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Chapitre 1

La mer est arrivée au pied de ma maison

tout était d'un calme absolu

plus de rivages, plus de rocs d'acier, plus d'horizon

on dirait que le navire a chaviré trop de fois

[...]

Edgar Georges

Je suis assise en cours de français, ma tête reposant sur ma main et mon coude appuyer sur la table. La chaise en bois sur laquelle je suis installée est si inconfortable que je passe mon temps à me tortiller pour ne pas avoir mal aux fesses.

Je sens mon coude glisser lentement le long de la table jusqu'à ce que mon menton repose sur la table glacée tandis que mes paupières se ferment lentement.

J'entends mon professeur de français s'approcher de moi, aussi discret qu'un éléphant. L'éléphant en question me prend l'oreille avec vigueur :

"Mademoiselle, vous allez pouvoir faire une petite sieste dans le bureau du proviseur, me susurre-t-il"

Je renifle de mécontentement, aspirant par la même occasion, l'odeur de son haleine fétide. Je devine que ce matin, il a mangé de l'ail et du chou, en m'étouffant pour éviter de vomir de dégoût.

Je lâche ensuite un soupire qui me vaut un regard d'avertissement de la part de l'éléphant. Lentement, je range mes affaires, seul bruit qui brise le silence.

Monsieur Yalau est le pire prof qui puisse exister. Il a seulement quarante ans mais une calvitie lui a déjà fait perdre plus de la moitié de ses cheveux aussi gras qu'un hamburger Mcdonald. Il est petit et son énorme bedaine l'oblige à se courber sous son poids. Il est fourbe et sadique et ses cours sont d'un ennui qui vous tuerez sur place.

Mes camarades se lancent des regards surpris car je suis rarement punie. Ma meilleure amie et son copain me lancent, eux, un regard qui dit : "On te l'avait bien dit".

Monsieur Yalau interrompt ma réflexion en grognant :

"Allez Iélena, j'aimerais reprendre mon cours sans entendre vos ronflements."

Les élèves de la classe rirent, vexant mon professeur qui déteste le chahut pendant ses cours.

"Si certaines personnes veulent rejoindre Iélena pour lui tenir compagnie, continuez à vous manifester aussi bruyamment ! Sinon taisez-vous."

Les sourires qu'affichaient mes camarades disparurent immédiatement après cette remarque.

Pendant le petit discours de mon professeur, je m'étais assisse contre la porte en espérant qu'il ne me remarque pas.

Contrairement à ce qu'on pourrait penser, j'adore le français. Le problème, c'est que je suis en avance sur le programme, alors ces cours ne sont que des révisions pour moi.

Lorsque Monsieur Yalau se retourne, il ne me voit pas tout de suite, mais lorsqu'il s'installe à son bureau en fusillant tout le monde du regard, il tourne la tête vers moi.

Sa main claque violemment sur la table devant lui, me faisant sursauter. D'un léger coup de tête vers la porte à côté de moi, et avec un regard empli de fiel et de dégoût, il m'ordonne de sortir de la salle.

Je me lève en appuyant ma main sur le sol pour m'aider. Mon dos glisse contre le mur, m'égratignant l'épaule avec une punaise accrochée au mur. J'empoigne mon vieux sac de cours, le balance sur mon épaule en fléchissant sous son poids, et attrape la poignée de porte.

Je la sens glisser entre mes mains moites et tomber à terre. Sans vraiment comprendre ce qui vient de se passer, j'entends le tintement du métal qui rebondit sur le sol carrelé.

Le professeur lève la tête de son téléphone et me fixe.

"Iélena, qu'avez-vous fait ?"

Il remarque la poignée à terre et fronce les sourcils, fermant sa bouche qu'il avait laissé ouverte par la même occasion. Je sors de ma torpeur et ramasse le morceau de métal.

"Je... je ne sais pas. Je l'ai touchée et elle est tombée."

Monsieur Yalau se lève et essaie de pousser et tirer la porte pour tenter de l'ouvrir. Ses tentatives restent vaines. Il laisse tomber ses bras le long de son corps et pousse un profond soupire. Il se tourne vers la classe en annonçant distinctement :

"Mademoiselle ici présente, fit-il en me désignant, nous à tous enfermer ici. Vous aurez donc tous toute une journée avec moi en cours de français. Grâce à elle."

En se détournant de moi, il en profite pour m'écraser le pied, me faisant tressaillir de douleur.

De rage, j'enfonce la poignée de la porte dans le trou béant laissé par celle-ci, et pivote le morceau de fer. La porte s'ouvre avec un déclic sous les applaudissements de mes amis. Hors de lui, Yalau pointe le doigt vers la sortie en manquant de m'éborgner, ajoutant un grognement inhumain à son geste.

Je sors en sentant le regard du quadragénaire peser sur mon épaule. La porte se claque violemment et le bruit résonne étrangement dans le couloir. Il fait sombre et les couloirs sont déserts.

M'arrêtant devant le seul bureau illuminé, j'ouvre la lourde porte en bois sans toquer. Le proviseur et CPE lève le nez de son ordinateur. Il hausse les sourcils et me désigne la porte en disant d'une voix morne :

"Veux-tu bien sortir et toquer avant d'entrer Iélena ?"

Je hoche la tête avant de sortir en fermant la porte sans bruit derrière moi. Je cogne ensuite une dizaine de coups rapides avant d'entendre la voix de Monsieur Mazari qui m'indique que je peux entrer.

En général, les professeurs ne m'aiment pas trop, ils me trouvent trop "parfaite". J'ai déjà entendu deux de mes profs dire ça, ajoutant que j'ai de bonnes notes, que je participe juste assez et que j'ai pile le nombre d'amis qu'il faut. Monsieur Mazari est le seul que j'aime bien, il n'a aucun préjugé sur moi.

Je m'assois sous la lumière aveuglante du plafonnier.

"Alors ? Pourquoi est-ce que tu es là ? En général, à cette heure-ci, les élèves viennent pour être puni.

- Oui, euh comment dire Je me suis endormie pendant le cours de Monsieur Yalau alors il m'a réveillée pour me dire d'aller vous voir.

- Hum Et bien je pense que tu vas écoper d'une petite heure de colle. Samedi à sept heures trente ça te va ? me dit-il sarcastiquement"

Je garde le silence. Il me tend ma convocation et me demande de la faire signer par mes parents. Je retourne en classe en maugréant. Adieu grasse-matinée du samedi matin ! Je crois qu'en réfléchissant bien, je n'aime pas tellement Monsieur Mazari.

Le dring strident de la sonnerie annonce la fin des cours alors que je viens à peine d'ouvrir la porte. Un flot d'élèves jaillit hors de la classe, m'entrainement malgré mes efforts vers la sortie de l'établissement.

Mon téléphone vibre légèrement dans ma poche. Je consulte le message de ma mère en sachant pertinemment ce qu'il contient. Elle me demande simplement comment s'est passée ma journée. Tout en montant dans mon bus, je lui réponds en lui omettant volontairement ma punition.

Mélissa me rejoint après quelques minutes, essoufflée par sa course dans les couloirs pour me rattraper. Derrière elle, j'aperçois son petit ami Matthieu reprendre son souffle avant de nous rejoindre à son tour.

Nous nous installons à l'arrière du bus pour être tranquilles et dénigrons avec joie Monsieur Yalau et Monsieur Mazari.

Après une demi-heure de trajet, je descends à mon arrêt en laissant avec soulagement mes amis. J'avais la nette impression de tenir la chandelle.

Je claque la porte de chez moi en lançant mon sac sur le sol, à côté de mon bureau. Je retire rapidement mes chaussures et me dirige vers la cuisine.

Ma mère n'est pas encore rentrée du travail alors j'en profite pour me préparer un énorme sandwich. J'emmène mon assiette dans le salon, m'installe confortablement sur le canapé et allume la télé pour regarder un animé.

Lorsque j'entends la voiture de ma mère se garer dans l'allée de gravier devant la maison, je change de chaîne pour mettre un programme d'information. Ce que je vois me stupéfait. Une vidéo passe en boucle sur toutes les chaînes.

On y voit des étranges créatures vertes ou bleues s'avancer vers un petit port, dégoulinant d'eau salée. La vidéo est floue mais la légende indique que ce sont des choses inconnues qui sont arrivées dans un port de pêcheurs de Bulgarie après une série d'inondations et de tsunamis. Ces créatures viendraient en paix puisqu'elles portent bien haut un drapeau blanc.

Ma mère entre tranquillement en demandant les nouvelles mais reste ahuri et bouche bée devant la télé. Elle lâche ses clés, se penche pour les ramasser et les poser avant de venir s'installer à côté de moi sur le canapé.

D'après les journalistes, les créatures sont apparues il y a une heure. Elles sont maintenant parquées dans une baie, un peu plus loin, par l'armée bulgare. 

Une photo apparait à l'écran. Il s'agit d'un dessin des choses en question. Il n'est pas très précis mais on distingue clairement les yeux des créatures. Ils ressemblent à de minuscules globes de verre remplis d'une épaisse brume blanche tourbillonnant rapidement.

D'où viennent ces choses ?

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