Ferme les yeux, oublie, souris
Oeuvre à cela avec ardeur
Ici, où le mal fait fureur
Où le monde te laisse ahurie

Et ne crains guère l'ignorance
Où règne la solitude
Noie sa tendre quiétude
Préservant ton existence

Va, inonde ce corps de sang
Réponds aux mœurs libérateurs
Oublie les regards inquisiteurs
Où ton regard s'éteint, sanglant

Mon monde s'effondre inéluctablement
Ainsi délestée de toute compréhension
Mes songes mènent à partir, avec appréhension
Sens en alerte, enfin me gagne l'affolement

C'est alors que mes larmes paraissent
Sous leur plus beau déguisement
Ce pâle sourire larmoyant
Ainsi, à mon ange je me confesse

Va, libère son tendre cœur
Où disparaît ce qui fut ta place
Oublie la peur qui te menace
Réponds à la vive douleur

Et ne crains guère l'abandon
Où sa loi n'est que coutume
Noie ce chagrin d'amertume
Préservant l'anodin pardon

Ferme les yeux, oublie, souris
Oeuvres-y scrupuleusement
Ici, où tu fanes doucement
Où le monde t'anéantit.