Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Mort d'amour


Oikawa ne se souvenait pas d'être rentré chez lui et s'être endormi dans son lit. Aussi cherchait-il à savoir où et pourquoi il était allongé.

En ouvrant les yeux, il se rendit subitement compte qu'il gisait par terre, toujours hors du gymnase de Karasuno.

-Son cœur a lâché, tu crois ? Il est mort ? s'effrayait la voix de M. Rafraîchissant.

-Non, il s'est juste évanoui, le rassurait le capitaine.

-Il a dû s'évanouir de bonheur ! s'exclama Suga, soudain avec ravissement. C'est trop mignon !

Je suis toujours coincé entre ces deux là, songea Oikawa, par ailleurs toujours étendu sur le sol. A peine avait-il fait cette constation que la terre se mit à bouger sous sa joue, comme à l'approche d'un troupeau. En effet, le reste de l'équipe commençait à s'inquiéter de l'absence de leurs terminales et venaient voir ce qui se passait.

-Daichi ! Suga ! Tout va bien ? lança quelqu'un, peut-être le chauve.

-Ils l'ont tué ! Ils l'ont tué ! cria quelqu'un d'autre, sûrement le libéro, qui avait la voix beaucoup trop joyeuse pour dire des choses pareilles. Trop bien !

La palme revint sans aucun doute, et comme d'habitude, à Tsukishima, qui commenta :

-Eh bien, le Roi, qu'est ce que tu attends ? Va embrasser ta belle au bois dormant !

-Tu vas arrêter de m'appeler comme ça, tout de suite, grogna Tobio.

Oikawa se redressa immédiatement en position assise et vit des étoiles. Enfin, il voyait des étoiles parce qu'il s'était redressé trop vite, pas du tout (mais alors pas du tout) parce que Kageyama était là.

-Qui vous a dit d'arrêter l'entraînement ? les grondait Daichi. Ce qu'on dit à notre gendre ne vous regarde pas !

Puis il s'interrompit, se rendant probablement compte que ses mots avaient été plus vite que sa pensée. Il éluda donc en affirmant son autorité :

-Retournez au gymnase et étirez-vous, plutôt !

-On vous racontera plus tard, ajouta Suga, souriant, en levant les pouces.

-Ou pas, intervint immédiatement Oikawa, en se relevant avec peine.

Pour une fois, la chance semblait lui sourire, puisque l'équipe retourna en grommelant vers le gymnase. On ne put cependant pas empêcher Tanaka de se retourner pour lui montrer les dents (un comportement qu'Oikawa avait déjà pu observer, notamment chez Chien Enragé), ni Tsukishima de rigoler à la manière d'une porte qui grince.

Dès qu'ils eurent disparu de son champ de vision –son champ de vision n'allant en réalité pas bien loin hors du dos de Kageyama-, Oikawa se retourna vers Suga et Daichi, avec l'impression d'être face à un léger problème.

-Je vous souhaite beaucoup de bonheur, déclara Daichi avec solennité. Vous formez un très joli couple.

-Euh, en fait, bégaya Oikawa, on n'est pas vraiment un couple...

-Comment ça, pas un couple ? Vous n'êtes quand même pas...

Aucun son ne sortit de la bouche de Daichi, mais ses lèvres articulaient « plan cul ».

-Moi, avoir Tobio en plan cul ? Et pourquoi pas fumer, aussi ? ricana Oikawa, mais qui, au fond, avait comme une impression de déjà-vu. Pas mon truc.

Il essayait de se faire passer pour le gars qui a déjà tout vu et tout fait, mais rougissait comme une collégienne à la simple idée d'un bisou sur la joue. Et, a fortiori, de se découvrir des sentiments amoureux (presque) insoupçonnés.

-C'est plutôt un genre de... couple unilatéral ? tenta-t-il. Ou plutôt, un presque couple unilatéral ? Enfin... un demi presque couple unilatéral ?

L'expression confuse à l'extrême de Daichi et Suga le poussa à s'exprimer plus clairement –et plus douloureusement :

-Je crois qu'il ne sait pas qu'on est ensemble.

Il se plaqua immédiatement les deux mains sur la bouche. Etait-ce la rumeur qui lui était montée à la tête, que tout le monde tenait pour valide ? Lui-même se serait-il donc fait berner ? Tout penaud, il reprit sur un ton d'excuse :

-Enfin, on n'est pas vraiment ensemble...

Pas du tout ensemble, pour être vraiment honnête, mais Oikawa estimait que 1. Daichi et Suga n'avaient pas besoin de le savoir ; 2. Qu'il était assez séduisant –que dis-je ! séduisant à l'extrême, après tout n'était-ce pas le grand, l'unique, le sublime Oikawa Tooru ?- pour essayer de draguer Tobio et que 3. Comme en l'occurrence il était un dragueur expérimenté et plein de succès, l'affaire devrait être bouclée en quelques jours.

-En fait, il ne m'a jamais clairement avoué ses sentiments, expliqua Oikawa.

Maintenant en pleine confiance de son plan, il se passa une main contrariée dans les cheveux et afficha une expression tristoune qu'il n'eut même pas besoin de feindre.

-Mais... Il porte tes vêtements, s'étonna Suga. C'est une marque de fierté, non ?

Ou de stupidité, ce qui était tout aussi crédible, soupira mentalement Oikawa. Mais la thèse de Suga ne pouvait pas être écartée aussi légèrement –et surtout alors qu'elle flattait autant son ego, plus ou moins malmené ces derniers temps.

-Une marque de fierté, hm...

-Et il a dormi chez toi, ce n'est pas ça ? intervint Daichi.

Il n'était pas tout à fait conscient à ce moment-là, eut envie de répondre Oikawa ; par miracle, il tint sa langue. Le problème était qu'il ne comprenait pas Tobio, et que personne ne semblait le comprendre. Saleté de génie, songea-t-il, à être seul dans son petit monde.

Voyant qu'il ne répondait pas et restait songeur, le capitaine demanda, plus grave que jamais :

-Mais toi, tu as des sentiments pour lui, n'est-ce pas ?

Peut-être que penser à ses grands yeux bleus et l'appeler « adorable » n'était pas normal, en effet. Peut-être qu'avoir réagi avec autant d'excès en ayant cru qu'il était en couple n'était pas normal. Et peut-être que le fait que cette rumeur ne le dérange pas autant qu'elle aurait dû n'était pas normal non plus.

-J'en ai, avoua-t-il, la gorge nouée.

-Je pense que c'est simplement dans la personnalité de Kageyama de ne pas le montrer, avança Suga. Mais peut-être que tu devrais demander à des gens qui le connaissent mieux que nous. Hinata, peut-être ?

Oikawa trouvait cette idée plutôt bonne, mais n'eut pas le temps de remercier M. Rafraîchissant qu'un cri perçant provint du gymnase, suivi de nombreuses exclamations. Le capitaine et vice-capitaine partirent en courant voir ce qui se passait, laissant Oikawa figé dans ses réflexions.

-TANAKA, NISHINOYA ! criait la voix de Daichi depuis le gymnase, qu'on entendait très nettement de l'extérieur. ARRÊTEZ ÇA, VOUS LUI FAITES MAL !

(Peut-être était-ce son imagination, mais Oikawa crut entendre le rire de Tsukishima).

Comme il se faisait tard, et que les révélations successives de la journée le laissaient épuisé et perplexe, Oikawa décida de rentrer. Il s'achemina donc vers la sortie, espérant que les bus passaient encore, quand, pour la deuxième fois, une voix l'interpella :

-Oikawa-san !

Sursautant, il s'efforça de réarranger ses cheveux et cacher ses joues rouges avant de se retourner, improviser un clin d'œil et bafouiller :

-To-Tobio-chan !

Je ne suis pas prêt à me déclarer maintenant, pensa-t-il, paniqué. Je n'ai pas de bague, pas de fleurs, pas de... -son affolement grimpa quand Tobio s'inclina devant lui. Un peu essoufflé après l'avoir poursuivi, il sortit de son sac le T-shirt bleu turquoise et le caleçon, soigneusement pliés.

-Excuse-moi de te les avoir empruntés, déclara humblement Kageyama.

Oikawa hésita un instant puis sourit largement:

-Tu peux les garder. Après tout... C'est ta marque de fierté.

Sur ce, il lui fit un clin d'œil très lourd (ça aurait été dommage que Kageyama le manque, et puis, il n'avait pas appris à faire des clins d'œil pour rien).

Tobio resta immobile, l'air un peu confus.

-Tu... me les donnes ? demande-t-il avec hésitation. Mais c'est le maillot de ton lycée.

-C'est vrai, réalisa Oikawa soudain bien embêté. Bon, ce n'est rien. Tu sais, je suis plutôt connu dans mon lycée. Je suis quelqu'un d'influent, quoi (il refit un clin d'œil). Ils ne refuseront pas de m'en donner un nouveau.

Kageyama hocha simplement la tête puis marmonna :

-Tu peux arrêter de faire des clins d'œil ?

-Pourquoi, ça te gêne ? demanda Oikawa en haussant les sourcils et embrayant sur un autre clin d'œil.

-Ça ne te va pas, déclara Kageyama de but en blanc.

-Oooh, siffla Oikawa intéressé et joueur. Alors Tobio-chan, dis moi ce qui m'irait bien ?

-Le silence.

Ce vœu fut exaucé par le long blanc qui suivit. Oikawa, figé et les yeux vides, venait de perdre sa dernière once de fierté. Il entendait le vent passer entre Kageyama et lui.

-Tobio-chan..., murmura-t-il après un long moment. Je sais que tu aimes imiter les gens. Mais s'il te plaît, ne fais pas ton Iwa-chan.

-Ce n'est pas le cas, le rassura Kageyama.

Oikawa plissa les yeux et gonfla les joues.

-Je pensais vraiment que tu étais le plus gentil de mes cadets, mais tu es le pire, en fait !

-Ah bon, tu pensais ça ?

-Ne change pas de sujet ! Je me sens offensé, là ! Regarde, je pleure –et ne pousse pas l'audace à me demander si je veux un mouchoir !

-Tu ne pleures pas du tout.

-Je pleure à l'intérieur ! cria Oikawa en agitant les bras tel un poulpe. Tu n'es vraiment pas possible, Tobio-chan ! Pourquoi a-t-il fallu que ça tombe sur toi !?

-Que quoi tombe sur moi ? demanda Kageyama.

-RIEN !

Il se détourna -pourquoi fallait-il que tout finisse toujours comme ça, avec Tobio ? Sa stratégie de drague échouait lamentablement. Il allait devoir faire mieux que ça. Et, alors qu'il attendait son bus en jetant des regards vexés vers Karasuno, déjà des stratégies d'approche travaillaient au fond de sa cervelle.


Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro