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Chapitre 15: Jack (2)

-Par pitié, non !

Les trois hommes s'esclaffèrent et les deux armés saisirent les bras du garçon. Il fut traîné le long de la route principale du village, suivi par un boulanger furibond et quelques curieux qui profitaient de la distraction offerte. Jack reconnut sans même réfléchir la place publique.

Au centre de cette dernière, se dressait une petite esplanade, rarement utilisée. Le jeune homme savait ce qui l'y attendait, pour avoir vécu la même scène cinq ans plus tôt.

Mais à ce moment là ils t'ont épargné car tu n'avais que dix ans. À quinze ans, ça ne passera pas, se mortifia un Jack terrifié. T'es un homme maintenant !

-Avance, ordonna un soldat.

Jack se recroquevilla et remarqua que ses pieds s'étaient arrêtés tout seuls. Il devait à présent les lever, les déposer sur la marche et monter. Son corps protesta, il chercha à s'enfuir. Le garçon dégagea un de ses bras d'un geste brusque.

Avec sa main libre, il envoya un coup de poing au second soldat. Sonné, il relâcha sa prise. À présent libre, le jeune homme voulut courir, partir se réfugier chez lui. Cependant, l'effet de surprise disparut. Les deux gardes se jetèrent sur lui, le plaquèrent au sol et le ruèrent de coups.

Il sentit sa mâchoire craquer, ses dents trembler, le sang affluer. Ses côtes se prenaient coups de pieds sur coups de poing. Sa figure recevait un traitement douloureux. Son bras, tordu dans son dos le maintenait au sol et l'empêchait d'esquiver les attaques de ses adversaires.
Il ferma les yeux pour que personne ne voit les larmes salées qui voulaient quitter ses pupilles.

La pointe d'un couteau s'enfonça brutalement entre ses deux omoplates et il cria. Un liquide âcre sortit de la plaie, dégoulina le long de son torse pour finir sa course dans la terre. Les gouttes s'écrasaient sur le sol sans aucun bruit, sans doute était il camouflé par les hurlements de douleur qui s'échappaient de la bouche tremblante du garçon.

-Assez, s'exclama le boulanger, j'veux qu'il soit conscient quand le fouet le frappera !

Le garçon se tendit, effrayé par l'annonce. Papa, pardonne moi, songea-t-il vaguement. Il savait que son erreur allait les embêter. Son visage serait ancré dans la mémoire pendant quelques temps et il ne pourrait plus se faufiler discrètement dans les commerces.

Cependant, cela ne le préoccupa pas très longtemps. La douleur lancinante qui irradiait dans son corps lui rappelait à chaque seconde que la sanction allait laisser des traces. Il serra les poings, déterminé à ne plus trahir sa peur.

Des hommes le relevèrent sans ménagement, ne prêtant nullement attention aux quelques blessures de Jack. Le garçon serra la mâchoire et se laissa faire, trop faible pour tenter une seconde fuite.

Il fut traîné sur l'esplanade et attaché à un poteau de flagellation. Un grand piquet en bois, au milieu duquel un anneau de fer était attaché. Une corde pendait du cercle et les deux mains de Jack y furent liées.

La corde brûla ses avant-bras, ses yeux se moullaient de larmes tandis qu'il essayait de contrôler les tremblements de son cœur. Ses jambes flageollantes peinaient à le soutenir. Son cœur battait la chamade. Il tambourinait à un rythme effréné dans sa cage thoracique compressée par l'angoisse.

-J'exige cinquante coups, annonça le boulanger.
-Voyons, quarante suffiraient à le tuer ! protesta une voix dans la foule qui s'amassait autour de la victime.

Jack ne put mettre un nom sur la personne qui s'exprimait et prenait sa défense. Il ferma les yeux, priant pour que la sanction soit vite annoncée. Il dut prendre son mal en patience. Plus aucune parole n'était prononcée. Il n'en pouvait plus de cette attente insupportable. Il tenta de tourner la tête pour apercevoir le groupe derrière lui.

Pas moyen pour le jeune homme de voir quoi que ce soit. Et il n'avait pas la force de tirer sur ses liens.

-Quel âge a-t-il ? reprit finalement la même personne.
-On sait pas m'ssire, répondit un soldat.

Jack perçut le bruit d'un claquement contre les lattes de l'esplanade. Ses sens à l'affût, il tendit l'oreille et devina sans difficulté qu'il s'agissait d'une personne grande. Le sol tremblait à son passage, mais il ne paraissait pas trop corpulent car les pas peu lourds. Le garçon s'imagina un homme grand, à la démarche souple.

Il chercha en vain à mettre un prénom sur le peu d'indices qu'il avait. Il déglutit et se résolut à devoir attendre que l'inconnu lui soit montré.

-Quelle âge as-tu petit ? interrogea l'homme.
-Bientôt quinze ans, murmura Jack.

Une gifle lui fut administrée.

-N'oublies pas à qui tu t'adresses le merdeux ! Où qu'il est passé ton respect ?

Jack voulut frapper l'imbécile qui venait de le narguer, mes ses liens l'en empêchèrent. L'homme ignora l'incident et continua :

-Quand ?
-Demain...messire.
-Qu'as-tu fait pour te retrouver ici ?
-Rien, s'écria le garçon.

Sa tête fut projetée sur le côté. Le boulanger secouait sa main et le foudroyait du regard. Jack serra les dents tandis que sa joue rougissait.

-Je vous prie d'arrêter, j'étais en train de lui parler. Je crains que notre discussion ne puisse être très productive dans ces conditions, intervint le protecteur du garçon.

Jack sentit ses lèvres s'étirer en un sourire victorieux. Il ignorait l'identité de cet homme mais visiblement il était respecté et voulait le défendre. Le mouvement de sa bouche tira sur une plaie récente qui barrait sa mâchoire. Le sang sortit de la blessure et dissimula l'air satisfait du voleur.

-Bien, reprenons. Qu'as-tu fait pour te retrouver ici ?
-Rien m'ssire, j'vous jure ! s'exclama Jack.
-Qui t'as attaché ?
-Le boulanger et deux soldats, m'ssire. Mais j'ai rien fait !
-Sale menteur ! s'indigna le boulanger. Un voleur et un menteur !
-Silence, tonna l'inconnu.

Le boulanger, les joues en feu, croisa les bras.
-Il s'en sortira pas comme ça !
-Silence, répéta l'homme. J'ai encore beaucoup à faire au château voyez-vous, j'ai bien peu de temps à consacrer à vous et vos querelles sans importance.

Jack se figea. Notre seigneur ! Messire Aymon Falys ! Il songea qu'il ne l'avait jamais vu, d'abord étonné. Puis se rappella avec dédain que les riches ne passaient jamais rencontrer les pauvres. Mais que fait-il ici dans ce cas ? s'interrogeais le jeune homme.

-Bien. Dépêchons. Il pretend être innocent, vous le dites coupable. Qui croire ?
-Voyons mon bon seigneur, je suis un honnête travailleur vous s'vez. Je ne mentirais point là dessus.
-Il ment ! contredit Jack. Je suis un honnête fils de forgeron qui travaille tous les jours pour payer mon pain.

Le seigneur soupira avant de lâcher :
-Dans tous les cas, les voleurs ne sont jamais fouettés. Depuis quand pratiquez-vous ce châtiment ? Il est évident que les criminels dans son genre reçoivent bien pire correction. Nous avions coutume de leur couper la main dans mon ancien fief.
-Bien, qu'on lui coupe la main dans ce cas ! s'enthousiasma le boulanger.

Le cœur de Jack se comprima. Il ne pouvait pas laisser cette ordure gagner. Il prit sa voix la plus effrayée possible -ce qui compte tenu de la situation ne fut guère difficile- et lança :
-J'accepterais la punition qui vous rendra heureux m'ssire... Car tel est ce que mon respect pour vous m'ordonne. Néanmoins, je vous en supplie, épargnez moi ! Je n'suis qu'un enfant innocent. Puis sans c'te main comment pourrais-je continuer à tr'vailler ?

Plusieurs murmures s'élevérent dans son dos. Il sourit, fier d'entendre certaines approbations. Une voix féminine déchira l'espace :
-Ce grouillot m'paraît fort apeuré. Ça suffira comme punition.

Jack la remercia intérieurement puis sentit brutalement ses épaules s'affaisser, lorsque le son net d'une main s'abbatant sur une joue résonna.

-Silence, femme, grogna une voix que Jack reconnut comme étant celle du fermier.

Son ton bourru n'avait d'égal dans le comté et le garçon se plaisait à s'imaginer avec une telle voix. Mais ce n'est pas le moment de rire, bon sang !

-Bien, petit, j'ai une proposition intéressante à faire, annonça finalement Aymon.

Le silence se fit, entrecoupé quelques fois par le sanglot de la pauvre femme du fermier.

-Afin de ne pas condamner un potentiel innocent et ne pas mécontenter ce boulanger, commença-t-il. J'ai décidé que le garçon serait obligé d'intégrer notre garnison qui n'est que trop peu fournie. Nous ne pouvons nous permettre de se passer de sa carrure et du savoir-faire d'un forgeron. L'affaire me semble réglée.

Il fit demi tour, se figea puis lança :
-Détachez le !
-Mais monseigneur ! s' écria le boulanger. Ce n'est aucunement une punition, il devrait...
-Vous contestez mes ordres ? l'interrompit le noble.
-Non mais c'est que,...
-Silence !

Son ton était sans appel. Il s'approcha de Jack et dénoua lui-même les mains du jeune homme. Ce dernier sourit et remercia d'un signe de tête le seigneur. Il frotta machinalement ses poignets rougis et se tourna vers celui qu'il venait de voler.

Messire Falys suivit son regard, réfléchit quelques instants puis annonça :

-Vous avez raison, il faut que le fouet claque. Attachez cet homme qui remet en cause ma parole.

Il frappa deux fois dans ses mains. Les gardes regardèrent le boulanger et échangèrent un regard désolé avant de s'empoigner de ses bras potelés. Le pauvre homme fut ligoté contre le poteau et à son tour sentit la corde rugueuse abîmer ses poignets.

-Que j'entende siffler trente fois le fouet et que tout le village assisté à sa punition. Il servira d'exemple à tous ceux qui voudraient remettre mon autorité en cause.

Le boulanger laissa une exclamation effarée s'échapper de ses lèvres. Il vociféra des menaces à l'égard de celui qui oserait lui faire du mal et envers ce maudit voleur ! Ce maudit voleur qui, lui, se délectait de la scène.

Il se rangea parmi la foule et observa avec un sourie narquois le dos de l'homme se couvrir de marques rouges, s'ouvrir, saigner. Il sourit même à l'entente des cris qui s'échappaient des profondeurs de la gorge de la victime. Il s'extasia de l'odeur âcre qui flottait dans l'air et songea avec délice que cette journée se finissait plutôt bien pour lui.

Bien fait, songea Jack, lorsque le boulanger finit par tomber inconscient.

*******

Et voilà la deuxième partie à peu près équivalente !

Ainsi nous découvrons un tout nouveau personnage et j'espère sincèrement que la personnalité de celui-ci permettra de se démarquer de celle des autres :)

Bisous,
Dream

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