Il y a tant que choses que jamais je n'ose te dire,
Peut-être par manque de courage, alors je vais écrire.
Ou, parce que je ne me suis jamais confiée à toi.
Il faut admettre que tu ne t'intéresses pas vraiment à moi.

On dit que je suis cinquième roue du carrosse,
L'entendre de sa sœur est un choc, sensation atroce.
Je me suis toujours demandée si je le méritais.
Voulais-tu véritablement de cette paternité ?

Lorsque tu me demandes de leurs nouvelles
Sans prendre des miennes, ce qui devient habituel,
Je me sens comme le vilain petit canard,
Auquel on ne porte qu'un faible et furtif regard.

Un jour, tu ignorais que c'était moi au téléphone,
Et quand tu l'as su, tu m'as dit "passe-moi ta sœur".
Sais-tu à quel point tes mots font mal au cœur ?
Les larmes aux yeux, j'obéis. Comme toujours je pardonne.

Je ne dirai que tu les préfères, mais que tu montres
Un certain manque d'intérêt à mon égard.
Et puis tu sais, elle, celle qui est ta rencontre,
Elle vole ton attention pour prendre tes regards.

J'ai peur qu'un jour tu nous remplaces
Par des enfants qui auront leur place.
Bien souvent, pour rire tu en parles,
Mais ce n'est de manière très banale.