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Chapitre 1

« Mesdames et Messieurs, notre TER entre en gare de Moûtiers-Salins-Bride-les-Bains. Avant de descendre, merci de vérifier que vous n'avez rien oublié à votre place. Lors de votre descente, prenez garde à l'intervalle entre le marchepied et le quai. »

La voix automatique du train ramène Mathilde à la réalité. Elle range son tricot dans son sac, rassemble ses affaires et se laisse guider par les voyageureuses qui l'entourent, du confort de son siège vers les portes du train, puis des portes du train au quai de la gare, et du quai de la gare jusqu'au parking. Elle aperçoit la silhouette de Maxime qui la salue d'un geste de la main et ses pas la guident à sa rencontre. Il n'a pas eu de mal à la reconnaître, elle est la seule personne noire du flot de passagers et son épaisse chevelure aux mèches violettes ne passe pas inaperçue.

— Deux valises et un sac ? Mais tu comptes rester trois semaines ?

Mathilde s'esclaffe et remonte la fermeture éclair de son anorak rose bonbon.

— Pas du tout, j'ai seulement pris le strict nécessaire, je t'assure ! Et j'ai bien fait, vu comment ça caille ici.

Le garçon, pas convaincu pour un sou, secoue la tête, empoigne l'une des valises et part en direction d'un 4x4 gris.

— Il ne fait que zéro, tu sais, et il y a du soleil, ça pourrait être pire.

— J'espère d'ailleurs que le beau temps va durer !

Mathilde embrasse du regard le paysage qui l'entoure. Les hauts sommets enneigés se mêlent aux falaises abruptes. Il s'en dégage une aura rassurante. À ses pieds, des dizaines de vacancier∙es grouillent et vont en tous sens. Leurs pas produisent de grands « splash ! » dans la neige à moitié fondue qui noircit au bord des routes. Une fois les bagages dans le coffre, les jeunes s'installent dans la voiture.

— Tu as fait bon voyage ? demande Hélène, la mère de Maxime, aussi blonde que son fils.

— C'est toujours fatigant, il faut penser à tant de choses ! Mais ça s'est bien passé, oui. C'est gentil d'avoir accepté de venir me chercher.

— C'est normal, sourit Hélène.

Le moteur vrombit, les pneus patinent, la carlingue se met en branle. Direction ? Pralognan-la-Vanoise.

Une heure et vingt minutes plus tard à râler sur le dos des touristes sans pneus neige, le 4x4 ralentit jusqu'à s'arrêter tout à fait dans une ruelle étroite et pentue de la petite station pittoresque. Un imposant chalet en pierre et en bois se dresse à son côté.

Mathilde a du mal à mesurer la chance qui s'offre à elle. Quelle veine que les parents de Maxime s'entendent avec le propriétaire de ce chalet ! Sans cela, elle aurait encore passé ses vacances dans l'appartement de ses parents à Chambéry. Elle l'aime bien cet appartement, et ses parents encore plus, mais cette année, elle a senti qu'elle avait besoin de changer d'air.

— Merci encore, Hélène ! lance la jeune femme en refermant le coffre du véhicule, une valise à l'effigie d'Hello Kitty à la main.

— N'hésitez pas à appeler s'il y a quoi que ce soit ! Vous avez des pizzas dans le réfrigérateur pour ce soir et de quoi vous remplir le ventre pour votre petit déjeuner. Ensuite, vous gèrerez. Amusez-vous bien !

On sourit, on dit merci et on salue de la main la voiture qui démarre dans un vrombissement en dégageant un nuage de fumée anthracite. Ça y est, iels sont chez elleux et livré∙es à elleux-mêmes, songe Maxime. Mathilde toussote.

— Elle est pas toute neuve, c'te bagnole, remarque-t- elle en suivant son ami. Elle pue.

— Ça fait trois ans que mon père veut en changer. Mais il y a toujours d'autres trucs qui passent avant.

— Comme ton équipement de ski.

— Par exemple, rougit le garçon.

La clé tourne dans la serrure, Maxime appuie sur la poignée couverte de givre, la porte s'ouvre et les deux ados se glissent à l'intérieur. Iels déposent les valises dans le vestibule, se déchaussent et se délestent de leur anorak. Mathilde retire son headband blanc et ébouriffe sesboucles serrées colorées.

Iels échangent des banalités. On demande si l'on a déjà skié depuis le début de la saison, on répond que oui. La vie à l'université c'est sympa ? On hausse les épaules, on hoche la tête, l'indécision se dessine sur les traits du visage. C'est cool, mais il ne s'est pas encore passé grand-chose. Ce n'est que le début. Maxime est content de retrouver Mathilde, son amie d'enfance. Iels se connaissent quand même depuis la crèche, ça commence à dater.

Hiba débarque alors du salon où elle lisait un livre. Les deux amies échangent une généreuse embrassade. Le visage rayonnant de Mathilde fait pétiller les iris noisette de Hiba. La première est beaucoup plus démonstrative quela seconde, mais elles se connaissent depuis suffisamment longtemps pour savoir qu'elles sont aussi émues l'une que l'autre de se retrouver.

Tout a commencé en seconde lorsque Hiba, revenant du Maroc où elle avait passé son collège, s'est assise à côté de Mathilde en cours de SVT. S'en sont suivis de nombreux après-midis de coopération en travaux pratiques, tant et si bien que Mathilde a développé un crush aussi vif qu'éphémère pour Hiba et que cette dernière l'a gentiment mais fermement éconduite. Depuis, elles sont devenues inséparables.

— On te fait visiter ? demande Hiba.

Mathilde acquiesce en tapant des mains.

— Quelle enfant, s'amuse Maxime.

Le trio se met en mouvement. Les murs en bois dégagent une odeur apaisante et créent une atmosphère confortable. La nouvelle venue s'y sent déjà à son aise, Hiba semble ravie et Maxime est dans son élément, tout va pour le mieux.

— Ce sera ma chambre ?

Les yeux de Mathilde ne reflètent que trop bien son enthousiasme. Elle saute sur la couette blanc cassé du lit double et met en désordre les coussins brodés de cœurs rouges et d'edelweiss. Bienvenue en Savoie. Dans cette pièce, les murs de bois sont habillés d'un miroir et d'une commode en pin. Une chaise recouverte d'un coussin rouge a élu domicile dans un coin de la pièce. Simple, mais fonctionnel.

— Il faudra partager avec Lola si tu la veux. Sauf si tu préfères dormir avec Émile. Hiba a pris la chambre avec le lit simple.

La jeune fille hausse un sourcil.

— Et tu ne te proposes pas, toi ? demande-t-elle, taquine.

— Je dors dans le salon, moi, rétorque Maxime en lui rendant son sourire. Et puis, tant qu'à faire, je préfère évi- ter tes ronflements, tu sais bien que ça m'empêche de dormir.

Mathilde s'esclaffe et se laisse tomber à la renverse sur le lit.

— C'est vrai, admet-elle, les yeux rivés au plafond.

Un silence s'installe, les trois ados sont plongé∙es dans les souvenirs de leur dernière soirée ensemble.

— J'espère que Lola va mieux, lance Hiba.

Toute la bande était réunie début juillet, le bac en poche, le lycée déjà comme souvenir. C'était avant que chacun·e ne quitte le nid, parte suivre son chemin et prenne sa vie en main. Plus ou moins.

— Ça m'étonnerait qu'elle ait le temps de s'ennuyer en prépa. Avec la pression, la compétition, l'élitisme et tout, j'pense pas que ce soit simple, observe Maxime.

Songeuse, Mathilde se redresse et fait la moue.
— Au contraire, je crois que ça lui convient parfaitement. Lola, il faut toujours qu'elle soit occupée. C'est quand elle ne fait rien qu'elle déprime.

— Pas faux.

— Je me fais plus de souci pour Émile. Ce petit bout d'homme livré en pâture à ces sauvages de scientifiques, là... j'en ai des frissons rien qu'à y penser !

— C'est quoi ces clichés ? s'insurge Hiba en levant le nez de son portable.

— T'en connais beaucoup, des scientifiques « sauvages » ? renchérit Maxime, amusé.

— Plus que tu penses ! C'est-à-dire qu'à la fac, j'ai le temps de voir du monde. Enfin, vous me connaissez.

— Ouais, je ne m'inquiète pas pour toi, rit Maxime. Et de toute façon, on saura bientôt comment tout le monde va.

Un bruit sourd et répétitif les fait tout à coup sursauter.

— En parlant d'eux... ça doit être Lola ! s'exclame Maxime avant de sortir en trombe de la chambre.

— Eh ! Attends-moi ! crie Mathilde en bondissant du lit pour le rattraper.

Hiba secoue la tête, un vague sourire flottant sur ses lèvres. Elle décolle son dos du mur et suit ses ami∙es ensongeant à cette semaine qui s'annonce mouvementée. Mais au lieu de la perturber, cette pensée la réjouit.

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Et voilà pour ce nouveau premier chapitre ! Alors, vous en pensez quoi ? 🥺🙈

J'espère que vous allez bien, prenez soin de vous,

Aimelou

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