Arrêtez ! Mais putain, cessez de gueuler dans votre coin !
Il serait souhaitable de parvenir à enfin mettre un point.
On n'a strictement rien demandé, épargnez-nous vos polémiques,
Ainsi que les cris, remarques, moqueries et mimiques.
C'est toujours pareil, tout cela pour des histoires d'argent.
Elle avait juste, on est votre "sac de flic", comme s'il n'y avait plus urgent.
À vous entendre, on croirait seulement être une corvée,
Et, au moindre geste de l'autre, ne faire autre que s'énerver.
Écoutez ! Jamais vos cris ne prennent de vacances.
Nous subissons les conséquences,
De ce qui jamais ne fut notre choix,
Même si y'a six ans, on avait deviné, elle et moi.
Ma tête sature à vous entendre cracher l'un sur l'autre,
Changez de passe-temps, trouvez un défouloir autre.

Chaque parole est un poignard,
Réveillant à son insu, l'étincelle
Du passé derrière le brouillard,
Scellé par l'indestructible ficelle.

Je m'oppose à ces querelles, ou ayez au moins l'audace,
D'aller enfin régler vos problèmes face à face !
Se rejeter la faute dessus avec des justifications,
Ne valant pas un clou et nous, victimes de vos explications.
Vous souhaitez que l'on prenne votre parti respectif,
Réalisez juste que notre point de vue se fait objectif.
Alors pour une fois, cessez de faire les enfants,
Vous êtes les adultes, à la longue, c'est étouffant.
S'il vous plaît, tentez de compatir à notre rôle,
Bloqués entre nos deux géniteurs en guerre froide.
C'est difficile mais, tournez la page, stop aux engueulades.