Le vent venait frapper son visage, elle pouvait entendre le glissement des lames sur la glace. Ses joues et son nez se teintaient de rouge alors que le froid s'insinuait dans ses sinus. Un sourire se dessina sur ses lèvres alors que la sensation familière d'adrénaline se répandait doucement dans ses veines.

Fermant les yeux, elle laissa ses doutes et ses pensées s'échapper au rythme de l'air qui l'entourait, n'écoutant que ce doux son qui venait s'échouer dans ses oreilles. Ses poumons se remplissaient d'oxygène à chaque respiration alors que que son esprit se vidait petit à petit. Elle se laissait glisser, se sentant aussi légère qu'une plume entamant sa descente vers le sol.

« Juliette ! »

Sursautant en entendant son prénom clamé de la sorte, la jeune fille sentit son pied droit glisser, échapper à son contrôle, alors qu'elle rouvrait brusquement les yeux. Elle regagna rapidement contenance, remerciant toutes ses années d'entraînement qui avaient perfectionné son équilibre, et se retourna vers l'origine de son faux-pas.

Sur le bord de la patinoire sur laquelle elle déambulait tranquillement, se trouvait une femme d'une quarantaine d'années dont les yeux pratiquement noirs étaient fixés sur son avancée. Ses longs cheveux noirs étaient rassemblés en un chignon et les traits de son visage étaient tirés en un air strict, même si Juliette savait qu'il s'agissait simplement d'une façade.

Un frisson de plaisir la parcourut. La simple vue de Natalia Aksakova observant le moindre de ses faits et gestes lui procurait un bonheur indescriptible. C'était la promesse que de grandes choses se préparaient pour elle.

C'est toujours le sourire aux lèvres que la jeune fille rejoignit Natalia près de la balustrade. Cette dernière ne lui laissa pas le temps de la saluer et plia les yeux. « Où est-il ? »

Tout naturellement, la jeune fille se retourna, s'attendant presque à trouver le fameux Il debout derrière elle, comme il l'avait fait tant de fois. Bien sûr, elle était seule sur la glace et ce depuis qu'elle était arrivée il y a de cela quinze minutes. Elle jeta un rapide coup d'œil vers l'horloge qui était accrochée au mur et qui annonçait neuf heure et demi avant de regarder à nouveau la femme qui se trouvait face à elle et qui commençait visiblement à s'agacer.

« Juliette. » Son ton relevait davantage de l'avertissement que de la question et elle en comprenait très bien les implications qui se trouvaient derrière.

Juliette avala difficilement sa salive, essayant de paraître la plus convaincante possible. « Il va arriver, il devait aller faire une course pour sa mère. »

Malheureusement, elle ne devait pas être aussi persuasive qu'elle le pensait puisque Natalia la regarda avec méfiance. Elle commença à ouvrir la bouche, certainement pour lui demander de dire la vérité, lorsqu'elle fut interrompue par l'ouverture de la porte qui se trouvait à quelques mètres de leur position.

Une grande silhouette en émergea, laissant apparaître un amas de cheveux châtains dont les yeux reflétaient parfaitement la couleur. Le nouveau venu les chercha du regard, celui-ci se posant rapidement sur elles. Avec un grand sourire, il s'approcha d'un pas vacillant et écarta les bras, comme l'aurait fait un chanteur devant son public.

Cependant, son sourire s'amenuisa lorsqu'il croisa le regard de Natalia, enlevant ses protèges-lames en arrivant à leur hauteur et venant se glisser derrière Juliette. Celle-ci aurait pu parier qu'il comptait se servir d'elle comme de bouclier en cas d'attaque physique.

« Louis, » reprit la femme d'un calme qui en était presque effrayant, « est-ce que tu peux me rappeler ce qu'on a dit la dernière fois ? »

Sentant que sa réponse n'allait pas être celle attendue, Juliette se permit de lui donner un coup de coude dans le ventre. Elle le sentit grimacer, mais n'éprouva absolument aucun remord.

« Qu'il fallait qu'on soit présent au moins quinze minutes avant l'heure d'entraînement convenue ? »

Sa réponse sonna davantage comme une question, mais Natalia sembla s'en satisfaire et hocha la tête. « Et pourquoi se fait-il que tu n'arrives que maintenant, c'est-à-dire à neuf heure et demi précisément ? »

Juliette ouvrit la bouche pour réitérer sa réponse et éviter qu'ils soient pris en plein mensonge, mais elle n'en eut pas l'occasion puisque le garçon haussa les épaules avec un nouveau sourire. « J'ai dû accompagner mon père faire sa coloscopie. »

Juliette ferma les yeux. Qu'avait-elle fait pour être associée à un idiot pareil ? Ne pouvait-il pas se comporter comme un être humain normal et prendre l'excuse la plus basique qu'il pouvait trouver ? Non bien sûr, il voulait à tout prix utiliser celle qui lui brûlait la langue depuis des mois.

Un air d'exaspération passa sur le visage de Natalia qui les observa chacun leur tour C'est avec résignation qu'elle leva les yeux au ciel et soupira. « Très bien, allez vous échauffer le temps que j'aille chercher les nouveaux papiers, mais je vous promets que si l'un de vous arrive en retard encore une fois, vous êtes de corvée de ménage pendant un mois. »

Pour ajouter à l'effet dramatique, elle tourna les talons sans un regard en arrière et prit la direction du bureau qui surplombait la patinoire. Ils attendirent qu'elle disparaisse dans le couloir pour se tourner l'un vers l'autre.

« Accompagner ton père faire une coloscopie ? » Demanda Juliette en haussant un sourcil.

Louis balaya sa remarque de la main, glissant doucement en arrière sur la glace. « Et bien quoi ? Ça pourrait être vrai, il commence à se faire vieux le monsieur. »

Un léger sourire se dessina sur ses lèvres, pendant que son père de seulement quarante-trois ans n'apprécierait pas trop d'être traiter de doyen de la sorte. Cependant, elle ne releva pas. « Est-ce que tu t'es étiré au moins ? »

« Bien sûr, tout le trajet de l'arrêt de bus jusqu'au vestiaire. »

« L'arrêt de bus est juste à côté du bâtiment. » Rétorqua-t-elle en le suivant alors qu'il commençait à pendre de la vitesse.

« Je suis efficace, tu me connais. »

C'est justement parce qu'elle ne le connaissait que trop bien qu'elle lui posait la question.

Juliette avait commencé le patinage à seulement deux ans. Aussi loin qu'elle se souvienne, elle avait toujours été sur des patins et elle devait remercier sa mère pour ça. Cette dernière avait toujours rêvé de faire du patinage artistique, elle avait donc inscrit sa fille à la première occasion. Bien sûr, lorsqu'elle avait grandi, elle lui avait laissé le choix d'essayer d'autres sports si elle le souhaitait, mais Juliette avait toujours refusé.

Elle se sentait à l'aise sur la glace, libre comme elle ne pouvait pas l'être dans la vie courante. Elle prenait un tel plaisir à patiner qu'elle pouvait y passer plusieurs heures par jour sans jamais s'en plaindre. C'était d'ailleurs ce qu'elle faisait depuis plusieurs années maintenant.

À l'âge de sept ans, elle avait demandé à sa mère et à son entraîneuse de l'époque si elle pouvait essayer le patinage en couple. À l'époque, elle ne connaissait pas vraiment les raisons de sa demande, elle avait juste vu à la télé l'épreuve de danse sur glace aux jeux olympiques et avait voulu faire la même chose.

Son entraîneuse avait radicalement refusé, se justifiant en disant qu'il était dans son intérêt qu'elle continue sa carrière en tant que patineuse artistique et que ce serait plus simple pour elle de se faire remarquer si elle voulait en faire son métier. Juliette avait toujours soupçonné que c'était juste parce qu'elle n'avait aucun partenaire à lui proposer puisqu'elle n'était pas du tout dans cette branche du patinage. Autrement dit, elle n'avait pas envie de faire des efforts.

Heureusement, la jeune fille avait toujours pu compter sur sa mère et celle-ci ne rechignait pas à remuer ciel et terre pour sa fille. C'était donc lorsqu'elle avait huit ans que ses parents et elle avaient déménagé dans une autre ville où le club de patinage proposait également des services de danse sur glace. Ce club était également réputé pour avoir formé plusieurs couples qui avaient été sélectionnés pour l'équipe nationale et qui étaient même allés jusqu'aux jeux olympiques.

Elle avait donc pu rencontrer Natalia Aksakova qui l'avait tout de suite prise sous son aile et qui avait commencé sa recherche pour lui trouver le partenaire idéal. La tâche s'était avérée plus compliquée que prévu, Juliette étant particulièrement petite pour son âge. La différence de taille avec les garçons avec qui elle faisait des essais était souvent trop importante et ne permettait pas la cohésion nécessaire pour former un bon duo.

Un jour, alors qu'elle se rendait sur la patinoire, complètement désespérée à l'idée de ne jamais trouver de partenaire, elle avait fait la rencontre de Louis alors âgé de dix ans. Ils avaient failli se rentrer dedans puisqu'aucun d'eux ne faisait attention à ce qu'il faisait. Louis était bien trop occupé à maudire sa partenaire de l'époque qui prenait les choses beaucoup trop à la légère à son goût.

Ils avaient donc fini par sympathiser, Juliette lui expliquant qu'elle voulait elle aussi se mettre à la danse sur glace, mais qu'elle ne trouvait personne pour patiner avec elle et qu'elle était, pr conséquent, triste de ne pas pouvoir apprendre les figures qui s'apparentaient à la discipline. Il lui avait proposé de lui montrer quelques pas le temps que sa partenaire daigne enfin se montrer pour leur entrainement.

Le moment qu'ils passèrent ensemble fut tellement agréable pour tous les deux qu'ils n'avaient pas vu le temps passer, ni même que la fille que Louis attendait avait fait demi-tour en le voyant patiner avec quelqu'un d'autre. Ils s'étaient précipités vers Natalia, la suppliant de les mettre ensemble pour la saison qui se préparait.

De premier abord, l'entraîneuse n'avait pas été très enthousiasmée par leur demande, la différence de taille étant également importante entre eux. Mais elle avait été forcée d'admettre qu'elle avait tort lorsqu'ils lui avaient montrée ce qu'ils avaient appris en une heure seulement. Elle avait donc décidé de les associer et ainsi avait commencé leur couple de danse sur glace.

Depuis, ils ne s'étaient jamais quittés. Ils avaient appris à se connaître et grandis ensemble et Juliette n'avait aucun mal à reconnaître qu'il était très rapidement devenu son meilleur ami. Elle était capable de prédire le moindre de ses mouvements, était pratiquement sure de pouvoir lire dans ses pensées et l'avoir à ses côtés était devenu aussi naturel que de respirer.

Bien sûr, ils avaient connu quelques désagréments sur la glace, comme chaque couple, mais elle ne les avait jamais laissés se mettre en travers de leur amitié, celle-ci étant beaucoup trop importante pour elle pour la laisser être ternie par leur vie sportive. Elle savait que Louis y tenait tout autant qu'elle puisque ses efforts étaient réciproques.

Elle le connaissait donc parfaitement et savait qu'il avait tendance qu'il avait tendance à précipiter les choses, particulièrement lorsqu'il était en retard.

Juliette lui jeta donc un regard appuyé alors qu'il se remettait dans le bon sens et commençait à faire quelques zigzags pour tester sa réactivité et étirer ses chevilles. « Tu sais qu'on ne peut pas risquer de se blesser, surtout cette année. »

Le garçon hocha la tête, son expression amusée s'étant transformée en une expression sérieuse et sincère. « Je sais et je te promets que je n'ai pas fait exprès d'arriver en retard. Je devais même être là en avance, mais mon voisin a décidé que c'était une bonne idée de me faire la moral pendant quinze minutes. Apparemment, il n'a pas trop apprécié que je déplace sa poubelle qu'il avait pourtant mis en plein milieu de notre allée. »

Juliette leva les yeux au ciel à la mention de son voisin. Elle ne savait pas comment sa famille faisait pour vivre à côté d'une personne aussi insupportable. « Tu n'as pas besoin de te justifier avec moi, c'est juste que... »

Elle s'interrompît. Des pensées qu'elle n'appréciait pas forcément d'insinuations doucement dans son esprit et elle ne voulait pas se lancer sur cette voie-là.

« On n'a pas le droit à l'erreur. » Termina Louis en s'arrêtant et en lui prenant la main. « Ne t'en fais pas Ju', avec ce que Natalia nous a préparé, il n'y a pas moyen que quelqu'un puisse nous battre. » Il jeta un coup d'œil derrière eux, en direction du couloir par lequel leur entraîneuse avait disparu. « On devrait vraiment finir de s'échauffer avant qu'elle revienne, je n'ai vraiment pas envie de nettoyer les vestiaires après le passage du cours des Poussins. »

Cette réflexion arracha un sourire à Juliette, elle ne pouvait que trop bien se souvenir de l'odeur qui se dégageait des vestiaires qui leur était réservé. Secouant la tête pour effacer ce souvenir désagréable, elle le suivit.

Après un mois de vacances, elle était heureuse de pouvoir le retrouver sur la glace. Bien sûr, ils n'avaient pas passé toute cette période sans se voir. Ils passaient du temps ensemble minimum trois fois par semaine et s'appelaient tout autant lorsque l'un ou l'autre n'était pas sur la région.

Seulement, pour elle, rien ne lui prodiguait autant de joie que de patiner avec lui.

Elle savait désormais pourquoi elle avait voulu se lancer dans la danse sur glace. Le patinage était ce pourquoi elle se levait le matin et il n'y avait rien de mieux que de partager cette passion avec quelqu'un qui l'appréciait tout autant.

Surtout si cette personne était ton meilleur ami.

Pendant le quart d'heure qui suivit, les deux amis continuèrent à s'échauffer dans l'attente du retour de leur entraîneuse. Ils enchaînèrent les exercices qu'ils effectuaient depuis leur plus tendre enfance, mais également ceux qu'ils n'avaient perfectionnés que récemment. Profitant de cet instant de calme avant que les choses sérieuses ne commencent, ils en profitèrent pour se raconter les dernières aventures de leurs amis ou encore les mondanités de la vie. Des rires fusaient dans tous les sens.

Lorsqu'ils entendirent Natalia Aksakova revenir de son bureau, Louis et Juliette retournèrent sur le bord de la patinoire, côte à côte. La femme avait les bras chargé d'un classeur contenant de nombreux documents et d'un tablette dont elle se servirait pour filmer leur entraînement.

« Bon, nouvelle saison, nouvelles routines. Vous connaissez le topo. » Déclara-t-elle en les regardant chacun leur tour. Ils hochèrent la tête. « C'est votre dernière année en junior, on y va donc pour gagner. »

Une respiration se coinça dans la gorge de Juliette. Elle avait désormais seize ans et Louis allait bientôt avoir dix-huit ans. Du fait que son anniversaire n'était que deux jours après le début de la saison, ils commençaient celle-ci alors qu'il n'avait que dix-sept ans, ce qui leur permettait de faire une dernière année dans la catégorie junior avant de passer définitivement sur le circuit adulte.

Huit ans maintenant qu'ils patinaient ensemble, plus que la majorité des couples sur le circuit, ce qui leur donnait un avantage considérable. Cela voulait aussi dire qu'une pression particulière leur pesait sur les épaules. Beaucoup de monde les attendait au tournant, ils ne pouvaient pas se permettre de les décevoir.

« J'ai eu Legov au téléphone. »

Le sang de Juliette ne fit qu'un tour dans ses veines et elle échangea un regardé avec Louis dont l'expression était le parfait reflet de la sienne.

Denis Legov était le sélectionneur de l'équipe nationale junior et voilà des années maintenant qu'il gardait un œil sur leur couple. Cela faisait deux saisons qu'ils étaient le couple remplaçant pour le championnat du monde junior, mais ils n'avaient jamais été titularisés et n'avaient donc jamais pu y participer.

À chaque appel, l'espoir s'insinuait en eux et y faisait son nid. Jusqu'à présent, la déception s'ensuivait toujours.

L'expression de Natalia ne laissait rien passer, Juliette était bien incapable de dire s'il avait été positif et négatif. L'attente ne faisait qu'accentuer son anxiété et elle commença à tapoter sa cuisse de ses doigts. Sans attendre, elle sentit une main se glisser dans la sienne et elle n'eut pas besoin de regarder pour savoir que Louis en était à l'origine.

Finalement, Natalia reprit enfin la parole. « Si vous terminez premiers à l'issue de la saison nationale, vous serez titularisés pour le championnat du monde de cette année. »

Juliette ouvrit la bouche avec choc. Ils avaient attendu ça depuis tant d'années qu'ils commençaient vraiment à penser que ça n'allait jamais arriver. S'ils voulaient avoir un espoir d'être sélectionnés une fois sur le circuit adulte, il fallait absolument qu'ils passent par la sélection junior.

C'était leur objectif ultime et ils allaient enfin pouvoir l'envisager sérieusement.

Louis lui serra la main. « C'est vrai ? Vraiment vrai ? »

Le fantôme d'un sourire flottait sur les lèvres de Natalia, mais ses yeux ne mentaient pas. Elle attendait cette nouvelle tout autant que ses élèves. « Vraiment vrai. C'est pour ça qu'il ne faut pas perdre de temps. » Elle se frotta les mains. « Nous avons deux mois pour nous préparer avant la première compétition et j'ai entendu dire qu'il y aura un certain niveau cette année. Je vous ai donc préparé un planning qu'il faudra respecter à la lettre si on veut avoir une chance. »

Les deux jeunes acquiescèrent avec véhémence, se retenant difficilement de sauter sur place.

Dès qu'ils avaient décidé d'un commun accord de suivre cette voie professionnellement, ils avaient pu bénéficier d'une bourse de l'état qui leur permettait de suivre un cursus scolaire adapté à leur carrière. Ils pouvaient donc s'entraîner pratiquement chaque jour de la semaine avec quelques heures de cours par jour, mais qui étaient suffisantes pour eux pour réussir leur examens. S'il restait encore quelques années scolaires à Juliette, Louis entamait sa dernière. L'enjeux était donc double pour lui.

« Le matin, début de l'entraînement à huit heure et demi donc arrivée à huit heure et quart. » Énuméra Natalia en leur lançant un regard appuyé. « On commence par la chorégraphie dans le studio A. Entraînement sur glace à dix heure et pause de midi à treize heure. Vos cours seront de treize heure à quinze heure cette année et on enchaine par de l'apprentissage des portés de quinze à seize heure, toujours dans le studio A. On finit par de l'entraînement sur glace de seize heure à dix-huit heure. Jours de repos les mercredis et dimanches. »

Elle leva la tête vers eux, comme si elle attendait que l'un d'eux ait quelque chose à redire. Cela faisait des années qu'ils avaient un emploi du temps similaire et, même si celui-ci était légèrement plus dense, ils y étaient habitués et ne pouvaient donc pas s'en plaindre.

« Très bien, puisqu'aujourd'hui est le retour des vacances, on va se contenter de réviser les portés et les éléments de chorégraphie que nous allons réutiliser dans nos nouvelles routines. » Conclut-elle en ouvrant son classeur et en sortant sa tablette pour sélectionner une vidéo d'une de leur compétition passée.

Louis et Juliette échangèrent un regard, les yeux pétillants d'excitation. La saison s'annonçait prometteuse et ils étaient bien décidé à faire leur preuve.