Chapitre 9 - Enfin de retour...
Le soleil commençait déjà à se révéler. Claude était épuisé. Il avait marché toute la nuit jusqu'à la maison. Il regarda sa montre...
Bientôt 6 heures du matin...
En arrivant il allait se foutre sur le canapé et dormir tout la journée. C'était indiscutable.
Il avait les jambes en compote, les yeux assombri par la fatigue et ses bras, bien que très musclés, commençaient à perdre la force de porter Musashi. Ce gros tas de croquettes ambulant.
" Ouais c'est ça, c'est ça... ronronne tant que tu veux, feignant... "
Pour tenir debout et réveillé il décida de se distraire en regardant la grosse boule de poil rousse dans ses bras et de l'insulter de tous les mots dans sa tête.
En passant de "Saleté de chat profiteur" à "petite grosse aux exigences trop élevées pour sa propre catégorie" Claude avait de quoi bien stimuler son cerveau et son adrénaline.
Il faillit s'évanouir de joie en voyant la petite maison au loin.
Mais au final il ne fit tomber que le chat au sol. Ce dernier réussi à retomber sur ses pattes et courru en direction de la porte d'entrée.
*Miaou*
Réclama-t-il en griffant le pied de la porte.
*Miaou*
"Oui, oui, ça vient oh ! Et fais pas de bruit ! Ne perturbe pas le sommeil d'Aurélien ! Moi aussi j'en ai grave besoin et j'ai pas la tête à me prendre une giffle maintenant... "
Il pourrait cependant se la prendre quelques petites heures plus tard... Mais après un petit somme....
Il eut quelque difficulté à bien viser le trou de la serrure avant d'ouvrir la porte en grand, laissant Musashi le chemin libre pour aller se faufiler dans la couverture de son maître.
Claude, lui, atterri tête la première sur le canapé et s'endormir aussi vite.
*10h du matin*
L'homme aux cheveux gris et au corps endolori se leva péniblement et se dirigea vers la cuisine pour se couler un verre d'eau. Il se rendit compte au combien sa gorge était sèche après la première gorgée.
Il lâcha un bruit de désagrément et sentant les paroie de sa trachée s'humidifier et il se retint de tousser violemment.
" Bordel... "
Il posa le verre dans le levier et se retourna pour revenir dans le salon.
" ... " - mais il s'arrêta en voyant Aurélien debout, face à lui, qui lui bloquait le passage.
Il avait les yeux grands ouverts et les sourcils froncés et il pu voir quelques tremblements au niveau de ses bras et ses jambes... il n'arrivait pas a se dire si c'était la colère ou les effets secondaires de ce qu'il lui avait glisser dans son verrew mais en vrai, ce n'était pas la question la plus urgente.
La seule chose qui se demandait était : " J'espère que je ne vais pas crever maintenant après tout le mal que j'ai traversé... "
Il savait que faire une blague à ce moment précis était l'équivalent de faire chier une femme qui a ses règles. Mais bon... de toute manière, il n'y allait pas échapper...
" ...même dans la colère tu restes photogénique... "
* CLAC *
" ...ok, celle-la je la mérite. Je te l'accorde. "
* CLAC *
" ... et celle-la aussi. "
Aurélien alla lui coller une troisième giffle mais Claude attrapa son bras.
" Bon parcontre on ne va pas exagérer, quand même. "
* CLAC *
" Putain... " - Il a deux bras, c'est vrai...
" Où t'étais passé ? "
" ...je te l'ai dit. Je suis allé lui régler son compte à l'autre... "
" ... JE T'AVAIS DIS QUE C'EST MOI QUI ALLAIT RÉGLER ÇA ! "
Claude soupira
" Aurél... ça fait 9 ans que tu essayes de "régler ça"... je me devais de te filer un coup de main. Et maintenant c'est chose faite. Tu n'as plus rien à craindre... "
" J'ai failli perdre quelqu'un à nouveau, Claude. Toi ! Est-ce que tu te rend compte au combien j'étais inquiet quand je me suis réveillé ! "
" Je crois que t'as aussi dû être bien soulagé en me voyant rompicher comme un alcoolo sur le canapé. "
" ... Claude. Je suis sérieux. Ne me fais plus jamais ça. "
" Ça ne risque pas d'arriver de toute manière. Il est mort. "
" ...alors tu as vraiment réussi ? "
" Oui. Je suis là alors... je crois que c'est assez évident... "
D'un geste maladroit, il lâcha un petit "Aïe" en effleurant un bleu sur son bras.
" Attends. Montres-moi... "
Sans qu'il ai le temps de protester, Aurélien avait déjà commencer à lui déboutonner sa chemise.
Il avait à peine ouvert 2 boutons qu'il voyait déjà une grosse marque rouge bleuâtre sur son torse. Il s'arrêta comme hypnotisé par cette horrible vision et, par pure réflexe, posa sa main délicatement dessus.
" ...il t'a fait tellement de mal... "
" On est quittes, maintenant. "
Aurélien secoua sa tête et continua se qu'il avait commencé.
En tentant de retirer sa chemise entièrement, Claude gémit de douleur en pliant son bras pour laisser passer la manche.
" Excuses-moi... "
" Ce n'est rien. "
Aurélien inspecta les plaies qui recouvraient son haut du corps en entier, réalisant le risque énorme que son copain avait pris pour lui.
" Suis-moi. On va te soigner tout ça. "
Ils se dirigèrent vers leurs chambre puis le plus jeune l'installa sur le lit lui disant de rester, le temps qu'il recherche sa petite trousse de secours.
Il prit quelques liquides anti-inflamatoires, pansements et bandages et traita délicatement toutes ses plaies, une par une.
Il sursauta à chaque petit bruit plaintif du plus vieux chaque fois qu'il passait le coton imbibé d'alcool sur ses blessures ouvertes.
" J'ai presque fini. "
" OK... "
Claude ne pu s'empêcher d'observer son amant tout le long du traitement. Ils n'avaient prononcer aucun mot depuis. Il admirait tous ses mouvements et resta attentif à chaque menu détails de ses gestes. De la coupure du bandage à l'application du produit sur sa peau. Tout.
" J'ai envie de t'épouser... "
" Quoi ? "
" QUOI ?! "
" Tu as dis quelques chose ? "
" Non non non... rien. "
" Ah... "
Et il continua son traitement.
Il coupa enfin le dernier ruban du bandage et rangea tout le matériel dans la trousse.
" Merci, chéri. "
" Mh... " - répondit-il en houchant la tête.
Claude vit qu'il semblait éviter son regard. Comme si il voulait lui cacher une émotion.
" Aurélien ? Qui a t-il ? "
" ...je... je ne sais pas. Je ne comprends pas. Je devrais être soulagé. Voir même joyeux de savoir qu'on est en sécurité désormais. Mais... je n'y arrive pas. Je... je pense que c'est parce que... j'aurai aimé qu'on réussisse à en finir plus tôt. J'ai perdu beaucoup de proches... je n'ai pas pu les sauver... j'aurai pu. "
" Arrête. Arrête maintenant. Tu n'aurais pas pu tous les sauver. Ne te blâme pas. Ne t'accuse de rien... tu n'es pas responsable... "
" J'aurai pu l'être. Responsable de leurs sauvetage. J'aurai pu... "
" Aurél ! "
Cette fois-ci, Claude l'attrapa par les épaules et le força à le regarder dans les yeux.
" Écoute, j'ai pas envie de me battre... genre vraiment pas... pas pendant un bon moment. Alors juste écoute moi et ce que je vais te dire: tu as tout fait. Pratiquement tout pour les protéger. Ta copine, Skread....moi. Si tu savais la tonne de fois où je t'ai vu avoir des terreurs nocturnes et des crises de somnambulisme. Toutes les fois tu t'excusais de ne pas avoir été suffisamment préparé pour les sauver. Tu criais mon nom aussi... comme si je t'avais quitté aussi. "
" Et je l'ai ressenti hier avant de m'endormir. J'avais peur de te perdre pour de vrai quand tu m'as annoncer que tu allais partir t'occuper de Guillaume. J'ai eu tellement peur... "
" ...je suis désolé. "
" ...mais... maintenant tu es là. Je n'ai plus peur. Enfin... je suis encore sous le choque. Mais tu es là. Avec moi. "
" Oui. Et je ne te laisserai plus jamais. Mais s'il te plaît, Aurélien. "
" Quoi ? "
" Promets-moi de ne plus jamais te mettre dans une situation similaire. Ne te remets plus jamais en danger et traquant quelqu'un. Prends des vacances. "
" ...je te le promets. "
" Bien. "
Ils s'embrassèrent tendrement.
" Je t'aime. "
* FIN *
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro