Et voici un nouveau chapitre, vu que les fêtes approchent a grand pas, je risque d'écrire et de poster moins fréquemment mais je ferais de mon mieux ;)  Pour ceux qui veulent, en lien dans les commentaires photo de Fred et Jonas, comme je les ait vraiment décris que dans le premier Tome et légérement dans le deuxième donc des fois on ne sait plus quel tête ont les perso secondaires alors pour faire un rappel, je vous les mets ;) Sur ce bonne lecture ;)

PDV thibault

 J'ai quitté l'appart, j'avais besoin de prendre l'air. J'ai pris mon véhicule et je suis allé au bord de la mer. J'ai besoin de solitude, d'évacuer ce qu'Alex m'a dit. Il y a quasiment personne sur la plage a part des pécheurs. Pied nu je me mets à courir le long du rivage, alors que des perles roulent sur mes joues et que le vent frais me fouette le visage. J'ai mal...tellement mal, j'en veux a Alex de m'avoir trompé mais je m'en veux à moi aussi, de pas avoir vu qu'il allait si mal, de pas avoir su réconforter l'homme de ma vie. C'est tellement horrible de se sentir impuissant face à la détresse de l'homme qu'on aime. Je sais que c'est pas de ma faute et que je l'ai pas poussé dans les bras de ce type, mais je me sens quand même coupable...si j'avais été là pour le consoler au lieu d'être avec mon patron, si j'avais été plus attentif à sa souffrance rien ne se serait passé...J'aurais pas eu ces images en tête qui me détruisent et que je cherche à effacer de mon subconscient en courant a grandes foulées. Les lèvres de ce mec contre les siennes, son souffle contre sa peau, ses mains qui parcourent son corps, sa bouche qui l'embrasse et l'émoustille...le plaisir de mon homme dans les bras d'un autre...

C'est ça au fond qui me fait terriblement mal...Imaginer ce gars qui le touche et mon chéri en transe sous ses caresses...ça me déchire le cœur.

Et ces questions qui me torturent l'esprit: est-ce qu'il a fait l'amour avec ce type comme il le fait avec moi? Est ce qu'il a éprouvé plus de plaisir avec lui qu'avec moi? Est-ce qu'il a pensé à moi quand il faisait l'amour avec lui?...Le pire, c'est qu'il ne peut pas me répondre vu qu'il ne s'en rappelle pas. Je me laisse tomber dans le sable, épuisé et pleure à chaudes larmes. Je suis vidé de toutes mes forces mais pas de mes larmes...j'aurais jamais cru ça d'Alex...quand je sais la souffrance par laquelle il est passé quand nous étions séparés...et le bonheur que nous partagions une fois réunis... j'avais aucun doute sur sa fidélité. Aujourd'hui, avec cette histoire, je me dis que  les circonstances dans lesquelles, cet écart a eu lieu, ressemble tellement a cet époque où il passait ses soirées dans des bars et des nuits avec des inconnus...alors j'arrive pas m'empêcher de me dire qu'il a peut-être repris ses mauvaises habitudes et que ce mec n'est pas le premier.

C'est vrai qu'il n'a jamais découché auparavant mais des fois il sort seul en boite avec Jo et Fred quand je suis crevé. Je le laissais partir parce que j'avais entièrement confiance en lui, maintenant...je sais plus. Je viens de recevoir un SMS il y a quelques minutes, ou il me dit qu'il va chez sa mère mais je sais plus si je dois le croire.  Je déteste ça douter de mon homme...mais au jour d'aujourd'hui, je suis perdu. Finalement au bout de dix minutes où je n'ai pas lâché mon téléphone et à force de nombreuses hésitation, je fini par appeler mes beaux-parents. J'en ai les larmes aux yeux quand Marc me dit qu'il est bien avec lui, je suis tellement soulagé...

 Encore une fois je n'y suis pour rien mais je m'en veux de plus lui faire confiance et de vérifier ou il est. Assis face à l'océan, je sens peu à peu que je m'endors. Je décide alors de rejoindre mon véhicule pour rentrer me reposer à la maison. Je devrais être en train de bosser mais mon patron m'a donné ma journée quand je lui expliqué plus tôt dans la matinée avoir d'important problèmes personnels. J'aurais pas pu faire mon boulot correctement dans l'état d'angoisse que j'étais quand j'attendais Alex. Depuis son accident dès qu'il n'a ne serait-ce que dix minutes de retard, je panique...Alors ce matin quand il a passé le seuil de porte, j'ai failli pleurer tant j'ai eu peur qu'il lui soit arrivé quelque chose. Malgré ce qu'il a fait, je suis tellement content qu'il n'ait rien.

 J'arrive devant notre immeuble et m'empresse de monter à l'étage avant de pénétrer dans notre appartement. Fatigué, je ne prends pas la peine d'aller dans mon lit et m'allonge dans le canapé clic-clac sans même le déplié. Je me sers d'un coussin comme oreiller et ferme les yeux me laissant peu à peu emporter par le sommeil.

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PDV Alex

 Je passe la matinée auprès de mon père, qui est arrêté une semaine à cause d'une tendinite au poignet. Je lui raconte la terrible erreur que j'ai faites, il ne me juge pas bien au contraire, il me console alors que le seul qui aurait le plus besoin d'être réconforter c'est mon homme que j'ai blessé. Il me propose de rester manger avec lui, ma mère et mon petit frère qui rentreront vers midi. J'accepte devant son insistance et prévient Thibault par message mais il ne répond pas. Heureusement que Timéo  était la pour apporter son étincelle de joie sinon le repas aurait été teintée de tristesse. Un peu avant 14h je les ai quitté et je me suis rendu chez le Docteur Dusclaux psychologue et accessoirement père de Crystal. J'ai voulu prendre rendez-vous, mais comme il n'était pas trop débordé, il m'a reçu entre deux patients. J'ai essayé de mettre des mots sur ma souffrance du fait de ne pas me souvenir, ce qui n'a pas été évident et nous avons conclu à un rendez-vous chaque semaine.

Il est 15h quand j'en sors et je reprends la route direction l'appart même si j'ai peur de l'ambiance qui va régner à la maison. Je prends une profonde inspiration quand je pousse la porte pour me donner du courage. La confrontation ne sera pas pour tout de suite, il dort profondément dans le sofa, les bras croisés et les genoux repliés. Je quitte mes chaussures pour faire le moins de bruit possible et me rend dans notre chambre ou j'attrape dans le dressing une couverture. Je reviens au salon et le recouvre avec, déposant un doux baiser dans ses cheveux doré en murmurant un faible " je suis tellement ...désolé chéri".

Je le laisse tranquillement dormir et part dans la cuisine, cherchant une idée de ce que je vais bien pouvoir faire pour notre soirée avec Fred et Jonas. Je fini par opter par une pizza maison, tomate, poivron, mozzarella, parmesan. C'est pas vraiment une recette, c'est ce que j'avais improvisé peu après mon retour à la maison alors que le frigo était presque vide parce qu'on avait oublié de faire les courses. Thibault l'avait trouvé délicieuse. J'espère que ça sera encore le cas. Je passe un peu plus d'une heure en cuisine pour préparer tout ça et met la pizza de côté avant de la cuire. Je regarde ma montre 17h30, les garçons seront là dans une demi-heure. Je range dans le lave-vaisselle le peu de vaisselle que j'ai utilisé quand je sursaute entendant derrière moi un " Salut" et lâche le verre doseur qui se brise sur le sol.

 - Désolé je voulais pas te faire peur me dit Thibault

 - C'est rien, je t'ai pas entendu te lever. Dis-je alors que je m'accroupis pour ramasser les éclats de verre.

 - Pas avec les mains, tu vas te couper.

 - Mais non, je fais attention...Aie, putain!

 - Tu vois je te l'avais dit...tiens met ça, je vais chercher un pansement dit-il en me tendant du papier absorbant pour que j'arrête le saignement.

 Il revient quelques secondes plus tard et panse mon pouce, comme toujours avec une douceur inouïe...C'est un homme tellement bon, je ne suis plus sur de le mériter...

 - Alex...

 - Mmm?

 - Tu me jure que c'était le seul...?

 - Je te le jure dis-je en le regardant dans les yeux pour essayer de lui montrer que je dis vrai.

 - Je te crois. Il est quelle heure?

 - Cinq heures moins le quart.

 - Waouhh, j'ai dormi toute la journée, je suis rentré à la maison vers onze heure et depuis je pionce.

 - T'as pas dû voir mon texto ou je te disais que je mangeais chez mes parents.

 - Non désolé et t'as fait quoi après?

 - Je suis allé voir le père Crystal, j'ai pu avoir un rendez-vous tout de suite, après je suis rentré et j'ai cuisiné.

 - Et ça t'a soulagé de parler?

 - Il m'a aidé à positiver me montrant tout ce dont je m'étais rappelé depuis ma sortie de l'hosto et il m'a conseillé un très bon hypnothérapeute, ça pourrait m'aider à retrouver des souvenirs selon lui.

 - Non, enfin, je veux autant que toi que tu te rappelles mais l'hypnose, ça me fait peur, je serais pas  rassuré que tu en fasses, j'aurais trop peur que tu ne te réveille pas...

 - J'en ferais pas, c'était juste un conseil, faut juste que je sois patient et ça reviendra.

 - C'est comme mon pardon, il viendra mais il faut me laisser du temps...j'aimerais qu'on dorme séparément durant un moment.

 - Tu veux que je parte? dis-je un pincement au coeur

 - Non, du tout, tu prends le lit, je prends le canap.

 - Je dormirais au salon, j'attendrais Thibault même si je dois attendre toute ma vie...je regagnerais ta confiance et ton pardon.

 - Je sais. Dis y'a pas un truc à grignoter, j'ai pas mangé j'ai trop la dalle.

 - On a des pim's si tu veux mais tu devrais pas en manger trop, sinon tu mangeras plus ce soir dis-je en attrapant le paquet de biscuit chocolaté fourré à la framboise.

 - J'ai un appétit d'ogre dit-il en me prenant les gâteaux des mains, puis retourne s'installer dans le salon.

 Je le suis et au même moment la sonnette retentit. Je vais ouvrir et c'est sans surprise les garçons. On s'assoit tranquillement et on commence à discuter autour de biscuits apéritifs. Ils nous racontent que ça y est, ils ont obtenus l'agrément pour adopter même si ils nous expliquent que les démarches seront longues. J'avais évidement oublié qu'ils songeaient à adopter et qu'ils se sont unis en décembre dernier peu avant Noël mais heureusement Thib m'avait expliqué tout ça. Je vais mettre la pizza cuire et revient auprès d'eux.

 - Alors et vous? Vous avez rien à raconter?  interroge Jonas

 - Rien d'aussi intéressant que vos histoires de paternité répond Thib

 - Mais ça va vous deux, vous avez l'air bizarre? ajoute Fred

 - Tout va bien dit mon homme.

 - Vous êtes vraiment sur? Insiste le frisé (jo)

 - Oui tout va très bien, jte dit! Bon moi je vous laisse, je vais me coucher.

 - Tu manges pas? Demandais-je alors qu'il se lève

 - Ta pizza a l'air vraiment bonne, mais j'ai pas faim, bonne nuit.

 Il quitte la pièce et je plonge ma tête dans mes mains.

 - Eh mec, qu'est-ce qu'il a ton blond? J'ai dit quelque chose de mal? S'inquiète Freddy.

 - Non c'est pas toi...C'est moi...je lui ai brisé le cœur, c'est ma faute...

 Mes amis se lèvent de leurs fauteuils et viennent s'installer de part et d'autre de moi.

 - Qu'est-ce qui se passe? me demande Jo

 - J'ai fait une putain de connerie...hier il dinait avec son patron, j'étais pas bien à cause de cette pute d'amnésie, je suis sorti, j'ai bu comme un trou et quand je me suis réveillé ce matin...j'étais  dans la chambre d'un mec ...je l'ai trompé...dis-je alors que j'ai toujours les mains sur mes yeux pour camoufler mes pleurs.

 - Oh merde... lâche Fred. - Mec, je suis désolé et moi qui insiste comme un gros lourd...

 - Je suis sûr qu'il a pas voulu être froid avec vous...tout ça c'est à cause de moi...si vous saviez comment je regrette, à quel point ce que j'ai fait me dégoute...je sais même pas comment j'ai pu faire ça...je suis tellement pas comme ça...je m'en souviens même pas...comment j'ai pu lui être infidèle...je me fais vomir, je suis un monstre.

 - Mais non...t'aurais été un connard, si t'étais conscient de ce que tu faisais...la t'étais soul et malheureux...Thibault est accroc à toi, il t'aime comme un fou, il te pardonnera avec le temps. Me rassure Jonas

 - C'est ce qu'il m'a dit...mais ça me rend malade de faire du mal à l'homme que j'aime...je donnerais tout pour revenir en arrière, pour pas le voir souffrir par ma faute.

 - Allez mec ça va aller, on sera là pour vous, ne t'en fais pas, vous allez vous en remettre, vous ne pouvez pas vivre l'un sans l'autre, ça va s'arranger...rajoute Freddy

 - J'espère tant que vous ayez raison...

 Ils me tiennent compagnie un bon moment alors qu'on déguste le repas qu'ils doivent me forcer à manger tant je n'ai plus d'appétit. Puis on regarde ensemble une comédie qui d'habitude aurait pu me faire rire mais là, rien au monde ne pourrait me faire retrouver le moral mis à part changer le passé ou retrouver l'homme de ma vie, ce qui est à ce jour impossible. Le film terminé les garçons doivent partir, je les remercie d'être restés et m'excuse pour l'ambiance de la soirée. Je déplie le canapé lit et m'allonge dessus...seul...sans la présence de l'être que j'aime...je m'endors tard, surement a plus d'une heure du mat, serrant contre moi ce coussin qui est imprégnée du parfum de mon Thibault. Je sens que ça va être dur mais je lâcherais rien, je veux passer le reste de ma vie à ses côtés.