Je m'engouffre enfin dans la ville. Dès mon entrée, un surveillant de la ville, pour ne pas dire policier, pour ne pas dire soldat, me scrute. Il me lance un regard accusateur, voyant mon sac que je n'avais pas en sortant, et mon fusil sanglé dans le dos en bandoulière. En faite, tout le monde me dévisage, tout le temps. Je suis célèbre pour mes faits d'armes, et j'essaye de sélectionner mes victimes, de ne prendre que des bandits de grands chemins, des renégats, ou des raclures. Mais malheureusement, ces derniers font le bonheur des commerçants, et c'est ce que m'on me reproche le plus. C'est pour cela que je me diversifie depuis quelques temps, et par manque de contrats intéressants, j'élargis les critères de sélection. Le type que j'avais tué était une personne juste soupçonnée du meurtre d'une petite fille, et c'est la mère de cette dernière qui m'a engagé, me payant gracieusement. Le médaillon est un preuve, selon elle, de sa culpabilité. C'est un contrat que je n'aurais pas accepté avant, trop de flou, pas assez de preuves, mais la pression de l'argent, de cette vie et de cette ville, me fait lever ce filtre.
Je prend d'abord la direction de ma demeure, un ancien lotissement de chantier, à côté d'autres du même type. C'est petit, spartiate, ne titille pas l'imagination, mais au moins, j'ai un toit. Je dépose mes nouvelles affaires, et je referme la maison à clé. Je me dirige ensuite vers la maison de ma cliente, une maison fabriquée en tôle, à côté d'autres, des personnes qui ne peuvent pas se payer des maisons comme la mienne. J'y ai vécu un bon moment dehors, on ne compte plus les engelures aux extrémités la nuit. Je retrouve la femme en question, les cheveux blanc dégarnis, la peau ridée et blanche, le corps qui tremble. Elle me vois, et elle ne peux s'empêcher de pleurer en me voyant :
« Vous l'avez eu ?
- Oui madame, il gît dans la forêt. »
Sans lui laisser le temps de continuer, je sors le pendentif. Je lui tend, et elle éclate en sanglot en le prenant dans ses doigts. Elle l'ouvre, et elle le regarde, pleurnichant encore. Je me racle alors la gorge.
« Oui, je pense que vous voulez votre prime ?
- Oui, c'est pour cela que je suis là ! »
Elle hésite. Je sais que 100 crédits est cher payé, mais un contrat est un contrat. Si je commence à rogner sur les contrats, je serais le chasseur de prime le moins riche du monde et le moins crédible. Elle se retourne pour prendre l'argent, et revient, avec une bourse de pièces. Ce sont des pièces de métal floquées du chiffre 1 ou 2, des pièces qui sert de moyen pour acheter matériels, armements et nourritures dans ce nouveau monde. Je compte une par une les pièces de la bourse, constatant que le compte est bon. Cela doit être un supplice pour cette dame, et je m'en fous aussi. Un contrat est un contrat, quand on l'accepte, on en accepte tous les termes.
« Merci madame. Je prie pour votre fille, et j'espère qu'elle repose désormais en paix. »
Elle ne me dit plus un mot, mais hoche de la tête d'approbation. Je me retourne et je m'en vais, mes pièces en plus à la ceinture. Je ne pense pas un mot de ce que j'ai dis à cette femme, comment une fille peut attendre qu'on la venge pour monter aux cieux ? Je ne suis pas sensible aux jérémiades et aux pleures, j'ai trop pleurer, maintenant, je me suis fais une carapace. C'est peut-être pour cela que je suis dévisagé en ville, un Faiblard qui se fait dur, une personne qui est sensé être accolée à son Protecteur ne peux pas devenir chasseur de primes, ou tireur d'élite. Je devais respecter ma case, c'est là mon défaut.
Ma jambe me fait de plus en plus souffrir, mais j'ai encore une chose à faire avant de la reposer...
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