Papa (C9)
Je dormais. Avant d'être réveillée. Logique. Mais, les voix d'Alek et Mad sont la cause de mon réveil. J'aurais préféré ne rien entendre. Je me tiens debout devant une photo de ma famille depuis environ deux heures. Je ne fais rien, je ne regarde même pas. Je fais juste me tenir là. Comment j'ai fini là? Laissez-moi vous expliquer
À peu près 2 heures et quelques minutes avant
Le sommeil venait à peine de me prendre que j'entendis une discussion, du genre que personne ne devrait entendre, mais impossible de faire de la télépathie. Les voix d'Alek et du psy résonnait dans ma tête:
- Elle est sous le choque, on ne va pas lui faire passer d'interrogatoire, dit mon jumeau.
- Je ne veux pas faire ça, je désire savoir son état d'âme.
- Rahh, les psys....
- Je fais mon boulot c'est tout, en plus je veux savoir si elle va bien. On sait tout les deux que je préfère qu'elle soit Emery plutôt qu'une simple patiente.
Je souris à cet instant, me demandant la signification de la phrase. Ces idiots me cachaient quelque chose.
- Oui, mais j'aimerais qu'on lui donne plus de temps pour clarifier ses pensées. Serait-ce une bonne idée, selon toi?
- T'as pas tort. Elle a vécu une situation importante, il ne faut pas la blâmer d'aller mal. Reste que, je me demande pourquoi elle a voulu faire ça. Qu'est-ce qui la pousserait là?
- Je croyais que tu le savais depuis tout ce temps.
- Elles pourraient faire ça. Je ne veux pas être à votre place.
Elles, les voix.
- Merci pour la compassion, dit Alek.
- C'est pas ce que je voulais dire.
- Je sais, je te niaise.
Un moment de silence s'ensuit.
- Alek...
- Oui?
- Est-ce que... tu sais, hum, ton père... il
- Oui, il était suivi par un psychiatre depuis ses 7 ans.
- Comment se fait-il que tu le saches mais pas ta sur?
- Papa avait inventé une histoire, tu la connais d'ailleurs. Il nous racontait que les voix d'Emery étaient sont passé et que mes hallucinations étaient des visions du mien. Deux jours avant sa mort, il m'a dit la vérité sur tout, sur lui, sur nous, sur les voix. Il avait spécifier de ne rien dire à Emery, elle a toujours été d'une nature sensible et douce. Pour lui, ces histoires permettaient à sa fille de vivre heureuse, dans le mensonge, mais heureuse.
- A-t-il mit fin à sa vie?
- Oui. J'en ai souffert longtemps parce que je me suis dit que s' il ne pouvait survivre à ça, personne n'en serait capable. J'ai eu peur pour ma petite sur, alors je ne lui est rien dit..... Je me sens coupable, t'as pas idée!
Des larmes sillonnaient mes joues. Papa m'avait menti pendant tout le temps qu'on était ensemble. J'ai été naïve de le croire. Récemment, j'avais arrêté d'y croirent, à ces histoires, mais j'espérais encore qu'elles soient vraies, en quelque sorte. C'est à cet instant que je m'étais lever tel un ninja et m'était enfuie vers chez moi, quittant ainsi cet asile où nous avions été inséré tels des livres dans une bibliothèque. Marchant sans m'arrêter.
Une fois arrivée, je me dirigea vers le salon. Je pris une photo de famille, la plus belle, et me mit à la fixer. Mon regard devint vide, sans expressions ou émotions, juste rien.
Retour au présent
Je marmonnais des mots que seules mon moi-même aurait compris si il y avait d'autre personne.
- Papa, je suis désolée de ne pas avoir pu t'aider. Je me sens coupable, t'as pas idée. J'aimerais tellement.... juste une fois, une dernière fois. Je sais, je devrais t'avoir dit adieu depuis longtemps, je n'y suis juste pas arrivée. Mais, je suis prête maintenant.... Au revoir papa, je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai toujours. Ce n'est pas parce que tu n'es plus là que tu vas arrêter de compter pour moi, crois-moi. Bye papa, tu me manques.
Je mis mes doigts sur ma bouche, en un baiser, puis les déposa sur la photo tenue par mes mains frêles. J'avais tourné la page. C'est se qui comptait réellement à mes yeux. Une envie soudaine me pris. Je voulais lire et savais exactement quel livre prendre. Alyss de Patrick Sénécal, mon père me l'avait acheté pour mes 12 ans. Ma mère désapprouvait ce genre de lecture, je crois que c'est se qui m'a donné le goût de le lire. Le seul cadeau que mon père m'ait jamais donné. Il préférait Alek de toute façon. Mon frère avait son admiration, son attention, son NIP, sa curiosité, sa fierté, son estime, en gros, il avait tout. J'avais demandé à voir son admiration, papa n'a pas voulu me la donner. Peu importe, je lui est dit au revoir.
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