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III - Chapitre 37 : Sous la magie noire

PFIOUH 

Après avoir galéré à trouver une citation (qui en plus n'a un rapport que minime) ME VOILA ! Oui en avance. Encore une fois j'ai reçu une supplique, on me dit dans l'oreillette que la journée est mauvaise et que le moral a besoin d'être remonté. Alors Keur <3 et souvenez-vous tous.tes autant que vous êtes que vous êtes des personnes formidables ! Perri vous aime en tout cas ! 

Maintenant CHAPITRE ! On reste dans la lignée des précédant (oui on est dans un grand moment sur la psychologie de Simon) avec quelques petites nuances. J'espère qu'il vous plaira <3

J-1 avant l'ouverture des JO d'Hiver !!! SO EXCITING ! 

***

- L'amour a un grand pouvoir d'attraction sur les créatures.
- Plus grand que la gravitation ?
- Oui mon garçon, c'est une force énorme. Je dirais même que c'est la plus grande force sur cette Terre.

Merlin et Arthur, 
Merlin l'Enchanteur 

***

Chapitre 37 : Sous la magie noire

-Tu déconnes ?

-Je te jure.

-Mais quel ... quel ... mais quel blaireau !

-Oh ! Doucement avec les blaireaux !

Podmore me jeta un regard torve et reporta son attention sur Remus Lupin. Mon ancien professeur était presque crasseux – il revenait peu au QG, pris par une mission sous-terraine dont il taisait la teneure. Assis sur le canapé dans le salon des Black, il lorgnait le fond de son verre d'un œil si sombre qu'il en paraissait noir.

-La nouvelle est tombée ce matin. Azkaban sans procès, pour arnaque et incitation à la terreur ... La peine complète n'est pas encore tombée mais je dirais au moins trois mois.

Podmore se prit le visage entre les mains et étouffa un cri de rage. Nous étions installés dans le grand salon de la maison des Black, Podmore debout à faire les cent pas, Maugrey trônant silencieusement devant la cheminé, l'œil sombre. Et moi ? Je ne savais pas vraiment comme j'avais atterri là. J'étais en train de siroter un chocolat, confortablement installée sur l'un des fauteuils à lire les derniers rapports de Tonks sur l'activité des Mangemorts quand les trois hommes étaient rentrés en trombe.

-Il n'y a que Ding pour penser à se faire passer pour un Inferius pour cambrioler, marmonna Maugrey, maussade. Quel sale petit rat ...

-Ça ne nous arrange pas, mais pas du tout ! s'écria Podmore. Fol Œil : la pièce qu'on a récupérée, ils vont essayer de se la procurer de nouveau ! Et comment on évite ça maintenant que notre meilleur informateur est à Azkaban ?!

-Mais elle s'imbrique dans quoi votre pièce ? objecta Remus. Est-ce que c'est important ?

-Lestrange s'y intéresse et de l'argent a transité par son compte et celui de Thalia Selwyn, une somme trop importante pour être dépensée à la légère : évidemment que c'est important ! Et ce n'était pas n'importe qui qui est venu la réceptionner ! Alecto Carrow, rien que ça !

L'argumentaire étouffa les protestations de Lupin qui se renferma dans son mutisme, songeur. Il était singulièrement pâle depuis son arrivée et tenait entre ses mains une tasse fumante. Je la lorgnai vaguement, soupçonnant qu'elle contenait sa potion Tue-Loup et que la pleine lune approchante devant expliquer son état.

-Evidemment que quelque chose d'important couve dans cette boutique, maugréa Maugrey en frottant le pommeau noueux de sa canne. Le problème c'est que c'est impossible d'entrer à l'intérieur. Barjow n'a pas la marque mais il est complètement sous la coupe des Mangemorts. Il admire la grandeur de Voldemort tout en craignant son ire ...

-Brr, frissonna Podmore en réaction du nom. Fol Œil ...

Il resta néanmoins songeur face à l'exposé de Maugrey. Il tapota la cicatrice sur sa tempe dans un geste frénétique.

-Hum... Weasley a bientôt fini de refaire notre stock de polynectar ... on peut essayer la méthode de George et ... s'infiltrer à l'intérieur. Bien sûr c'est un cran au-dessus alors ...

Il tourna le regard vers Maugrey, interrogateur et je compris qu'il demandait son approbation. J'attendis le verdict, le souffle coupé. Les images de la dernière mission et particulièrement ma baguette pointée sur Turner me revinrent en tête et me donnèrent la nausée.

-On en reparlera ce soir, finit par trancher Maugrey avec lassitude. On a plus urgent, de suite : Remus a aperçu ...

Il fut coupé par le son étouffé d'une explosion plus haut. Je me collai contre le fauteuil, ma tasse pressée contre moi pendant que Maugrey dardai son œil mécanique sur le plafond. Le lustre de cristal trembla encore quelques secondes avant qu'il ne pousse un soupir :

-C'est bon, tout va bien ...

-Et qu'est-ce qui se passe ? s'enquit Lupin, inquiet.

La réponse nous vint quelques secondes plus tard sous la forme de pas furieux dans l'escaliers. Simon émergea alors du couloir, le nez couvert de suie et les cheveux pointant dans tous les sens. Bill suivit de peu. Sa chevelure rousse semblait chargée d'électricité statique et flottait autour de son visage noirci comme d'étrange serpents.

-Oh Merlin, lâcha Remus, un sourire incertain aux lèvres. Qu'est-ce ... ?

-Je n'y touche plus ! décréta Simon avec hargne. Fini, débrouillez-vous avec votre poignée de porte !

-Qu'est-ce qu'elle t'a fait que Victoria ne t'a pas fait encore ? s'amusa notre ancien professeur.

Mais Simon ne trouva pas la force de sourire. D'un geste énervé, il tenta d'aplatir ses cheveux et s'essuya le nez – mais cela ne fit qu'étaler la tâche de suie sur sa peau.

-Croyez-moi, le jour où Victoria contiendra ne serait-ce que l'ombre d'une trace magie noire, c'est que le monde aura touché le fond !

-De la magie noire ?

La voix froide et métallique émanait de Maugrey. Il braqua son œil sain sur Simon et Bill quand son œil mécanique fouilla le plafond, visiblement à la recherche la pièce. Je fus prise d'un frisson que je réprimai avec une gorgée de chocolat : ce mouvement avait toujours été perturbant. Le frisson fut accompagné de nausée lorsque je réalisai que la première fois que je l'avais vu, il s'agissait en réalité de Barty Croupton Junior. Le cousin de Simon. Qui se trouvait à présent quelque part à Ste-Mangouste, suspendu à la vie que par un fil.

-Tu te fous de moi, Tac ? lança Podmore d'un air bourru.

-Tac ?

-Oui, Tac. Tic, c'est elle.

Il balança son pouce vers moi avec nonchalance et Simon leva les yeux au ciel. Malgré tout, il n'hésita pas à lourdement se laisser tomber à côté de moi et s'affala dans les coussins, la tête rejetée en arrière.

-Je pensais qu'il n'y avait pas besoin de magie noire pour faire grimper le prix ? insista Podmore d'un ton acerbe.

-Il n'y en a pas besoin, assura Bill, épuisé. Mais pour le coup ... (Il crispa ses doigts les uns sur les autres pour faire une démonstration). On vous l'a dit, il y a un entrelacs de sorts qui rend la pièce trop instable. La seule façon qu'ils ont trouvé de stabiliser tout ça c'est la magie noire.

-Et quel sort on a ? demanda Maugrey.

-Difficile de savoir. J'ai l'impression qu'ils ne sont pas complets et la magie noire brouille les lignes. Laisse tomber Fol Œil, on a besoin d'aide. Quelqu'un qui s'y connait en state magique comme en magie noire.

De façon très insidieuse, je sentis quelques regards converger vers moi alors que j'étais occupée à boire mon chocolat, indifférente à la scène qui se jouait. D'abord celui de Simon, à pleine glisser du coin de l'œil. Ensuite les deux yeux de Fol Œil accompagné d'un sinistre sourire sur ses lèvres. Par mimétisme, toute la salle finit par me regarder et je me recroquevillai sur mon canapé.

-Oh oh ! Vous oubliez que je suis qu'une simple joueuse de Quidditch ?

-Tu te sous-estimes, Victoria, me rabroua gentiment Remus.

-Mais c'est vrai que ce n'est pas à toi que je pensais, ajouta Maugrey. Mais quelqu'un de ton entourage ...

Mon sang se figea dans mes veines et je me redressai, soudainement alerte, la tasse baissée sur mes genoux. J'échangeai un regard incrédule avec Simon qui me servit un sourire penaud.

-Pas mon grand-père ! m'exclamai-je, indignée. Ah non, laissez mes grands-parents tranquilles !

-Ton grand-père a assuré à Dumbledore qu'on pouvait lui demander son arbitrage pour quelques missions, rétorqua sèchement Maugrey. Et je pense qu'un objet complexe entouré de magie noire est un terrain de jeu parfait pour un ancien prodige de Durmstrang. Allez le voir et demandez-lui.

-Hein ? (Simon se redressa sur un coude, ahuri). Nous ? Maintenant ?

-Oui, vous maintenant. Vous avez quelque chose de mieux à faire ?

-La sieste.

-Finir mon chocolat.

Nous échangeâmes un petit regard complice. L'œil sain de Maugrey roula dans son orbite alors que Remus laissait échapper un petit rire. Il prit une gorgée de sa boisson, grimaça et nous regarda longuement. Je baissai les yeux sur nos jambes, beaucoup trop proches l'une de l'autre puis croisai de nouveau le regard de mon ancien professeur, qui nous fixait avec un sourire entendu. Les joues rougissantes, je me souvins de la scène quelques jours plus tôt avant de nous rendre à l'IRIS, où nous nous apprêtions à nous embrasser avant que Remus n'entre dans la cuisine. Qu'avait-il vu exactement ? Je détournai le regard, embarrassée et cédai face à Maugrey.

-Très bien, on y va. Je peux avoir la pièce ?

Bill et Maugrey échangèrent un regard et après un hochement de tête de la part de l'ancien Auror, le briseur de sort remonta dans les étages. Il revint deux minutes plus tard, une boite en étain dans les mains qu'il confia plutôt à Simon. Malgré sa promesse de ne plus y toucher, il la prit doucement et l'observa avec dégoût. Avec une grimace, il se leva et tapota mon épaule pour m'inciter à en faire de même.

-Pff, ce que vous ne faites pas faire ... Miro Liszka, je suis ravi. A demain ...

-Pas de bêtises, lança malicieusement Remus.

Je lui lançai un bref regard où se mêlait avertissement et amusement et Remus m'adressa un sourire discret avant de se replonger dans sa boisson. Simon ne remarqua rien et sortit le premier en maugréant. Moi en revanche, je vis parfaitement Podmore se pencher vers Remus et demander avec malice :

-Oh, ne me dis pas que Tic et Tac font cric-crac ?

-Pod ? Tu es un porc.

***

-Ce n'est pas trop tôt !

Miro accompagna son cri d'un rire qui tenait presque du gloussement. Simon avait plaqué une main sur son visage, désespéré : c'était dans son esprit qu'avait semblé écrit en toute lettre bien visible pour mon grand-père « JE SUIS AVEC VICTORIA ». Il venait à peine de nous accueillir dans sa demeure côtière de Portishead : Simon et moi étions arrivés par la plage et lui était en train de jardiner, les genoux dans la terre. Toujours à même le sol, une truelle à la main, il continua de creuser son trou avec une satisfaction non dissimulée.

-Tu sais depuis combien de temps je sais Perelko ? Pourquoi penses-tu qu'il détestait venir me voir ? Parce que je savais ! C'était écrit en pleine lettre dans son esprit. Je suis sûr que c'est pour ça qu'il s'est enfin entraîné à l'occlumencie. Ça a été dur de tenir ma langue ...

-Vous avez fini ? cingla Simon, exaspéré. Vous avez déjà été assez pénible ces derniers mois ...

-Et j'aurais pu l'être plus encore ! Heureusement que ma femme est un ange ...

J'éclatai de rire, incrédule devant la mine réjouie et fière de mon grand-père et celle décomposée de Simon. Jamais ne j'avais songé que les sentiments réels de Simon aient pu transparaître assez dans son esprit pour que Miro puisse les capter mais en effet son silence à ce sujet tenait presque du miracle.

-C'est bon, marmonna Simon face à mon hilarité. Tu as fini ?

-Non mais c'est incroyable ! Alors mamy savait ensuite ? Improbable !

Miro essuya un nouveau rire et pointa sa truelle sur Simon qui eut un mouvement de recul. Ses yeux bleus étincelèrent.

-Arrête jeunot, ce n'est pas moi qui vais te faire un sermon. Je sais très bien que tu es le gars qu'il faut pour ma petite-fille ... en revanche, je suis déçu, très déçu de la facilité avec laquelle j'ai pu lire la nouvelle dans ton esprit ! Elle volait littéralement jusque moi ! Moi qui pensais que ça allait mieux, bah ! Encore beaucoup de progrès à faire, Bones. C'est le problème quand on veut cacher une information : on y pense. Nécessairement. Le principe de l'occlumencie, c'est de cesser d'y penser et de refouler. Pourtant ça te connait le déni ?

-Papy !

Cette fois, Miro leva les deux mains en signe de paix mais fort heureusement, Simon s'était contenté d'un sourire. Je le lorgnai, assez surprise. Cela faisait parti des quelques changements que j'avais noté chez lui depuis notre passage dans le grenier. Il y était encore resté longtemps en compagnie de Lysandra pendant que moi j'attendais que la nuit tombe avec ses parents. Leonidas nous avait même rejoins, inquiet de ne pas voir revenir sa femme et nous avions dîné ensemble quand neveu et tante avaient daigné enfin descendre du grenier. L'ambiance avait été glaciale et dans ce silence empli de non-dits, seules les lèvres Simon avaient été ourlé d'un inexplicable sourire.

-Vous avez raison, je devrais être meilleur que ça, enchérit Simon avec un brin de sarcasme. On peut vous parler ? C'est le tea-time là, non ?

Mon grand-père secoua la tête d'un air désabusé et nous fit signe de rentrer. Je m'engouffrai par la baie-vitrée, heureuse de quitter la brise marine qui emmêlait mes cheveux à n'en plus finir en plus de les rendre secs et poisseux. Ma grand-mère était installée à la table ronde et couvert d'une nappe fleurie, occupée à régler des factures, des lunettes sur son nez et une calculatrice sous la main. Elle tourna à peine le regard vers nous.

-Oh. Désolée perelko, on n'a plus de chocolat.

-Ils sont ensemble !

-Papy !

Je le fusillai du regard alors qu'il rentrait à son tour en ricanant, les genoux et les chaussures couverts de terre. Il se traina jusque la cuisine en salissant copieusement le carrelage clair. Jaga fronça du nez devant les taches mais avant qu'elle ne fasse la moindre remarque, Miro revint, baguette à la main et les fit disparaître sans un mot. Elle poussa un profond soupir.

-Ah, parfois j'oublie que j'ai épousé un sorcier ... (Elle jeta un regard à la photo de sa famille dans le cadre d'étain ouvragé). Un sorcier tata, tu te rends compte ? Un vrai avec une baguette magique. Je me demande ce que mon philosophe de père aurait dit là-dessus ...

-On l'aurait mis dans une pièce avec mon pasteur de père et ils en auraient eu pour la nuit. Coucou mamy.

J'embrassai sa joue et je vis enfin un fin sourire retrousser les lèvres décharnées de ma grand-mère.

-Et qu'est-ce que ton « pasteur de père » dit de cela ?

D'un doigt courbé, elle nous désigna Simon et moi. Simon venait juste de s'installer en face d'elle et se figea complètement sur sa chaise, la boite d'étain à peine stabilisée sur ses genoux. Je poussai un soupir en retirant mon manteau et en repoussant mes cheveux dans mon dos.

-Il ne sait pas ...

-Ouh, laissa échapper Miro, intrigué. Depuis quand tu caches des choses à ton père toi ? Tu n'as pas de soucis à te faire, il l'aime bien le moustique.

-Vous voyez, c'est aussi pour ça que je n'aime pas particulièrement me trouver en face de vous, rétorqua Simon, crispé.

-Excuse-moi, c'est vrai qu'un moustique n'est pas des plus séduisant, répondit Miro d'un ton presque affable. Alors, de quoi vous vouliez me parler ?

Il tourna le regard vers moi mais j'avais rivé mes yeux sur les comptes de Jaga, le ventre noué. Je ne maîtrisai pas les subtilités magiques qui entouraient la poignée de porte et j'étais gênée par la phrase qu'avait laissé échapper mon grand-père. « Depuis quand tu caches des choses à ton père ? ». J'en avais caché des choses à mes parents : pour les protéger, pour me préserver. Mais Simon, c'était moindre, tentai-je de me convaincre. Ce n'était même pas une véritable omission ... Et alors que je débattais avec ma conscience, Simon posa la boite d'étain sur la table. Aussitôt, mon grand-père se tendit avant de le dévisager. Il laissa échapper un long sifflement.

-Pfiouh ... Et bien je retire, petite canaille.

-Quoi ? m'étonnai-je.

Un sourire fier et arrogant s'était étiré sur les lèvres de Simon, si bien que je fus obligée de le rappeler à l'ordre d'un coup de pied. Malheureusement, cela ne l'entama pas le moins du monde et je fus obligée de me tourner vers mon grand-père en quête d'explication.

-Mais quoi ?

-La petite canaille est maline, lança mon grand-père avec un sourire tordu. Il sait très bien qu'il est mauvais pour dissimuler ses pensées ... Alors au lieu de les dissimuler, il les cache avec d'autres. En pensant fort à quelque chose de bénin – vous, en l'occurrence – il a réussi à me masquer la véritable venue de votre visite ... Cette boite. Une technique comme une autre. Pas la plus fine ni la plus sûre, mais elle est efficace pour quelqu'un comme moi. Mais ne t'en fais pas Perelko tu resteras meilleure. J'y ai veillé.

Je lui répondis avec un sourire crispé. Je restai très mal à l'aise à l'idée que mon grand-père ait passé mon enfance à tester mon esprit, à s'y introduire pour l'habituer à se défendre. Je n'avais même pas conscience des mécanismes qui se mettaient en place lorsque cela arrivait. Sans attendre l'autorisation de Simon, Miro tira la boite à lui et l'ouvrit avec curiosité. Par-dessus son épaule, Jaga jeta à l'intérieur de la boite un regard dédaigneux.

-Une poignée de porte ?

-Pour laquelle des Mangemorts ont dépensé une somme folle, précisai-je d'un ton sombre.

-Elle est pleine de sortilège, mais l'entrelacement les a rendus instables et ils sont liés ensemble par de la magie noire, expliqua Simon.

-Mais quel travail de boucher, ragea Miro en sortant sa baguette. Bon sang, la magie noire c'est vraiment la facilité ... Tu as pu identifier les sortilèges ?

Le visage de Simon se ferma et mon grand-père ricana d'un air sinistre.

-Ah Bones ... tu es un pur petit agneau blanc. Pas étonnant qu'Edward t'aime bien ... (Il se frotta sa mâchoire fraichement rasée). Hum. Je vais voir ce que je peux faire mais je ne garantie rien. Ça fait cinquante ans que je n'ai plus manipulé la magie à ce niveau – et encore plus avec de la magie noire ... Je l'ai étudiée, mais très peu utilisée.

Jaga comme Simon lui jetèrent un long regard pensif qu'il choisit d'ignorer. Nous savions tous pour quelle cause il avait réservé ces derniers sorts – et qu'il avait repris la magie à présent pour racheter chacun d'entre eux.

Il fallut presque deux heures à mon grand-père pour examiner la pièce. Deux heures à aider ma grand-mère à faire sa vaisselle, deux heures où des étincelles mauves et dorées crépitèrent devant le visage concentré de Miro, deux heures où Simon tourna comme un lion en cage, la mine soucieuse. Parfois, mon grand-père lui demandait de l'aide et malgré sa promesse de ne plus y toucher, Simon sortait sa baguette, entre appréhension et détermination.

-Vous allez finir par dîner ici, évalua ma grand-mère en consultant sa montre. Ça tombe bien, ton frère devait venir ...

Elle baissa le livre qu'elle était en train de lire pour me jeter un regard. J'étais sur le canapé en face d'elle, lovée comme un chat dans les coussins, moi-même un livre à la main. Il y avait une éternité que je n'en avais pas lu et comme visiblement, le temps était à tuer cet après-midi, j'avais bien l'intention d'en profiter.

-Alors Perelko ? lança-t-elle d'un ton neutre. Qu'est-ce que ça fait ?

-De quoi ?

-D'avoir trouvé la personne.

Je levai les yeux de mon livre pour la dévisager, un peu perplexe. Elle me fixait de ses grands yeux sombres débordant de vécue et de certitude, la commissure des lèvres relevée en un mince sourire. Je portai vaguement mon regard sur la cuisine où l'embrassure découpait les silhouettes de dos de Miro et Simon, penchés sur la poignée de porte.

-Qu'est-ce que tu veux dire ?

-Oh, Perelko, souffla ma grand-mère avec une certaine tendresse. Ne fais pas celle qui ne sait pas ... Ne fais pas ta prudente. Tu sais très bien de quoi je parle.

Elle posa son livre et reprit sur ses genoux le point de croix qu'elle était en train d'exécuter avant notre arrivée. Petite, j'avais pu passer des heures à observer ma grand-mère enfoncer l'aiguille dans le tissu et voir les touches de couleur devenir de véritables images. Quand elle s'attelait à cette tâche, je la sentais si sereine et si raisonnable qu'elle en était intimidante.

-Je conçois que cela peut effrayer, poursuivit-t-elle tranquillement devant mon silence. Moi aussi ça m'a effrayé lorsque Miro est revenu dans ma vie, quelques années après notre dernière rencontre ... et que je me suis rendue compte que ton destin était accroché au sien et que toute ma volonté ne suffirait pas à l'éloigner de moi. C'est vertigineux, de songer qu'une force plus grande que nous nous pousse l'un vers l'autre, mais c'est vraiment ce que j'ai ressenti lorsque je me suis retrouvée de nouveau face à lui, enceinte et désespérée. Je n'avais pas le choix. Pas plus que lui. Je suppose que c'est ça, l'amour ... nous ne sommes plus complètement maîtres de nos choix. Plus complètement maître de soi-même. Oui, c'est cela, on ne s'appartient plus. Et c'est précisément ce qui effraie.

Elle ne regarda pas un seul instant : ses yeux sombres étaient rivés sur l'aiguille qui ne cessait de percer la toile, guidé par ses doigts aux articulations noueuses. Moi en revanche, je la dévisageai, le cœur battant, et tentant de me persuader que ces mots ne s'appliquaient pas à moi. Mais elle enfonça le clou en posant enfin son point de croix sur ses genoux pour me sourire avec une sérénité qui donna un poids incroyable à ses paroles :

-Je suis sûre que le ressent aussi, Perelko ... Je l'ai senti dès que je vous ai vu ensemble, à Pâques dernier ... Pour autre raison de l'amour tu abandonnerais ton esprit à ton grand-père plutôt que de laisser le sien accessible ?

-Mamy ... écoute, je ...

Elle me coupa d'un petit rire et balaya notre conversation d'un geste de la main.

-Excuse-moi ... c'est tout récent, vous êtes tout jeunes, peut-être que tu n'as pas réfléchi à tout cela ... C'est peut-être mon âge et mon vécu, mais tout paraît si évident pour moi ... j'oublie juste que parfois, les gens ont besoin de temps pour réaliser.

Elle me tapota le genou et se leva avec difficulté pour aller chercher du thé. Je ne songeai même pas à l'aider, l'esprit tourbillonnant et l'impression d'avoir un chaudron en ébullition à la place de l'estomac. Je voulais minimiser son impression, lui assurer que nous n'étions pas à ce stade, que nous n'étions pas eux ... Mais la vérité, c'était que tout sonnait en moi. C'était des échos de mes propres paroles, de mes propres réflexions, celles qui m'avaient paralysées pendant des semaines. C'est là depuis l'enfance. Ça ne fait que grossir. Jamais ça ne disparaitra ... Je portai une main fébrile à ma joue brûlante. Une autre voix s'était mise à chuchoter dans mon esprit, d'un timbre étranglé par l'émotion rendu mystique par le silence surnaturel du grenier :

Et nous ? C'est le destin ?

Mes questionnements furent brisés par le retour fracassant de mon grand-père et de Simon. C'était lui qui portait le plateau de thé que ma grand-mère avait préparé, le nez froncé devant les effluves âpres qu'il n'appréciait pas. Miro se moqua devant le soupir de soulagement qu'il poussa quand il se débarrassa du plateau.

-La boisson nationale anglaise ! Tu n'as pas honte ?

-J'ai un peu de sang gallois côté paternel et dans ces cas-là je le revendique.

-Ah ! C'est ça les cheveux roux ...

Simon lui jeta un regard acéré et je préférai enchérir avant qu'il ne le fasse :

-Alors papy ? Il y a quoi dans cette poignée ?

-Ah, commença mon grand-père en perdant son sourire. C'est ... compliqué.

Il prit le temps de se servir une tasse conséquente de thé avant d'en tendre une autre à Jaga, accompagné de ses biscuits au gingembre. Je piochai sans attendre dans la boite de chocolat que ma grand-mère avait pris le soin d'emporter et mon empressement me valut une œillade moqueuse de la part de Simon.

-Ce n'est pas étonnant que vous n'ayez pas réussi à tout décrypter, évalua Miro d'un ton sombre. Ce n'est pas fini.

-La pièce ?

-C'est une poignée de porte, le moustique. Et comme une poignée ne vaut rien sans la porte qui va avec ...

-Les sortilèges sont obsolètes sans la porte, acheva Simon en hochant la tête. Donc on n'a que des brides incomplètes qui le seront avec la porte ?

-C'est cela. La poignée ne vous sert pas à grand-chose sans la porte. Quelqu'un l'aurait fixé, accordé les sortilèges et voilà !

-Mais de quelle sorte de magie elle est imprégnée ? insistai-je. Je vous en prie, vous devez bien avoir un indice ! Sinon je ne vais plus vous croire quand vous dites que vous êtes les prodiges de vos écoles respectives !

Les deux me lancèrent un regard torve prouvant qu'ils ne supportaient pas que je doute ainsi de leurs capacités. La baguette de Simon frémit dans sa main et il la fit impatiemment claquer son genou, les sourcils froncés.

-Comme les sortilèges sont inachevés, c'est difficile de les identifier ... Mais je dirais qu'on a affaire à du transfert.

-Même analyse, confirma Miro. Vu la vibration des strates ... c'est de la magie de transport. Ça ressemble fort à ce qui émane quand on transplane, tu as déjà fait attention ?

Simon grimaça.

-Pour tout vous dire, je ne suis pas un très grand fan du transplanage alors je ne fais jamais attention à mes sensations ... Je me contente de serrer les dents.

-Ah bon ? m'étonnai-je. Mais tu transplanes tout le temps !

-C'est parce que je suis encore moins fan du réseau de cheminé.

-Claustrophobe ? hasarda Miro en hochant la tête.

Simon ne répondit pas et se contenta de prendre un biscuit au gingembre sans pour autant y toucher. Je voyais qu'il faisait des efforts pour garder une mine neutre, mais pourtant le coin de sa bouche tressautait nerveusement et il finit par la couvrir de sa main. Je le contemplai du coin de l'œil pour ne pas l'air de m'interroger. Mais dans les faits, je cherchai le moindre petit détail qui pouvait attester d'une quelconque claustrophobie de la part de Simon, mais je n'en avais jamais perçu. Il avait été le premier de notre année à transplaner – je m'en souvenais encore, tout comme de sa joie aussi arrogante qu'indécente qui avait suivi. Je n'avais pas perçu de trouble particulier à ce moment mais il fallait dire que j'avais évité de le regarder pour ne pas attiser ma rage.

Miro finit par sauver Simon de l'embarras en poursuivant résolument :

-Ma conclusion : trouvez la porte. Si vraiment ils ont fait des pieds et des mains pour obtenir cet objet, c'est qu'il y a un plan dessous.

-Et le plan comprend une intrusion, compris-je brusquement avec un frisson. C'est ça ?

L'idée jeta un froid dans le salon et tout le monde s'entreregarda, épouvanté. Je percevais littéralement les scenarios catastrophe que tous imaginaient sans oser les verbaliser : une attaque au Ministère pour prendre le pouvoir, à Ste-Mangouste pour enrailler la machine, à Poudlard pour tenter d'atteindre le plus grand sorcier de l'ère moderne, Albus Dumbledore ... Ce fut Miro qui se dépêcha de tempérer nos ardeurs :

-Perelko, il faut que tu saches qu'il est extrêmement difficile de transporter une personne ... On a des techniques, mais elles sont puissantes et ont nécessité de nombreuses recherches et expériences – tu sais combien sont morts en peaufinant le transplanage ? Ou les portoloins ? S'ils veulent en trouver une autre qui contient une porte, ils peuvent toujours essayer des années encore – et s'écorcher en essayant.

-Ils ont quelques-uns des sorciers les plus brillants de leur génération, rappela Simon dans un murmure. Sans compter ... lui.

Mon grand-père souffla profondément par le nez et se tourna vers Jaga.

-Dis-moi mon amour, quel est le nom de l'homme qui a précipité le monde moldu dans la guerre et décréter l'extermination des tiens ?

-Adolf Hitler, répondit laconiquement Jaga avec un suprême ennui.

-Tu vois ? lança Miro à Simon avec un brin de suffisance. Prends exemple sur ma femme.

Simon aurait pu se vexer, fusiller mon grand-père du regard et rétorquer quelque chose de cinglant pour lui faire payer son mépris et sa pique. Pourtant, de manière inexplicable, ses lèvres esquissèrent un petit sourire qui adoucit les traits de son visage.

-Toujours.

Jaga essuya un petit rire et le contempla avec une certaine fierté. Ils échangèrent un regard, un regard qui matérialisait les liens qui les unissaient – celui de la perte, du traumatisme, des difficultés d'une reconstruction après la perte d'une famille. Je ne pus retenir un sourire. Un an plus tôt, presque jour pour jour, j'avais amené Simon ici en espérant que la force et l'expérience de ma grand-mère l'inspire. Et quand je jetai un regard sur l'année écoulée, je ne pouvais m'empêcher qu'il y avait en effet eu un changement à cette rencontre. C'était le moment où Simon avait décidé de remonter la pente. Le moment où il avait décidé d'être plus que de l'ombre et de la poussière.

Seul Miro restait insensible à la scène, l'esprit toujours tourné vers la poignée de porte qui avait retrouvé sa boite d'étain. Sa baguette tournait lentement entre ses doigts alors que celle de Simon s'était immobilisée.

-Hum ... Vous pourrez répéter mon conseil au gars qui a un œil flippant. Trouvez la porte, c'est elle qui vous donnera le plan.

-La porte est certainement chez Barjow et Beurk, évaluai-je, défaitiste. On l'espionne depuis des mois, elle est extrêmement bien protégée ... mais j'en parlerais à Maugrey. L'éventualité d'une intrusion va l'inquiéter ...

-Encore une fois, Perelko, je doute qu'il y ait un objet assez puissant pour transporter un grand nombre de personne dans des lieux aussi protégés que ceux qui pourraient être des cibles. Vraiment, ça me semble hautement improbable, même avec votre sorcier de pacotille dans les rangs, même avec la magie noire ... S'ils utilisent une porte, ils doivent la poser là-bas aussi, tu comprends ? Autant s'introduire à la barbare, baguette à la main ...

-Je note ... Merci, papy.

Mon grand-père sourit, visiblement heureux d'avoir pu être utile et sirota son thé avec une expression d'extrême satisfaction qui fit rouler les yeux de ma grand-mère. Simon était en train de ranger la boite dans son sac lorsque la porte de mes grands-parents claqua. Pris de court, Simon se figea et lâcha son sac pour attraper sa baguette, mais ce ne fut qu'Alexandre qui passa la porte, suivi de Melania. Dès qu'il l'aperçut, il pointa un index accusateur sur Simon et avant même de songer à nous saluer, il cingla :

-Toi ! Je t'attendais la semaine dernière, mon crapaud, où tu étais ?

-Dans mon grenier, rétorqua sèchement Simon. J'étais occupé ...

Je faillis m'étouffer avec le chocolat que je venais d'engouffrer et Simon me donna un discret coup de pied pour que je m'étouffe pour de bon. L'explication ne plut pas à mon frère qui plissa les yeux d'un air menaçant.

-Ecoute, mon crapaud ...

-Moustique, rectifia Miro d'un ton neutre.

Simon s'enfonça dans le canapé, les deux mains plaquées contre le visage. Alexandre sauta sur l'occasion pour lui faire payer ses manquements et enchérit avec mordant :

-Oh c'est vrai qu'il y a un air avec « le moustique » dans Merlin l'Enchanteur ... ça m'étonne que Victoria ne l'ait pas encore transformé en oiseau, tiens. Ou en poisson. Pour qu'il se fasse manger par les brochets de votre lac.

-Ce n'est pas l'envie qui m'en a manqué ...

Ma pique provoqua un rire de Simon qui émergea enfin de sa cachette pour me jeter un regard moqueur.

-Sérieusement ? Vicky, même en restant sept ans de plus à Poudlard tu en aurais été incapable ! Rappelle-moi ta note d'ASPIC en métamorphose ?

Je ne la lui rappelais pas – en revanche, je me rappelais à son bon souvenir en attrapant un coussin pour le fracasser contre son visage. Malheureusement, ça redoubla son rire et cette hilarité agaça Alexandre. Il balança son pouce du côté de Melania.

-Fais attention mon crapaud, moi j'ai une sorcière capable de te transformer en petit poisson s'il le faut.

-Vu le niveau, il aura lui-même le temps de transformer Victoria avant, songea Melania avec un sourire. Mais promis je le transformerais en petit poisson pour venger ta sœur !

Simon et moi échangeâmes un regard circonspect avant que mes yeux ne se glissent subtilement jusque mon grand-père, occupé à masquer son hilarité dans sa tasse de thé. Même Jaga se fendait d'un sourire amusé qu'elle ne prit pas la peine de cacher. Pendant que Melania et Alexandre s'installaient, Simon se pencha discrètement vers moi et me souffla :

-Pas un poisson. Mais personnellement, je mentirais en disant que je n'ai pas envisagé l'écureuil pour toi.

-L'écureuil ? répétai-je, ahurie. Pourquoi ?

-Je ne sais pas. Mais tu as plus une tête d'écureuil que de poisson.

Je ne sus pas vraiment comment interprêter la chose et me contentai de le lorgner, dubitative. Je replaçai nerveusement une boucle derrière mon oreille.

-C'est fou ce que tu sais parler aux filles ... Mais dans le doute, s'il te plait range ça.

Du menton, je désignai la baguette qu'il tenait toujours dans ses mains. Il y baissa aussi les yeux puis se fendit d'un petit rire. Il la rangea souplement dans son sac avec un sourire tranquille.

-Ne t'inquiète pas. On a dépassé ça, non ?

-Avant de « dépasser ça » on s'est jeté dans le ruisseau, Simon.

-Tu t'y es jetée seule ! Mais c'est une façon de me dire que tu préfères être transformée en poisson ?

Je lui décochai une œillade assassine pour le faire taire et faire disparaître le sourire cynique qui s'était mis à ourler ses lèvres. Sur le canapé d'en face, Alexandre avait dédaigné le thé pour se prendre une bière dans le frigo et claironna tranquillement en la décapsulant :

-Mine de rien, je ne pensais pas vous trouver là depuis le temps ! Quoi de neuf chez vous ?

-Et avant que vous nous demandiez : c'est le calme plat côté Selwyn, annonça Melania, sa tasse de thé à la main. Mais vraiment, d'un ennui mortel, Alexandre a failli s'endormir la dernière fois qu'il est venu ... Je n'ai pas trouvé une seule trace de Nestor, pas même dans les affaires de ma mère. Comme si les ponts avaient été définitivement coupés ...

Elle but une gorgée de thé, songeuse. Ses longs cheveux châtains étaient relevés sur sa tête en un chignon lâche et elle avait troqué ses vêtements de sorcière contre une longue jupe plissée et un chemisier pastel – une tenue passée de mode mais qui restait très élégante sur elle. Quand la tasse s'abaissa et découvrit ses lèvres, elles étaient retroussées d'un sourire mutin.

-En revanche, j'ai l'impression que ça bouge du côté d'Ulysse ... je pense qu'il a demandé la permission à mon père de demander sa copine en mariage.

-Oh Merlin, lâcha Simon, estomaqué. Je ne sais pas ce qui m'horrifie le plus entre l'idée d'un mariage ou le fait qu'il doive demander la permission.

Mon grand-père se dépêcha de porter une main à sa bouche pour réprimer un rire – qui devait certainement être causée par le rapprochement entre Simon et le mariage. Je me dépêchai d'écarquiller les yeux à son intention pour qu'il se taise. Heureusement, Melania embraya joyeusement :

-Oh, c'est comme ça tu sais dans les grandes familles de sang-pur ... D'abord tu fais valider la fille par sa famille, ensuite tu demandes sa main à son père avant de lui demander à elle. De toute façon, les fiançailles sont inévitables s'ils veulent avancer ensemble, Ulysse tient à faire les choses dans les règles ...

-Donc mon petit-fils a renoncé à faire de toi une honnête femme, c'est ça que j'entends ? gloussa Miro, amusé.

-Votre petit-fils a considéré que je n'étais ni sa chose, ni celle de mon père, et que j'étais libre de prendre mes décisions, rectifia Melania avec un sourire tordu. Et croyez-moi, c'est un respect qui m'est plus précieux que la plus somptueuse des bagues.

-Donc si elle veut se marier, c'est elle qui m'en offrira une parce que je suis une personne vénale et bassement matérielle, conclut Alexandre avec dérision. Et Mel parle comme ça mais je sais qu'elle lorgne sur la bague de mamy Anne depuis qu'elle l'a vue à noël ...

-C'est faux ! J'ai juste dit qu'elle était magnifique et elle l'est ! C'est un avis purement objectif ...

-Et j'ai compris le message, ma chérie, assura mon frère en lui tapotant le genou.

Melania croisa les bras sur sa poitrine en fusillant mon frère et son insupportable sourire du regard. Quant à moi, j'avais fini par me replier sur moi-même en évitant les regards entendus et moqueurs de mes grands-parents et en ignorant le silence de plus en plus gêné et tendu de Simon. Heureusement, Alexandre était trop occupé à dévorer Melania du regard pour faire réellement attention à cela. Leur emménagement ensemble semblait les avoir encore rapprochés davantage, responsabilisé mon frère et décrispé Melania. En tout cas, ils étaient assez solides pour parler mariage sans rougir et cela été vertigineux quand je repensais à l'adolescence décousue de mon frère ou aux événements de l'an dernier.

-En tout cas, finit par poursuivre Melania avec un grand sourire, on risque d'avoir une fête de fiançailles dans les jours à venir !

-Je ne sais pas si c'est réjouissant pour eux, fit remarquer Alexandre en faisant mine de réfléchir. Simon est quand même sorti avec Octavia et Victoria a donné un coup de pied dans les bijoux de famille de ton frère ...

-Oui, je pense que ça se fera sans nous, confirmai-je précipitamment.

-Mais cela dit si un jour vous devez parler bague, j'en ai une aussi, fit savoir Jaga avec un sourire tenu. Celle de ma mère, Miro a réussi à la récupérer après sa mort ... comme quoi, la magie est capable de faire quelques miracles.

Les mots me heurtèrent au creux de l'estomac et je portai instinctivement les yeux à la vieille photo qui représentait la famille de Jaga. Sa mère lui ressemblait fort avec ses cheveux noirs et bouclés, ses yeux sombres et cette détermination farouche qui émanait d'elle. Le camp et la maladie avait fini par avoir raison d'elle. D'un geste tremblant, j'effleurai ma chaine et l'étoile de David qui y pendait. Ne les laisse jamais te faire ce qu'ils nous ont fait. La mélancolie menaçait de me submerger quand Alexandre dissipa tout d'un éclat de rire :

-On se mettra d'accord avec Tory ! Bon, du coup quoi de neuf, vous ? Et toi (Il pointa Simon du doigt) je te lâche pas avant que tu m'aies fait un compte-rendu détaillé de ta vie en ce moment, mon crapaud.

Simon défia mon frère du regard, longuement, l'ombre d'un sourire aux lèvres. A ce jeu, j'ignorai qui pouvait craquer le premier : Alexandre avait des yeux clairs, gris, incisif mais Simon des prunelles intenses aussi difficile à soutenir. Finalement ce fut lui qui me surprit en se redressant résolument avec un :

-D'accord.

-D'accord ? s'étonna Alexandre.

-D'accord ? répétai-je, un brin horrifiée. Comment ça « d'accord » ?

Je me repliai sur le canapé, mes jambes plaquées sur ma poitrine, un regard incertain planté sur Simon. Il n'avait pas accordé la moindre attention à mon cri et avait gardé les yeux rivés sur Alexandre, avec toujours cet étrange sourire aux lèvres, mélange de cynisme et de dépit.

-Tu veux un compte-rendu détaillé de ma vie ? C'est parti.

-Simon, soufflai-je.

Je venais de comprendre ce qu'il y avait derrière ce « d'accord » – et ça n'avait pas le moindre rapport avec nous. Plutôt avec ce qu'il avait trouvé dans le grenier. Une façon de combler le gouffre, de mieux l'accepter. Voire de le partager. Il dut sentir l'inquiétude qui avait percée son prénom, car il mit une main sur mon genou, comme pour me rassurer – mais aussi pour me repousser. Cette fois, il voulait s'en sortir seul, sans me tenir la main. Les lèvres pincées, je détournai le regard de son visage déterminé et croisai celui de ma grand-mère. D'un geste infime de la tête, elle me fit comprendre de ne pas insister et demanda à mon grand-père d'un ton neutre :

-Mon amour, est-ce que tu peux nous retrouver quelque chose de plus fort que le thé ? Je crois que tu caches une bouteille de vodka quelque part ...

-Eurk, grimaçai-je sans pouvoir me retenir.

La dernière vodka que j'avais avalé avait celle bon marché et rappeuse de Kamila à Gdanks : j'en sentais encore la trainée brûlante dans ma trachée et le goût infect qui avait empli ma bouche. Mon frère me jeta un regard moqueur.

-Polonaise indigne ! Bon crapaud, j'écoute le rapport. On commence par quoi ?

-Par le 13 août 1981.

La date provoqua le haussement de sourcil d'Alexandre mais il se contenta de porter sa bière à sa bouche avec nonchalance. Melania paraissait comprendre mieux que lui ce qui se jouait. Elle fixait Simon les yeux à moitié plissé en une expression d'intense réflexion, comme si elle essayait de lire dans son langage corporel ce qui s'était passé ce fameux 13 août 1981. Miro finit par réagir avec un long sifflement et extirpa sa masse du fauteuil.

-Oh oui, on va avoir besoin de quelque chose de plus fort. Où tu as rangé les verres à vodka mon amour ?

-Oh, attendez, le coupa Alexandre, brusquement perplexe. Qu'est-ce qui se passe là ? C'est vraiment sérieux ? (Il écarquilla les yeux et considéra Simon avec un certain choc). Attends. Il n'y a pas un lac dans votre école ? Tu as vraiment transformé ma sœur en poisson, c'est ça que tu veux m'avouer ?

-Non mais je te jure, râla Melania alors que Simon laissait échapper un petit rire. Par Salazar Alex, tu n'as pas compris que c'était sérieux ? Laisse-le parler ou la prochaine fois c'est moi qui te transforme en poisson.

Devant le regard féroce de sa petite-amie, Alexandre parut se rétracter et abandonna ses airs décontractés pour une penaud qui fit soupirer Melania. Miro était revenu avec de petits verres à vodka qu'il remplissait à présent de doses généreuses. Mon frère y trempa les lèvres avant de darder un long regard perplexe sur Simon.

-Bon. Je t'écoute mon crapaud. Qu'est-ce qu'il s'est passé le ... 13 août 1981 ?

Simon hésita quelques secondes, la mâchoire contractée, le verre de vodka fermement coincé entre ses mains. La surface translucide tremblait légèrement, mais j'ignorais si c'était dû à la pression qu'il exerçait ou à un quelconque frémissement de ses doigts.

-Ecoute, je ne sais pas si te souviens ... (il toussota pour s'éclaircir la voix). Ceux qui habitaient la maison avant mes parents ...

-Ah, lâcha Alexandre en hochant la tête. Oui, oui je me souviens ! La dame blonde qui venait souvent parler avec papa ... (Il se tourna vers moi, les sourcils légèrement froncés). Mais on en parlé à un moment, non ? L'année dernière. Quand on regardait Forrest Gump ... Je te disais que j'avais eu un des enfants dans mon école.

-Spencer, confirmai-je dans un filet de voix.

-Voilà ! Un peu bizarre, il ne parlait presque pas ... Il restait dans son coin et avec des copains on s'amusait à ...

-C'était mon frère.

Alexandre s'étouffa avec le peu de vodka qu'il avait réussi à boire. Je portai une main à mon cœur qui venait de manquer un battement aux mots de Simon et même mon grand-père parut choqué de la raideur de l'annonce. Tous les regards de la pièce se tournèrent vers Simon, qui fixait Alexandre à s'en assécher les yeux, sans ciller, le regard dur mais luisant. Il serrait si fort son verre que j'étais étonnée qu'il ne le brise pas. Alexandre, une fois remis, dévisagea Simon avec une expression qui allait bien au-delà de la sidération. Mais la première réaction vint de Melania qui plaqua les mains contre sa bouche et laissa échapper dans un filet de voix :

-Oh mon dieu ...

La voix de sa petite-amie parut réveiller Alexandre qui cligna des yeux, comme s'il émergeait d'un rêve particulièrement désagréable. Avec un malaise perceptible, il s'avança quelque peu sur sa chaise et posa ses coudes sur ses genoux.

-Simon. Qu'est-ce qui se passe ?

Il avait du sérieux, de la gravité, mais aussi de la sincère inquiétude dans la voix d'Alexandre et ce fut sans doute cela qui força Simon à battre des paupières. Il me jeta un petit regard, comme pour me demander une dernière fois de lui donner de la force avant de se lancer. Je ne bougeai pas. Je ne pris même pas la peine de hocher la tête. Mais il parut en lire assez sur mon visage et dans mes yeux pour avoir la force de se tourner vers mon frère.

Et enfin tout avouer.

Pour la première fois.

C'était ce que je réalisais, alors que Simon butait sur certains mots, s'emmêlaient dans certaines explications, luttait contre l'émotion qui semblait lui obstruer la gorge : c'était la première fois qu'il avouait tout à quelqu'un, de son plein gré, avec ses mots. Et ça disait toute la place qu'Alexandre pouvait avoir dans sa vie et que je n'avais pas soupçonné. Ça disait tout le chemin qu'il avait parcouru en un an. Pour la première fois, Simon franchissait le gouffre sans tomber dedans la tête la première. C'était un jeu d'équilibriste, sur la corde raide et parfois je tremblai à l'idée de le voir vaciller, mais chaque fois il finissait par se rattraper.

Quand sa voix s'éteignit enfin, il avait perdu toutes ses couleurs et le verre de vodka, pourtant rempli deux fois, était vide. Alexandre avait noué les mains devant sa bouche et n'avait pas quitté Simon des yeux. Je ne savais même pas lire son expression : dès le début, il semblait s'être figé. Il n'avait rien laissé échapper, pas la moindre plainte – contrairement à Melania dont les yeux étaient toujours agrandis par l'horreur. Et alors que nous attendions son verdict avec une certaine angoisse, il finit par se lever.

-Viens là, mon crapaud.

Malgré l'émotion contenue dans la voix de mon frère, Simon hésita et crispa compulsivement ses mains sur ses genoux. Je dus l'inciter en passant doucement la main dans son dos et il finit par s'arracher au fauteuil. Il n'avait pas besoin d'en faire plus. Alexandre contourna la table et l'entoura dans une étreinte qui l'englouti complètement. Simon n'avait jamais apprécié les contacts physiques et pour tout dire, je doutais qu'ils aient partagés plus dans leur vie qu'une tape sur l'épaule ou de vagues accolades. Mais cette fois, il s'abandonna complètement et se laissa aller contre mon frère avec un mélange de fatigue et de soulagement. Alexandre porta sa main à sa nuque et me jeta un regard par-dessus son épaule dans lequel je lisais clairement une certaine interrogation. Avec un sourire ému, je levai le pouce. C'était la bonne réaction. Pas de mots, pas de cris : juste de l'acceptation et du soutien. C'était tout ce dont Simon avant besoin.

Rassuré, Alexandre revint à Simon en s'écartant légèrement et l'agripper des deux mains sur les épaules.

-Ça va aller. Je t'aime quand même, même si tu es le frère du type bizarre, de la citrouille et le fils de la blonde qui ne cessait de squatter à la maison pour parler religion avec papa.

-Mais tu ne t'en souviens pas ? s'étonna Melania alors que Simon essuyait un petit rire. Tu m'as raconté que tu te souvenais de ta mère enceinte de Victoria, de la panique que c'était quand elle est née ...

-Ah ça, c'était la panique, confirma sombrement Jaga. Six mois, les médecins ont osé dire à Marian de ne pas s'accrocher ... qu'elle risquait de mourir dans les prochaines heures. Pour la petite histoire, le médecin en question a ravalé sa langue quand il s'est retrouvé face à Miro.

Mon grand-père se fendit d'un sourire fier et je l'imaginais parfaitement dans la chambre de repos, à côté de ma mère éprouvée par l'accouchement et catastrophée à l'idée de me perdre, engloutir le pauvre médecin qui osait importuner sa fille chérie sous une tonne d'injure – dont la moitié polonaise. Par ailleurs, je savais que c'était lui qui m'avait veillé toute la nuit, alors que ma mère se reposait et mon père priait. Je lui lançai un bref regard, touchée par le souvenir. Sa famille était son plus grand trésor, et Miro Liszka s'évertuait à le prouver jour après jour.

-Non, ça ne me dit rien, assura prudemment Alexandre. Après la naissance de Victoria et les moments où ma mère était enceinte, c'est comme des flashs, plus que des réels souvenirs ... Tu te souviens de beaucoup de chose de tes sept ans toi ?

-Pas même de Simon bébé ? insista Jaga.

-Peut-être, admit-t-il, indécis. Si, Simon bébé ça me dit quelque chose ... Oh mais pourquoi vous me demandez à moi ? Vous savez que j'ai une mémoire de poisson rouge ! Demandez à Tory, c'est elle l'intellectuelle de la famille.

-J'avais trois ans, rappelai-je. Et l'intellectuel de la famille, ça reste papa.

-Vicky, tu fais quoi avec Octavia en ce moment ?

Je dardai un regard agacé sur Simon, rassis à côté de moi sur le canapé. Un léger sourire flottait sur ses lèvres et ses yeux luisaient, bien que parfaitement sec. Il n'était ni submergé par l'émotion, ni par le gouffre et je le trouvais même incroyablement détendu pour quelqu'un qui venait de faire revivre par les mots les pires moments de sa vie. Il avait vraiment trouvé quelque chose dans ce grenier, devais-je admettre. Une force, une sérénité, la meilleure manière d'accepter qui il était. Je détournai le regard, étrangement soulagée. Après un an à le soutenir à bout de bras, j'avais l'impression de franchir avec lui une ligne d'arrivée. Et ce n'était que maintenant que ce poids s'envolait que je réalisai pleinement comment il avait pesé sur moi.

Malgré le calme admirable avec lequel il les avait reçu, les révélations parurent peser à Alexandre qui plaça une cigarette au coin de sa bouche. Avec un sourire en coin, il secoua son paquet et désigna la grande baie-vitrée ouverte sur la mer. Résignée, j'ignorai le regard réprobateur de ma grand-mère pour le suivre dehors. Juste avant de sortir, j'eus le temps de voir Melania se glisser à côté de Simon, une mine contrite peinte sur le visage et lancer :

-C'est donc là qu'est parti l'argent des Croupton ... ça fait des mois que mon père le cherche.

-Oh, je te jure, râla Alexandre en fermant brusquement la baie-vitrée derrière nous. Tu sais ça depuis quand, toi ?

Il me présenta son paquet ouvert et je tirai la première cigarette que je m'autorisai depuis l'incartade dans les vestiaires avec Leonidas Grims. Il alluma son briquet pour me l'allumer avant d'embraser la sienne et recracher rapidement la fumée avec un soupir de contentement.

-Du coup ?

-Un peu plus d'un an.

-Il te l'a dit ?

-Non, Alex. Tu es le premier à qui il le dit.

Quelque peu piquée par une jalousie absurde, je pris une profonde bouffée de ma cigarette. La brûlure qu'elle provoqua effaça l'espace d'un instant le reste. Alexandre parut accuser le coup. Ce qu'il s'était refusé à laisser paraître devant Simon, il le laissait enfin s'échapper et son visage se teinta d'un profond désarroi.

-Bon sang ... Je n'ai jamais soupçonné, je ... Qui sait ? Pour que je ne fasse pas de gaffe ...

-Beaucoup de gens, maintenant, évaluai-je. Certains savaient à la base, comme nos parents, mais se sont tus ... Octavia avait cherché avec moi, donc elle sait aussi. Et si vraiment c'est si sérieux avec Ulysse, on peut imaginer qu'elle lui a dit ...

Alexandre recracha sa fumée par les narines, songeur. Avec les nuages perles qui tapissaient le ciel et rendait la mer grise, ses prunelles avaient la couleur de l'onyx.

-Hum. Je ne serais pas si affirmatif, de ce que j'ai vu ils se disputent sur pas mal de sujet ... ce serait bien du genre à garder ce type d'info pour elle. Au cas où, tu vois ?

-C'est vrai, concédai-je en penchant la tête. Elle est maline. Quel dommage qu'elle se marie avec Ulysse Selwyn ... Tu sais que j'avais grillé sa bague ? Je suis sûre qu'il l'a depuis des mois dans sa poche en espérant trouver le bon moment.

-Je pense surtout qu'il espère trouver ces couilles, mais une petite canaille les lui a brisés à onze ans.

Avec un éclat de rire, je poussai le vice à exécuter une révérence dont la grâce était gâchée par la cigarette coincée entre mes doigts. Alexandre pouffa et ébouriffa joyeusement les cheveux dans un geste si familier qu'une chaleur bienfaisante se diffusa dans ma poitrine, d'autant qu'après cela il garda un bras passé sur mes épaules.

-Ah, ma Tory ... Je t'ai quand même bien élevé, je suis fier de moi.

-Une partie du mérite revient aux parents.

-Et une autre à Simon, je te l'accorde. C'est sur lui que tu t'es entraîné pour les coups. Mais j'ai quand même fait du bon boulot. Tu as regardé Philadelphia ?

-Pas encore.

-Tss ! Tory, je suis un modèle cinématographique ! Viens à la maison ce soir, on le regardera. Et avec Simon. C'est quoi d'ailleurs cette histoire de grenier ? Un rapport avec ... (Il fit un vague geste circulaire de la main qui tenait la cigarette). Tout ça ?

J'eus un vague sourire et sortis ma baguette pour faire partir le mégot consumé en cendre qui furent emportées par la brise. Pour une fin d'avril, il faisait un temps frisquet sur les bords du canal de Bristol et j'étais sortie sans manteau. Je réprimai un frisson.

-Ouais. On rentre ?

Alexandre accepta d'un hochement de tête et nous nous engouffrâmes de nouveau dans la maison et sa tiédeur agréable. Miro avait rangé la vodka pour ressortir le thé et le sirotait avec Jaga devant leur émission de culture pendant que Melania continuait visiblement de se renseigner sur le patrimoine de Simon.

-Du coup tu es propriétaire de deux maisons – celles des Bones et la maison de campagne des Croupton – et en plus de son héritage paternel tu as reçu la moitié de celui de Barty et tu restes l'héritier de Lysandra Grims ? conclut-t-elle, les yeux écarquillés. Merlin ! Tu nous bats ! Mais cent fois ! Tu dois être dans le top trois des chambres fortes les plus remplies de Gringrotts !

-Sympa de rappeler ça alors que mon anniversaire est dans dix jours ! lançai-je joyeusement.

Les joues de Simon rosirent légèrement et il me toisa du coin de l'œil alors que je m'installai à côté de lui. Le regard se prolongea assez pour que je hausse les sourcils en une question muette. Alors les lèvres de Simon se retroussèrent en un fin sourire provocateur qui m'indiqua très clairement que je paierais cette pique. Et je compris un instant plus tard lorsqu'il couvrit ma main de la sienne tout en tournant le visage vers Alexandre, tout sourire.

-Et puisque qu'après ça tout semble plus facile ... tu me permets de continuer sur ma lancée ? 

*** 

OUI JE SAIS 

Vous me détestez, vous voulez la réaction d'Alex, non mais ça allait être si drôle, mais pourquoi t'as coupé là ... 

Tout simplement parce que si je devais faire la réaction de tout le monde, la troisième partie déj) fort conséquente ferait pas moins de 1000 pages je pense. Sans compter que ça aurait commencé à être légèrement redondant avec celles d'Octavia et Susan. J'ai trouvé que l'aveu de Simon de sa véritable identité était quelque chose de plus touchant à faire et de plus dans la dynamique des derniers chapitres. 

Concernant le chapitre maintenant. En le relisant je l'ai trouvé bof dans l'écriture mais j'étais contente sur le fond donc mitigé donc je vous écoute pour les réactions ! 

J'ai conscience que la Partie 3 traine en longueur. Je ne vais pas mentir, même moi je commence à me lasser et c'est peut-être pour ça que je lutte plus depuis quelques semaines dans l'écriture (même si je suis moins au désespoir). J'ai cru remarquer une petite baisse des votes et des commentaires et en vrai je vous en veux pas parce que j'ai conscience que depuis les "4 chapitres" c'est peut-être long, ça manque d'intérêt. Merci à celles.eux qui continuent d'aimer et de s'accrocher <3 


A dans deux semaines !! 

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