Voici le beau printemps,
Les fleurs dans les champs,

La nature et ses couleurs,
Toujours emplie par la peur,

Au gré du vent les feuilles
Virevoltent dans les tilleuls,

Pareilles à l'intense rage,
De ces oiseaux en cage,

Le soleil est de corvée,
Encore une nouvelle année,

Les Hommes se révoltent,
De plus en plus désinvoltes,

Éternellement temporaires,
Tel le printemps éphémère,

C'est pourquoi délicate,
Tu t'envoles à cette date,

Cette phase jusqu'alors,
Inconnue, laissant ton corps,

À présent dépourvu de vie,
Vers les cieux, tu t'es enfuie,

Si de là où tu te trouves,
Tu vois ce qui te recouvre,

Les fleurs, tu découvriras,
Car jamais on ne t'oubliera,

Qu'importe la saison,
Été, hiver, aucune raison,

Maintenant dans ce cercueil,
Nous devons faire le deuil.