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IV - Chapitre 27 : Toutes les radicalités

HAPPY BIRTHDAY TO ME 

(J'apprécierai un envoie de chocolat afin de m'aider à passer ce nouveau douloureux cap qui me rapproche de la trentaine. Bon Dieu je viens d'avoir une bouffée d'angoisse simplement en écrivant cette phrase) 

Long story short, j'ai attendu mes 27 ans avec un bol de Cookie crips, devant Malcolm, et en préparant le chapitre parce que présentement je travaille. 

Fort heureusement mon Week-End a été génial avec un MAGNIFIQUE PARIS ROUBAIX (Ah quel bonheur ... Déjà toujours une ambiance incroyable, le rayon de soleil sur mon beau moulin, manger la poussière, se déchirer la voix ... et rentrer chez moi manger pour apprendre que Van Aert a crevé et que Matthieu Van Der Poel file vers la victoire, bonheur bonheur les enfants), des beaux cadeaux, du bon chocolat (oui une pierre quatre coups chez : Paris-Roubaix, Pâques, Anniversaire de moi, anniversaire de mon petit frère). 

Et vous, comment vous allez? Vacances, WE prolongé, les cloches sont passées? 

Bon allez je vous laisse avec le chapitre ! Vous vous souvenez où on s'était arrêté? Alors comment le dirait Dewey dans sa profonde sagesse : Toi tu vis, toi tu vis, toi tu crèves ... BONNE LECTURE ! 

***

Celui qui lutte contre les monstres doit veiller à ne pas devenir un monstre lui-même. Or, quand ton regard pénètre longtemps au fond d'un abîme, l'abîme lui finit par pénétrer en toi. 

- Friedrich Nietzsche 

***

Chapitre 27 : Toutes les radicalités.

-Transplanez, dépêchez-vous !

La voix s'égosillait, inlassablement, avant de fondre dans le vacarme qui s'élevait derrière la porte de la cuisine. Tétanisée par le son des impacts de ce qui semblaient être des sortilèges, je m'accrochai au plan de travail, les yeux écarquillés sur la porte. Elle était largement entrebâillée et des lueurs mauves, pourpres et vertes arrosaient le carrelage. Une silhouette sombre traversa l'ouverture comme une ombre, une ombre terrible qui vint surplomber baguette en avant les étincelles qui brillaient dans la pièce. Une nouvelle secousse vint m'ébranler et je me recroquevillai à moitié, paralysée, le cœur battant à tout rompre dans ma poitrine. Les ondes me pénétrèrent profondément, vibrant un diapason d'une panique qui s'était mis à pulser dans mes veines. J'eus juste la présence d'esprit de tourner la tête vers Miles, accroupis lui aussi derrière la table de la cuisine, le regard étincelant. D'un élan soudain, il tendit la main vers moi et sans réfléchir je fis de même ... mais avant que nos doigts puissent se frôler, la porte pivota dans ses gongs. Au grincement, Miles dévia son geste pour me jeter en arrière et la baguette qu'il tenait dans la main vint viser les jambes qui apparaissaient dans notre champ de vision.

-Stupéfix !

L'éclair rouge jaillit et atteint sa cible. Un homme tomba la tête sur la première sur le carrelage, mais avant que je ne puisse l'identifier, Miles m'attrapa le bras. Toute ma peau s'hérissa, comme sensible à la magie qu'il était en train de mobiliser, mais au même moment la porte se fracassa carrément et un corps fut projeté sur la table. Le plateau céda, se brisa sous le poids et l'élan et Miles et moi nous écartâmes d'un bond dans des directions totalement opposées. L'homme, vêtu de noire de pied en cape, se releva difficilement des débris de la table, baguette levée, prêt à jeter un maléfice à l'aveugle. Celui-ci faillit percuter Miles qui éleva un bouclier à la volée. Son regard accrocha le mien de l'autre côté de la pièce.

-Cours !

-J'ai pas de baguette ! me récriai-je, affolée. Je n'ai pas ...

Un cri m'échappa lorsque le Mangemort – parce qu'ils n'y avaient qu'eux à revêtir de la tenue d'ébène – pointa sa baguette sur moi, l'air encore à moitié sonné par la chute. Plutôt que d'agir, j'obéis à Miles et fuis. Le maléfice vint exploser le mur devant lequel je m'étais tenue et sans réfléchir, je passai la porte de la cuisine pour me retrouver dans un véritable champ de bataille. Retranchés derrière un canapé, les jumeaux Weasley répondaient vaille que vaille aux assauts de trois Mangemorts. De Lee Jordan, aucune trace mais Kingsley se battait en duel avec un autre dont il se défit d'une habile manœuvre. Après avoir échangé un regard avec moi, il transplana promptement, à la grande fureur des trois qui restaient.

A bout de souffle, paniquée, je me recroquevillai derrière la porte à moitié béante du buffet. Cette sensation atroce de mise à nue, de totale vulnérabilité, d'impuissance qui me faisait trembler de tous mes membres, je la connaissais par cœur. Et autour de moi se recomposa les quatre murs et le sol froid balayé par la lueur des torches. Lorsqu'un sortilège frappa non loin de moi et fracassa mes illusions, un cri de terreur resta coincé dans ma gorge et je me vis mourir, ici et là. Les paupières pressées, j'eus toutes les difficultés du monde à les rouvrir, ébranlée à l'idée d'affronter ma fin droit dans les yeux. Les sons qui me parvenaient étaient déjà bien assez effrayants.

BANG !

-A gauche, à gauche !

-Transplane ! Merlin, va-t'en, on te couvre !

CRAC !

-Il faut les retenir ! Retenez-les, retenez-les !

-AAARGH !

Ce cri terrible et l'étrangeté me força à ouvrir les yeux, à peine, une fente entre mes cils tremblants. Non loin de moi, ignorant totalement ma présence, l'un des Mangemorts qui attaquaient les jumeaux s'était effondré sur ses genoux, une main sur son épaule fumante. L'un de ses compagnons se retourna vertement et la lumière vacillante du lustre de la maison jeta lueur et ombre sur un visage au grain de peau irrégulier, visiblement incapable d'intégrer la clarté. Une boule d'angoisse enfla dans ma poitrine.

Nestor.

-L'escalier en embuscade ! s'écria-t-il en pointant sa baguette dessus.

Un trait de lumière jaillit, mais fut absorbé. En réponse, le tapis sur lequel se tenait les deux autres Mangemorts s'éleva brusquement et rejeta son chargement vertement sur le sol, à la merci de Fred et George qui se ruèrent sur eux. Cette fois, la bulle m'enveloppa toute entière en se teintant d'urgence.

Simon.

L'idée d'un Bones se battant dans l'escalier acheva de me faire ouvrir les yeux, grands et plantés sur chaque geste de Nestor qui avançait avec détermination vers les marches, son visage couvert de cicatrice durcit par la concentration. Se battre contre un ennemi invisible ne parut pas le décontenancé : en revanche, le faire contre le mobilier fendilla quelque peu son masque grave de Mangemort en mission. Il poussa un cri lorsque la table du salon s'abattit sur lui et ne dut sa santé qu'un à réflexe qui brisa la table en mille morceaux. Puis il esquiva in extremis la chaise qui s'élança vers lui avec une célérité surprenante. En revanche, il ne vit pas arriver la nuée de cassette qui s'envola, tels d'étrange oiseau, pour venir le frapper avec férocité. Après quelques coups dans le visage qui le laissèrent sur le sol, Nestor eut la présence d'esprit d'élever un bouclier par-dessus lui. A genoux, il attendit que l'orage passe pour enfermer sa baguette dans son poing, un éclat féroce dans son regard. Le geste m'interpella. Je le connaissais, je l'avais vu sur les toits de Bristol, à la gare routière. Bientôt, la baguette se planterait dans le sol et des filament bleus s'en échapperaient pour nous clouer magiquement au sol. Nous serions coincés. A leur merci. A sa merci. Comme sous le Ministère. Mon cœur tomba en chute libre dans ma poitrine et les murs se refermèrent sur moi à m'en étouffer. Comme sous Ministère ...

Cela aurait pu me paralyser totalement, me réduire aux larmes et à l'impuissance, à attendre inlassablement mon sort comme je l'avais fait dans ma cellule. Je sentais l'aura de découragement s'éprendre de moi, faire corps avec ma peur pour m'ankyloser toute entière. Il s'en était fallu de peu. Ça teint à un détail. Un sourire, léger, à peine esquissé et qui pourtant suffisait à donner un aspect sinistrement satisfait et vaniteux sur un visage déjà ravagé. Cet air, ce même air de supériorité et de suffisance qu'il avait affiché chaque fois qu'il avait pointé sa baguette sur moi pour me faire chuter. Encore, encore et encore. La chape de plomb qui me clouait à terre fut consommée par une formidable colère. Un oiseau brutal dont le déploiement des ailes fracassa ma cage thoracique.

-Connard.

La chaise que Simon avait lancée sur lui avait glissée jusque moi. Sans réfléchir et malgré le chaos qui régnait, je m'en emparai et bondis de ma cachette. Encore étourdi par les attaques de Simon, me m'accordant que son profil, Nestor ne vit pas arriver. J'eus le temps de savourer l'éclair de stupéfaction qui traversa son regard lorsque j'écrasai la chaise sur sa tête. Elle se brisa sur lui, l'envoya sur le tapis coloré à moitié calciné et froissé par Simon, avec un cri de douleur qui se mêla au mien, furieux, rageur presque jouissif. Le fracas et le chaos fut noyé par nos voix conjointes.

La baguette de Nestor glissa de ses doigts et roula sur le tapis. Sonné, il tenta maladroitement de la rattraper, mais au moment où sa main l'effleura, mon pied s'abattit sur son poignet avec une férocité qui le fit hurler. Il tenta de me repousser, d'emprisonner ma cheville dans sa main pour me faire tomber, mais ses sens devaient encore le tromper. Non seulement je m'échappai très facilement de sa prise mais en plus j'évacuai ma rage d'un coup de pied dans les côtes. Lorsqu'il tenta de nouveau de se redresser, ce fut dans le visage. Son nez craqua, éclaboussa ma chaussette et mon pantalon de sang, il crachota sur le tapis des gouttes écarlates qui lui maculaient les lèvres.

J'aurais pu continuer. La colère avait fait flamber mes veines, consumer la peur qui m'avait paralysée et me poussai à me déchainer. Je me ne souvenais plus d'avoir connu un tel accès de haine, de désir de heurter, frapper, peu importe le sang, peu importe les cris. Même pas pour Simon que j'avais pu détester de tout mon être sur des instants précis. Je me sentais de continuer, jusqu'à que plus rien ne bouge, jusqu'à ce qu'il soit réduit comme moi dans la cellule à ombres et poussière ... J'y étais prête, jusqu'à ce que j'aperçoive un objet sur le sol. Sur le dos, les bras en croix, la respiration sifflante, Nestor n'esquissa pas le moindre geste lorsque je me baissai pour récupérer la baguette qu'il avait vainement tenté d'atteindre. Son regard s'écarquilla légèrement lorsque je la pointai sur lui, mais il glissa vite d'elle à moi. Dans ses prunelles grises, pas la moindre trace de peur. Seulement de la haine, en reflet de la mienne. C'était devenu viscéral. Il avait rendu ça viscéral.

-Je t'aurais ..., haleta-t-il péniblement. Attends ... je t'aurais ...

-Pas aujourd'hui...

-Qu'est-ce ... ce que ... que t'attends ?

La baguette ne trembla pas dans ma main et rependait même une délicieuse chaleur dans mes doigts, un fourmillement qui m'indiquait que la magie picotait, affleurait à même ma peau, avide de faire de nouveau ses preuves face à la personne qui avait osé prétendre l'annihiler dans mes veines. Oui, ma magie réclamait vengeance, à l'unisson avec mon corps qui se souvenait avoir souffert et de mon esprit qui avait rompu. Les formules se bousculaient contre les lèvres, se répercutaient douloureusement dans ma boite crânienne. Des formules, prononcées, connues, familières ... interdites. Les mêmes qui m'avait fait chuter, encore, encore et encore dans la petite cellule du Ministère. Entre deux clignements de paupières, le visage de Cédric apparut dans le noir. Loin de me troubler, le rappel ne fit que donner un écho encore plus destructeur à la fureur qui enflait dans ma poitrine et mes doigts se resserrèrent sur la mince tige de bois.

-Protego !

La voix de Simon fendit ma bulle et un éclair rouge qui filait droit sur moi se fracassa contre le bouclier qui venait de se déployer au milieu de la pièce. Réveillée de ma torpeur, je pus voir que l'un des Mangemorts qui jusque-là s'était concentré sur les jumeaux avait pivoté sur moi. Le sauvetage de Simon me donna la seconde qu'il fallait pour le prendre de vitesse : mon sortilège de stupéfixion, silencieux, l'atteint en plein entre les deux yeux. Profitant de ma concentration, Nestor tenta de mobiliser ses forces pour se redresser, et se jeter sur moi, mais fort heureusement encore, Simon veillait. Le tapis s'enroula autour de lui, le saucissonna plus efficacement qu'un sortilège et il roula jusqu'à heurter violemment un mur qui dût le mettre K-O. Simon ne s'arrêta pas là et d'un sort précis, envoya valser le dernier assaillant qui heurta le canapé derrière étaient retranchés les jumeaux, bascula, puis tomba. Le calme s'empara enfin de la pièce saccagée, parsemée de marque de brûlures et saturée de poussière de briques. Lentement, un jumeau, George, émergea du canapé à moitié éventré par les maléfice et Simon attendit encore quelques secondes pour descendre les escaliers qui l'avaient dissimulés sous le conflit durant. Il était pâle, essoufflé et ses jointures blanchies tant son poing serrait désespérément sa baguette.

-Le tireur d'élite ! plaisanta George, sans la moindre trace de sourire. Bien joué, Bones. Tu as tout retourné, mais bien joué.

-Un plaisir.

-Angie ?

-Partie avec Eugenia dès les premières alertes. Elles ont emballé les affaires et ont transplané directement.

-Parfait, murmura George, l'air soulagé. Lee, Fred et Kingsley aussi, le but c'est quand même de ne pas tous se faire prendre ... Tu aurais dû faire la même chose ...

Mais la raison pour laquelle il s'était abstenu se révéla vite lorsqu'il repoussa George pour se précipiter vers moi. Il faillit trébucher entre les débris et les crevasses qui s'étaient formées sur le sol, mais finit par m'atteindre. Tous le long de son cheminement, je sentis mes forces m'abandonner et mes membres se mettre à trembler. Il arriva à point nommé pour que je me pende à son cou, abandonnée par l'adrénaline et la fureur qui avait réduit la peur et la prudence à peau de chagrin. Vidée, j'éprouvai la plus grande peine à retenir mes larmes et le laissai m'étreindre à rompre les os. Je ne sus par quel miracle je teins sur mes jambes flageolantes lorsqu'il s'écarta pour prendre mon visage en coupe.

-Je te promets, souffla-t-il avec un regard d'une intensité folle, que la vision de toi explosant la face de Nestor Selwyn, ça restera une image gravée à tout jamais gravée dans mon esprit. A tout jamais, Victoria Bennett.

Un rire nerveux s'échappa de mes lèvres et il pressa ses lèvres contre son front comme pour sceller cette drôle de promesse solennel. Un petit fracas nous fit sursauter, mais ce n'était que Miles qui venait de sortir de la cuisine en repoussa la porte à moitié dévissée de ses gongs. Ses cheveux étaient ébouriffés, son tee-shirt roussi et à lui aussi sa baguette semblait scellée à sa peau, comme si la lâcher c'était mourir. Visiblement, le Mangemort auquel j'avais échappé ne lui avait pas permis de s'enfuir. Le soulagement ainsi qu'un soupçon de honte à l'idée de l'avoir abandonnée m'inonda et je quittai Simon pour le rejoindre en bredouillant :

-Oh la la, je suis ...

-Ça va, me coupa Miles, la mine fatiguée. J'ai juste une question. On fait quoi d'eux ?

Il pointa la cuisine où devait gésir le Mangemort qu'il avait combattu – et vaincu. Mais George regarda les deux hommes sonnés par Simon et moi, et personnellement, mon regard s'attarda sur le tapis inerte plaqué contre le mur. Après s'être ouvert, mon univers se réduit de nouveau à cela, si bien que la voix de George parut me parvenir qu'à travers des voiles innombrables :

-Hum ... lui il n'a pas la marque, je ne connais pas sa face ... Lui c'est Avery – très joli coup, Bones ...

-De l'autre côté je crois que j'ai reconnu Mulciber.

-Très joli coup aussi Bletchley, fut forcé de concéder George. Et vous avez enfermé qui dans le tapis ?

Je parvins à quitter le tapis du regard, mais seulement pour l'aimanter à celui de Simon. Tous les traits de son visage s'étaient tendus, et sa mâchoire se contracta lorsque ses yeux rencontrèrent les miens, allumés par une colère à peine latente. Notre silence lourd et buté parut donner sa réponse à George.

-Oh, lâcha Miles, brusquement conscient. D'accord ...

-Quelqu'un se sent de jeter un Avada Kedavra ?

La bile me monta aux lèvres et je dévisageai George, incapable de savoir s'il plaisantait ou non. A dire vrai, il ne semblait pas savoir lui-même. Vierge de tout sourire, son visage n'exprimait que la répulsion et un soupçon de colère. Miles parut ébranlé par la semi-proposition.

-Mais ça va pas la tête ... On les laisse et on file, oui !

-Pour que leurs copains viennent les chercher et qu'ils puissent de nouveau torturer ? rétorqua vertement Simon.

Je tressaillis au mot utilisé, loin d'être anodin et m'entourai de mes bras. Cette fois, je pris un soin particulier à ne pas poser les yeux sur le tapis et fis quelques pas dans les décombres pendant que derrière moi, Miles s'insurgeait :

-Vous êtes sérieux ? Merde, je sais ce qu'ils sont, je sais ce qu'ils ont fait ... je sais ce qu'il a fait ! Mais tuer, assassiner ? On ne peut pas prendre cette décision, ce n'est pas à nous, c'est ... c'est mal !

Le mot, craché, résonna profondément dans la pièce, malgré le rire sinistre de George qui l'accueillit.

-Ah parce qu'eux font le bien autour d'eux ? Demande à Bennett.

-Laisse-la en dehors de ça, persiffla Miles. Tu veux devenir comme eux, Weasley ? Des meurtriers, des assassins ?

-Du calme, enjoignit Simon, exaspéré. Non, on ne va pas les tuer. Par Helga, même si je le voulais je pense que j'en serais incapable ! Vous savez ce que ça demande un tel sort ? Quelles ressources, quelle puissance ? Rien que pratiquement, c'est inenvisageable alors on se calme et on oublie. Mais les relâcher dans la nature ...

-Certainement pas.

Ma voix parut résonner dans la pièce et les visages des trois garçons se tournèrent vers moi d'un même ensemble. L'idée même d'imaginer qu'une fois nous à l'abri, ils pourraient tous, y compris Nestor et ses terribles cicatrices, terroriser, tuer, semer le chaos et l'effroi dans les campagnes anglaise révulsait tout mon être. Du bout du pied, je repoussai la main inerte d'Avery qui bloquait mon chemin.

-Ils retenaient Mathilda dans les caves du manoir de Yaxley, me souvins-je en réprimant un frisson. Vous n'avez pas un endroit équivalent ? Une sorte de prison de l'Ordre ?

George garda le silence, les lèvres pincées. Sa mine butée m'agaça profondément et j'ajoutai avec plus de véhémence :

-Enfin, tu vas me faire croire qu'en deux ans de guerre et en trois que l'Ordre existe, vous n'avez jamais capturé de Mangemort ? Jamais eu besoin d'un endroit pour les entreposer, les interroger ?

-On les livrait au Ministère, rappela Simon, la bouche tordue par le dépit. Enfin, quand il était encore du bon côté.

-Et tu comprends que si un tel lieu existe, il y a des gens qui ...

-Ne doivent pas être au courant ? compléta ironiquement Miles. Oh mon Dieu, je ne veux même pas savoir je pense ... Non, je ne veux pas savoir que vous êtes tombés aussi bas qu'eux.

Le sous-entendu m'échappa, mais il parut explicite à George qui pivota vivement vers Miles, le visage fermé. De profil, sa fureur m'apparut terrible et les cicatrices en lieu et place de son oreille lui donnaient un aspect encore plus redoutable.

-Tu t'es planqué durant toute ta vie et maintenant tu vas me faire des leçons de moral ? C'est pas parce que t'a joué au héros une fois sur une putain de chance que ça te donne le droit de venir nous juger avec une auréole au-dessus de ta tête !

-Arrête ! protestai-je en me glissant entre les deux. C'est bon, Simon a raison : du calme !

J'étais toute petite et toute frêle par rapport à ces deux anciens joueurs de Quidditch aux larges épaules, pourtant il fallut à peine que j'effleure leurs torses respectifs pour qu'ils s'écartent l'un de l'autre, Miles dépité, George courroucé. Un véritable lion en cage.

-D'accord, bah si ça existe la question ne se pose pas, repris-je immédiatement pour éviter au feu de se rallumer. On te laisse faire, George.

-Ils sont cinq. Je ne peux transplaner avec cinq.

-Alors va rechercher Fred, j'en sais rien ! Mais je te jure que si lui doit se retrouver dehors, je vais finir par foutre le feu au tapis !

Je pointai une main pour appuyer mes paroles et je réalisai avec un temps de retard qu'elle tenait toujours la baguette de Nestor. Simon prit mes paroles pour de véritable menace et referma les doigts sur mon poignet pour faire dévier la pointe.

-Pas que ce ne soit pas extrêmement tentant comme perspective, mais on va tenter de garder ton âme pure, Vicky.

-Mon âme pure, ricanai-je amèrement.

Elle en avait pris un sacré coup lorsqu'elle avait explosé de joie à chaque goutte de sang qui avait jailli du visage de Nestor Selwyn. Ma magie ne s'était réveillée que pour constater que mon âme aussi avait été abîmée par la détention et les sévices, totalement détraquée. Elle aussi avait chuté, au rythme des cercles de l'enfer, à en perdre sa lumière et son humanité. Maintenant j'acceptai d'être tyrannique. J'acceptai d'être comme eux. Les formules qui m'avaient effleuré n'avaient été prononcé que de leurs bouches et pourtant ... pourtant ... La constatation fit monter de rageuses larmes, larmes que Simon dût percevoir car sa prise sur mon bras se fit plus douce.

-Je vois pas pourquoi elle resterait plus pure que les autres, ajoutai-je néanmoins dans un filet de voix. Pourquoi moi je serais épargnée ...

-Oh Vic' ..., soupira Miles, l'air troublé. Ce n'est pas ...

La fin de sa phrase fut coupée par un « CRAC » sonore qui nous crispa tous. De nouveau, les baguettes apparurent dans les mains et s'y soudèrent avant de se pointer vers la porte d'entrée enfoncée d'où le son nous était parvenu.

-C'est peut-être Fred ou Angie qui revient ..., hasardai-je désespérément.

Désespérément. En effet. Car ce fut une silhouette enveloppée d'une cape noire et surmontée du visage de Thorffin Rowle qui apparut dans l'encadrement de porte. Le mentor de Nestor, celui qui l'avait introduit dans les Mangemorts, que j'avais affronté chez mes grands-parents et à Bristol. Les attaques de Miles et George le manquèrent tous les deux et lui laissèrent le temps de s'époumoner derrière lui.

-Hé ! Ils y en a encore ! Venez ! Ils sont encore ... !

Le maléfice de Simon le cueillit en pleine poitrine et il s'écrasa sur le dos, barrant la porte d'entrée. Et sa suite, enjambant son corps, cette fois ce n'était pas des Mangemorts en cape noire, mais des membres du Ministère à l'insigne doré sur la poitrine. Affolée, je cherchai le regard de Simon, mais il était le premier sur la ligne d'un représentant en robe mauve qui le surplombait d'une tête. Comme à son habitude, il restait affreusement et dangereusement statique, mais sa puissance magique parvint à faire reculer l'homme à l'en plaquer contre le mur. L'horreur m'étrangla lorsque j'entendis une vitre se briser dans mon dos. J'eus à peine le temps de lever d'instinct la baguette et deux maléfices virent iriser mon bouclier. Miles vint se recroqueviller derrière après avoir évité adroitement un jet de lumière qui vint faire fumer le mur.

-On se casse ! hurla George. Vite, vite, on se casse !

Son cri fut couvert par un autre, effroyable, qui parut tordre mes tripes et les arracher de mon ventre. Je me sentis lourde et pataude, ralentie et entravée par une multitude de liens invisibles lorsque je pivotai pour voir Simon tomber à genoux, la main pressée contre sa poitrine, un hurlement au bord des lèvres qui ne discontinuait pas. Il était loin, trop loin et pourtant d'ici je vis ses doigts virer à l'écarlate et être agités de violents spasmes. Avant que je puisse réagir, George l'avait atteint, récupérer sa baguette et sauver d'un maléfice, qui après l'avoir mis à genou, promettait de le jeter au sol. L'idée m'électrisa et une vague parcourut mes veines avec la puissance d'un ouragan lorsque j'armais mon bras.

-Protego !

Je ne sus si c'était le fait de l'avoir prononcé. Ou si simplement je me consumais d'angoisse pour Simon. Ou si ma magie bridée depuis des semaines ne brûlait que de jaillir et avec la force destructrice initiée par Nestor. Mais l'impact du sort fut tel que toute personne alentour fut projetée en l'air et valsa contre les murs, les sols, les débris. George n'hésita pas : profitant du répit, il mobilisa toute sa concentration et ses forces pour transplaner, emportant un Simon, moitié amorphe, moitié hurlant avec lui. Libérée de cette vision, je me retournai pour découvrir Miles juste derrière moi, à moitié attaquant, à moitié esquivant.

-Miles ! Je te couvre !

Miles hocha la tête et de nouveau je déployai un bouclier, puisant au fond de moi et mes ressources pour maintenir la pluie de sort à distance. Déjà il tremblotait face à l'assaut, mais qu'importe : Miles eut le temps de refermer sa main sur mon épaule et de nous emporter tous les deux. Les lignes se brisèrent et je me retrouvais aspirée, oppressée, évoluant dans un tunnel qui ne semblait avoir pour seul but que de me broyer. Enfin, après quelques secondes d'étouffement interminable, j'atterris lourdement dans l'herbe et pris une profonde inspiration qui ouvrit mes alvéoles. Malgré l'étourdissement du voyage et l'incompréhension, je me redressai immédiatement sur mes genoux, le cœur battant à tout rompre comme si je n'avais pas quitté le champ de bataille. Pourtant, tout mon environnement, calme, verdoyant, ensoleillé, m'indiquait le contraire, mais tous mes sens paraissaient être resté au milieu du chaos de la maison d'Angelina. Chancelante, je fis quelques pas, à peine consciente que je ne portai que des chaussettes sur l'herbe humide.

-Oh mon Dieu ... Oh Seigneur, oh mon Dieu ... (Ma voix dérailla et se mua dans un gémissement quand j'ajoutai :) Oh mon Dieu, Simon ...

-Je sais ... Viens, on va le rejoindre ...

-Pourquoi ? On est où ?

Miles poussa un profond soupir et je ravalai mon angoisse pour prendre le temps d'étudier mon environnement, une immense prairie verte et vallonnée. Au creux de la pente s'élevait une belle et élégante maison de pierres grises aux abords d'un étang. Un chemin de terre menait à une route qui elle-même reliait à une ville en contrebas. Miles pointa la lointaine maison.

-Mince ... dans la précipitation, je pense que j'ai visé trop loin. C'est la tante des jumeaux. Angelina m'a dit de transplaner là si jamais ...

Il ne prit pas la peine de finir sa phrase et nous échangeâmes un regard, un brin horrifié. Nous avions fini par nous sentir à l'abri, dans cette maison au milieu du comté de Durham. Un haut-lieu de l'Ordre, l'enregistrement de Potterveille, visité régulièrement par les jumeaux Weasley qui devaient être surveillés ... Comme Noah et sa foi en l'anonymat du Perroquet Noir, nous avions été naïfs. A force de chercher et désirer la sécurité, nous finissions par nous aveugler. Miles se frotta la mâchoire, sonné.

-Mille gargouille, on l'a échappé belle ...

-Pas Simon, cinglai-je, froidement.

Son cri résonnait encore à mes oreilles et j'y portai les mains, comme si cela pouvait atténuer le souvenir. En lieu et place, la vision de ses doigts écarlates et boursoufflé effleura mon esprit et mon souffle se raccourcit sous la pression.

-Je suis sûr qu'Eugenia saura soigner ça, tenta de ma rassurer Miles avec une main sur mon épaule. Elle, ou quelqu'un dans l'Ordre ... Allez, viens. Viens ...

Je me laissai entraîner, encore bourdonnante de l'agitation qui m'avait emportée. L'étang et la maison ressemblait à un point à l'horizon et une longue marche semblait nous attendre. Cependant, malgré mon impatience de retrouver Simon et d'avoir une estimation de la gravité de sa blessure, je n'en voulus pas à Miles de ne pas s'imposer un nouveau transplanage. De toute manière, une nouvelle oppression magique serait plus pourvoyeur d'angoisse qu'une balade. Au bout de quelques minutes, mon rythme cardiaque s'était considérablement ralenti et j'avais la sensation d'avoir laissé derrière moi le fracas des combats.

Et Nestor Selwyn, emmailloté dans un tapis aux motifs tribaux tâché de sang.

-Je lui ai explosé la tête.

Miles me jeta un regard étrange, mais j'avais besoin de le dire à voix haute, d'ancrer ce fol acte, sauvage et insensé, dans la réalité. Je n'avais pas la sensation d'avoir décidé, que mon esprit ait pleinement réalisé ce qui s'était passé. Mon corps encore meurtri avait décidé pour moi.

-J'ai explosé la face de Nestor Selwyn, répétai-je face au vide. Il était là, je l'ai fait saigner, j'ai ... (je passai mes deux mains dans mes cheveux et serrai à en empoigner des mèches entières). Il était là, je l'avais au bout de ma baguette ... j'avais aucun contrôle, j'aurais pu ... j'aurais tellement pu ...

-Non, tu n'aurais pas pu, me coupa Miles avec fermeté.

Qu'est-ce que t'en sais ? Mais j'étais trop fatiguée pour répondre. Miles ne comprendrait pas. Il était descendu au fin fond du Ministère, mais il n'avait pas chuté dans mes profondeurs infernales. Il ne savait pas ce que c'était de finir brisée, broyée, proche de basculer dans l'autre monde, si proche de les morts eux-mêmes se sentent forcés de te relier à la vie. Il ne savait pas quel monstre ça avait créé en moi. Même moi je n'avais pas su ... jusqu'à avoir fait couler le premier sang de Nestor. Miles était encore pur, lui. Sa réaction face à George le prouvait amplement. La conversation défila de nouveau dans mon esprit et mes entailles se rétractèrent dans mon ventre comme des ronces face au brasier.

-Qu'est-ce que tu as voulu dire ? « Tomber aussi bas qu'eux » ?

Miles me décocha un regard prudent. L'air de mars était frai, et à chaque brise, mes bras nus s'érigeaient de frissons.

-Tu m'as fait tiquer, quand tu as parlé d'interroger les Mangemorts, avoua-t-il du bout des lèvres. Je ne sais pas ... Je sais que Lupin, ou l'autre ont l'air très respectable ... animé par la sainte et pure justice ...

-Mais ?

La réponse tarda à venir. Je dus lorgner Miles de façon insistante pour qu'il daigne ouvrir la bouche, un pli dur au coin des lèvres :

-Tu penses vraiment qu'ils se contente de demander poliment aux Mangemorts de livrer les secrets de leur maître ?

L'insinuation mit du temps à pénétrer mon esprit et y diffuser ses amers arômes. Lorsque cela fut fait, un goût de fer qui n'était pas sans rappeler le sang envahit ma bouche. Comme en souvenir des tortures de Nestor, la chair de poule s'hérissa sur mes bras.

-Tu veux dire ... tu penses que ..., balbutiai-je, le cerveau étrangement éteint.

-Je ne sais pas, Vic'. Je l'ai dit ... je ne préfère pas savoir. (Il marqua une pause et ne put s'empêcher d'ajouter : ) Mais cette guerre ... ça a quelque chose de tellement absolu, polarisé, idéologique. Tous les côtés sont radicaux ... alors ça amène à toutes les radicalités, je suppose. « La fin justifie les moyens » ou quelque chose comme ça.

L'arôme ferreux se fit si prononcé que la nausée commença à poindre et que je m'imaginais rendre mon repas sur l'herbe verte. Je ne désirai même pas approfondir la discussion, mettre la lumière sur ce sinistre mystère. J'avais toutes les peines du monde à imaginer Lupin ou Kingsley se comporter comme un Mangemort avec les Mangemorts ... Mais c'était la guerre. Une guerre qui était entrée dans les esprits, dans les cœurs, qui les empoisonnaient depuis si longtemps ... Elle avait ressorti le pire de Renata, aurait pu corrompre Cédric, avait fini par planter ses griffes en moi. Ne jamais sous-estimer sa puissance destructrice. Sa capacité profonde à dénaturer l'humanité.

Le silence lourd d'interrogation et de malaise nous suivit jusqu'à l'approche de la maison. C'était une belle bâtisse sur deux étages, avec un ponton de bois qui bordait l'entrée et avançait sur l'étang. Angelina le parcourait de long en large, les bras nerveusement croisés sur son ventre. Elle s'anima dès qu'elle nous aperçut, mais de manière agressive en pointant sa baguette sur nous, les prunelles aussi durs qu'un éclat d'onyx.

-Quand on cherchait Bones, lança-t-elle froidement à l'adresse de Miles. Le nom du café où on s'est planqué ...

-L'UniversiTea.

La ligne des épaules d'Angelina s'affaissa pour marquer son soulagement et elle m'ouvrit les bras dès que j'eus grimpé la volée de marche qui menait au ponton. J'acceptai à peine son étreinte et m'en défis vite pour retirer mes chaussettes humides tâchées de terre et de sang. Je les jetai plus loin, simplement dégoûtée par leur contact.

-Où est Simon ? m'enquis-je un peu brusquement.

La réserve qui se peignit sur le visage d'Angelina réveilla la panique sourde logée au fond de ma poitrine. Affolée, j'avançai vers la porte sans attendre la réponse, mais elle me barra le passage, la mine grave.

-Eugenia et Lupin s'occupent de lui et Fred est même parti chercher son grand frère, annonça-t-elle en s'efforçant d'avoir l'air résolument calme. Il vaut mieux le laisser respirer, tu ne penses pas ? Ne pas se mettre dans leurs pates pendant qu'ils ...

-Angie, laisse-moi passer !

Pour pallier à ma voix légèrement haut-perchée, je tentai de forcer le passage en la repoussant. C'était oublié qu'Angelina était tout aussi sportive que je l'avais été, aussi vive et beaucoup plus grande : elle me rattrapa aisément, en plus d'être aidée par un Miles qui planta ses mains sur mes épaules comme des serres.

-Vic', je ne sais pas quel genre de maléfice l'a atteint, mais ça doit déjà être assez pénible à vivre pour que ta présence en rajoute. Alors je vais te dire la même chose que j'ai dit à Bones avant que je ne te le ramène : est-ce que tu te sens de te tenir à côté de lui sans pleurer, sans gémir, sans lui apporter d'angoisse ? Pendant que possiblement il souffrira, gigotera, voire pire ?

Les larmes de frayeur qui coulèrent sur mes joues répondirent à ma place et lorsque Miles retira ses mains, je restai pétrifiée, clouée sur place. Angelina me conduisit sur un banc avec douceur et annonça qu'elle allait prévenir les autres de notre arrivée. Grignotée de l'intérieur, je me recroquevillai sur le banc, ignorant un Miles qui avait plongé son visage entre ses mains, l'air d'enfin se laisser dépasser par la situation. Qui aurait pu imaginer qu'il soit un jour forcé de se battre en duel avec un Mangemort renommé ? Que sa vie parte autant en vrille ? A cause de moi ... il a voulu m'aider et c'est sa vie qui est gâchée ... mon Dieu ... Je plaquai mes genoux contre moi, pressai mes jambes contre mon ventre, presque dans l'espoir qu'elle le perce et fasse s'écouler la culpabilité et l'angoisse.

Quelques minutes plus tard, Fred revient, Bill Weasley dans son sillage. Bill et son visage scarifié, de manière différente de Nestor. Les cicatrices étaient plus nettes, durcissait son visage sans le rendre sinistre. La mine grave, il se contenta de presser mon épaule avant d'entrer dans la maison de sa tante, la baguette déjà à la main. Fred resta avec nous, rejoint par George, Angelina et Lee, l'air totalement penaud et défait. Il s'écoula plusieurs minutes où chacun resta dans la contemplation de ses propres pensées, le regard perdu dans le vide. Tout était d'un calme surréaliste, de l'étang qui s'agitait par douce vaguelette à l'intérieur de la maison dont ne filtrait aucun son. Un silence de mort qui ne faisait qu'ajouter à mes troubles.

-Une partie de mon matériel a été touché, déclara Lee d'une voix caverneuse. Ça prendra ... je sais pas combien de temps à réparer ...

-Déjà tu es en vie et ils n'ont pas eu le temps de voir ton visage, on a préservé l'essentiel, fit remarquer Fred en se frottant le visage.

-Mais vous, si, observa Angelina, stoïque. Ou en tout cas ils ont vu vos cheveux roux. Dans un lieu utilisé comme local de Potterveille ...

Les jumeaux s'entreregardèrent, loin d'être horrifiés, mais résignés, déterminés. Leurs activités étaient un secret de polichinelle : la question était le degré d'implication, possiblement grillé par l'attaque.

-On va prendre des dispositions, annonça Fred avec la fermeté de celui qui avait déjà préparé cette possibilité. Bones doit être tranquille aussi, il ne s'est pas montré ... Angelina et Eugenia sont vites parties et de toute manière Bennett était déjà fichée. Ne t'en fais pas Bletchley, je doute que ton visage soit imprimé quelque part ... pour qu'ils mettent un nom sur une face anonyme ...

-Par le caleçon de Merlin ... Je savais qu'on aurait dû continuer à bouger, comme au début ... pour brouiller les pistes ...

-George, tu sais très bien que ça devenait difficile de transporter le matériel, les notes et de faire des réunions dans des lieux différents à chaque diffusion de l'émission, le coupa Lee. On a pris en épaisseur, on avait besoin d'une logistique qui nous a forcé à se poser. Je ne regrette pas : on a pu faire des émissions beaucoup plus régulières et approfondies grâce à ça. Je suis juste ... désolé si ça vous a mis en danger. Tous. Vraiment.

Fred répondit à la contrition de son ami de manière bien masculine, avec une simple tape dans le dos qui se passait de mot. Puis il fit un geste de la tête à George et tous deux se levèrent pour dévaler les marches et transplaner promptement en un « CRAC ! » sonore qui rompit la quiétude l'étang. C'était ce que je contemplai à m'en dessécher les yeux, me nourrissant des vaguelettes à sa surface et des éclats chatoyants du soleil pour éviter à la pression de monter. Angelina tenait la main et subissait la seule trace d'angoisse que j'autorisais à sortir : une pression terrible qui devait lui être douloureuse, mais jamais elle ne broncha. Au contraire, elle me la rendit, les yeux dardés sur le point où les jumeaux avaient transplanés, la mâchoire durcie.

-Désolée pour ta maison, lançai-je, par acquis de conscience.

-Ce n'est rien. Ce n'est que matériel, ça. Le principal, c'est que tout le monde aille bien ... oui, que vous alliez bien ...

Elle battit plusieurs fois des paupières, les traits si crispés qu'ils semblaient être ciselés dans l'ébène.

-Qu'on ne me demande plus jamais ça, murmura-t-elle, presque pour elle-même. Par Godric, plus jamais je file en laissant tout le monde en arrière ... plus jamais ...

Sa furieuse litanie fut interrompue par Eugenia, qui passa la porte, les traits tirés. Oubliée la tresse, ses cheveux évoluaient librement autour de son visage et lui donnait des airs de jeune fille élevée dans les bois par une maman ours. Le cœur au bord des lèvres, j'attendis que son regard croise le mien et sentis un poids immense s'envoler de ma poitrine lorsqu'elle sourit.

-Ça ira, je pense. Enfin, c'est un maléfice assez moche, mais heureusement il n'a touché que sa main. Elle mettra du temps à guérir, peut-être que ça laissera quelques séquelles, mais rien d'irrémédiable. Bill a réussi à briser l'essentiel des entraves magiques.

-Oh Seigneur, soupirai-je en enfouissant le visage entre les mains. Oh mon Dieu ...

-Allez souffle, il va s'en sortir, m'enjoignit Angelina avec une tape sur mon bras. C'est bon, Vic'.

Je me contentai de hocher frénétiquement la tête, étourdie par le soulagement. Il me fallut quelques secondes pour me remobiliser et comprendre qu'Eugenia m'invitait à entrer dans la maison. La respiration encore un brin bloquée dans mes poumons, je lui emboitai le bas pour découvrir des pièces élégantes, couverte de tapis et de tapisseries défraichies mais bien entretenues. Dans l'entrée étaient entassées toutes nos affaires sauvées par Angelina et Eugenia, ainsi que le matériel de Lee à moitié détruit et calciné. Un lustre de bronze aux arcs biscornus trônait dans le salon devant lequel discutaient Remus Lupin et une femme aux épaules voûtés appuyées sur une canne. Sa robe de sorcière d'un mauve criard tranchait avec l'austérité des couleurs de la pièce.

-... des amis encore à Godric's Hollow, il faut que vous envoyiez quelqu'un là-bas ... Ils disent dans leur lettre ... Mille gargouilles galopantes c'est affreux, je n'ose imaginer. C'était sa dépouille sans vraiment l'être, elle avait l'air ... plus abîmée par la magie que par le temps. Et pourtant elle avait l'air de reposer là depuis des lustres ...

Avec stupeur, je reconnus l'antique tante des jumeaux qui avait houspillé George au mariage de Bill et Fleur. Ebranlée par son propre récit, elle semblait avoir perdu de sa superbe et ouvrit et referma plusieurs fois la bouche devant Remus avant de baisser la tête en signe de recueillement.

-Ma mère était l'une de ses amies, je l'ai toujours connue, cette vieille Bathilda Tourdesac ... si vous pouviez ...

-J'y vais de ce pas, promit Lupin, les sourcils froncés. Et encore merci pour votre générosité Muriel ...

-Mes vieux os ne peuvent pas réellement combattre, autant que la carcasse de ma maison soit utile, répondit-t-elle d'un ton plus digne et plus tranchant. Je vous rappelle que cette guerre m'a déjà coûté deux neveux. Vous, la jeunesse n'avait pas le monopole de l'héroïsme, que je sache.

-Viens, me souffla Eugenia.

Elle tapota mon bras et nous contournâmes Muriel et Remus, qui m'adressa un vague sourire fatigué avant de se fixer de nouveau sur le récit de son interlocutrice. Le salon ressemblait étrangement à celui du 12 Square Grimmaurd, avec des canapés recouverts de velours usé et le manque de luminosité. Devant l'âtre de la cheminée assez grand pour accueuillir un homme debout, un sofa était installé de travers et mon cœur bondit en découvrant Simon dessus, la tête renversée vers l'arrière, les yeux clos. Sa main bandée était posée contre sa poitrine et il était si pâle, si pâle ... il aurait pu être mort que ça n'aurait fait aucune différence. L'idée injecta du plomb dans mes entrailles et je m'affalai à ses côtés, la bouche ouverte en un cri de détresse qui n'osait prendre forme. D'une main tremblante, j'écartai des mèches de son front. Les paupières de Simon tressaillirent face au contact.

-Comment ça va ... ?

-J'ai eu des jours meilleurs ..., murmura-t-il, sans ouvrir les yeux. Merlin, ça lance ...

Comme pour le prouver, une barre de douleur vint plisser son front. La bile me monta aux lèvres et je lorgnai le blanc bandage qui lui enveloppait ses doigts et d'où s'élevaient des effluves herbacées.

-Eugenia a dit que Bill avait réussi à briser le maléfice ...

-Il a fait de son mieux ... ça a quand même fait des dégâts, je peux ... je peux à peine bouger la main ...

Un début de panique sous-tendait la voix de Simon et son bras blessé bougea légèrement, comme s'il voulait se donner tort, remuer les doigts, quitte à en souffrir. Devant son agitation soudaine, je posai ma main contre la sienne, la blessée dans une prise assez ferme pour que la révolte cesse. Ce ne fut qu'à cet instant, qu'en la tenant dans la mienne, que je réalisai quelle main c'était. Ce n'était pas n'importe laquelle. La gauche. Simon était gaucher. C'était en partie pour cela que vous étions incapables d'être l'un à côté de l'autre, à l'école primaire, alors que l'ordre alphabétique l'exigeait. Lui gaucher et moi droitière, nous empiétions sur l'espace de l'autre et nous donnions des coups de coude à répétition plutôt que de régler intelligemment le problème. La main gauche, c'était celle qui tenait la plume ... mais surtout qui tenait la baguette.

-C'est normal, elle vient d'être blessée, martelai-je sans parvenir à maîtriser les tremblements de ma voix. Ils auraient pu viser ton cœur, mais ils ont visé ta main ...

Je me mordis l'intérieur de la joue pour ne pas laisser échapper de nouvelles plaintes. Oui, ils auraient pu ; mais ça n'avait pas été le cas. Simon était blessé, mais vivant. Sa baguette gisait à ses côtés sur une table, certainement ramassée par George au moment de la retraite. Ou bien Simon avait-il été incapable de la laisser échapper malgré la douleur. D'ailleurs, lorsqu'il daigna ouvrit un œil, son premier regard fut pour elle.

-Ils voulaient me désarmer ..., évalua-t-il dans un souffle laborieux. Me désarmer, mais plutôt qu'utiliser expelliarmus ils ont jeté un maléfice ... juste pour me désarmer ...

Je gardais le silence, largement consciente de la violence que cela sous-entendait. Sans compter que ce n'était pas un Mangemort, mais un représentant du Ministère qui s'était permis un tel coup. Miles avait raison. L'escalade de la guerre obligeait les deux camps à toutes les radicalités.

-C'est ce que j'ai tenté d'expliquer à Harry, intervint Remus derrière nous. Le temps d'expelliarmus est révolu ... C'est naïf de songer qu'on peut gagner une guerre, simplement en désarmant l'adversaire. Ce n'est pas désarmer qu'il faut chercher ...

C'est anéantir. Remus ne laissa sa phrase en suspens avant de se détourner, mais j'étais certaine de l'avoir correctement complétée. Le sentiment qui m'animait devant ce froid et glaçant constat était paradoxal : il me révulsa autant qu'une féroce détermination m'embrasa. Suspicieuse, je toisai une seconde Remus avant qu'il ne s'éloigne. Professeur, qu'avez-vous fait ? songeai-je, les entrailles nouées. Avez-vous écouté le loup en vous pour les détruire ? Mes sombres interrogations se brisèrent lorsque Simon tenta de se redresser à l'aide de sa main saine. Je me gardai de lui apporter la moindre aide. L'œil aussi dur et froid que l'émeraude m'indiquait qu'il était davantage d'humeur à me repousser à la moindre main tendue. La douleur devait irradier dans son corps car rien que ce mouvement lui arracha une grimace et le laissa haletant.

-Merlin ... (Il ferma les yeux et régula sa respiration avant de reprendre : ) Il faut que je prévienne Susan ... Il faut que je lui écrive.

-Simon, ils t'ont vu deux minutes, protestai-je, comprenant l'inquiétude derrière l'injonction. Il faudrait vraiment un miracle pour que l'un d'entre eux t'ait reconnu ...

-Je préfère être prudent.

Il tenta cette fois de se hisser sur ses pieds à l'aide son bras sain, mais je pris sur moi pour tuer la tentative dans l'œuf en posant brutalement une main sur son épaule pour le clouer au sofa. Je le vis, le geste qu'il esquissa pour me repousser, et repousser avec ça son état de faiblesse et la douleur qui devait lanciner sa chair. Pourtant, il se suspendit dès qu'il croisa mon regard. Je ne savais si c'était le voile de larme qui le couvrait toujours, ou si quelque part au fond de mes iris était tapis la profonde détermination que je ressentais face à ses réactions. Ce n'était pas loin de ce qui m'avait envahi sur le pont, lorsque j'avais découvert l'identité de ses parents et que jamais je ne l'avais vu si en colère, si vulnérable ... si proche de sombrer. Je percevais l'échos de ça quelque part dans son visage fermé et dans la nuance sombre de ses iris. Et comme toujours, malgré les années, le travail fait, subi, intégré, cela m'effrayait.

-J'y vais, décrétai-je d'un timbre sourd, mais qui n'admettait aucune réplique. Repose-toi.

Il fallut encore quelques secondes pour que le masque buté de Simon se fendille et qu'il abandonne sa posture de défi pour s'affaisser sur lui-même, profondément las. Sa main se rétracta de nouveau sur sa poitrine et sa tête s'affala, défaite.

-Merci ... et ... ouais, désolé ...

-Ce n'est rien, ma crevette, assurai-je dans un filet de voix. Ce n'est rien ...

L'air de vouloir se faire pardonner sa mauvaise humeur, il retint ma main quelques secondes avant que ses doigts ne glissent des miens lorsque je repartis vers l'entrée. Bill y était, planté au milieu, l'air perdu dans ses pensées pendant que je fouillais le sac de Simon au milieu de nos affaires lancés en catastrophe. En me relevant, le carnet pressé contre ma poitrine, je parvins à accrocher son regard et osai demander du bout des lèvres :

-C'est grave ?

Bill tenta de me servir un sourire rassurant. Malheureusement, il tenait plus du rictus dépité.

-S'il est sage, non. Ce n'est pas bénin, mais j'ai cassé le cœur du maléfice. Simplement, je ne peux pas garantir qu'au contact de la magie ... ça ne se réactive pas.

-Donc il n'a pas le droit de faire de magie ?

-Pendant au moins une semaine. Le temps que sa main guérisse. On avisera après ...

Je cillai, luttant contre que le découragement qui venait peser de tout son poids sur mon cœur. Véritablement, j'avais la sensation que deux mains le pressaient violemment pour l'enfoncer dans mon ventre.

-Donc il ne sera pas sage, conclus-je, mortifiée.

-Il le sera s'il veut récupérer toutes les facultés de sa main et comme c'est la main avec laquelle il tient sa baguette, je peux t'assurer qu'il le fera, promit Bill, la mine grave. Si sa main ne guérit pas, ses sorts perdront toute leur précision, voire leur puissance. Sur ce point très précis, je le connais. La magie, c'est ce qui le rend spécial, la véritable chose dont il est fier. Simon ne prendra pas le risque de perdre ce qu'il a de meilleur en lui.

Je m'accrochai désespérément à l'argument très pertinent. Oui, Simon avait toujours été fier de ses facultés magiques... la peur de les perdre le rendrait certainement raisonnable. Bill baissa ensuite les yeux sur mes propres mains. Je crus qu'il observait le carnet, mais ce fut l'autre qu'il lorgna, l'air interdit.

-Tu as récupéré une baguette ?

Je baissai prestement les yeux sur la longue tige de bois qui pendait au bout de mes doigts. Je n'avais même pas réalisé que je la tenais encore, comme si ma peau s'était fondue dans les fibres végétale pour m'aliéner. Brusquement dégoûtée, je la lâchai et fus presque surprise de la voir tomber avec fracas sur le parquet.

-C'est celle de Nestor ...

-Et elle a marché avec toi ?

Je ne pus m'empêcher de jeter un regard noir à Bill, alors que la question était toute innocente, curieuse. Elle avait si bien fonctionné que j'en avais pendant longtemps oublié que ce n'était pas ma précieuse baguette de bois de saule, que c'était une autre, étrangère, terrible, cette même baguette que Nestor avait pointée encore et encore sur moi. Simon m'avait prévenu que la baguette ne marchait qu'avec son maître alors pourquoi ... ? Le trouble devait largement se lire sur mon visage, car Bill s'empressa d'ajouter :

-Si tu l'as gagné dans un duel, c'est normal qu'elle marche. Tu l'as conquis, d'accord ? Elle s'est soumise à toi.

-J'en veux pas.

Ce qui était très hypocrite compte-tenu du fait que jusqu'à une minute plus tôt, elle avait été soudée à mes mains. Cette même main qui s'était mise à trembler à l'idée d'avoir virevolter avec la baguette qui m'avait torturée. Bill me gratifia d'un long regard peiné qui hérissa mes poils et plutôt que de l'affronter encore, je m'éloignai, le carnet pressé contre moi, un maelstrom s'émotion au creux de mon ventre. Fébrilement, je trouvais la salle manger où je m'installai pour ouvrir le cahier vierge de toute écriture. Simon avait prévu que les messages qu'il échangeaient avec Susan s'effaceraient. D'une main encore frémissante, je traçais les premières lettres, incapable de réfléchir dans un autre mode qu'un style direct :

Hé, Susie-Jolie. C'est Vic'.

Je vais bien. Ce n'est pas l'important. L'important, c'est que tu ouvres grand tes yeux et tes oreilles. Il y a eu un incident, des membres du Ministère ont peut-être vu Simon à un endroit où n'aurait jamais dû être. C'est très hypothétique, on est sûrs de rien ... Alors si jamais tu vois tes profs tenter de t'attraper TU COURS. Ou mieux, tu files à la Weasley. Reste à côté d'un balai. Retiens tout ce que l'A.D. t'a appris. Tu peux le faire, Susie-Jolie, j'ai une entière confiance en toi.

La réponse ne se fit pas attendre et j'imaginai aisément une Susan qui gardait en permanence le carnet ouvert devant elle, dans l'attente anxieuse d'une nouvelle, d'un message. Les mots m'explosèrent le cœur.

PAR HELGA

CE QUE CA FAIT DU BIEN D'AVOIR DE TES NOUVELLES

DE VOIR TON ECRITURE

OH VIC JE PLEURE JE TE JURE

Moi aussi je pleurai. J'avais la sensation que sa voix venait de percer le carnet pour résonner dans ma tête et crever mes dernières résistantes. Des larmes se mirent à tremper le papier à mesure que les mots d'encre de Susan s'inscrivaient.

Ne t'en fais pas, je ne dors jamais sur mes deux oreilles, surtout depuis qu'ils ont enlevé Luna Lovegood dans le train. Je n'ai pas attendu la première alerte pour prendre mes dispositions. Surtout, mais alors surtout, ne vous en faites pas pour moi. Faites ce que vous avez à faire. Faites ce que vous devez faire, moi je m'adapte. Vraiment.

De toute manière c'est bientôt les vacances, je rentre à la maison dans deux jours et je ferais très très attention dans le train. Promis.

J'espère que tu vas mieux, que Simon va bien. Je vous aime tellement. Prenez soin de vous, surtout. Je m'occupe de moi.

Je lâchai ma plume et contemplai le message à m'en dessécher les yeux, la main crispée contre mon cœur. C'était comme si Susan venait d'allumer une brusque lumière dans le noir après des heures à patauger dans le noir, à chercher mon chemin, à suivre les ténèbres en prenant les ombres pour la clarté. Oui, la guerre amenait à la radicalité. Oui, la guerre usait, usait tellement qu'elle déshumanisait. Elle ne réduisait à rien de plus qu'ombres et poussières, littéralement, comme Cédric depuis les cieux, comme Renata dans sa flaque de sang. Mais la pureté de Susan venait de redonner du corps à une existence en cendre. Si je méritais l'amour d'une telle fille, c'était qu'au fond, malgré les coups sur le visage de Nestor et mon viscéral désir de mettre le feu au tapis, j'étais encore humaine. 

***

ET NON PERSONNE CREVE 

Bon cela dit j'espère que vous ne vous n'attendiez pas à rien et que vous n'êtes quand même pas déçu et que vous avez apprécié le chapitre ! 

Encore une fois j'essaie de suivre à la trace les indices laissés au compte-goutte dans les Harry Potter - et que j'ai moi-même semé dans Les Fantômes des oubliés ... C'est vraiment drôle de jouer avec tout ça à la fois. Dur, très dur, mais drôle. 

Allez, on se retrouve vendredi (wouhou, grosse semaine heureusement que pour certain.es c'est les vacances) pour la suite ! 

(Vous savez mes épisodes préférés de Malcolm ? Ceux avec la mère de Loïs. Vraiment chaque fois que je fois sa tête je sais que ça va être iconique. Même si rien, absolument rien, ne vaudra l'épisode chez la famille de Hal. Le moment où les garçons vont venger leur mère AH LA LA. Pardon, Malcolm c'est toute mon enfance). 

Poupi poupi poupi pou 


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