Tout va exploser,
Du cœur aux pensées
Si seulement j'osais
Enfin tout balancer !

Prisonnière, je suis prisonnière
De cette vie insurmontable,
Ici je suis seule, sans air ;
Et on se disait fiables...

Ce sont des flots de larmes
D'une détresse sans nom,
Alors comment lutter contre les lames
Pour crier à l'abandon ?

Ainsi en silence je m'enfonce
Au rythme de ma respiration.
À côté, douces sont les ronces :
Comme grandit l'exaspération...

Pardon d'éviter tes questions,
Je ne voudrais installer la lassitude
En apportant du négatif aux conversations,
Pardonne-moi pour ces attitudes.

Je suis consciente d'être absurde
Mais je ne crois pas me contrôler,
Je ressens juste des émotions lourdes,
Le terrible sentiment d'être isolée.

Aucune pensée n'est lucide,
À l'encre je dessine la mort sur mes bras,
Envahie par l'idée du suicide,
Malgré tout, je reste là.

Ridicule, je suis ridicule
Étaler des mots sur des maux,
J'ignore même si je suis crédule,
Ou si un jour je dirai ce qu'il faut.

Pardonne-moi si des fois je t'en veux
De disparaître puis réapparaître,
Comme sur la soupe, un cheveu.
S'il te plaît, je ne veux blesser ton être !

Je tiens au meilleur ami,
Cet adorable humain,
Arrivé par simple magie
Le jour d'un lendemain.