Chapitre 31- PDV Thibault - Départ imprévu
- J'AI AUCUNE ENVIE DE PARLER AVEC VOUS, SORTEZ D'ICI ET LACHEZ-MOI!!!
- MAIS ECOUTEZ MOI BON SANG!
- HE OH STOP TOUS LES DEUX !! Crie à son tour Stéphanie. - Vous allez faire fuir nos clients. - Monsieur, je vais vous encaisser vos chaussures avec une remise pour excuser le mauvais accueil et vous partez.
L'homme me lâche après cette intervention.
- Parce que tu trouves que je devrais m'excuser face à ce type, si y'en a un qui doit faire des excuse c'est plutôt lui! Dis-je toujours énervé mais moins virulent.
- Ne faites pas de remise, ça ira, je suis pas rancunier, je comprends la colère de monsieur, même si elle n'a pas raison d'être. Ecoutez-moi cinq minutes et après si vous voulez me casser la gueule vous le ferez, mais donnez-moi cinq minutes.
- Très bien, venez avec moi dis-je en l'entraînant dans une salle a part, la salle des pauses.
Je m'installe à une distance raisonnable de lui, de façon à contrôler mon impulsivité et l'écoute me parler. Au final, les cinq minutes se sont transformer en presque une heure et je n'ai pas amoché l'individu, qui a pu repartir.
J'ai repris mon travail comme si de rien n'étais jusqu'à 18h00 et j'ai pas oublié de m'excuser auprès de Stéphanie pour mon pétage de plomb. Mais bon elle m'a compris et m'a assuré que ce n'étais pas grave.
****************************
L'heure est venue de rentrer à la maison et j'ai besoin d'une longue conversation en face à face avec mon homme. Je monte dans ma voiture et roule jusqu'à l'appart m'énervant sur les feux, les automobilistes lent et les piétons qui retardent mon arrivée. Aujourd'hui j'ai pas de patience. Je me gare juste derrière la golf de mon chéri et m'empresse de sortir du véhicule. Je pénètre vite dans le hall de l'immeuble et grimpe les escaliers, regagnant le premier étage.
- Hey Lola, que fais-tu ici? Dis-je en la découvrant devant notre porte.
- Je t'attendais, fallait absolument que je te parle
- Mais pourquoi Alex n'a pas ouvert, tu n'as pas sonné? Et comment tu as su qu'on habitait là?
- En fait, je rentrais au foyer et j'ai croisé Alex dans la rue, il sortait d'ici avec les bras chargés de valise, je lui demandé ce qu'il faisait alors il m'a dit qu'il devait partir pour quelques temps, que c'était des histoires de grandes personnes. Il est monté dans un taxi et il pleurait...Alors après je suis rentré dans l'immeuble et j'ai cherché vos prénom sur les portes.
- Attends comment ça, il est parti? Entre, tu vas tout m'expliquer à l'intérieur.
Je tourne la clé dans la serrure et ouvre la porte. Je perçois aussitôt les effluves encore présente de son parfum. La première chose que je fais, c'est l'appeler. Mais au bout de cinq appel, plusieurs sms, aucune réponse. J'allais rappeler une nouvelle fois quand Lola me dit.
- Y'a une enveloppe sur la table basse avec ton prénom.
Je pose aussitôt mon téléphone sur celle-ci pour attraper la pochette que j'ouvre expressément, pour découvrir une simple phrase.
" Je me suis souvenu Thibault...de ce 9 septembre 2014...mais je suis désolé, j'arriverais jamais à me pardonner, ce que je t'ai fait..."
Avec ce petit message, je découvre aussi son alliance, les larmes me montent aux yeux et je file vers notre chambre, ouvre en grand notre armoire, plus un seul de ses vêtements n'est là. Il est vraiment parti. Je retourne au salon, les yeux humides et continue d'essayer de le joindre.
- Il t'a rien dit sur l'endroit où il partait, un détail? Demandais-je à la fillette
- Il a juste parler du train, c'est tout. Il m'a dit" je dois m'en aller, un train m'attend " avant de grimper dans le taxi. Il se passe quoi?
- Il est parti, parce qu'il m'a fait du mal et qu'il se le pardonne pas, mais il se trompe, il faut absolument que je le retrouve! Seulement, j'ai aucune idée d'où il est parti.
- Dans sa famille, chez des amis?
- Non, il sait que je l'aurais retrouvé. Comment je vais bien pouvoir le retrouver.
- Appelle la police?
- Si c'était si simple mais il a totalement le droit de partir sans rien dire, il faudrait que je sois sûr qu'il soit en danger pour qu'ils acceptent de le chercher. Si seulement j'avais la moindre idée d'où il est...dis-je soupirant tout en m'asseyant sur le canapé.
En m'asseyant, je n'ai même pas fait attention, je me suis à moitié posé sur l'ordinateur portable annulant la mise en veille. Je le pousse et tente une nouvelle fois de téléphoner à mon mari mais ça sonne dans le vide. Je suppose qu'il a dû éteindre son téléphone.
- Regarde Thibault, c'est le site de la gare s'exclame Lola en me montrant l'ordi
- Oui j'ai vu, il a dû regarder des horaires et des destinations. Ça me dira pas quel train il a pris.
- Non mais avec un peu de chance, si tu cherches dans l'historique, tu trouveras des informations.
- J'y crois pas vraiment mais c'est notre seul piste. Dis-je en prenant le pc sur mes genoux.
Je cherche donc dans l'historique et tombe sur les liens du site de la gare, je clique dessus. Je tombe sur une page de réservation de billet, avec son nom et prénom à destination Les Sables-d'Olonne, départ à 17h45 arrivé 20h02
- C'est bon, j'ai sa destination, il va au sable d'Olonne.
- Bah tu vois c'est pas si compliqué.
- En même temps il est pas très malin de ne pas effacer l'historique.
- Je pense qu'inconsciemment il a envie que tu le retrouve alors il laisse des traces.
Je farfouille dans les pages visité récemment et découvre qu'il a réservé une nuit dans une chambre d'hôtel.
- Merci Lola t'es une championne dis-je en lui faisant un bisou sur la tempe.
- Qu'est-ce que tu vas faire? Débarquer a la gare comme dans les films romantique?
- Non, prendre ma voiture et me rendre jusqu'à l'hôtel. Je vais me glisser dans sa chambre et l'attendre bien sagement. Je viens de calculer avec Maps et j'arriverais plus vite que lui, même s'il est déjà parti depuis un peu plus d'une demi-heure. Et puis j'ai tellement de chose à lui dire...
- Dans ce cas, faudrait peut-être songer à sortir d'ici?
- Tu as raison. Désolé j'aurais voulu pouvoir discuter avec toi plus longtemps, si les circonstances avaient été différentes.
- C'est pas grave puis je dois rentrer au foyer sinon je me fais disputé me répond-elle alors qu'on quitte l'appart.
On dévale les escaliers puis arriver en bas, je lui dépose un bisou sur la joue et lui dit
- Merci de ton aide
- J'ai rien fait de spécial
- Si beaucoup dis-je en montant dans ma voiture.
- Bonne chance Thibault et fais attention sur la route.
- T'en fais pas, fais attention, toi aussi en rentrant miss.
Je m'attache, règle le GPS à l'adresse géographique de l'hôtel ou descend mon chéri et prend la route. J'avale les nationales et les kilomètres d'autoroute, la radio en sourdine, pendant que la voix de l'appareil me guide vers l'homme de ma vie. Je regarde sur l'écran au fur et à mesure, le chiffre des bornes qui descend, pressé d'arriver. J'ai qu'une envie, c'est tout lui dire, le serrer dans mes bras, et surtout de lui dire que je l'aime.
Après une heure et demie de route, j'arrive devant l'hôtel mais je ne me gare pas sur le parking de celui-ci. On sait jamais si Alex reconnait ma voiture. Je me stoppe juste en face sur un des emplacements public. Je sors du véhicule et regarde ma montre, il est pile 20h00, faut que je speed, le train de mon homme arrive en gare à 20h02 et je n'ai aucune idée du temps qu'il mettra pour venir jusqu'ici. Je traverse la rue, empruntant un passage piéton et pénètre dans l'hôtel dont la façade est rouge. Je me précipite tout de suite au comptoir de l'accueil et m'adresse a la jeune femme derrière celui-ci. Elle doit avoir à peu près mon âge ou la trentaine mais guère plus.
- Bonjour, voilà mon mari a réservé une chambre ici pour cette nuit, il n'est pas au courant que je suis la, je veux lui faire une surprise. Au nom de Dernaucourt-Rouvet, si vous pouviez me donner le numéro de sa chambre.
- Je regrette, je n'ai pas le droit de vous divulguer cette information.
- S'il vous plait, ça fait longtemps qu'on s'est pas vu...mentais-je
- Vous pouvez l'attendre ici si vous le souhaitez, quand il arrivera, s'il est d'accord, vous pourrez accéder à la chambre avec lui.
- Mais bien sûr qu'il sera d'accord, on est mariés, c'est mon époux, allez s'il vous plait quoi...
- Non, n'insistez pas...
- Vous n'avez pas de cœur.
Je ressors de l'hôtel énervé lâchant au passage un " Sale conasse" mais néanmoins je suis bien décidé à entrer coute que coute. Alors que mon cerveau est en train de turbiner à fond pour trouver une idée de comment rentrer, la jeune femme de l'accueil sort des lieux et se rend à sa voiture.
- Mademoiselle, s'il vous plait.
- Encore vous.
- Soyez gentille, il faut vraiment, vraiment que je puisse retrouver mon mari...je vous en prie
- Bon ok venez avec moi, on va rentrer par derrière mais attention, on ne s'est jamais vu.
- Merci du fond du cœur, vous ne savez pas à quel point ce que vous faites est important pour moi.
Je la suis derrière l'hôtel et nous entrons par une petite porte métallique, qui débouche sur des escaliers. Arrivé en haut on arrive sur une autre porte, qu'elle ouvre très discrètement.
- Nous sommes entrés par la sortie de secours qui doit être utilisé qu'en cas de danger me souffle-t-elle à voix basse. Alors faut être très prudent.
Elle pousse un peu plus la porte et me lance.
- Allez-y la voie est libre, c'est la 103, prenez ça, c'est un pass pour les chambres mais n'oubliez pas de me le rendre demain, en attendant je dirais que je l'ai égaré.
- Merci vous êtes géniale.
Je m'engouffre dans le couloir et marche d'un pas rapide, cherchant le bon numéro. Finalement c'était la toute première a l'opposé de la sortie de secours. Je glisse le pass, entre et referme, ni vu, ni connu quand j'entends des voix provenir du couloir et peu après je perçois des ombres au pas de la porte.
Mince, j'avais pas songé à ce que l'employé, lui fasse visiter la chambre. Je vais me planquer aussitôt derrière un des rideaux chocolat de l'unique fenêtre.
Ils rentrent tous les deux, l'homme lui présente, la chambre et la salle de bain puis s'en va. Je me détends et lentement pousse le tissu qui me cache. Alex pose ses deux valises au sol, jette son portable sur le matelas puis se rend à la salle d'eau. J'en profite pour sortir de ma cachette et m'assoit en bout du lit. La pièce où il se trouve, se trouvant juste à ma droite, et la porte étant entrouverte, je peux voir ce qu'il fait, son visage se reflétant dans le miroir. Il ouvre le robinet et s'asperge le visage, avant de s'essuyer avec une serviette. Mais très vite des gouttelettes réapparaissent et ça ce n'est pas de l'eau mais des larmes, ça me fend le cœur. Il se mord la lèvre et sort, tombant inévitablement sur moi.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro