveau n'arrivait pas à enregistrer ce qu'il voyait, laissant parcourir ses yeux du bas de son pantalon noir jusqu'au col de sa chemise blanche. Cette dernière était plaquée sur son torse par des bretelles qui venaient tenir son pantalon en place.
Autrement dit, il sortait tout droit des années 50.
« Alors, qu'est-ce que tu en penses ? »
Louis jeta un coup d'œil à Natalia qui se tenait à côté de leur couturier, un homme d'une quarantaine d'années avec qui ils travaillaient depuis plusieurs saisons déjà. Jusqu'à présent, il avait toujours cerné leurs chorégraphies à la perfection, retranscrivant leurs thèmes dans leurs vêtements si facilement que leur corrélation était évidente.
Les deux adultes attendaient visiblement une réponse de sa part.
S'il était honnête, cette tenue aurait pu être très élégante et raffinée si elle n'était pas aussi large. Le pantalon était tellement ample qu'il était persuadé que, si ce n'est pour les bretelles, il serait déjà autour de ses chevilles avec impossibilité de tenir autour de sa taille. La chemise, quant à elle, lui donnait l'impression de pouvoir s'envoler à chaque instant.
« Et bien, c'est- » Louis grimaça, essayant de trouver les bons mots pour retranscrire ses pensées sans pour autant être blessant, « simple et... large. »
Son ton devait être plus hésitant qu'il ne l'aurait voulu puisque Natalia fronça les sourcils. « Tu n'aimes pas. »
« Ce n'est pas que je n'aime pas, c'est juste que- »
Mais il n'eut pas l'occasion de terminer sa phrase, la cabine d'essayages située derrière eux s'ouvrant pour y révéler Juliette, un grand sourire sur les lèvres. Momentanément happé par cette vue angélique, Louis oublia complètement ce qu'il était sur le point de dire.
La robe qu'elle portait épousait parfaitement son corps. S'arrêtant au niveau des genoux, une fente remontait le long de sa jambe gauche pour se conclure juste en dessous de sa hanche. Sa couleur dorée et brillante faisait ressortir ses yeux bleus, accentuant la luminosité qu'ils dégageaient. Ses épaules étaient découvertes et un simple lien passait derrière sa nuque pour tenir la robe en place, complimentant la courbe de son dos et l'élégance de sa posture.
Comme si elle se doutait de l'effet qu'elle avait sur les personnes se trouvant dans la pièce, Juliette tourna sur elle-même avant de faire une petite révérence en battant des cils.
La réalité frappa Louis en pleine face, Comment pouvait-elle ressembler à ça alors que lui-même était habillé comme un sac poubelle ?
Outré, il se tourna vers les personnes responsables de ce débâcle. « Vous ne trouvez pas qu'il y a un problème quelque part ? »
Tous échangèrent un regard alors que Juliette prenait enfin en compte la façon dont il était habillé. « Oh. » Elle s'approcha de lui et tendit la main pour toucher d'une main hésitante la manche de sa chemise. « C'est un peu... lâche. »
« C'est exactement ce que je dis ! » S'exclama-t-il en les plaçant l'un à côté de l'autre et en les pointant du doigt chacun leur tour. « Vous pensez vraiment que les juges vont apprécier ? On dirait que Juliette se rend à un bal pendant que moi je m'en vais au bar du coin pour boire de la bière avec mes amis que j'ai rencontré au lycée il y a soixante ans. »
« Vous devriez peut-être enlever deux tailles, au moins. » Ajouta Juliette qui essayait difficilement de retenir le sourire moqueur qui menaçait d'apparaître sur ses lèvres.
Louis était dépité. Il savait très bien que, dans les catégories en couple, la tenue de la fille était bien plus importante car tous les yeux étaient pratiquement constamment sur elle. Son rôle à lui était de la mettre en valeur. Mais ça ne voulait pas pour autant dire qu'il ne voulait pas lui aussi avoir une tenue qui tenait la route. Il n'avait pas vraiment envie de paraître ridicule aux yeux du monde entier avec des vidéos de leurs performances qui allaient rester sur internet éternellement.
Son amour propre n'apprécierait pas.
Natalia se leva de sa chaise et commença à marcher autour d'eux, les observant sous toutes les coutures. « C'est vrai que le ressenti qui se dégage des deux tenues est légèrement en déséquilibre. Tu ne trouves pas Dario ? »
Le fameux Dario se mit également debout, mais ne semblait pas pour autant convaincu par leur argumentaire. « Tu m'as bien dit que cette danse était sur l'acceptation de la différence dans un couple ? »
« Je pensais plus à une différence plus subtile. On dirait vraiment que Louis va vivre dans la rue. » Ce dernier essaya de ne pas être offensé par cette réflexion. « Tu n'aurais pas la même tenue mais en plus petit ? »
Le couturier souffla et passa dans la pièce d'à côté, jurant que travailler avec des adolescents n'était pas facile tous les jours. Il revint cependant quelques secondes plus tard les bras chargés d'une nouvelle chemise et d'un pantalon qui paraissaient déjà plus étriqués.
Louis s'empara des vêtements qu'il lui tendait et s'enferma dans la seconde cabine d'essayages, ne perdant pas de temps pour se défaire de ces guenilles qu'il se promit de ne plus jamais porter. Dès que son pieds passa dans la première jambe du pantalon, il sentit tout de suite la différence. Les bretelles étaient désormais davantage un accessoire de mode plutôt qu'une nécessité et la chemise venait complimenter son torse.
Du moins, c'était ce qu'il aimait se dire.
Les réactions qui suivirent sa sortie de la cabine le conforta dans son choix. Natalia hocha la tête vigoureusement alors que Juliette lui tapa dans la main, sautant pratiquement sur place, visiblement beaucoup plus convaincue par la nouvelle apparence de sa tenue. Même Dario fut forcé de constater que leur alchimie collait mieux.
« Pitié, dites-moi que vous ne m'avez pas fait le même coup pour la danse rythmique. »
Leur entraîneuse lui lança un regard sévère avant de les congédier dans leur cabine respective pour essayer leur seconde tenue.
Par chance, Louis n'avait rien à dire sur celle-ci étant même plutôt satisfait du résultat. Encore une fois, et comme souvent d'ailleurs, ses vêtements étaient complètement noirs et seul le col en V était assermenté de divers strass. La tenue ressemblait à s'y méprendre à celle d'un danseur de salsa, ce qui collait plutôt bien avec leur chorégraphie qui s'en inspirait en grande partie.
S'il avait à deviner, il pouvait parier que Juliette allait sortir avec une robe d'une couleur bien vibrante.
Il ne fut donc pas étonné lorsque celle-ci sortit de sa cabine dans une robe rose fuchsia. Le bas qui était simplement fait de filaments s'arrêtait mi-cuisse et les bretelles soulignant ses épaules étaient composées des mêmes strass que le haut de Louis. Même si le garçon la trouvait magnifique, il ne put que remarquer la grimace qui déformaient les traits de son visage.
« Ça ne va pas ? » Demanda-t-il avec inquiétude.
Elle secoua la tête, jetant un regard à Dario alors que le téléphone de Natalia sonnait et qu'elle sortait de la pièce pour y répondre. « Les bretelles tirent vraiment sur mes épaules, je ne pense pas réussir à faire une performance entière en gardant un visage neutre. Enfin, si elles ne lâchent pas avant. »
Alors que le couturier passait derrière elle pour décrocher les brides et s'emparer des rallonges qu'il avait sur lui, Juliette soupira de soulagement en sentant la pression quitter ses épaules, une main tenant le haut de sa robe.
Sans même le vouloir, Louis ne put s'empêcher de l'observer. Son regard se faisait lointain et légèrement fuyant alors qu'une lueur préoccupante brillait dans ses iris bleues. Il la connaissait suffisamment pour se rendre compte que ses sourcils étaient imperceptiblement froncés.
Quelque chose la tracassait et même si les raisons pouvaient être multiples, Louis avait tout de même sa petite idée. « Est-ce que tu as eu ta mère au téléphone récemment ? »
Sa question sembla la prendre de court puisqu'elle se tourna vers lui avec de grands yeux. À ce moment précis, il savait qu'il avait tapé dans le mille.
Cela faisait maintenant deux ans, donc depuis ses quatorze ans, que Juliette vivait toute seule dans un appartement proche de la patinoire. C'était une situation assez particulière, mais malheureusement elle venait d'une famille relativement pauvre et ses parents avaient dû retourner vivre dans sa ville de naissance pour reprendre leurs anciens emplois.
Bien sûr, la décision de laisser leur fille unique vivre dans une grande ville par elle-même n'avait pas été une décision facile à prendre, mais après que Natalia et les propres parents de Louis avaient promis de veiller sur elle, ils n'avaient pas eu la foi de mettre un terme à sa carrière montante et avaient fini par accepter.
De toute manière, elle passait le plus clair de son temps à la patinoire, même lors de leurs jours de repos.
Louis, de son côté, aurait préféré qu'elle vienne directement vivre avec lui, sa famille ne manquant pas d'argent, plutôt que de la savoir seule, mais la place pour l'accueillir manquait dans sa maison. Ils avaient dû opter pour une solution plus durable.
Cela ne voulait pas pour autant dire qu'il ne faisait rien pour la laisser seule le moins possible. Au contraire, après leurs longues journées d'entraînement, ils mangeaient ensemble la plupart des soirs et Louis rentrait généralement tard chez lui. C'était un véritable miracle qu'il puisse se lever aussi tôt le lendemain matin, mais il préférait manquer de sommeil plutôt que de s'imaginer les pires scénarios.
Cependant, malgré tous leurs efforts, il y avait une chose qu'il ne pouvait pas combler avec sa présence, le manque de ses parents.
Louis n'était pas aveugle, il voyait très bien que sa mère lui manquait et que son absence lui pesait sur la conscience, mais, et ce même deux ans après, le problème était toujours le même. Ses parents n'avaient pas trouvé de nouveau travail pour se rapprocher d'elle.
Il savait que Juliette appelait sa mère au minimum tous les deux jours, voire plus à certaines périodes qui s'avéraient plus difficiles. La pression qui accompagnait un début de saison n'était pas étrangère à ces moments difficiles, voilà pourquoi il voulait s'assurer qu'elle avait tout l'assistance dont elle avait besoin.
« Euh oui, je l'ai appelée hier. »
Louis ne répondit pas tout de suite, regardant Dario lui demander de ne pas bouger le temps qu'il se serve d'épingles à nourrisse pour relier les bretelles maintenant rallongées à sa robe. Il lui demanda ensuite si elle se sentait plus à l'aise comme ceci et la jeune fille hocha la tête.
Sans un mot, le couturier quitta la pièce, certainement pour aller chercher ce dont il avait besoin et qu'il n'avait pas soi la main, les laissant seuls. Louis s'assît sur le sol, invitant Juliette à en faire de même en lui prenant la main. Elle soupira et s'installa en tailleur face à lui, baissant les yeux sur leurs doigts entremêlés.
Le garçon fronça les sourcils. « Elle t'a dit quelque chose que tu n'aimes pas, n'est-ce pas ? »
Juliette haussa les épaules, refusant toujours de le regarder dans les yeux. « Elle ne sait pas s'ils vont réussir à se libérer pour les compétitions. Ni même pour la finale. »
Louis grimaça. Depuis toute petite, elle avait été habituée à la présence de sa mère sur les bords de la patinoire lors des compétitions. Elle restait son plus gros soutient et l'une des raisons principales qui lui permettait de garder son anxiété sous contrôle.
Jusqu'à présent, et par il ne sait quel miracle, sa mère avait toujours réussi à venir la voir, peu importait la ville dans laquelle se déroulait la compétition. Cependant, il avait toujours craint que le jour où elle ne pourrait pas venir arrive.
Malheureusement ce jour était enfin arrivé.
« Ju'. » Commença-t-il en la cherchant du regard, ses yeux noisettes trouvant bientôt les siens. « La finale est dans huit mois, ta mère a largement le temps de trouver une solution. Tu sais aussi bien que moi qu'elle déteste, tout autant que toi si ce n'est plus, ne pas venir te voir. » Elle hocha la tête, mais ses paroles ne semblaient pas la rassurer. « Tu sais que même si elle n'est pas là physiquement, elle est toujours prête à te soutenir si tu en as besoin, n'est-ce pas ? »
« Je sais bien. » Elle hésita, jouant distraitement avec la bague qu'il portait à son majeur droit, une exacte réplique de celle qui se trouvait sur son propre doigt. « Ce n'est juste pas pareil. »
Louis ne savait plus quoi lui répondre. S'il le pouvait, il irait lui-même chercher sa mère pour qu'elle assiste à chacune de leur compétition. Malheureusement, il avait bien peur, cette fois-ci, que la résolution de ce problème soit hors de sa portée.
Il secoua la tête pour se ressaisir. « Dans tous les cas, tu n'es pas toute seule. J'ai entendu dire que tu avais un partenaire qui se montrait plutôt compétent pour faire des discours de motivation. »
Un rire lui échappa et Louis sourit immédiatement. C'était exactement le son qu'il voulait entendre. « C'est vrai qu'il est plutôt pas mal. Maintenant, s'il pouvait se faire les mêmes discours le matin pour sortir de son lit, ce serait l'idéal. »
Il leva les yeux au ciel, mais ne put s'empêcher de rire à son tour. La vibration de son téléphone qui se trouvait sur la table à côté de là où ils étaient assis les interrompit. Louis s'en empara, lisant le message qu'il venait de recevoir.
Curieuse, Juliette se pencha en avant. « C'est qui ? »
« Valeriy, » soupira-t-il, « il organise une sorte de fête de retrouvailles chez lui ce soir et veut que je vienne. »
Un sourire apparut sur les lèvres de son amie. « C'est cool, il y a plusieurs des garçons que tu vois moins maintenant avec nos heures d'entraînement. C'est l'occasion de passer du temps avec eux. »
Mais Louis n'était pas convaincu, pas spécialement enthousiasmé par la perspective de cette soirée. « On était censés manger ensemble ce soir. »
« Oh allez Louis. » Répliqua-t-elle en secouant la tête. « Je ne vais pas mourir parce que tu vas voir tes potes au lieu de dîner avec moi. » Elle leva les yeux au ciel et pencha la tête sur le côté. « Si ça peut te rassurer, je peux toujours demander à Ana' de me tenir compagnie ou même Natalia, j'ai deux trois petites choses à voir avec elle. »
Il fit la moue. À vrai dire, il préférait passer une soirée tranquille avec elle plutôt qu'avec ses amis. Il savait d'avance que cette fête allait mal tourner et il était fatigué par tous ces entraînements.
« Tu sais que tu es toujours invitée toi aussi. » Tenta-t-il.
Peut-être que si elle venait au moins avec lui, il pourrait envisager de passer un bon moment et il aurait même une excuse pour rentrer plus tôt et aller se coucher dans son lit plus rapidement.
Ses espoirs furent réduits en poussière. « Je vais passer mon tour. Je préfère te laisser gérer Valeriy tout seul pour moi. »
Louis poussa un grognement. Finalement, il ne savait pas s'il préférait que Juliette ne vienne pas et qu'ils n'aient pas à endurer la drague lourde de son ami toute la soirée. Comme ça, il pouvait au moins espérer que ce dernier ne vienne quand même pas lui en parler.
Il regarda Juliette avec exaspération, alors que Dario revenait de son bureau et leur tendait les tenues qu'il avait concocté pour les tests qui approchaient. « Si j'arrive en retard demain, c'est ta faute. Tu n'avais qu'à pas me forcer à sortir un soir de semaine. »
La dernière chose qu'il entendit avant de retourner en cabine fut le rire de Juliette.
C'est également à ce son qu'il se rattacha alors qu'il était assis sur le canapé de l'appartement de Valeriy, essayant d'endurer tant bien que mal cette soirée qui s'annonçait aussi calamiteuse qu'il l'avait prédit.
Enfin, s'il était honnête avec lui-même, Louis passait une très bonne soirée avec ses amis qu'il voyait désormais beaucoup plus rarement, du moins jusqu'à ce que Valeriy décide de venir lui casser les oreilles avec Juliette. Même s'il aimait parler d'elle en général, il n'aimait pas la façon dont le garçon en parlait.
C'est donc d'une oreille volontairement sourde qu'il l'écoutait parler, préférant ne pas enregistrer les sons qu'il entendait.
Par chance, et certainement parce que sa détresse devait se lire sur son visage, Baptiste vint à sa rescousse accompagné de Thibaut et d'Anton qui complétaient donc leur groupe d'amis.
Ces deux derniers étaient également des patineurs qui faisaient partis de leur équipe, mais qui concourraient solo au même titre que Valeriy. Ils étaient arrivés quelques années après eux, Louis entamait déjà sa deuxième saison avec Juliette, mais le courant était tout de suite passé.
Les garçons s'installèrent donc à leurs côtés, prenant en compte l'état déplorable dans lequel il se trouvait.
« Et si on jouait à un jeux les gars, » commença Thibaut dont le sourire moqueur s'étalait déjà sur le visage, « deviner leur conversation sans leur poser de question. »
« Est-ce qu'on peut vraiment appeler ça in jeux si on connaît déjà tous les trois la réponse ? » Enchérit Baptiste, faisant mine de se poser réellement la question.
Anton secoua la tête en retroussant le nez. « L'expression de Louis nous dit déjà tout ce qu'on veut savoir, ce n'est pas drôle. »
Ce dernier prit le coussin qui se trouvait à côté de lui et se cacha le visage avec. Il connaissait déjà la conversation qui allait suivre et n'avait vraiment pas envie d'y assister. Malheureusement, avec tous ses amis autour de lui, il n'avait aucune échappatoire.
Valeriy se redressa, ayant déjà oublié la tirade dans laquelle il venait de se lancer. « Oh, vous voulez vraiment partir sur cette conversation ? »
« Il va bien falloir, quand est-ce que tu veux l'avoir sinon ? »
« D'accord ! » Déclara Louis en posant le coussin d'un geste brusque sur ses genoux. Il ferma les yeux. « Avant que vous ne disiez quoi que ce soit, je le redis et je le rerépète, il n'y a rien entre Juliette et moi. »
Sa déclaration fut accueilli par un silence. Au bout de quelques secondes, il ouvrit les yeux et se retrouva face à quatre expressions entendues.
« Tu vois, on n'a même pas besoin de préciser que tu sais déjà de quoi on parle. » Anton hocha la tête. « Tu te trahis toi-même. »
Le garçon poussa un grognement et s'avachit un peu plus sur le canapé. Il voulait partir. « On est amis depuis qu'on est gamins, vous dites vraiment n'importe quoi. »
« Enfin, » intervint Valeriy en haussant les épaules, « on se connaît depuis plus longtemps et tu ne te comportes pas comme ça avec moi. »
Louis se tourna vers lui avec une grimace. « Quoi ? Tu veux que je te prenne par la taille et que je te fasses tourner dans les airs ? »
La réponse qu'il reçut n'était pas celle à laquelle il s'attendait. Au lieu du regard dégoûté qu'il avait prévu, Valeriy se jeta sur lui avec un grand oui. « Depuis le temps que j'attends ça ! »
Sous les rires de leurs amis, Louis mit plusieurs secondes à réussir à se débarrasser de la masse corporelle qui se collait à lui. Dans le couloir, un sourire amusé s'était glissé sur ses lèvres.
« Plus sérieusement Louis, » reprit Baptiste une fois que tout le monde s'était calmé, « tu devrais te poser des questions parce que l'image que tu renvoies n'est pas du tout celle que tu essayes de te donner. Juliette est peut-être bien trop occupée pour s'en rendre compte, mais tu es limpide comme l'eau. »
Louis regarda ses amis chacun leur tour. Tous l'observait avec sérieux, même Valeriy qui semblait être d'accord avec leurs propos. Ceux-ci faisaient résonance au fond de lui, prenant petit à petit racine au creux de son estomac.
Et merde.
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