Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 12

Bon, il devait bien l'admettre, Louis ne faisait pas vraiment attention à ce qu'il se passait autour de lui. Il était sur son téléphone. Il savait très bien que ce n'était pas bien, s'il rentrait dans quelqu'un parce qu'il ne regardait pas où il allait, il pouvait non seulement se blesser, mais aussi blesser sa victime. Voilà pourquoi il avait au moins la décence de se tenir arrêter à côté de la rambarde.

Seulement, et même s'il pouvait déjà entendre Natalia lui dire de poser son portable, il était en train d'avoir une discussion houleuse avec sa sœur. Ils auraient pu directement s'appeler, ça aurait été plus rapide, mais ils faisaient partie de cette génération qui conversait uniquement par messages.

Ils n'arrivaient pas à se mettre d'accord sur le cadeau de mariage qu'ils voulaient offrir à leurs parents. Louis proposait de leur faire cadeau d'un week-end cent pour cent relaxation dans un spa pas très loin de chez eux, mais Chloé voulait plutôt partir sur une randonnée de trois jours dans les montagnes se situant à quatre heures de route.

L'argument de Louis était qu'ils avaient besoin de se détendre avant d'entamer une période particulièrement stressante au travail, mais sa sœur s'obstinait à dire qu'il n'y avait rien de mieux pour se vider la tête qu'être coupé du monde pendant plusieurs jours d'affilés.

Elle avait aussi précisé que ce n'était pas parce qu'il était fainéant que leurs parents l'étaient aussi et qu'il fallait qu'il se sorte les doigt du derrière et qu'il l'écoute parce que c'était elle la grande sœur et qu'elle savait tout mieux que lui.

Bien sûr, Louis n'avait pas trop apprécié l'implication et lui avait répondue que si elle était un peu plus responsable, alors il aurait moins de mal à lui faire confiance et qu'ils n'étaient pas tous complètement inconscient à penser que trois jours en pleine nature, dans des montagnes de surcroit, était une bonne idée.

Sa réponse ne se fit pas attendre. Louis ouvrit la conversation et appuya sur le vocal qu'elle lui avait envoyé, prêt à encaisser le langage fleuri qu'elle allait utiliser pour le décrire, quand une épaule le percuta de plein fouet, manquant de peu de le faire tomber.

Louis s'apprêtait à s'excuser, après tout il avait le nez collé à son téléphone, mais se ravisa lorsqu'il se rendit compte que son agresseur n'était autre qu'Adam. Comme à son habitude, ses cheveux bruns tenaient parfaitement en place, ce qui avait le don d'énerver Louis qui avait du mal à dompter ses propres cheveux, et ses yeux bleus l'observaient avec suffisance.

Ce dernier ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel, déjà agacé alors qu'il n'avait même pas ouvert la bouche. « Tu peux pas faire attention où tu vas. »

Alors qu'il retournait à son portable, tout en se dirigeant vers la sortie, un rire retentit derrière lui.

Louis avait essayé, vraiment. Cela faisait des semaines qu'il prenait sur lui pour ne pas faire de vagues alors que toutes sortes de rumeurs arrivaient jusqu'à ses oreilles. Il voulait préserver la cohésion de l'équipe et ne voulait pas accabler Juliette avec sa mauvaise humeur, mais c'était de plus en plus difficile pour lui de ne rien dire quand il se pavanait, criant à qui veut l'entendre qu'il n'avait pas le niveau pour patiner avec Juliette et qu'il était vraiment temps que celle-ci s'en rende compte pour trouver quelqu'un à sa hauteur avant qu'il ne soit trop tard.

Alors oui, même s'il n'avait encore rien dit, son rire était la goutte d'eau qui avait fait déborder le vase et Louis craqua complètement.

« Sérieusement, c'est quoi ton problème mec ? » S'écria-t-il en mettant son téléphone dans sa poche et en se tournant vers le garçon qui semblait précisément avoir obtenu ce qu'il cherchait.

Adam fronça les sourcils, mimant une parfaite confusion. « Je ne vois pas de quoi tu parles. »

Louis s'approcha un peu plus, perdant totalement la tête face à l'air innocent qu'il voulait se donner. « Oh vraiment ? »

« Et bien, peut-être que si tu n'étais pas obnubilé par ton téléphone, tu m'aurais vu arriver. » Répliqua-t-il en haussant les épaules.

Louis lui jeta un regard mauvais. « J'ai rarement vu plus égocentrique que toi, c'est un truc de dingue. Sérieusement, retournes chez toi, on s'en portera tous beaucoup mieux. »

Ce fut au tour d'Adam d'approcher. Une lueur malsaine brillait dans ses yeux alors qu'il l'observait sans ciller. « Quoi ? Tu ne te sentirais pas menacer tout de même ? Tu as peur que Juliette se rende enfin compte de l'escroc que tu es ? En tout cas, c'est presque ce qu'elle laisserait entendre dans les messages qu'elle m'envoie, tard le soir. »

Louis fut pris de court par sa réflexion. Ce n'était pas possible. Juliette ne pouvait pas lui parler par messages, elle ne semblait pas du tout à l'aise en sa présence alors il était impossible qu'elle décide de quand même lui parler.

Outre ce point, il la connaissait plus qu'il ne se connaissait lui-même comment cet abruti pouvait penser une seconde qu'il goberait son histoire de Juliette qui parle derrière son dos ? Surtout pour dire qu'elle ne croyait plus en lui ? C'était ridicule.

Plus cette pensée se répandait en lui, plus sa colère s'amenuisait pour laisser place à de l'amusement. Le garçon semblait complètement aveugle à son changement de comportement, devant s'imaginer que s'il ne répondait pas était parce qu'il avait touché une corde sensible.

« Oh, comme j'ai hâte qu'elle te laisse tomber pour aller voir ailleurs. » Continuait Adam, persuadé d'avoir toujours une emprise sur lui. « Qu'elle trouve quelqu'un qui l'emmène vraiment là où elle le souhaite. »

Ne pouvant plus y tenir, Louis éclata de rire. La façon dont il était convaincu que ses paroles avaient une importance quelconque et qu'il pensait connaitre Juliette et ce qu'elle ressentait. La confusion qui se peigna sur ses traits ne fit que redoubler son rire.

« Parce que tu crois être cette personne ? » Louis secoua la tête, ayant l'impression d'être entré dans un monde parallèle. « Tu n'arrives même pas à convaincre une fille lambda de faire un second essai avec toi et tu penses pouvoir convaincre Juliette qui a des années d'expérience et qui commence juste l'ascension vers le pic de sa carrière ? » Il lui lança un regard entendu. « Sois sérieux deux minutes et observe l'ironie de la situation. »

L'expression d'Adam n'avait pas de prix. Toute trace de suffisance avait disparu et avait laissé place à une expression agitée et irritée. Son masque était enfin tombé et il regardait Louis avec une animosité non dissimulée.

Ce dernier perdit son sourire et s'approcha une dernière fois, de sorte qu'ils étaient pratiquement nez à nez. « Maintenant, je te conseille vraiment de ne plus parler d'elle devant moi. Je dis ça dans ton intérêt personnel. »

S'ils avaient été dans un dessin animé, son visage aurait été écarlate et de la fumée serait sortie de ses oreilles. « Tu n'es vraiment qu'un- »

Mais sa phrase fut coupée par l'arrivée de Natalia. La femme les regardait tour à tour avec désapprobation. « Adam, va te préparer, elle est arrivée. »

Louis pouvait voir dans ses yeux qu'il avait envie de protester pour ne pas lui laisser le dernier mot, mais il finit par acquiescer et s'éloigner, non pas sans un dernier regard assaillant à son encontre. Il observa sa silhouette disparaitre à sa vue et soupira.

Si la tension n'était pas déjà électrique entre eux, alors cette interaction les avait tous les deux électrocutés. C'était exactement ce qu'avait voulu éviter Louis. Il n'aurait pas dû rentrer dans son jeu et aurait dû continuer de l'ignorer et de le détester de loin comme il l'avait prévu depuis le départ.

Mais non, il avait fallu qu'il laisse sa colère et son égo prendre le dessus.

« Louis. » Le garçon leva les yeux vers son entraineuse et, immédiatement, la culpabilité le prit à la gorge. « Tu te souviens de ce qu'on a dit, n'est-ce-pas ? »

Il hocha la tête avec une grimace, il savait à quoi elle faisait référence. Il avait connu une période difficile par le passé, durant laquelle il s'était laissé marché sur les pieds pendant très longtemps par des personnes qui ne faisaient aujourd'hui plus partie de sa vie. Seulement, un jour, alors qu'il s'entrainait avec Juliette, la situation avait dérapée. Dans un acte purement défensif, il s'était retrouvé à devoir rendre les coups que son agresseur lui donnait. Paniquée, Juliette était rapidement partie chercher de l'aide.

Après avoir réussi à les séparer, Natalia les avait convoqués individuellement et leur avait demander des explications. Tout d'abord retissant à l'idée de demander de l'aide, Louis était resté silencieux, mais le souvenir du visage affolé de Juliette l'avait fait craquer et il lui avait tout raconté.

Après ça, Natalia avait été plus clémente avec lui, ayant bien compris qu'il n'était pas à l'origine de l'incident, mais lui avait fait promettre de ne plus jamais céder à la violence. Elle avait bien sûr insisté sur le fait que ça ne résolvait jamais rien, mais également qu'en tant que sportif, son corps était son outil de travail et il ne devait pas l'abimer.

Depuis lors, il ne s'était jamais rebattu et n'envisageait pas de recommencer de sitôt, surtout maintenant.

Ça ne voulait pas dire qu'il ne comprenait pas pourquoi Natalia lui en parlait maintenant. Il était évident que, de son point de vue, la relation qu'il entretenait avec Adam pouvait déraper à chaque instant. Louis n'en avait pas envie, évidemment, mais son entraineuse n'était pas censée le savoir.

« Je ne sais pas ce qu'il se passe entre vous deux, » continua-t-elle à voix basse, « mais je ne veux pas que ça ait une incidence sur ta saison. Votre carrière est en jeu nom d'un chien ! »

Louis déglutit. Il avait l'impression d'avoir à nouveau cinq ans lorsque sa mère le réprimandait pour avoir traversé la route sans l'avoir attendue. Natalia n'était pas sa mère, mais c'était tout comme. Elle l'avait vu grandir, avait participé à son éducation sur de nombreux points et l'avait repris tout autant, voire plus, que ses propres parents. Sa place dans sa vie était non négligeable.

« Maintenant rentre chez toi, mange, dors et reviens demain concentré sur ton entrainement et uniquement sur ton entrainement. »

Louis acquiesça une nouvelle fois, toujours sans dire un mot. Elle lui lança un dernier regard d'avertissement avant de tourner les talons et de partir rejoindre Adam qui finissait de s'échauffer et qui avait été rejoins par une fille qu'il ne connaissait pas.

Sa conversation avec sa sœur oubliée, le garçon sortit de la patinoire et se dirigea vers les vestiaires pour troquer ses patins contre des baskets et récupérer son sac.

La seule raison pour laquelle il était resté après l'entrainement dans un premier temps, était parce qu'il avait voulu voir Anton pour un film dont il lui avait parlé et dont il ne se souvenait plus du nom. Il avait assuré à Juliette qu'elle pouvait partir et qu'il la rejoignait rapidement, mais, avec du recul, il se dit qu'il aurait certainement dû la suivre.

La fatigue s'abattit sur lui comme si quelqu'un lui avait mis un sac de trente kilos sur les épaules. Il était fatigué physiquement, mais aussi émotionnellement. Son cœur était lourd, son estomac avait faim et ses yeux avaient envie de se fermer.

Il n'aimait pas la façon dont il se comportait ces derniers temps, n'aimait pas être en conflit permanent avec sa propre tête. Son instinct lui disait quelque chose, sa raison lui disait l'inverse et son cœur venait brouiller les frontières entre les deux. Il était perdu et en avait marre.

Il voulait juste dormir.

Louis secoua la tête. Ce n'était vraiment pas le moment de se morfondre sur lui-même, il aura tout le temps de le faire lorsqu'il sera seul dans son lit. En attendant, il avait dit à Juliette qu'il la rejoignait rapidement et elle allait se demander où il était passé s'il n'y allait pas dès à présent.

Refermant la porte de son casier, il épaula son sac et quitta la patinoire d'un pas décidé. Moins de cinq minutes de marche après, Louis entrait dans l'immeuble et montait les escaliers menant à l'appartement de Juliette.

Ce n'était pas un très gros immeuble, il ne devait être composé que de six appartements. Par chance, celui de la jeune fille était au deuxième et dernier étage, lui permettant de ne pas être ennuyée par des voisins du dessus un peu trop bruyants.

Arrivé devant la porte d'entrée, Louis frappa deux fois et entra sans attendre qu'on l'y invite. Non, ce n'était pas indiscret ou malpoli de sa part, il s'agissait simplement d'un système qu'ils avaient mis en place. Un coup, ouvre-moi la porte j'ai les bras chargés. Deux coups, ne te déplace pas, je peux rentrer tout seul. Trois coups, je viens à l'improviste, dis-moi si je peux entrer. Jusqu'à présent, ce système s'était montré très efficace.

Il passa donc le seuil de la porte qui menait directement dans le salon qui s'ouvrait lui-même sur une petite cuisine. La pièce était grande et lumineuse, décorée sobrement dans des tons blanc et gris clair, parfois dénoté par le vert d'une plante qui dégageait de la vie et de la chaleur. Le tout était parfaitement rangé et une odeur de propre planait dans l'air, se mélangeant avec l'arôme que répandait l'une de ses bougies parfumées.

Il trouva Juliette debout près de son canapé avec son chat dans les bras. Ce dernier était confortablement blotti contre elle et ronronnait fortement alors que la jeune fille le couvait d'un regard attendri.

Ses longs cheveux étaient légèrement humides et rassemblés en un chignon désorganisé et aucune trace de maquillage n'était à déplorer sur son visage, signe qu'elle venait tout juste de sortir de la douche. Un sweat bien trop grand pour elle et qui était sans aucune doute l'un des siens venait la noyer sous son tissu et elle avait délaissé son legging pour un short qui révélait ses jambes nues.

Elle leva les yeux vers lui en l'entendant rentrer et elle lui adressa un sourire qui pouvait illuminer toutes une pièce, même dans la pénombre de la nuit. Louis tenta de ne pas laisser son cœur faire des bonds dans sa poitrine en la voyant comme ceci, mais il avait décidé de n'en faire qu'à sa tête.

« Tu as mis plus de temps que ce que tu m'avais dit. »

Louis sourit en entendant cette réflexion qui faisait directement écho à ses propres pensées. Il posa son sac et enleva ses chaussures, s'approchant ensuite d'elle et tendant la main vers Nyx. Ce dernier lui donna un coup de patte comme pour lui dire bonjour, mais sans pour autant descendre des bras de sa maîtresse.

« Et je n'ai même pas eu la réponse que je cherchais en plus. » Répondit-il en haussant les épaules.

Juliette leva un sourcil, mais ne releva pas. Au lieu de quoi, elle posa son chat sur l'accoudoir du canapé et se dirigea vers sa cuisine. « Qu'est-ce que tu veux manger ce soir ? J'ai- pas grand chose. » Elle fronça les sourcils en ouvrant un deuxième placard. « Il faut vraiment que j'aille faire des courses. »

Un coup attira l'attention de Louis. Il baissa le regard sur Nyx qui le fixait avec de grands yeux, battant l'air de sa queue.

Si Juliette était sa personne de cœur, à toujours aller près d'elle pour quémander des caresses, Louis était définitivement son défouloir. Il ne l'attaquait pas à proprement, c'était un chat qui était très bien dans sa tête et qui connaissait ses limites, mais il aimait jouer violemment avec lui. Bon, le garçon l'avait cherché, c'était lui qui lui avait donné cette habitude après tout.

Mais Louis ne s'en plaignait pas. Il l'aimait bien et une griffure ou deux n'allaient pas lui faire de mal.

« Ce que tu veux. » Répondit-il distraitement en essayant de pousser Nyx du canapé. Ce dernier le lui rendit bien, lui sautant sur le bras, bouche grande ouverte.

Après quelques minutes de bataille acharnée que Louis avait misérablement perdue, le chat se désintéressa de lui et partit se promener dans les autres pièces de l'appartement. Désormais seul, il rejoignit Juliette dans la cuisine pour l'aider à préparer à manger. Elle lui tendit les carottes à éplucher et lui demanda de préparer l'entrée pendant qu'elle s'occupait du plat principal.

« Tu es bien silencieux. » Finit-elle par dire, brisant le silence confortable qui s'était installé entre eux.

Louis grimaça. S'il était silencieux, c'était parce qu'il n'avait pas confiance en ce qu'il pouvait lui dire. Il n'avait pas envie de lui raconter ce qu'il s'était passé avant qu'il arrive, mais il savait également qu'il allait finir par le faire.

Il était persuadé qu'elle allait être déçue par son comportement, lui-même l'était après tout.

Avec un soupir et faisant attention à ne pas se couper avec l'économiseur, il estima qu'il valait mieux écourter ses souffrances tout de suite. « J'ai eu une petite conversation avec Adam, c'est pour ça que j'étais en retard. »

Il entendit la respiration de Juliette se coincer dans sa gorge alors qu'elle se tournait vers lui, visiblement nerveuse de ce qu'il allait lui dire. « Et ? »

Louis hésita. Il avait du mal à mettre des mots sur ce qui s'était passé. « On va dire que je ne sais pas comment ça aurait terminé si Natalia n'était pas arrivée. »

« Louis. »

Il n'osait pas la regarder dans les yeux, de peur de ce qu'il pouvait y trouver. « Il m'a aussi dit que vous parliez par messages ? »

Sa phrase sonnait davantage comme une question que comme une affirmation. À vrai dire, elle lui tournait dans la tête depuis qu'Adam avait mentionné ce détail et, même si Louis avait du mal à y croire, il avait besoin d'avoir la confirmation que ce n'était pas vrai.

Juliette s'arrêta dans sa préparation et se mordilla la lèvre. Ce mouvement attira le regard du garçon qui ne put s'en détacher par la suite.

« Il a essayé, au début, mais je ne lui ai jamais répondu. Il a vite arrêté après ça. » Elle détourna rapidement le regard, retournant à leur repas.

Louis fronça les sourcils, son agacement faisant son grand retour. « Donc il ment, encore. C'est pas possible, il est vraiment exécrable ! »

Il s'apprêtait à se lancer dans une grande tirade sur le pourquoi du comment, mais Juliette posa son couteau sur le comptoir avec un grand bruit, fermant les yeux. « Tu ne peux pas faire comme moi et juste l'ignorer ? »

Louis l'observait avec choc. Il ne comprenait pas d'où venait l'irritation qui transparaissait dans sa voix.

Cependant, la jeune fille sembla immédiatement regretter son excès d'émotion. « S'il te plaît Louis, je n'ai juste pas envie de parler de lui et je préférerai qu'on passe une soirée tranquille. »

Le garçon acquiesça doucement, retournant à ses carottes en silence. La confusion avait remplacé son agacement et il jeta un regard en biais à sa meilleure amie. Elle était concentrée sur sa tâche, mais il ne put que remarquer que ses yeux avaient perdu de leur éclat habituel. Il n'arrivait pas à déterminer si c'était de la tristesse ou de l'angoisse qui avait pris sa place. Peut-être les deux en même temps.

Le vibreur de son portable l'arracha à sa contemplation. Louis s'immobilisa dans son geste en lisant le message qu'il venait de recevoir d'Anton. Il le relut à plusieurs reprises, n'étant pas sûr que son cerveau avait enregistré l'information.

« Je sais que tu n'as pas envie d'en parler, mais, » il se tourna vers Juliette avec des yeux ronds, « apparemment Adam a trouvé une partenaire. »

Sa réaction fut relativement la même que la sienne. « Vraiment ? » Il hocha la tête, lui faisant, à son tour, lire le message. « Qu'est-ce que tu lui as dit pour qu'il change comme ça ? Ce n'est pas avec son comportement d'avant qu'il aurait réussi. »

« J'ai juste- » Mais Louis s'interrompît. Il ne pouvait pas lui dire ce qu'il avait dit. « Rien de spécial, mais il a dû le prendre à cœur. »

Après quelques secondes de choc supplémentaire, Juliette secoua la tête. « Tant mieux pour lui, il arrêtera de traîner à ne rien faire comme ça. » Elle se racla la gorge et se tourna vers Louis avec un sourire, mais qui semblait tout de même un peu forcé. « Film ou concert ce soir ? »

Louis n'était pas vraiment convaincu par son changement de conversation. Il sentait que quelque chose n'allait pas et qu'elle ne lui disait pas tout. Il la connaissait assez pour savoir ce genre de choses.

Mais il savait également qu'il ne devait pas insister. Si elle ne voulait pas lui en parler tout de suite, c'était parce qu'il y avait une raison. Elle lui en parlerait quand elle sera prête et il patienterait d'ici là.

En attendant, il lui lança un regard entendu et elle le lui rendit bien. Tous deux savaient ce qui allait s'ensuivre.

Ils passèrent le reste de la soirée à danser sur les chansons de leur chanteuse préférée, jusqu'à ce qu'ils s'endorment tous les deux sur le canapé, Nyx à leurs côtés.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro