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III - Chapitre 16 : L'ombre d'un doute

BONJOUR TOUT LE MONDE

Avant toute chose, je me fais une petite pub à moi-même : j'ai posté le topo et les aes de ma nouvelle fanfiction La dernière page (avec Charlie Weasley dans le cast héhé), n'hésitez pas à aller y jeter un coup d'oeil ! Le prologue sera posté la semaine prochaine ! 

Bon maintenant le chapitre ! Déjà MERCI BEAUCOUP pour tous vos commentaires sur le dernier, j'avais un peu la pression et je suis RAVIE qu'il vous ait autant plu ! Je sais que la partie 3 est longue à démarrer donc je suis contente que le résultat finisse par vous plaire ! 

Enfin je vais faire la supportrice de base : dimanche, priez avec moi pour une victoire éclatante du LOSC contre Ste-Etienne afin que mon club de coeur puisse être sacré champion de France ! Vous rendrez une Perri très heureuse ! 

MAINTENANT CHAPITRE bonne lecture ! 

Tout petit déjà mon père m'amenaiiiit à Grimonprez, du Virage Est pour toi mon coeur s'est enflammé ... Lille OSC. 

(Oui je suis un footeuse, il faut me pardonner. Pardon j'arrête, je vous laisse lire. JE SUIS STRESSEE) 

***

Le doute est une chose terrible parce qu'on ne sait pas très bien comment il grandit ni à quel moment il fout en l'air toutes nos certitudes. Mais ce dont on peut être sûr, c'est que pour l'éliminer, il faut aller le chercher à sa racine. La fragilité qu'induit en nous le doute finit par peser comme une enclume.

- Frederique Deghelt

***

Chapitre 16 : L'ombre d'un doute

Le manoir Yaxley baignait littéralement dans la brume matinale. Je parvenais à peine à en distinguer les contours faits d'angles et de piques escarpées. Les pierres sombres se fondaient dans le brouillard et la vie se traduisait par la lueur orangée qui ondulait au premier étage. Je plissai les yeux quand la lueur fut troublée par une silhouette qui passait de part en part avant de disparaître.

Je resserrais la cape d'invisibilité autour de moi et mes mains se crispèrent autour du bocal dans lequel dansait une flamme bleue. J'étais assise depuis tellement longtemps, adossée contre un saule qui faisait face à la propriété, frigorifiée et frustrée. Avec cette brume, je ne pouvais rien voir et Tonks m'interdisait de m'approcher pour pouvoir entendre avec les oreilles à rallonges que j'avais acheté chez Fred et George avec mon premier salaire. Et c'était d'un calme olympien depuis que j'étais arrivée près de trois heures plus tôt ... j'avais interrogé Tonks sur l'utilité de sa méthode : comment surveiller ses allées et venues depuis l'extérieur, alors qu'il devait très certainement voyager et communiquer par cheminée ? Et elle m'avait révélé le grand secret des Sang-Pur : la cheminée ? L'inconfort et la saleté utilisée par tous ? Non, un Sang-Pur préférait toujours transplaner et faire son entrée par la grande porte. Ça c'était vérifié : Corban Yaxley finissait toujours par sortir de chez lui, faisait quelques pas et disparaissait en un « CRAC » sonore.

La plupart du temps, d'autres membres le voyait au Ministère, mais sinon nous allions toutes deux visiter les deux autres endroits qu'il fréquentait le plus : un club mondain de sorcier à Londres, près de Picadilly Circus et dont la liste des membres réunissait des hommes riches et de grandes familles, et, plus inquiétant, l'allée des embrumes, Barjow et Beurk en tête.

La découverte avait été la grande annonce de Tonks cette semaine : l'un des membres de l'Ordre surveillait activement la boutique, connue pour marchander toutes sortes d'objet de magie noire et qui semblait en émulation depuis la rentrée de septembre. Evidemment, les autorités ne pouvaient pas fermer le magasin sans fondement sérieux et la dernière perquisition menée n'avait rien donné de probant et les amateurs de magie noire continuaient de s'y rendre. Paraissait-il, Corban Yaxley s'était déguisé mais l'informateur de Tonks l'avait reconnu quand il était à son tour entré dans la boutique. Ce n'était pas une preuve en soi d'une quelconque activité de Mangemort, mais c'était le premier indice que nous percevions et Tonks avait préféré le voir comme une victoire.

Je sursautai lorsqu'un « CRAC » sonore empli l'espace. D'un geste vif, je portai les multipliettes de Tonks, sorte de jumelles aux multiples fonctionnalités qui me servaient à observer les activités de Yaxley de loin, à mes yeux. L'espace d'un instant, je craignis d'avoir raté la sortie de l'homme, mais ce fut au contraire une femme sortir des brumes de façon presque spectrale, enveloppée comme elle l'était dans sa cape sombre dont le capuchon m'empêchait de découvrir les traits. J'attendis qu'elle passe la porte pour analyser les images que j'avais capté. Malheureusement, nous n'avions aucun moyen de les stocker et je fus réduite à prendre des notes à l'aveugle tout en décryptant. Rien qui ne me permettait de l'identifier, constatai-je, déçue. Je braquais les multipliettes sur la fenêtre éclairée dont deux ombres se découpaient à présent. Si seulement je pouvais m'approcher avec les oreilles à rallonge que j'avais dans ma poche ...

Presque une heure d'écoula de nouveau. L'air glacial avait engourdi le bout de mes doigts et mes dents commençaient à claquer quand un bruissement se fit entendre. Mon cœur s'accéléra et je saisis ma baguette mais une voix me rassura tout de suite :

-C'est moi. Fais-moi de la place, je suis sous sort de désillusion ...

-La première fois que tu m'as vue, de quelle couleur était mon chapeau ?

-Tu ne portais pas de chapeau.

Rassurée, je laissai Tonks se glisser à côté de moi et déployer la cape sur elle. Puis d'un coup, sa silhouette à peine discernable prit de la consistance et apparut. Elle passa une main dans ses cheveux châtains et, sans me saluer, prit le carnet dans lequel je prenais des notes depuis quatre heures.

-Pas d'identification ?

-J'attends qu'elle sorte. Regarde, elle est là ...

J'indiquai la fenêtre qui brillait toujours de son éclat orangé et Tonks vissa les multipliettes à ses yeux. Une moue déforma ses lèvres et elle les jeta d'un geste dépité.

-Saloperie de brouillard, marmonna-t-elle alors que je récupérais maladroitement les jumelles. Mais au moins nous masque autant qu'eux ... Désolée d'avoir tardé, au fait, Dawlish a oublié de me remplacer à Poudlard ...

-A Poudlard ?

-Je suis affectée là-bas. Je dois surveiller l'école, ses environs ...

Très personnellement, j'aurais été à sa place enchantée d'être affectée là-bas, à l'ombre du château que tous les sorciers de Grande-Bretagne chérissaient et à côtoyer Madame Rosemerta et Dumbledore. Mais il y avait quelque chose dans sur le visage de Tonks, une sorte de dépit, qui m'empêchait de réellement me réjouir pour elle. Ma perplexité devait se lire dans mon silence parce que Tonks essuya un ricanement.

-Ça doit te paraître étrange. « Mais pourquoi elle n'est pas contente d'être à Poudlard, on aime tous l'école et au moins il n'y a pas grand-chose à faire, elle est protégée par ses protections et Dumbledore ... »

-Mais justement il n'y a pas grand-chose à faire, non ? compris-je alors.

Tonks hocha sombrement la tête. Elle était d'humeur particulièrement morose depuis quelques semaines : je ne savais jamais sur quel pied danser avec elle.

-Voilà. On nous vend ça comme une mission de première importance – et évidemment que c'est important, je ne sous-estime pas ce que représente Poudlard. Mais en réalité, ce n'est même pas nous qui gérons la sécurité de l'école. Ça se passe à un autre niveau, chez des Aurors plus prestigieux qui eux flairent et déjouent les attentats que prévoient les Mangemorts. Nous on récolte des informations pour eux et on est prévenus à la dernière minute s'il y a danger ... Mais on reste en bout de chaîne.

-Je vois. Et c'est plus facile de mettre les jeunes en bout de chaîne ?

-Les jeunes, les femmes, les ratés ...

-Les femmes ?

-Le milieu des Auror est un univers qui n'échappe pas au sexisme Victoria. C'est un milieu constitué essentiellement d'homme, d'homme forts et puissants à l'imposante stature. Je te jure, tu rentres dans le bureau et ça pue le mâle.

L'expression m'arracha un rire qui fit naître un léger sourire sur le visage de Tonks. Elle regarda de nouveau à travers les multipliettes et activa quelques manettes d'un geste distrait.

-Enfin bref, c'est difficile de s'imposer ... Mais je suppose que tu dois connaître la même chose au Quidditch. Peut-être pas sur ton sexe mais combien ne t'accorde pas de crédit parce que tu es toute petite ? Moi c'est pareil, on ne m'accordait pas de crédit parce que j'avais les cheveux roses.

-Pardon ?

A mon exclamation, Tonks porta la main à ses cheveux désordonné et d'un châtain terne. Elle se laissa aller contre le tronc de l'arbre et ferma les yeux, le visage crispé. Elle eut l'air de se concentrer intensément avant de cligner des yeux et de soupirer :

-Laisse tomber. J'aimais bien sortir du lot. Au fait, tu ne m'avais pas raconté la fête de Slug. Je ne l'ai pas connu comme prof, je le croise de temps à autres dans mes rondes mais ça s'arrête là ... Comment il était ?


Nous étions rentrés tous deux éprouvés et sans la moindre volonté de vouloir reparler de ce qui s'était passé – Lysandra, la machination de Slughorn. J'avais à peine été soulagée de voir Alexandre dans le canapé, me raconter que tout c'était bien passé et qu'il n'y avait eu aucunes traces de Nestor en ce 5 Novembre, que Chloé m'en voulait parce qu'elle était venue spécialement pour moi ... Mais rien ne m'avait réellement atteint. Même la musique entêtante du générique de Robin des bois que nous avions visionné après n'avait pas réussi à s'imprimer dans mon esprit.

Je ne savais pas au juste ce qui m'avait troublé, mais j'avais la sensation que, quelque part dans cette fête, quelque chose s'était mal passé – et cela avait un rapport avec Simon. Quelque chose qui avait sonné faux, quelque chose qui, maintenant que j'étais assise dans le froid glacial de novembre, me faisait monter le rouge aux joues. Il avait un rapport certain à la constatation de Lupin : évidemment qu'il était hors de question que Simon et moi soient envoyés en mission ensemble. J'avais été incapable de me concentrer sur la mission donnée par l'Ordre, incapable de l'exécuter correctement, simplement parce qu'il était troublé, qu'il avait eu besoin de moi. Rien que cette constatation, pourtant pas nouvelle, me plongeait dans un profond malaise.

Mais le pire peut-être, c'était que même cela avait fini par passer au second plan. Car depuis une semaine, j'étais davantage hantée par la vision de Simon qui me souriait d'un air crispé, avant de détacher sa main de la mienne et de la sensation d'abandon qui avait suivi immédiatement. Ce n'était pas la première fois que nous avions des gestes de tendresses, mais avec le recul, je me rendais compte à chaque fois qu'ils étaient très souvent dû au stress, à un besoin réciproque de se sentir soutenu. Et surtout, ça se passait sous la table, à l'abri des regards. Là, nos mains avaient été nouées au su et au vu de tous et mes joues s'étaient embrasés quand je m'en étais rendu compte.

Simplement, je ne savais pas quoi en penser.

Je dus restée beaucoup trop longtemps silencieuse, à tenter de repousser toutes ses questions et ses drôles de sensations qui m'assaillaient brutalement. Tonks finit par lever un sourcil, surprise.

-Alors ? C'était si terrible que ça ?

-On est tombé sur un os, éludai-je rapidement.

-Ton président de club ? Maugrey m'en a parlé, il a pesté contre Slughorn pendant une heure quand il l'a appris ... C'est quoi le problème ?

J'étais secrètement réjouie de constater que le secret sur les origines de Simon continuait d'être un secret. Puis je me rendis compte que c'était une réaction parfaitement stupide et égoïste et mon ventre se contracta encore un peu plus.

-Oh, il m'a un peu monopolisé du coup, je n'ai pas franchement pu parler avec les élèves comme j'aurais voulu le faire. Mais cela dit, je pense que je vous aurais donné des noms que vous aviez d'ors et déjà coché ... Hermione par exemple.

Un petit sourire ourla les lèvres de Tonks et elle hocha la tête.

-Oui, effectivement ça fait un moment que Hermione est cochée. Elle a même déjà implicitement un pied dedans ... Mais évite de lui en parler, Maugrey aime le fait de ne pas avoir tous ses œufs dans le même panier. Des septième année ?

-Pas dans cette fête, non, grimaçai-je au souvenir de McLaggen. Mais ... vous pouvez aller voir du côté de Judy Summerby. C'était ma batteuse et elle était très en colère contre Fudge l'année dernière ...

Tonks acquiesça distraitement. Son regard plissé s'était de nouveau dardé sur la fenêtre illuminée. Les silhouettes qui dansaient dans la lueur orangée s'étaient éclipsées et un instant plus tard, la porte claqua. Tonks vissa immédiatement les multipliettes à ses yeux et je rivai le mien sur le femme vêtue de cape qui fendait le luxueux jardin à la française de la propriété. Dès qu'elle sortit du champ magique, elle disparut avec un « crac » sonore. Un sourire sauvagement satisfait retroussa les lèvres de Tonks alors qu'elle tripotait des manettes.

-Je la tiens, souffla-t-elle avant de me les tendre. Elle te dit quelque chose ?

Je pris les multipliettes pour observer l'image figée que Tonks avait réussi à capter. L'espace d'une seconde, la femme avait légèrement tourné le visage, comme pour regarder en arrière et ça nous permettait d'apercevoir ses traits. Mes doigts se crispèrent machinalement sur les multpliette et l'embarras que j'éprouvais encore face au souvenir de la fête de Slughorn s'évaporèrent pour ne laisser qu'une sensation glacée au creux de mon ventre.

-Oh Seigneur ... C'est Thalia Selwyn.

***

-Il doit y avoir une prophétie.

Tonks arpentait la cuisine aux murs de pierre nue du 12, Square Grimmaurd, de long en large, une main passée dans ses cheveux pour éviter qu'ils ne lui retombent dans la figure. Assis à la table devant moi, Kingsley Shacklebolt la fixait avec calme mais je voyais les rouages tourner derrière ces iris sombres. Tonks me désigna d'un grand geste de la main.

-Sérieusement ! Il doit être écrit quelque part que peu importe où Victoria Bennett mettra le nez, elle y trouvera les Selwyn !

-Ou le pied, plutôt, maugréai-je. Toute cette histoire a plutôt commencé d'un coup de pied.

La remarque arracha un sourire espiègle à Tonks. Son visage s'éclaircit et se détendit l'espace d'une seconde.

-J'espère qu'il était bien placé, au moins ...

-Tonks, soupira Kingsley, l'air néanmoins vaguement amusé. Viens-en au fait, s'il te plait, il faut que je retourne au Ministère ...

Tonks se mâchouilla la lèvre inférieure et nous échangeâmes un regard déchiré. Nous en avions parlé pendant près d'une heure avant que Kingsley n'arrive, planquée dans la chambre du deuxième étage et elle finit par résumer ça d'un ton neutre :

-On n'avait dit qu'on ne la mettait pas sur un dossier qui concernant les Selwyn, Kingsley. Et si notre enquête nous mène jusque chez elle ?

L'idée m'arracha un soupir de lassitude. C'était ça, de la lassitude, pas de l'angoisse. J'étais persuadée que c'était une coïncidence, mais une coïncidence qui liait davantage les Selwyn au monde des Mangemorts. Et même si ça ne changeait rien concernant la menace qui planait sur ma famille, ça restait contrariant.

Kingsley me dévisagea quelques secondes avant de planter son regard dans les multipliettes qui gardaient le visage de Thalia Selwyn.

-C'est bien elle, je la reconnais aussi ... Il faut dire que c'est à moitié une surprise qu'elle se rende chez lui : toutes les familles de Sang-Pur sont connectées les unes aux autres et les Yaxley et les Selwyn ont des intérêts en commun ...

-Mais ça ne prouve rien, pas vrai ? soupirai-je en dépliant l'un de nos schémas. A part les arrêts fréquents chez Barjow et Beurk, on n'a pas pu relier Yaxley à des activités de Mangemorts et officiellement, le couple Selwyn se veut neutre. Alors oui il y a un faisceau d'indice mais ...

-Rien de probant, acheva Tonks avec amertume. Comme à chaque fois.

-Voilà, conclut Kingsley d'un ton chagriné avant de se tourner vers moi. Qu'est-ce que tu en penses toi ?

-C'est-à-dire ?

-Tu veux travailler sur une autre affaire maintenant qu'il se trouve que les Selwyn sont impliqués ?

Ma bouche se tordit. Je voulus échanger un nouveau regard avec Tonks, mais le sien s'était perdu sur les poêles de cuivre qui pendaient sur un mur. J'avais tellement travaillé ces dernières semaines, rassemblant des informations sur la famille qui trônaient à présent à côté des notes de Tonks ... et même si celle-ci semblait parfois terne ou morose, j'avais appris à apprécier son esprit coupant et sa volonté sans faille. Je me surpris à secouer la tête sans même l'avoir réellement décidé.

-Non. Non, je veux continuer. Ce n'est pas comme si cette fois ça me concernant directement ... ça doit être des questions de financement, peut-être d'activité Mangemort ... Mais c'est pas de ma famille dont il est question. Pas encore.

-Et on avisera si jamais ça l'approche, ajouta Tonks. Tu es d'accord ?

Kingsley nous considéra toutes les deux et paraissait encore hésiter. Je poussai à demander :

-Vous voulez qu'on demande au professeur Lupin peut-être ... ?

J'avouais que c'était le premier nom que j'avais avancé pour prendre une décision : c'était l'unique personne de confiance que j'avais ici et il y avait une éternité que je ne l'avais pas croisé. Pas depuis que nous étions entrés pour la première fois dans la Maison, réalisai-je avec une certaine tristesse. Mais Kingsley me déçut :

-Non, Remus est sur une mission particulière, il ne faut surtout pas le déranger ... Mais si tu te sens capable d'avoir assez de recul, je ne t'empêcherais pas de poursuivre ta collaboration avec Tonks. Mais si jamais ...

-Je la surveille, promis, le coupa Tonks en frappant dans ses mains. Merci, Kingsley.

-J'allais plutôt lui demander de te surveiller toi, rétorqua-t-il avec un petit sourire. Il faut que tu dormes, Tonks, sinon tu vas finir par t'endormir à Poudlard ... Bon, j'y vais. Bon courage mesdemoiselles.

Il inclina la tête pour nous saluer et s'en fut dans l'escalier qui menait au hall d'entrée. Tonks exhala un profond soupir et me lorgna quelques secondes en secouant lentement la tête.

-Vraiment, je continue de croire que mon histoire de prophétie n'est pas forcément hyper éloignée de la réalité. (Elle s'interrompit avant de s'assoir à côté de moi). Mais merci de rester.

-Je n'allais quand même pas t'abandonner.

-Tu aurais pu. On m'aurait affecté quelqu'un d'autre, un des autres nouveaux. (Elle grimaça). Enfin, pas ton copain j'espère, je suis encore traumatisée de lui depuis qu'il s'est moqué de ...

-Mon quoi ?

Tonks cligna des yeux et me contempla de nouveau avec une certaine perplexité.

-Ton copain. Simon ? Non ? Pas du tout ?

-Pas du tout !

Le cri m'avait échappé, légèrement suraigu, légèrement trop fort. Je portais mes doigts à ma gorge comme si cela pouvait retenir ceux qui menaçaient d'exploser. Ce faisant, j'eus douloureusement conscience du pouls qui battait fort contre les doigts et de la chaleur qui se dégageait de ma peau.

Pourquoi – pourquoi – il fallait toujours que je surréagisse quand il s'agissait de lui ?

Tonks haussa les sourcils, visiblement surprise par l'information – ou par mon embarras apparent, je ne savais dire.

-Vraiment ? Je ne sais pas, la seule fois où je vous ai vu ensemble vous sembliez ... proches.

C'était un euphémisme, admis-je à part moi. Je tentai de me rappeler quel comportement nous avions eue lors de la visite du QG mais la première chose qui me vint en tête fut ma main prenant celle de Simon, sur la table blanche du dîner dans le bureau de Slughorn. Je réalisais brusquement que tous ceux qui avaient capté ce geste avaient dû en tirer les mêmes conclusions que Tonks et cela enflamma mon visage, suffisamment pour que les sourcils de la jeune femme s'envolent sous ses mèches folles.

-On est proches, confirmai-je à Tonks avant qu'elle ne puisse s'imaginer autre chose. Très proche, même, c'est vrai ... Mais non, ce n'est pas mon copain. C'est ...

Je refermai immédiatement la bouche, agacée et déboussolée. Ce n'était pas la première fois que je tentais de mettre des mots sur ma relation avec Simon sans que rien de probant, de naturel, d'évident ne sorte de ma bouche. Pourtant, c'était tellement naturel et évident entre nous alors pourquoi il n'y avait aucun mot pour le décrire ?

-Compliqué ? tenta Tonks avec l'ombre d'un sourire.

-Non, ça ne l'est pas, c'est très simple, insistai-je face à l'espièglerie qui avait commencé à briller dans son regard. C'est le définir qui est compliqué.

-Bien. Si c'est clair dans ta tête ... (Ses doigts tripotèrent les manettes de la multipliette devant elle). Revenons à Thalia Selwyn alors. Tu penses qu'elle pourrait avoir un lien avec des activités de Mangemort ?

Mes lèvres se pincèrent et je revis en un éclair le sourire satisfait qui avait effleuré ses lèvres alors que l'église de mon village paraissait être en feu, sa remarque perfide sur les morts moldues qui étaient négligeables à ses yeux ...Et Nestor. Nestor son fils, Nestor qui avait rejoint les forces de Voldemort à présent ... Je frissonnais en me souvenant du sort incendiaire que j'avais évité grâce à Miro dans la ruelle et dont le soupçonnait d'être à l'origine.

-Ce ne serait pas impossible. Elle en a l'idéologie et ... Je ne sais pas, Ulysse m'a assez répété qu'elle m'en voulait pour avoir obligé Nestor à fuir. Je pense qu'elle encore des liens avec lui – peut-être qu'elle le finance, qu'elle l'aide ... Rien que ça, ça la relie aux Mangemorts.

Tonks dressa un sourcil et tapota impatiemment la table de ses doigts.

-Tu es certaine que c'était lui ? Quand tu as vu le message sur ton église ?

-Certaine, pas vraiment, avouai-je du bout des lèvres. Il faisait noir, il était cagoulé ... J'ai entendu que sa voix et elle ressemblait vraiment mais de là à être certaine ...

J'étais excessivement prudente : en réalité, j'étais sûre d'avoir reconnu la voix de Nestor Selwyn dans cette ruelle et elle m'avait presque autant paralysé que le sort qui avait suivi. Sans mon grand-père, j'aurais été réduite en cendre. Cendres et poussières. Mais justement, l'instant de panique qui avait suivi avait tout brouillé dans mon esprit. Tonks acquiesça lentement et parut hésiter quelques secondes. Elle jeta un coup d'œil dans l'escalier avant de rapprocher sa chaise de la mienne et de se pencher vers moi :

-Très bien. Je ne vais pas te mentir, Victoria, tu le mérites de le savoir : on a effectivement des traces de Nestor dans les cercles des Mangemorts. Tu te souviens de Torfinn Rowle ? (Je hochai la tête). Il a fini par gagner sa marque et Nestor semble être devenu son poulain, si on veut.

-C'est lui qui l'héberge ?

Le visage de Tonks se crispa et elle lança un nouveau regard à la cage d'escalier.

-Ecoute, ça ne je ne peux pas te le dire ... On ne peut pas risquer ...

-Que je débarque là-bas et que je me charge seule de Nestor ? devinai-je avec un sourire dépité. Vous me croyez franchement capable de faire quelque chose de pareil ?

-Pas toi, non. Disons, ton extension.

-Mon ... ? Oh.

Simon. Toujours Simon.

Un sourire plus malicieux retroussa les lèvres de Tonks. Il commençait à devenir familier ce sourire et je comprenais lentement qu'en réalité c'était sa véritable nature qui commençait à craqueler le masque de la morosité. Elle mit une main sur mon bras.

-J'espère que tu ne m'en veux pas, mais on préfère cloisonner l'information. Toujours est-il que pour Nestor, on a la certitude qu'il est lié aux Mangemorts. Donc si sa mère est liée à lui et que Yaxley est lié à sa mère ...

-Les liens sont beaucoup trop indirects, protestai-je.

-Pas forcément. Peut-être que son lien avec son fils l'aura forcé à s'engager davantage auprès de Voldemort. Et son fils reste un novice ... Elle pourrait parfaitement se tourner vers des personnes plus expérimentées.

Ça restait une hypothèse vague pour moi, mais la lueur enthousiaste qui brillait dans le regard de Tonks m'empêchait de la contredire sur ce point. Elle patinait tellement sur cette affaire : chaque avancée, même minime, était une victoire pour elle. Sa main serra un peu plus mon bras.

-Bon ! Nouvelle mission pour toi : trainer les oreilles du côté des Selwyn. C'est dans tes cordes : tu vas forcément les revoir, non ? Essaie de savoir si Thalia a un comportement étrange, si elle disparait, si ses autres enfants ont des soupçons. Essaie de faire passer ça sur de l'inquiétude par rapport à Nestor, mais la vérité c'est que ça pourrait vraiment nous aider à avoir Yaxley.

L'idée de me retrouver de nouveau face à Ulysse, ou pire à son père ne me plaisait pas réellement. Puis je me souvins qu'avant eux, j'étais davantage proche de Melania, qui continuait d'activement côtoyer sa famille. Elle pourrait être une première étape ...

-D'accord, acceptai-je à l'adresse de Tonks. Je vais traîner les oreilles ...

-Fantastique, se réjouit-t-elle en tapant dans ses mains. Et peut-être que sur un malentendu, on va enfin avancer sur cette affaire ... On se revoit mercredi après-midi pour gérer tout ça ?

-Désolée, j'ai entrainement ... On a un match dans une semaine – contre les Pies de Montrose, elles ont gagné la petite ligue l'année dernière ... C'est le premier gros test de la saison.

-Le premier gros test ? répéta Tonks, l'air étonné. Tu n'as pas eu un match de dix heures récemment ?

-Neuf heures et trente-six minutes, confirmai-je avec une certaine morosité. Prie avec moi pour que ce ne soit pas si long...

-Et que ce soit vous qui gagniez quand même ! Oh, tu penses que tu pourrais m'avoir l'autographe de Josefa Ramirez ?

J'eus un sourire désabusé devant le nom, toujours le même, la véritable star des Tornades de Tutshill, la pétillante poursuiveuse espagnole aux cheveux bleus. Ce détail réveilla autre chose dans ma conscience et j'ajoutai malicieusement :

-Vous avez une entente capillaire ?

Le sourire qui avait fleuri sur les lèvres de Tonks se fana lentement. Elle prit une mèche de cheveux châtain entre ses doigts et lui jeta un regard si intense qu'elle paraissait vouloir les faire devenir rose par la force de son regard.

-On va dire ça ... Bon, on remonte gérer ça notre affaire ? Et relier Thalia Selwyn à tout ça ?

-Je crois que je vais finir par te croire pour la théorie de la prophétie, soupirai-je en m'arrachant de ma chaise. Mais je suis plus inquiète de cette histoire de Barjow et Beurk ... il faudrait qu'on surveille la boutique aussi, et qu'on croise ses clients avec les gens qu'on repère au manoir.

Tonks acquiesça distraitement. Elle semblait en pleine réflexion.

-D'ailleurs, je pense que surveiller principalement son manoir n'est plus efficace, enchérit-t-elle finalement. On retrouve les mêmes personnes, on ne peut pas le suivre. Tu as raison, il faut élargir. Barjow et Beurk on a des contacts ... Il faudrait vraiment que tu chopes des infos venant des Bones, savoir qui il côtoie dans l'intimité ministérielle ... Kingsley n'a pas souvent accès aux salles du Mangenmagot ...

-Vous n'avez pas de hauts représentants dans l'Ordre ?

Ça me semblait étrange quand je savais qu'Edgar Bones semblait avoir participé à la formation de l'Ordre. Il avait forcément dû y intégrer d'autres fonctionnaires ... Mais les lèvres de Tonks se pincèrent.

-Fudge a mis aux postes clefs et aux administrations des gens à son image. Des complaisants, des membres de grandes familles ... Loin de l'administration Bagnold qui était dynamique et revancharde ou celle de Minchum pleine de forte de tête qui mangeait littéralement le Ministre. Là ... On a des bureaucrates accrochés à leurs conforts et des partisans de grandes familles – Yaxley, typiquement. (Sa bouche se tordit). La dernière grande représentante de la génération engagée et combattante, c'était Amelia et tu vois ce qui lui est arrivé ... C'était à dessein, je suis sûre. Frapper un grand coup, éliminé la plus dangereuse personne du Ministère et décourager les Hauts-fonctionnaires de s'opposer à lui. Personne ne voudra s'engager du coup ... Mais ça ne veut pas dire qu'on est démuni. A dire vrai, je pense qu'on est plus nombreux qu'au premier Ordre et on a de bon espoir de recrutement comme la guerre ne fait juste que commencer ...

Comme pour contredire Tonks, des pas précipités se firent entendre à l'étage. Des cris nous parvenaient, diffus, précipités et assez paniqués pour que mon cœur ne s'emballe. Je me précipitai vers la cage d'escalier à la suite de Tonks pour voir deux hommes descendre, un soutenant l'autre. Un cri de pure panique d'étouffa dans ma gorge lorsque j'avisais les cheveux blonds et le visage ensanglanté de celui qui était soutenu, mais lorsque Tonks le soutint à son tour, son visage chancela et je pus découvrir sa mâchoire carrée et ses traits anguleux.

Je m'affalai contre le mur, honteusement rassurée. L'espace d'un instant, j'avais craint de découvrir un Simon ensanglanté

L'autre homme s'avérait être l'un des jumeaux Weasley. J'avais tellement été obnubilée par les cheveux blonds de l'autre que je ne lui avais même pas prêté attention. Tonks et lui aidèrent l'homme à s'installer sur une chaise et la jeune femme repoussa quelques cheveux qui trempaient dans la plaie qui saignait à sa tempe. Le jumeau, l'air choqué, se rependit en explication que Tonks ne parut même pas écouter :

-... Etaient en train de surveiller un entrepôt dans lequel se rend régulièrement les délinquants notoires, en périphérie de Londres ... Des Détraqueurs ... Ils sont arrivés je n'ai pas pu ... Sturgis est tombé, il s'est cogné la tête ... Pas le choix j'ai ... j'ai transplané ...

Le mot « Détraqueur » agit comme me réveilla enfin et fit écho à de vieux souvenir en moi. Je me dépêchai vers les placards et ouvrit celui dans lequel j'avais souvent vu Lupin piocher. Je pris une plaque de chocolat et cassai énergiquement plusieurs morceaux pour les tendre à George – si j'en jugeais par la réponse qu'apportait Tonks – et Sturgis. Ni l'un, ni l'autre attendirent avant d'enfourner le chocolat. Je compris que George tremblait seulement quand ses mains cessèrent de tressaillir. Sturgis se laissait soigner par Tonks, mais sa mâchoire carrée s'était violement contractée.

-Les gars en question ... Un petit groupe notoire, connu pour des vols et du trafic de créature. L'autre mage-noir les voulait, pour en faire ses petites mains. Ils ont dit non. Putain, ils ont dit non ...

J'échangeai un regard horrifié à George en comprenant ce que ça signifiait. Pourtant, jamais les prunelles brunes que j'avais en face de moi ne ressemblèrent si peu à George Weasley. Pas de malice, de détermination, d'espièglerie. Juste du choc et de la peur, qui se diffusait de ses iris tourmentées jusqu'à un visage blafard que les tâches de rousseurs ne suffisaient plus à égayer.

***

L'affaire du groupe de délinquant visité par les Détraqueurs fut un coup dur au moral. Sturgis et George les suivaient depuis quelques semaines pour bénéficier de leur réseau. En marge de la loi, mais pas des mauvais, estimait Sturgis avec une certaine amertume. Sur leur groupe de quatre, deux avaient été embrassé, le troisième était dans un état psychologique inquiétant et le quatrième en fuite. Je restai longuement avec George dans le salon de la noble et très ancienne maison des Black, à le rassurer sur sa gestion de la fuite, à le fournir en chocolat, à tenter d'à nouveau faire naître un sourire sur ses lèvres. Seul Fred y parvint lorsque je raccompagnais George à sa boutique. Je l'avais contemplé, pâle, choqué et j'avais repensé à ce que Maugrey avait dit sur les Icare, les espoirs incontrôlés et les chutes que cela provoquait.

Seigneur-Dieu, j'espérais que George Weasley n'était pas un Icare.

Le pire dans tout ça fut d'ouvrir La Gazette le lendemain et de n'en voir trace nulle part. Je ne pouvais demander de précision aux Bones sans les alerter et je finis par comprendre en écoutant quelques conversations au QG que tout cela arrangeait presque le Ministère : ce groupe leur échappait depuis longtemps. Et pourquoi laisser les gros titres aux marginalisés quand une nouvelle rumeur de dispute entre le Ministre Scrimegeour et Albus Dumbledore était d'actualité ? La remarque, faite de façon acerbe et judicieuse par Renata, m'avait envie de déchirer la Gazette que Bill Weasley en face de nous était en train de consulter.

La déconvenue avait pris tant de place que j'y pensais même à l'entrainement. Dalia commençait à sentir que j'avais la tête ailleurs et m'avait vertement incité à me reprendre si je voulais jouer le prochain match contre les Pies de Montrose, leader du championnat et match particulièrement regardé à la fois par les journalistes mais surtout par Rudolf Parkin, l'entraineur de l'équipe A. C'était le fait de le voir présent en arrivant à l'entrainement vendredi qui m'avait forcé à me remobiliser après deux séances d'entrainement plus que moyennes. Tonks me l'avait encore répété la veille : malgré tout ce qui passait dehors, il fallait que j'assure mon avenir.

-Et bien, tu as mangé du lion ce matin, se moqua Swan en redescendant à ma hauteur.

Je venais de bloquer un troisième tir d'affilé et Eden avait plongé pour récupérer le souafle. Je voyais Dalia, perchée sur son balai, les lèvres pincées par la réprobation. Je savais ce qui la gênait : au lieu de donner d'assurer à Swan une relance rapide pour aller mettre un but à Arnold, exceptionnellement deuxième gardien pour assurer un petit match, j'avais botté le souafle en touche. Mais plutôt que sa mine revêche, je préférais retenir que notre petite équipe gagnait, malgré la présence d'Eden chez l'adversaire. Il était d'ailleurs le seul à avoir réussi à marquer contre moi – et c'était une nette amélioration.

Swan profita du temps mort pour refaire sa queue de cheval et m'adressa un sourire radieux.

-En tout cas je suis contente de te retrouver comme ça. Tu n'avais pas très bonne mine ces derniers jours. N'essaie même pas de ne nier, ajouta-t-elle lorsque j'ouvrais la bouche. J'ai trois enfants, Barbapapa : j'ai un instinct maternel surpuissant.

-Eden a récupéré le souafle, Black Swan !

Elle écarquilla les yeux et fila rapidement vers le centre du terrain où Eden et Xena avaient mis remis le souafle en jeu. Un peu plus haut, Joana s'entrainait au solitaire à la capture du Vif d'Or et Cameron tirait aléatoirement sur elle et sur nous. Eden évita adroitement le cognard féroce qu'il lui lança mais se présenta devant moi un peu déboussolé : la trajectoire de sa frappe fut évidente et trouva mon pied. Hilare face à l'air défait d'Eden, je brandis mon poing en l'air.

-Et de quatre ! Je crois que c'est la première fois que je fais quatre arrêts de suite !

-C'est parce qu'on est deux contre toi, rétorqua Eden. Oh, attention !

Un bourdonnement m'indisposa au niveau de l'oreille et je fis un geste pour éloigner le désagrément. Ce faisant, mes doigts rencontrèrent les ailes métalliques du Vif d'Or. La petite balle tenta de s'échapper mais j'avais la main fermement refermée sur son aile et un éclat de rire nous échappa.

-Joana, on a quelque chose qui t'appartient ! lui cria Eden.

-Vous vous rendez compte que si vous faites ça en plein match, on est sanctionné ? rétorqua Cameron. Seuls les attrapeurs ont le droit d'attraper le Vif d'Or !

-Heureusement qu'on est à l'entrainement alors, tempérai-je avant d'accrocher le regard de la jeune allemande, en vol stationnaire quelques mètres au-dessus de nous. Prête ?

Là-dessus, je lâchai le Vif d'Or, qui s'en fut entre les buts pour s'éloigner le plus que possible. Joana fila et l'attrapa avec une grande facilité tout en prenant soin de frimer en passant à travers un anneau. Un sourire satisfait retroussa ses lèvres et elle me gratifia d'un salut miliaire.

-Parfait. Mais la prochaine fois, ne l'attrape pas.

-Allez, on s'arrête, décréta Dalia, le visage impassible. Joana, très bien mais il faut que tu regardes plus en dessous de toi : ça faisait cinq minutes que le Vif d'Or tournait autour des buts de Victoria. Cameron ? Mêle-toi de tes affaires, c'est Swan la Capitaine. Eden et Victoria ...

Elle marqua une pause et nous observa quelques secondes avant de lâcher du bout des lèvres :

-C'est pas mal. Continuez.

Elle piqua vers le sol, vite suivi de Cameron dont les oreilles étaient devenues rouges vifs à la réprimande. Eden et moi échangeâmes un regard consterné avant d'éclater de rire et de se taper dans la main. Un « Ce n'est pas mal » de Dalia équivalait à une séance parfaite. Joana passa à côté de nous en bougonnant que si je n'avais pas attrapé par mégarde son Vif d'Or, Dalia n'aurait jamais remarqué qu'elle ne baissait pas assez les yeux mais cela ne suffit pas à entamer ma bonne humeur. Swan ébouriffa mes cheveux quand je mis un pied à terre.

-Tu es revenue au meilleur des moments. Dommage, Parkin est reparti mais il a parlé avec le président, peut-être que tu pourras lui demander ce qu'il s'est dit ...

-Le président est occupé, maugréa Arnold, le balai coincé sur ses épaules entre ses bras et sa nuque. Merlin, j'avais oublié ce que c'était de jouer Gardien !

Je plissai les yeux vers l'estrade pour vérifier les dires de Swan sur la présence de Leonidas Grims. C'était bien lui, en cape d'hiver et dont les cheveux blanchis étaient recouverts d'un chapeau. Il paraissait sourire à une silhouette plus mince, plus petite et dont je connaissais que trop bien le nez qui pointait de profil. Un sourire désabusé retroussa mes lèvres.

-Bah tiens ...

-Quoi ?

Je ne répondis pas à l'interrogation d'Eden et me dirigeai vers les gradins, mon balai à la main. Maintenant que mes muscles se refroissaient, la couverture chaude que donnait le sport s'évaporait et je sentais le froid glacial de Novembre me mordre la peau. La traversée du terrain suffit à me frigorifier, si bien que je n'attendis pas d'être grimpée sur les gradins pour lancer à Simon.

-Tu me files ta cape ?

-Pardon ?

-Je crève de froid et j'ai un match dans une semaine !

Perplexe, Simon ne songea même pas à protester et défit l'attache d'argent sur sa gorge pour me tendre sa cape. Je m'emmitouflai dedans, plus à la façon d'un plaid, à nicher mon nez pour le protéger du froid. J'aurais pu avoir des scrupules, mais Simon gardait son écharpe et était vêtu d'un pull. Leonidas esquissa un sourire.

-Et quel match, effectivement il ne faut pas que vous tombiez malade ... Le premier choc du championnat. Je proposai justement à Simon d'y assister ...

-Vraiment ? m'amusai-je en glissant un regard sur lui.

Simon leva les yeux au ciel devant mon scepticisme. Il n'était pas un grand adepte du Quidditch et n'était venu aux matchs à Poudlard que parce que Cédric l'y avait forcé. Et sa présence à la Coupe du Monde restait encore un mystère pour moi. Comme aujourd'hui, bien que le mystère était levé par le sourire presque paternel que lui offrit Leonidas.

-Et surtout, n'hésite pas pour les autres matchs, même pour des amis, les matchs de réserves sont infiniment moins demandés que ceux des A ...

-Je vous remercie, j'y penserais ...

-Et tu peux me tutoyer, bien sûr. Je refuse simplement le terme de « Tonton », Matthew m'a traumatisé avec ça.

Mes doigts se figèrent sur la cape à la mention de Matthew et je me fis violence pour ne pas observer avec attention la réaction de Simon. Je réussis à ne jeter qu'un bref coup d'œil et fus rassurée de constater qu'un léger sourire persistait sur ses lèvres. Il ne s'avança pas à répondre et Leonidas parut le comprendre car il s'effaça galamment pour aller débriefer avec Dalia. Je pivotai vers Simon, un sourire mutin aux lèvres.

-Bon. Tu es venu pour moi ou pour Leonidas ?

-Tu es jalouse ?

-Vexée, en fait ! Parce que ta tante est là, maintenant tu vas venir me voir jouer ?

Mais mon sourire démentait mes dires. En réalité, j'étais vraiment fière de la démarche de Simon qui était seul venu voir son oncle par alliance. Simon parut comprendre la question sous-jacente sans que je ne l'explicite parce qu'il se mit à se trémousser, l'air embarrassé.

-Je ne sais pas vraiment pourquoi je suis venu ... Et si tu veux savoir, c'est un peu pour toi aussi. Tu as la tête ailleurs en ce moment, j'espérais te voir enfin passer à travers tes buts.

-Bah bien sûr. Mais tu espérais croiser Leonidas quand même ?

-Il m'a paru plus accessible qu'elle, oui, céda Simon avec un haussement d'épaule coupable. Plus tranquille. Moins à me regarder comme si j'étais un revenant.

-Hé ...

J'amorçai un mouvement pour lui prendre la main, mais mes doigts se figèrent seuls à l'intérieur de la cape, comme si le souvenir de la dernière fois qu'ils avaient esquissé ce geste était imprimé dans ma chair. Ma main se replia toute seule contre ma poitrine qui s'était mise à battre la chamade.

-Ça va s'atténuer, promis-je pour éviter de garder mon esprit rivé sur ce mouvement avorté. C'était la première rencontre, évidemment qu'elle a plus vu tes parents que toi ... Mais il faut qu'elle apprenne à te connaître.

-Je sais. Pourquoi tu crois que je suis là ?

Son regard se perdit du côté de Leonidas, qui discutait toujours vivement avec Dalia en pointant les buts devant lesquels je me trouvais quelques minutes plus tôt. Il semblait infiniment plus apaisé que lorsqu'il s'était retrouvé devant Lysandra et je compris pourquoi il préférait dans un premier temps se confronter à Leonidas. Il était plus tranquille, certes, mais surtout plus lointain, moins lié à ses parents et à leur souvenir. Appréhender d'abord Leonidas, c'était avancer en douceur. J'esquissai un sourire attendri.

-C'est bien, Simon prénom-ridicule Bones. Bon, moi je rentre, je dois encore prendre ma douche et ranger mes affaires. Tu m'attends ?

-Ça dépend, je peux récupérer ma cape ?

-De toute manière on va rentrer aussi, annonça Leonidas en revenant vers nous. Tu veux visiter, Simon ? Commençons par les vestiaires !

Je songeai vaguement à l'image que pouvait donner le vestiaire – la semaine dernière avait été un véritable carnage avec une bataille de shampoing entre Arnold et moi – et je ne sus si je devais en rire ou rougir. Faute de quoi, je suivis le président Grims jusqu'au vestiaire et la première vision que j'eus me fis décider : je réprimai un fou rire en voyant Swan ajuster une serviette autour de ses épaules et se tortiller pour retirer sa robe de Quidditch. La poursiveuse avait un sens de la pudeur qui lui était propre et sans doute à l'opposé de celui de Simon. Je lui jetai un bref coup d'œil et remarquai avec amusement que ses joues avaient en effet rosie quand il fut évidement que Swan était en petite tenue sous sa serviette. Arnold lui lança sa robe de Quidditch.

-On a de la visite, rhabille-toi !

-Oh, monsieur le président est habitué à mes manières, râla-t-elle en dégrafant sa brassière de sa baguette. Et Cameron occupe la douche ...

Elle se tortilla de nouveau et se défit de la brassière qu'elle rangea dans son sac avec un sourire tranquille. Les joues de Simon étaient cramoisies et il s'efforça de regarder dans une direction toute opposée : moi, secouée par un fou rire silencieux sur mon banc, cachée des autres par ma porte de casier. Il me fusilla du regard, rougit encore et cela ne fit qu'accentuer mon hilarité que j'avais de plus en plus de mal à contenir. Arnold écarta ma porte de casier pour me découvrir et se fendit d'un soupir désabusé à l'adresse de Simon.

-Laisse tomber, elles sont incorrigibles mais on est habitué au spectacle. (Il tendit une main amicale à Simon). Arnold.

-Barberousse, corrigea Eden avec un petit sourire.

Ils fixèrent tous deux Simon en attendant qu'il se présente à son tour – et justifie sa présence dans nos vestiaires. Il fut pris d'un bref instant de panique et échangea un regard avec Leonidas, puis avec moi – et j'étais d'un piètre soutien car je cachai à présent mon rire dans mon sac. Seigneur, mes côtes souffraient le martyr mais comme elles souffraient moins que Simon ça en valait totalement la peine.

-Simon, mon neveu, finit par trancher Leonidas avec son aval.

-Et il est responsable de ça ? demanda Arnold en me désignant du pouce.

Je fus prise d'un nouvel éclat de rire qui embrasa encore les joues de Simon et ma réaction parut intriguer Eden et Arnold qui le dévisagèrent ouvertement.

-Arrêtez d'embarrasser le gosse, leur lança Swann, toujours enveloppée dans sa serviette en attendant que la douche se libère.

-Nous ? s'indigna Eden. Mais tu t'es vue, t'es à moitié nue !

-Est-ce qu'il voit la moindre partie de mon corps ? Non. J'ai trois enfants, je sais me déshabiller de façon stratégique !

-Mais on n'est pas tes enfants, nous, on n'a pas à subir ça ! riposta Eden avant de me désigner, écroulée de rire contre mon casier. Et elle, on en parle ?

-Pitié, non ! m'esclaffai-je en essuyant mes larmes de rire. Non, ne faites pas attention à moi !

Pour me faire oublier, je me plongeai dans mon sac et fis la première chose que je faisais chaque fois que je rentrais de l'entrainement : remettre ma chaîne. Les bijoux étaient interdits dès lors qu'on montait sur un balai. Mais je tremblais encore de mon rire contenu et mes doigts glissèrent sur le fermoir : les deux pendentifs glissèrent de la chaine et tintèrent sur le carrelage des vestiaires. Si Leonidas attrapa vite ma médaille de baptême qui avait atterri à ses pieds, j'eus plus de mal à retrouver l'étoile de David de ma grand-mère et cela suffit à étouffer mes éclats de rire dans ma poitrine. J'écarquillais les yeux en fouillant la pièce du regard.

-Oh non non non non non ...

-C'est le karma, toussota Simon, visiblement amusé.

Je lui jetai un regard courroucé, malgré toute consciente que la pique était méritée après le fou rire peu charitable qui venait de me prendre. J'étais en train de fouiller mon sac à la recherche de ma baguette quand la voix teintée d'accent germanique de Joana m'interrompit :

-Tu cherches ça ?

Elle tenait mon étoile de David du bout des doigts et je poussai un soupir soulagé. Je hochai la tête en tendant la main et elle la déposa au creux de ma paume, du bout des ongles. Je sentis son regard clair la suivre pendant que je la passai à la chaîne et elle finit par demander du bout des lèvres :

-Tu es juive ?

-Quoi ? répondis-je distraitement en leva les yeux sur elle. Non, anglicane. (Je lui montrai ma médaille de baptême à l'effigie de Saint-Georges que je passai ensuite). Non, c'est ma grand-mère qui est juive, mais pas pratiquante. Le pendentif appartenant à sa propre grand-mère, c'est un bijou de famille si on veut, c'est pour ça que j'y suis attachée ...

Si attachée que j'exhalai un nouveau soupir en fermant enfin le fermoir et en sentant les deux breloques battre sur ma poitrine. Ces deux pendentifs, c'était mon identité. Puis je posai plus attentivement mon regard sur Joana. Elle avait toujours été froide – froideur renforcé par son apparence physique, pâle et blonde. Mais là son visage était agité, ses traits crispé, son attitude sur la réserve et je reliais cela avec sa première question. Mon sang se glaça dans mes veines. Joana était allemande. A quel point était-elle au courant ce qui s'était passé du point de vue moldu pendant la Seconde Guerre Mondiale ? Assez pour continuer de fixer le pendentif avec un regard tiraillé et lâcher :

-Je vois ... heureusement qu'elle était en Angleterre.

-Elle est polonaise.

Les yeux de Joana s'écarquillèrent et elle porta une main à sa poitrine. Sa réaction me toucha – parce que je compris qu'elle était parfaitement au courant malgré son statut de sorcière et que les agissements des nazis l'horrifiaient encore maintenant. Même Arnold, que je soupçonnais né-moldu, parut mortifié par l'anecdote.

-Elle a été déportée ? devina-t-il sombrement.

-Mais elle a survécu, souffla Joana, moitié impressionnée, moitié choquée. Ce n'est pas quatre-vingt-quinze pourcents des juifs polonais qui ont disparu ?

-Tu es renseignée ...

Je connaissais le chiffre et il me retournait encore les entrailles. C'était difficile et imaginable de me dire que Jaga faisait partie du cinq pourcents qui avait survécu ... Joana eut un pauvre sourire – et c'était le sourire le plus sincère que je n'avais jamais vu sur ses lèvres.

-Mon père est moldu et mon grand-père a combattu dans la Wehrmacht, m'expliqua-t-elle, son accent ressortant sur le mot allemand. Il était sur le front ouest lui mais ... je connais l'histoire.

Son regard glissa sur mon sternum où l'étoile de David captait un éclat de lumière. Pendant un instant, elle parut sur le point d'ajouter quelque chose, mais sa bouche se pinça aussitôt et elle fit volte-face pour continuer de ranger ses affaires. Mon cœur se serra et je me fis la réflexion qu'elle devait ressentir exactement la même chose que moi devant Kamila Tokarsky, dont la grand-mère avait été tuée par mon grand-père. Fort heureusement, je n'étais pas Kamila et jamais il ne viendrait à l'esprit de faire payer à Joana les crimes de son grand-père, ni même de lui demander les excuses qui avaient paru sur le point de lui échapper.

Je la laissai ranger ses affaires, jouant avec les deux pendentifs d'un geste distrait quand je surpris le regard de Simon accroché à l'éclat de l'étoile de David. La rougeur sur ses joues s'était résorbée malgré la présence persistante de Swan et de sa serviette sans totalement disparaître. Quand j'arrivais à sa hauteur, intriguée, il passa le doigt entre ma gorge et ma chaine pour la surélever et la glisser sur son doigt. L'action m'arracha un frisson qui fut couper par sa question :

-L'étoile ... elle était à la grand-mère de ta grand-mère ?

-Euh ... (Je passai ma main sur ma nuque pour apaiser le frisson qui m'avait pris). Oui.

-Et ta grand-mère l'a eu avant sa déportation ?

-Oui aussi mais où tu veux ... ?

Simon me fixa, l'air éloquent et je sentis toutes mes couleurs déserter mon visage. Mon cerveau emplit d'information sur cette période sauta d'une conclusion à l'autre très vite, si vite que je ne sus vraiment d'où m'étais tiré l'idée finale que je me faisais sur le cheminement du bijou. Comme si Simon avait lu le cheminement de mes pensées dans mon regard, son sourire s'agrandit, cynique, vengeur. Je le lâchai brusquement et m'écartai d'un pas.

-Non.

-Tu as d'autres idées ?

Je fouillai mon cerveau, mais je n'en avais pas de précises. Les bijoux en or étaient confisqués dès l'arrivée à Auschwitz : ma grand-mère n'aurait jamais pu garder son pendentif. A moins ... Je déglutis nerveusement à l'image qui me venait en tête. Certaines personnes avaient avalés leurs bijoux pour ne pas les donner aux nazis et les avaient ensuite récupérer aux latrines ... Et même si ça ne rendait ma grand-mère que plus admirable, l'idée était perturbante.

Autour de nous, seul Arnold semblait avoir une vague idée de l'objet de notre conversation – et Joana parce que je l'avais vu esquissé un vague sourire – mais les autres, Leonidas y compris, échangeaient des regards perplexes. Je fixai le pendentif, puis Simon, puis de nouveau le pendentif, toujours mal à l'aise.

-On devait faire quoi, là ?

-Euh ... (Simon paraissait soudainement méfiant). Rentrer ...

-Changement de plan, alors, on va chez mes grands-parents.

L'indignation lui ravit les dernières rougeurs causées par la gêne.

-Pourquoi moi ?

-C'est toi qui m'as mis cette idée en tête, Bones ! C'est ta pénitence !

-C'est vivre avec toi qui est ma pénitence, Victoria Anne Jadwiga Bennett !

Encore mon nom complet, qu'il paraissait prendre un malin plaisir à me jeter au visage car il savait pertinemment que ça me réduirait au silence, que je ne pourrais rien lui rétorquer. Son argument utile contre moi, mais qui faisait davantage monter la frustration et le ressentiment.

-Tu me saoules, Bones, et tu viens de signer ton arrêt ! On va chez ma grand-mère manger des pierogis et vérifier la véritable histoire de ce pendentif – et pour ton âme, j'espère que ce n'est pas celle à laquelle je pense !

-Pourquoi la mienne ? Oh, laisse-moi deviner ... (Il passa une main désespérée sur son visage). Je suis à l'origine de tous tes maux, c'est ça ?

Un sourire mutin et complice retroussa mes lèvres, malgré l'agacement et la gêne. J'aurais voulu l'empêcher de fleurir et paraître énervées quelques instants de plus, mais il s'était épanoui seul et naturellement.

-Exactement. On y va, alors ? Je prendrais ma douche là-bas.

-Tu as peur que je m'enfuie ?

-J'ai tort ?

Il leva les yeux au ciel et jeta un bref coup d'œil au vestiaire qui suivait la dispute, l'air amusé – et entendu. Qu'est-ce que c'était que ce regard malicieux que venait d'échanger Swann et Arnold ? réalisai-je, suspicieuse.

-La prochaine fois, épuisez-la à l'entrainement, lança Simon à mon équipe avant de saluer Leonidas avec un petit sourire. Et je pense qu'on se reverra bientôt.

-Quand tu veux. Notre porte est ouverte.

Simon acquiesça, vaguement embarrassé et je maudis le sourire attendri qui tenta de passer mes lèvres. Pour en cacher les prémisses, je rangeai mon sac pêle-mêle et saluai mon équipe d'un grand geste de bras pour ne pas à avoir à affronter leur regard. Et soudainement, alors que je le suivais dans le couloir, le sentiment inexplicable de malaise qui m'avait envahi après la soirée de Slughorn s'éprit à nouveau de moi. Comme cette sensation que j'avais encore surréagi ou fait quelque chose de mal, de pas naturel alors que justement ça l'avait été. Troublée par mes pensées, mon pas s'était ralenti et Simon se retourna sur moi, un sourcil dressé en une question muette. Il avait jeté sa cape sur une partie de son épaule et ses cheveux avait été ébouriffé par la brise hivernale.

-Tu te dépêches, oui ? Sinon je vais vraiment finir par te semer.

Il sourit, de ce sourire sarcastique, de défi, celui qui avait toujours réveillé en moi une Victoria particulière que rien ne pouvait arrêter. Et encore une fois, il effaça tout, même les doutes et je franchis les derniers pas qui nous séparaient pour passer mon bras sous le sien et l'entrainer vers sa pénitence pour m'avoir mis cette idée si affreuse et si gênante en tête. 

***

Oui je vous attends les fangirles, je vous vois ! 

J'espère que le chapitre vous aura plus ! Encore une fois, n'hésitez pas à aller voir les aes de La dernière page ! A dans deux semaines ! 

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