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Chapitre 35

« Louis, plie les genoux. T'es aussi raide que la canne qu'utilise mon père pour marcher. » S'écria Natalia en les suivant de loin. « Je te jure que je vais finir par t'attacher les jambes quand tu ne fais rien pour obliger tes muscles à s'en souvenir seuls puisque tu n'es pas capable d'utiliser ta tête. »

Le garçon ne rechigna pas et fit ce que son entraineuse lui disait. Les effets furent immédiats et il se sentit plus à l'aise dans ses mouvements. Louis et Juliette enchainèrent une séquence de twizzles avant de se rejoindre pour entamer la partie s'apparentant à de la salsa de leur chorégraphie.

« Tes bras Juliette, va plus loin. »

Louis sentit sa partenaire se redresser et mettre plus d'énergie dans son mouvement, particulièrement lorsqu'il la ramena à lui en la tirant par la main. Elle tourna sur elle-même et passa un bras autour de son cou alors qu'il passait le sien autour de sa taille.

Ils continuèrent sur ce schéma jusqu'à la fin de leur programme de danse rythmique, Natalia les suivants sur ses propres patins et corrigeant leur posture lorsqu'il y avait besoin. Le tout était fluide et énergétique, malgré le fait que c'était déjà la troisième fois qu'ils le recommençaient.

« Pensez bien à ne pas vous précipiter, vous avez encore tendance à aller trop vite et ça donne un rendu bâclé. » Débriefa Natalia lorsqu'ils s'immobilisèrent. « Prenez le temps de réfléchir à votre prochain mouvement et ne foncez pas tête baissée. Je vous laisse travailler sur vos composants pendant quarante-cinq minutes environ, ensuite on le déroulera une dernière fois et, si tout est bon, vous pourrez prendre votre pause. »

Le couple acquiesça tendit que leur entraineuse partait rejoindre Thibaut qui terminait son échauffement. Louis en profita pour s'étirer comme si sa journée était terminée alors qu'elle ne venait juste de commencer.

« J'ai soif. » Déclara-t-il à voix haute, sans interlocuteur en particulier.

Juliette le dévisagea d'un air neutre. Du moins, il n'arrivait pas à savoir ce qu'elle pensait réellement. « Va boire. »

Une moue se dessina sur le visage du garçon. « Merci pour ce conseil des plus bénéfiques. Je n'y aurais pas pensé tout seul. »

« Ravie d'avoir pu aider. » Répondit-elle en haussant les épaules avant de s'éloigner en effectuant de petits cercles.

Louis la regarda faire pendant quelques secondes, puis secoua la tête et retourna près de leurs affaires pour s'emparer de sa gourde. Il s'appuya contre la rambarde et observa sa meilleure amie continuer à s'entrainer, infatigable.

Ses cheveux volaient derrière elle à mesure qu'elle prenait de la vitesse. Ses gestes étaient élégants et raffinés et une lueur de détermination brillait dans ses yeux bleus. Elle bravait la glace avec une telle facilité qu'elle donnait l'impression que ce sport ne demandait pas beaucoup d'effort.

Ça faisait si longtemps qu'il n'avait pas pu la regarder patiner de cette façon, Louis ne voulait pas en perdre une seconde. Elle ne faisait pas d'exercices techniques à proprement parler, mais elle n'en avait pas besoin pour montrer le contrôle qu'elle avait sur son art. Elle était fluide et confiante, somptueuse dans son port de tête et dans sa façon de se mouvoir.

Comme à chaque fois qu'il la regardait faire, Louis ne pouvait s'empêcher de se dire qu'il avait eu de la chance de tomber sur une telle patineuse. Elle venait sauver chacun des défauts qu'il pouvait avoir en attirant le regard sur elle.

Honnêtement, il était persuadé de ne faire que figuration au sein de leur couple et, même s'il était bien décidé à aller le plus loin possible dans sa carrière par ses propres moyens, il comprenait que l'attention soit sur Juliette. Il n'était pas non plus inquiet d'être oublié, il s'agissait d'un sport qui se pratiquait à deux et ils n'étaient rien l'un sans l'autre.

Dans tous les cas, il était heureux de pouvoir l'observer, il était heureux du chemin qu'ils parcouraient et il était heureux de pouvoir patiner avec elle quotidiennement. Il ne demandait rien de plus.

Le garçon sentit une présence s'installer à ses côtés, mais il ne daigna pas tourner la tête. Il était bien trop occupé pour prêter attention à la personne qui l'avait rejoint. Juliette venait tout juste d'effectuer parfaitement une série de twizzles, chose qu'elle n'avait pas faite depuis plusieurs semaines.

« Elle a l'air d'aller mieux. » Déclara son nouveau compagnon, compagnon qui s'avérait être Anton.

Louis hocha la tête, le regard toujours fixé sur sa partenaire. « Beaucoup mieux. Je ne sais pas ce que Natalia lui a dit, mais elle est complètement redevenue comme avant. »

Et c'était le cas.

Depuis qu'il était aller discuter de son comportement avec leur entraineuse, le changement n'avait pas été immédiat, mais il était bel et bien présent. Juliette avait repris en motivation, elle avait moins de mal à suivre le rythme et reprenait au fur et à mesure de la force.

Ils avaient tout de même terminé deuxième lors de la compétition du week-end dernier, à cause d'erreurs complètement insignifiantes, mais ça n'avait rien à voir avec ce que s'était devenu.

Il n'avait pas la moindre idée de comment Natalia avait réussi à la faire réagir, elle avait pertinemment refusé de lui en parler et Juliette n'était toujours pas disposée à s'ouvrir à lui, mais il retrouvait sa meilleure amie et c'était tout ce qui comptait.

« Tant mieux, avec la finale qui arrive, vous n'avez pas le droit à l'erreur. »

Louis se tourna enfin vers son ami, une drôle de sensation s'emparant de son estomac. « Ça va le faire. Tout va mieux, elle a retrouvé la forme, il n'y a pas de raison pour que ça se passe mal. »

Anton l'observait avec incertitude, les sourcils légèrement froncés et le vert de ses iris troublé, mais ce ne fut pas ce qui attira son attention.

Derrière lui, assise sur les gradins, Eléonore écoutait leur conversation avec un mécontentement non dissimulé. Elle avait rassemblé ses cheveux blonds en une tresse qui partait de la racine et qui descendait jusqu'au niveau de ses omoplates. Elle ne s'était toujours pas délaissée de sa veste de l'équipe et venait tout juste de terminer de lasser son second patin, tous deux recouverts par des guêtres.

Ses yeux clairs n'avaient rien d'amical et retranscrivaient toute l'animosité qu'elle ressentait à son égard. Louis avait l'habitude maintenant qu'elle le regarde de cette façon, elle n'avait toujours pas laissé tomber la croisade qu'elle menait contre lui et elle le lui faisait très bien comprendre.

« C'est vraiment ce que tu penses ? » Lui demanda-t-elle d'un ton étrangement doux. Elle était beaucoup moins cassante que les fois précédentes.

Louis eut du mal à se retenir de soupirer. « Écoute, je sais que tu crois que je n'en ai rien à faire ou je ne sais quoi, mais c'est faux. Maintenant Juliette va mieux et c'est tout ce qui compte donc tu peux arrêter de me prendre pour le méchant. »

« Ce n'est pas du tout ce que je crois, » rétorqua-t-elle en se levant et en venant les rejoindre, « je pense juste que tu es complètement dans le déni. Tu fais l'aveugle, que ce soit conscient ou non, tu fais semblant de ne pas voir la réalité. »

« Elle va mieux ! Tu vois bien la même chose que moi, non ? » Craqua-t-il avec un signe en direction de Juliette qui continuait son bout de chemin.

Eléonore secoua la tête en croisant les bras sur sa poitrine. « Je vois qu'elle est épuisée et qu'elle puise dans ses derniers retranchements pour donner tout ce qu'elle a, ce n'est pas ce que j'appelle aller mieux. Tu la connais mieux que moi, comment tu fais pour ne pas le voir ? »

L'impatience commençait à s'emparer de Louis. « J'ai tout fait pour l'aider, si elle ne veut pas me parler, je ne peux pas la forcer. »

« Mais bien sûr qu'elle ne veut pas t'en parler, tu es le cœur du problème. » S'exclama la jeune fille qui avait définitivement abandonné sa colère pour laisser place au désespoir. « Si elle ne va pas bien, c'est à cause de tes décisions. »

Le garçon prit une inspiration tremblante. Il en avait marre de revenir toujours au même point, marre que la faute lui soit toujours rejetée dessus alors qu'il n'avait fait que réagir à la réponse qu'on lui avait donné.

« Combien de fois est-ce que je vais devoir répéter que c'est elle qui n'a pas voulu de moi, » rétorqua-t-il à voix basse, « pas l'inverse. »

« Elle a tout juste eu le temps de comprendre ce que tu lui avais dit avant que tu ne fasses marche arrière. » Eléonore secoua la tête avec pitié. « Le temps qu'elle comprenne ce qu'elle ressentait, c'était déjà trop tard, tu sortais avec Elena. »

Louis se passa une main sur le visage et soupira, ce n'était pas du tout ce qui s'était passé. « C'était en train de détruire notre partenariat, je ne pouvais pas laisser faire sans rien dire. J'ai fait ce qu'il fallait faire, je suis passé à autre chose. »

La jeune fille haussa un sourcil, un air de défis planant dans son regard doré. « Vraiment ? Dans ce cas-là, regarde-moi dans les yeux et dis-moi que tu n'as plus de sentiments pour Juliette. Que ce que tu ressens pour Elena est exactement ce que tu ressentais pour elle. »

Louis se sentait coincé et complètement au pied du mur. Ses deux amis l'observaient et attendaient une réponse de sa part qu'il ne pouvait pas donner. Mince, toutes ses pensées se mélangeaient et il n'arrivait plus à faire la différence entre les on-dit et la réalité.

« Ce n'est pas comparable, ce que tu me demandes est complètement injuste. » Marmonna-t-il en se frottant les yeux des deux mains.

« C'est toi qui l'es Louis. Tu es injuste envers Juliette, tu es injuste envers Elena et tu es aussi injuste envers toi-même. » Eléonore soupira, toute l'animosité qu'elle ressentait à son égard depuis des semaines ayant disparu de sa voix. « Tu ne peux pas continuer à les impliquer dans tes décisions alors que tu ne sais même pas ce que tu veux. Tu vas faire souffrir tout le monde et ce même si ce n'est pas dans tes intentions. »

Un sentiment de malaise se déploya dans son estomac. Il ne pouvait pas accepter que ce soit la vérité. Si c'était le cas, alors il s'était mis dans une situation catastrophique et il n'était pas sûr de pouvoir gérer les conséquences.

« Tu devrais déjà avoir une conversation avec Juliette et être complètement honnête avec elle. » Ajouta Eléonore en retirant ses protèges-lames et en posant un pied sur la glace. « Elle ne va pas bien, peu importe ce qu'elle te laisse croire. »

Sur ces bonnes paroles, elle partit pour entamer son entrainement. Louis la regarda s'éloigner, estomaqué par ce qui venait de se passer. Sa vie entière avait été remise en question en l'espace de quelques minutes.

Anton imita sa partenaire, mais se tourna une dernière fois vers lui. « Tu sais, je n'ai pas envie de remuer le couteau dans la plaie, mais tu devrais vraiment prendre en considération ce qu'Eléonore vient de te dire. J'ai appris à avoir confiance en son jugement, généralement elle ne se trompe pas sur ce genre de choses. »

Le garçon regarda son ami avec désespoir. « Je sais pas du tout ce que je dois faire. »

« Désolé, mais plus personne ne peut t'aider maintenant. » Répondit-il en lui tapant sur l'épaule avant de partir à son tour.

Louis soupira et il eut l'impression de se dégonfler. Littéralement. Il ne serait pas étonné si quelqu'un passait à côté de lui et le retrouvait à l'état de flaque, ses os et ses muscles ayant complètement fondus sous l'effet de la couardise.

Il ne pouvait pas admettre que ce soit la vérité, ce serait beaucoup trop compliqué et il aurait fait preuve d'une stupidité sans nom. Non, il avait pris la bonne décision et les choses n'étaient plus ce qu'elles étaient. Juliette était sa meilleure amie et Elena sa copine et c'était exactement ce qu'il voulait.

Pourtant, il sentait une partie de lui remettre sa parole en doute. Elle le regardait de biais avec une moue moqueuse sur le visage qui voulait tout dire. Vraiment ? Tu penses vraiment ce que tu dis ou tu continues à jouer aux idiots dans l'espoir de t'en convaincre ? Idiot et naïf.

Bien sûr, elle se confrontait elle l'autre partie de lui qui secouait la tête et qui était prête à en découdre. Laisse-le tranquille, il a juste voulu grandir. Evidemment qu'il a pris la bonne décision, il n'est pas complètement fêlé du cerveau.

Il les imaginait comme son ange et son démon. Maintenant, qui était l'ange, qui était le démon, il n'arrivait pas à les différencier.

Alors qu'elles continuaient leur guerre pour savoir dans quel sens il avait été le plus stupide et s'il était nécessaire de lui donner un coup de pelle sur la tête pour lui remettre les idées en place, il jeta un coup d'œil autour de la patinoire et son regard croisa celui de Juliette.

Un courant électrique le traversa alors que le bleu de ses iris scannait chaque recoin de son âme. Louis ne pouvait pas détourner les yeux, il se sentait happé par l'océan qui s'y trouvait et tous les secrets qui se cachaient derrière.

Juliette non plus n'éluda pas son regard et continua à l'observer avec une expression neutre. Pourtant, elle lui transmettait beaucoup avec ce simple échange. Elle ne savait pas si elle s'en rendait compte, mais, à cet instant précis, elle était devenue aussi limpide que de l'eau de roche.

Le flot d'informations qui lui parvenait était tellement dense qu'il en était presque submergé. Tout venait se mélanger et se confondre, il essayait désespérément de remettre de l'ordre dans ses pensées, mais c'était beaucoup trop.

Juliette maintenait son regard, ses yeux bleus scintillants et allongés par les traits d'eye-liner et le mascara qui les encadraient. Ses joues étaient légèrement rosies par l'effort physique et sa queue de cheval était lâche et en désordre.

Son apparence était loin d'être tirée à quatre épingles. Plusieurs mèches de ses cheveux ne tenaient pas dans son élastique, le col de son pull était plié sur un côté et elle devait s'être frottée l'œil puisque son mascara avait légèrement coulé, mais c'était ce qui la rendait encore plus authentique et magnifique.

Toutes ces imperfections qui la rendaient réelle et... parfaite.

Louis n'avait pas la moindre idée de combien de temps ils restèrent comme ceci à se regarder en silence, mais la jeune fille finit par lui adresser un léger sourire et se détourner de leur moment partagé.

Il fronça les sourcils, ne comprenant pas pourquoi elle n'était tout simplement pas venue le voir alors qu'elle en montrait très clairement l'envie et s'apprêtait à la suivre, mais sursauta en sentant une main se poser sur son avant-bras.

« Je n'ai rien fait, je réfléchissais juste ! » S'exclama-t-il en se retournant vivement, son cœur ratant de nombreux battements.

Ses muscles se détendirent lorsqu'il réalisa qu'Elena se tenait devant lui, l'air confus mais le sourire aux lèvres.

« Pourquoi est-ce que tu es autant sur la défensive ? » Lui demanda-t-elle en fronçant les sourcils, l'amusement planant dans ses yeux sombres.

Le garçon secoua la tête pour essayer de se remettre de ses émotions. Il était vraiment persuadé qu'il allait finir par mourir d'une crise cardiaque, même à son âge. « Reflex, tu m'as fait peur. »

La confusion se peignit encore davantage sur son visage. « Ce n'est plus un reflex à ce niveau, c'est un traumatisme. »

« Je vis avec ma sœur depuis que je suis né, j'ai été traumatisé toute mon enfance. » Répliqua-t-il avec un soupire. Ce fut à son tour de plisser les yeux quand il réalisa pleinement qu'Elena était vraiment en face de lui. « Qu'est-ce que tu fais là ? Tu n'es pas censée avoir ton entrainement de chorégraphie ? »

Elle haussa les épaules. « Je vais y aller, mais d'abord il fallait que je te vois pour te demander quelque chose. C'est important. » Elle se pencha légèrement vers lui d'un air conspirateur. « Tes parents, ils sont plus vin blanc ou rouge ? »

Louis ouvrit la bouche et la referma à plusieurs reprises, ne sachant que dire. Il ne comprenait pas. « Tu risques d'être en retard à ton entrainement, toi, pour me demander quel genre de vin mes parents préfèrent ? »

« Je ne peux pas venir les mains vides ce soir, les premières impressions sont les plus importantes. » Dit-elle en se mordant la lèvre inférieure. Visiblement, c'était un sujet qui lui tenait vraiment à cœur. « Alors ? »

Sauf que Louis ne s'était toujours pas remis de sa frayeur et son cerveau refusait pertinemment de fonctionner. « Tu es au courant que tu les as déjà rencontrés, n'est-ce pas ? »

La jeune fille commença à perdre patience et le regarda d'un air plaintif. « Je sais bien, mais c'est la première fois que je suis directement invitée. S'il te plait, blanc ou rouge ? »

« Euh, mon père préfère le rouge, mais ma mère et ma sœur sont des folles du blanc. » Répondit-il, toujours aussi perdu.

« Génial ! » S'exclama-t-elle en sautillant sur place. « Merci ! »

Elle l'embrassa rapidement sur la joue avant de partir en courant et de disparaitre dans le couloir, le laissant seul dans sa confusion.

Tellement de choses venaient de se passer en l'espace de quelques minutes, son cerveau avait été réduit en poussière. Il n'arrivait plus à penser, plus à réfléchir et à se poser les bonnes questions. Tout ce qu'il savait était qu'il était dans une très mauvaise position et qu'il fallait absolument qu'il trouve une solution avant de ne plus pouvoir faire marche arrière.

Louis soupira et partit rejoindre sa partenaire afin de reprendre leur entraînement. Il avait définitivement repris son état de flaque.

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