Droguée au désespoir
Peu à peu je m'efface alors que les larmes prennent place,
J'ignore le temps qui passe, je suis dans une drôle d'impasse.
Je crois que je suis droguée au désespoir, je peine à y voir.
Où se trouve l'échappatoire, dans ce monde sans exutoire ?
"Ça va ?" Je réfléchis, avant de prononcer un oui qui souvent convaincra,
Un oui bien mensonger, mais est-il sans danger ? Je ne lancerai le sujet,
Le silence je m'y suis obligée, qu'importe s'il vient me ronger, je refuse d'encore déranger.
Ça ira... Qui voudra croire cela ?
Le temps défile, mentir devient de plus en plus facile, la vérité serait inutile voire débile ;
Le désespoir vogue, tel une inévitable drogue, je suis perdue dans le vague.
C'est dingue, dîtes-moi que c'est une blague, je suis gagnée par la fatigue.
Vivre, voilà qui est difficile, en quoi est-ce utile ? Dîtes que je suis fragile, est-ce donc si futile ?
Doucement, douleurs et terreurs s'emparent des tréfonds de mon cœur,
À cette heure, chaque infime lueur s'éteint jusqu'aux plus basses profondeurs.
Sacrilège ! Je suis prise au piège : sous un tel poids, je fonds comme neige
Au soleil. En moi, le mal siège, cette fois c'est inévitable, je suis prise au piège,
Prise dans les filets du Mal, un cauchemar infernal, je ne trouve mon idéal.
Tout ce mal était-il légal ? Il remplace mon moral par des lames alors vitales.
Les cicatrices ne cessent de se rouvrir, souffrir devait se finir,
Je demande juste de m'endormir, fuir, et ne plus penser au pire qui ne cesse de m'envahir.
Je crée une façade pour n'avoir l'air trop fade : est-ce une boutade ?
Ce n'est une rigolade ou une foucade, j'exploserai telle une grenade,
Derrière mon silence, l'omniprésence d'une souffrance, mais a-t-elle une importance ?
Je ne parviens aux confidences, par évidence, je me condamne à la présence du silence,
Alors de ma plume, je noie mes maux dans l'eau de mes mots,
La page blanche noircissant se transforme en miroir réfléchissant
Du Mal m'envahaissant, m'enchaînant ainsi à la mort naissant ;
Un éternel fléau à m'en tordre les boyaux, cette fois c'en est trop.
Va-t'en, ne m'approche pas, je suis tombée dans les bras de Satan,
M'en défaire n'est une simple affaire, je suis clouée à terre, attendant que l'on m'enterre.
Je cesse de me battre contre l'Enfer dans lequel j'erre, peinant à trouver de l'air.
Ne tombe pas en même temps, fuis Satan, attends ; laisse-moi, et va-t'en.
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