Mardi 12 Mai 2015

J'ouvre les yeux et découvre Alex en train de me regarder, je lui souris et demande:

 - Déjà réveillé? Il est quelle heure?

 - 6h30, il nous reste une petite demi-heure avant que le réveil sonne, moi  j'arrive plus à dormir.

 - C'est normal, c'est vachement plus intéressant de me regarder que de pioncer.

 - Je confirme dit-il en me souriant

 - Bon, c'est pas que j'aime pas que tu me dévisage mais j'ai le droit à mon petit bisou du matin?

 Il se penche sur moi et dépose ses lèvres contre les miennes, je glisse ma main dans sa nuque alors qu'il allait mettre fin au baiser et le pousse gentiment pour l'allonger sur le lit. Cette fois-ci c'est moi qui m'incline pour venir gouter sa bouche couleur grenadine. Je lui donne plusieurs petits bisous, avant de venir caresser sa langue, dans un ballet lent et doux. On alterne durant de longues minutes, léger bisous et langoureux baisers. J'ai vraiment besoin de tendresse. Quand j'ai vu la voiture accidenté hier, j'ai pris conscience que le perdre me ferait bien plus mal que le faux-pas qu'il a fait il y a quelques jours. J'ai qu'une envie oublier cette histoire de tromperie et reprendre le cours de ma vie, normalement avec mon homme. C'est en bonne voie, puisque à présent je peux le regarder sans penser adultère et lui redonner mon affection, même si ça revient peu à peu. Après un ultime smack, alors que le réveil est à une minute de sonner il ajoute:

 - Je crois qu'on devrait bouger.

 - Pas encore, il nous reste une minute chéri, alors je vais t'embrasser encore 60 secondes dis-je tout contre ses lèvres.

 Il sourit et glisse ses doigts dans ma tignasse de blé répondant à mon baiser avant que la chose qu'on appelle alarme se manifeste dans la pièce.

 - Putain qu'est-ce que j'aimerais être un ado pour dégager d'un coup de pied ce réveil matin et sécher les cours toute la matinée. Dis-je

 - Si ça pouvait être si simple. Mais je t'assure mon amour, tu es encore un peu gamin sur les bords par moment.

 - Ah ouais et quand ça ?dis-je en m'installant sur ses hanches.

 - Quand tu boudes parce que tu perds plusieurs fois d'affilé aux jeux vidéo ou  quand tu râle pour choisir le programme qu'on regarde à la TV.

 - Ok, ok, et c'est qui qui fait style, j'ai trop mal au ventre quand il veut échapper à la vaisselle, ou à l'aspirateur.

 - Je vois pas de quoi tu parles...

Je ris légèrement, dépose un baiser dans son cou et dit en sortant du lit;

 - Allez debout, espèce de gamin pré pubère!

 - OOOhhh l'entendais-je râler avant de ressentir quelque chose de mou me percuter le dos.

 Je ramasse l'oreiller et le renvoi aussitôt à l'envoyeur qui se protège de ses bras.

 - T'as de la chance qu'on a pas le temps, sinon ça aurait été ta fête!

 - Pas de bol, t'as pas le temps me répond-il en tirant la langue.

 - Cesse tes enfantillages et bouges ton pti cul de la, moi je vais préparer le petit déj.

 - Ok, je file à la salle de bain.

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Sa douche terminée alors que j'ai déjà quasiment fini mon petit déjeuner, assis autour de la table de la cuisine, il vient glisser ses bras autour de mon cou et m'embrasse tendrement sur la joue puis me glisse à l'oreille:

 - Merci mon amour, d'être l'homme que tu es, merci d'avoir trouvé en toi la force de me pardonner, merci de pas m'avoir mis à la porte de chez nous quand je t'ai avouée ce que j'avais fait,  merci de prendre soin de moi et de continuer à m'aimer...merci pour tout. Tu peux pas savoir à quel point, je suis fier d'être ton mari, j'en mourrais si je devais te perdre, je t'aime depuis mes 12 ans et je cesserais jamais de t'aimer, t'es l'amour de ma vie.

 - Moi aussi je suis fier d'être marié avec toi Alex, tu vas finir par me faire pleurer avec tant de belles déclarations. Je t'aime de tout mon cœur et ce n'est pas une erreur qui est arrivé par malchance qui va nous séparer. Bon, fini les emotions fortes, tu devrais déjeuner.

 - Ouais en plus j'ai trop faim.

 - Régale-toi alors, je t'ai préparé des tartines au Nutella.

 - Merci.

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 Après mon passage habituel à la salle de bain, je suis fin prêt pour aller bosser. Je retrouve mon chéri qui lui est prêt aussi et on quitte l'appart. Alors qu'on descend les marches qui nous séparent du rez-de-chaussée, je dis à mon homme:

 - Dis chéri, je me disais que ce soir, on pourrait inviter les garçons à dîner, on commandera des trucs, même si je me suis excusé a la boite de nuit, je voulais vraiment me racheter du comportement que j'ai eu, même si je sais qu'ils ont très bien compris mon état la dernière fois.

 - Moi ça me va très bien.

 - Super, bah je vais les appeler dans la journée alors.

 On sort de l'immeuble  et comme à mon habitude, avant qu'il ne s'installe dans sa voiture, je lui lance:

 - Fais attention à toi.

 - Toi aussi me répond-il.

 Je monte dans mon bolide et hop direction le magasin. Quand j'arrive sur le parking de la boutique, une vingtaines de minutes plus tard. Je suis étonné de voir, un de mes meilleurs amis, patientant gentiment à l'extérieur.

 - Hey salut Fred

 - Bonjour Thibault, je venais prendre de tes nouvelles. Ta collègue m'a dit que t'étais pas encore arrivé.

 - Ouais, la circulation a été compliquée ce matin. Ça tombe bien que tu sois là, je voulais te téléphoner pour voir, si Jonas et toi, vous étiez d'accord pour diner chez nous ce soir.

 - On a rien de spécial à faire, alors ce sera avec grand plaisir.

 - Cool, venez vers 20h.

 - Ça marche, on fera ça dit-il alors qu'on pénètre ensemble dans le bâtiment ou je travaille.

 - Bonjour Stéphanie dis-je en cherchant ma collègue des yeux, ne la voyant pas.

 - Salut, je suis la me lance-t-elle alors qu'elle entrepose le premier maillot de bain de l'année, caché dans le rayon textile. - Nous avons enfin reçu les paires de chaussures, j'ai mis les cartons derrière la caisse.

 - D'accord, je m'en occupe. Fred, tu m'attends là, je reviens dans deux secondes

 - Ok t'inquiète, c'est ma journée de congé aujourd'hui, je suis pas pressé.

 - D'accord, je reviens.

 Après avoir déposé mes affaires personnelles dans la salle réservé pour Steph, moi et notre patron quand il est là, je retrouve mon pote et les cartons contenant diverses chaussures de marques. On vend tous aussi bien, des tennis pour le sport, ou des pompes spécial randonné ou juste des chaussures pour la ville. J'ouvre, les cartons et commence à déballer les nombreuses paires, avant de les installer sur des étagères spécialement conçu pour ça.

 - Alors, comment ça va toi? me demande Freddy.

 - Ça va bien.

 - Tu sais, tu peux me le dire, si ça va pas, je me doute que ce que tu vis en ce moment avec Alex, ça doit pas être évident et même si je suis son ami, je suis le tien aussi

 - Je sais. Mais, ça va mieux entre nous, ma douleur s'estompe de jour en jour et puis il a des paroles rassurantes et sa réaction face à ce type à la discothèque m'a rassuré aussi.

 - Je suis sûr qu'il ne le voulait vraiment pas et que ce n'est que l'alcool qui a pris possession de lui, je le défends pas parce-que c'est mon ami, mais je le pense vraiment.

 - Même si sur le coup quand je l'ai appris, j'ai pas pensé ça, aujourd'hui je le pense. Il l'a pas voulu, c'était juste une erreur. Là je commence à me rapprocher de lui, parce-que même si je souffre de cet écart qu'il a eu, c'est encore plus difficile, d'être loin de lui. Et puis tu sais, hier on a eu un rendez-vous au commissariat, ils ont retrouvés la voiture qui l'a renversé, le pare-choc était enfoncé et voir ça, ça m'a rappellé toutes les images sordides de ce jour horrible, et des 48h de coma qui ont suivis, alors tu vois la douleur d'une tromperie me fait bien moins mal que si je l'avais perdu pour toujours.

 - Je comprends, je suis content pour vous deux, je vous imagine pas autrement qu'ensemble. Et ils ont trouvés le coupable?

 - Pas encore, ils analysent ce qu'ils ont trouvés, on sait rien de plus.

 - J'espère que la personne qui est responsable de cet accident sera vite retrouvée et jugé.

 - Oui moi aussi.

 - Bon, je vais pas t'embêter plus longtemps, j'ai quelques courses à faire.

 - Ok alors à ce soir.

 - A ce soir Thib.

 Il s'en va et je me replonge entièrement dans le travail avec Steph, et il faut bien, elle est assez étourdie ces derniers temps, une fois, elle a failli oublier de faire signer un chèque a un client. Elle est amoureuse depuis quelques temps et apparemment ce garçon-là, contrairement à son ex compte avoir des enfants donc elle est radieuse.

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 Midi, Stéphanie rejoint son bien-aimé et je décide de faire de même, si mon homme est moi n'avons pas le temps de rentrer manger à la maison, on a largement le temps de se retrouver, à la boutique de l'un ou de l'autre. Je ferme le magasin et tourne la pancarte sur fermé.  Je récupère mon véhicule et me retrouve à peine cinq minutes plus tard devant le boulot de mon chéri. La porte de sa vitrine close, je toque à celle-ci. Il m'aperçoit et un grand sourire apparaît sur son visage, il saute aussitôt de son siège, posant au passage, la guitare sèche qu'il tenait en main et vient m'ouvrir avant de refermer derrière moi. Il me gratifie d'un bisou, que je lui rends entourant mes bras autour de lui.

 - J'avais pas envie de faire ma pause déj, tout seul alors je me suis dit que j'allais venir te retrouver. Dis-je alors que je le relâche

 - Figure toi que j'y ai pensé aussi mais je me suis dit qu'il y aurait surement ta collègue alors je me suis abstenu.

 - Elle mange quasiment plus jamais au boulot, elle a un mec.

 - Ah ok, je savais pas.

 - Au fait, c'est bon avec les gars pour ce soir.

 - Cool, on commandera chinois.

 - Entendu.

 Il me donne un tabouret et on déguste notre encas en alternant avec quelques gorgées d'eau.

 - Alors tu as revu la petite Lola

 - Non pas aujourd'hui, mais sérieusement, tu la trouve pas étrange cette fillette?

 - C'est pas le mot que j'emploierais, je dirais plutôt qu'elle est très avenante et à la façon dont elle parle, elle semble juste très mature, et, elle est, je te l'accorde curieuse.  Je pense que c'est le fait de vivre en foyer qui fait qu'elle est plus grande dans sa tête que les autres pré-ados, souviens toi, Crystal, au lycée, comparé aux autres filles.

 - Oui, c'est vrai, les autres à côté me semblaient être des bécasses.

 - Carrément. Ça a été sinon ta matinée?

 - Ouais Nickel et toi?

 - Ça va, ça va. Tu jouais un morceau quand je suis arrivé?

 - Ouais, je grattais quelques notes.

 - Et tu veux pas le refaire pour ton chéri?

 - Je sais pas si je me souviens trop des accords, c'est la toute première que j'ai appris à jouer.

 - Je suis sûr que tu t'en souviens, ça s'oublie pas, allez mon amour...

 - Bon, ok.

 Il ramasse l'instrument et passe la sangle autour de lui. Je regarde ses doigts se balader aisément sur les cordes et les premières notes fusent. Je reconnais aussitôt la rythmique de la chanson et ne peut m'empêcher de chanter les paroles que je connais par cœur.

 - C'est notre adolescence cette chanson.

 - Oui, je l'ai joué un nombre incalculable de fois, quand on était devenu entre guillemets "ennemi", mais c'est du passé maintenant, les paroles ne me concernent plus puisque je suis heureux, mais j'aime quand même cette chanson. ( Petit clin d'oeil à @Converse64 qui je sais aime aussi cette song)

 - Oui, c'est du passé même si je regrette mon comportement à l'époque.

 - Tous les ados font des conneries, et puis ça ne m'a jamais empêché d'être amoureux de toi.

 - Même quand j'avais mon pseudo style de " rockeur" avec mes cheveux genre Kurt Cobain?( les fans, je ne critique pas le chanteur)

 - Ouais, je suis tombé amoureux de toi, à 12 ans et ça s'est plus jamais arrêté et puis, je savais que c'était pas mon Thibault derrière cette apparence Bad boy, qui malgré tout était plutôt attirante.

 - Tu te rends compte, ça fait treize ans que t'es à fond sur moi...

 - Et oui...C'est dingue...j'ai réussi à te faire craquer pour moi. J'ai pécho, le plus beau mec du bahut.

 - Et maintenant, on est marié, on peut dire qu'on s'est bien trouvé tous les deux et peu importe les turbulences qu'on traversera, je cesserais jamais de t'aimer.

 - Je t'aimerais toute ma vie me répond-il en m'embrassant.

 - Bon c'est bien mignon tout ça mais il faut que je retourne bosser. A ce soir.

 - A tout à l'heure mon amour.

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 Après une après-midi de boulot qui m'a semblé durer une éternité, je rentre enfin à la maison. Alex est déjà rentré depuis une heure et il s'est chargé de commander, tout un tas de préparations culinaires chinoises qui arriveront un peu plus tard dans la soirée. On prépare une table accueillante pour nos invités, et on fait un peu de rangement dans l'appart. Suite à ça, on se pose dans le canapé, moi assis en bout, et lui allongé la tête sur mes genoux. Je glisse affectueusement mes doigts dans sa chevelure pendant qu'il me raconte son rendez-vous avec le psychologue, qu'il a eu plus tôt dans la journée. Il me dit qu'il se sent mieux mais que ça l'agace quand même de pas se souvenir. Mais je vois bien qu'il en souffre moins, alors ça me rassure.

 - Tu penses a quoi mon chéri? Demandais-je alors qu'il me fixe intensément.

 - A ce que tu as dis dimanche au café, toi et moi devenir père.

- Oui, je sais bien qu'a l'égard de la société, on sera mal vu par certains, mais je m'en fous. Je sais très bien que toi et moi, on est capable d'aimer et de rendre heureux un enfant et leur jugement, je n'en ai que faire. Il est vrai qu'a l'école, y aura surement des insultes mais, si ce n'est pas ça, ça sera autre chose. Moi je suis le fils d'hétéros pur et dur et pourtant on ne peut pas dire que mes parents m'aient rendu heureux et durant tout le primaire, j'étais un peu la tête de turc. Alors tu vois leurs arguments à deux balles tombent à l'eau. On est aussi apte que n'importe qui à élever des enfants.

- Je suis entièrement d'accord avec toi, on fera de super parents, et puis si notre enfant en ressent le besoin, il pourra chercher sa famille biologique quand il (ou elle) le voudra et puis comme je pense que tu seras d'accord avec moi, Crystal sera la marraine, ce bébé aura aussi une présence féminine, si jamais il en a le besoin. Il y a des trucs qu'on dit plus facilement à une maman qu'a un papa, ce que je conçois tout à fait.

- Oui évidemment, je suis aussi d'accord avec ça et Crystal sera parfaite. Et puis je pense  qu'on lui expliquera au plus tôt notre situation et les différentes familles qui peuvent exister. Que notre enfant, ne se laisse pas monter la tête comme quoi sa famille n'est pas normale ou ce genre de choses.

- Oui c'est bien de l'expliquer dès le plus jeune âge, regarde Timéo, ma mère lui a expliqué pour moi et il m'aime autant que si j'avais une amoureuse. Parce que ma mère lui a appris, le respect de l'autre quelle que soit sa couleur de peau, son origine ou sa sexualité.

- Si le diplôme de la meilleure mère au monde existait, C'est ta maman qui le recevrait.

- C'est trop mignon ce que tu dis, elle en serait profondément touchée. me dit-il alors que la sonnette retentit au même instant.

 Il se redresse mettant fin à notre moment tendresse et je le suis alors qu'on se dirige ensemble vers la porte. Quand on ouvre on découvre en premier Jonas et ses boucles tirant vers le roux et derrière lui Fred et apparemment un autre invité qu'on avait pas prévu. Celui qui a joué le dragueur auprès d'Alex et qui a failli gouter a son poing.

 - Salut, les mecs, on a ramené Erwann, ça ne vous ennuis pas? On a voulu vous prévenir mais vous ne répondiez pas au téléphone.

 - Ah c'est parce qu'ils sont en silencieux, t'inquiète, pas de souci, en plus mon homme à commander à manger pour au moins dix personnes.

 - J'ai toujours les yeux plus gros que le ventre. confirme-t-il.

 Nos invités déposent leurs vestes au porte manteau et on les invite à nous suivre autour de la table qu'on a dressé au salon, c'est plus chaleureux que dans la cuisine. On s'assoit autour de la table et je sers un léger apéritif a tout le monde alors qu'on commence à grignoter, les divers amuses bouche chinois. Mini-nem, samossas au curry, et  mini crevette en beignet.

 - Hum au fait, je suis désolé mec, d'avoir été quelque violent avec toi. dit mon homme à notre invité surprise.

 - Oh c'est rien, j'ai accepté cette mission à mes risques et périls dit-il en souriant.

 - En tous cas, tu devrais revoir ta technique de drague, parce que si tu drague tout le temps comme ça...t'es pas prêt de séduire un mec. ajoute Alex

 - D'habitude ça marche très bien.

 - De toute façon, c'était complétement débile de ma part d'avoir voulu organisé ça et je m'en excuse surtout pour toi mon amour, mais aussi pour toi Erwann. Et les gars dis-je en m'adressant à mes meilleurs amis, la prochaine fois je vous écouterais.

 - Et oui ça arrive qu'on soit de bons conseils répond Jo alors que son petit ami acquiesce.

 - Tu peux être sûr de ton mec, normalement aucun homme ne me résiste dit le dragueur. Mais dommage que ça ne soit pas toi, que j'ai eu à draguer, le prend pas mal Alex, mais ton copain et davantage plus mon style d'homme.

 - C'est pas mon copain, c'est mon mari.

 - Oui, désolé, ton mari mais je suis plus attiré par les blonds, en plus ton mec à un corps de rêve.

 - Je suis au courant, merci dit Alex avec une légère pointe d'humour qui sonne à mes yeux hypocrite.

 Je souris amusé de la situation,  voir mon chéri qui montre avec tant de passion que je suis son homme, me fait énormément plaisir. Le ton qu'il a employé pour dire " c'est mon mari" a bien montré son côté possessif, et j'adore quand il parle de moi avec possession, pour bien faire comprendre que je suis à lui. C'est tellement touchant et trop mignon.

 - C'est flatteur Erwann, je te remercie. Malheureusement même si j'étais célibataire, j'aurais pas pu être avec toi, sortir avec un blond me donnerait trop l'impression d'être avec un clone et puis, les blonds ne m'ont jamais tapé dans l'œil. La preuve mon époux n'est pas blond, en fait pour que je sois attiré par toi, il faudrait que tu sois le jumeaux de mon mec et encore il est unique alors ce serait compliqué. Et puis vois-tu, la barbe de trois jours qu'arbore mon mec et ses cheveux mi- long, je trouve ça tellement mâle, tellement viril...je doute pas que tu le sois aussi mais personne ne peut égaler mon homme à mes yeux.

 Mon Alex rougit et j'en rajoute une couche, en déposant un baiser sur ses lèvres.

 - Si c'est pas mignon ça, ça fait vraiment plaisir de vous voir à nouveau proche l'un de l'autre lance Fred.

 - Ouais, ils sont inséparable ces deux-là rajoute Jonas

 - Bon et si on attaquait les nouilles chinoises, tout le monde aime ça j'espère? Interroge mon chéri.

 - Oui. lui répondent en cœur nos invités

 Il part chercher le plat de pâtes asiatique et nous sert, puis je réamorce la conversation, au fond on ne sait pas grand-chose sur ce Erwann et je suis curieux de savoir comment il a connu nos meilleurs amis.

 - Alors vous vous êtes connu comment tous les trois?

 - Je sais pas si vous vous rappelez le mec dont je vous avais parlé quand moi et Jo, on a fait un break, et qu'Alex m'a hébergé ici. Le type qui l'a ouvertement dragué sous mon nez.

 - Moi je me souviens répondais-je alors qu'Alex confirme aussi.

 - Et bien il se trouve que ce mec c'est Erwann. En fait,  quelques temps après  notre réconciliation avec mon chéri, il est repassé au salon quand j'étais là, et il a recommencé son numéro de charme...

 - Du coup, je l'ai encore remis une nouvelle fois à sa place bien comme il faut, et je lui ai présenté mon petit-ami. Il a très bien compris qu'il faisait pas le poids alors il s'est excusé. Je lui fais sa coupe de cheveux, on a discuté tous les trois, il revenait assez régulièrement et aussi bizarre que ça puisse paraître on a fini par tous bien s'entendre.

 - Je suis un dragueur mais j'ai pour principe de ne jamais piquer les mecs pris, à moins que je sente qu'un couple est foutu.

 - Et tu as quelqu'un en ce moment?

 - Non, moi je suis pas le genre de type à avoir un copain, je suis plus du genre à avoir plusieurs sex-friend. A paris les mecs comme moi, c'est pas ce qui manque.

 - Oui parce qu'Erwann vit là-bas, il est juste ici pour quelques jours de vacances.

 - Je suis prof dans une salle de sport.

 - D'autant plus facile pour trouver des mecs. Ajoutais-je

 - Ouais, mais j'ai beaucoup plus de fille qui me font des avances, et pas mal de mec sont hétéro aussi. Bon quand je vois qu'un gars me matte, j'engage une conversation et bien souvent je fais mouche.

 - Il me croit pas mais je suis persuadé que quand il tombera sur ce mec " particulier" il deviendra aussi sage que nous. dit Freddy.

 - C'est sur faut juste trouver le bon et après tu le lâches plus. Approuvais-je.

 - Si vous le dites...

 Je quitte la table et revient quelques secondes plus tard avec le dessert, du nougat chinois et des perles de coco. A la fin du repas on est complétement rassasiés, nos amis insiste pour nous aider à débarrasser, puis ils s'en vont, Jo et Fred ayant besoin comme nous de ne pas trop tarder, s'ils veulent se lever demain. Erwann, les suit, étant logés chez eux.

 Après être passé à la salle de bain se laver les dents, Alex et moi, allons-nous coucher. Il s'allonge tout contre moi et m'embrasse tendrement. Entre deux petits baisers, je lui susurre.

 - T'es trop craquant quand t'es jaloux.

 - Oh... tu as remarqué...

 - Evidemment que je l'ai vu, les regards que tu lui lançais d'un air de dire "pas touche "n'avait aucun secret pour moi. J'ai adoré sentir que j'étais rien qu'à toi. Répondais-je  en unissant à nouveau mes lèvres aux siennes.

 Sa langue vient très vite caresser la mienne et je me joins au baiser, me laissant emporter par la douceur de cet échange amoureux. Je sens une de ses jambes se glisser entre les miennes et son corps se rapprocher encore plus du mien. Sa main commence à se glisser sous mon t-shirt mais c'est encore trop tôt pour moi. Je mets un terme à notre baiser et lui dit gentiment:

 - Mon cœur, je suis pas encore prêt pour cette étape.

 - Oh non, chéri, je voulais pas qu'on fasse l'amour, ça me manque bien sûr mais je vais a ton rythme en aucun cas je te forcerais la main, je voulais juste qu'on quitte nos t-shirt. Je veux juste sentir nos torses, l'un contre l'autre, ta peau contre la mienne, pour me sentir encore plus porche de toi.

 - Excuse-moi de m'être mépris sur tes intentions. Dis-je en quittant mon haut alors qu'il fait de même avant que je  l'attire dans mes bras.

 - Je t'aime...

 - Moi aussi je t'aime trésor dis-je en caressant ses cheveux, sa tête reposant sur ma poitrine.

 Peu après, alors que je parle dans le vide, je me rends compte qu'il s'est endormi. Je ferme les yeux, le serrant contre moi et ne tarde pas a plongé à mon tour dans le pays des rêves.