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Le temps des aveux


Quand il poussa à nouveau la porte de la salle de club, Oikawa espérait deux choses : 1. que Tobio n'ait pas bougé, et 2. qu'il soit encore torse nu.

Il fut donc assez à la fois soulagé et déçu de voir que son cadet était bien toujours là, debout contre les casiers, ayant remis le fameux T-shirt.

-Oikawa, commença-t-il immédiatement. Est-ce qu'on a passé la nuit ensemble ?

Oikawa fit un sourire-grimace à l'image de sa réponse :

-Oui et non ?

Le regard de Tobio était vide. De toute évidence, les neurones n'avaient pas fait de connexion.

-On a dormi, rien de plus, précisa Oikawa en jouant avec ses doigts.

-Alors pourquoi tout le monde dit qu'on est ensemble ?

Oikawa fit un sourire agacé.

-Parce que tu portes MON T-shirt, et MON caleçon, et que ça peut prêter à confusion. J'en ai bavé toute la journée, tu sais. Mes fans ont le cœur brisé et je risque d'avoir des suicides sur la conscience. J'ai même franchement peur d'aller m'entraîner ce soir –non seulement avec un débile comme Kindaichi, mais en plus avec Mattsun et Makki...

-Mais..., hésita Tobio en fronçant les sourcils. Pourquoi tu ne leur dis pas juste qu'ils se trompent ?

Oikawa envisagea un instant la situation ; le moment où quelqu'un évoquerait encore la rumeur, et qu'il répondrait « Bah bien sûr que non, hein ! C'est vous qui avez tort ! ».

Iwaizumi répondrait que... ne répondrait pas, et lui filerait une claque derrière la tête.

Makki et Mattsun se regarderaient, ricaneraient, et répondraient avec un large sourire « Bien sûûûr Oikawa ! ».

Kindaichi resterait bouche ouverte, perplexe ; et quant à Kunimi, sa bouche dirait « Oh, je te crois, Oikawa-senpai » tandis que ses yeux lanceraient « Genre, tu me prends pour qui ? Je-sais-tout.».

-Personne ne me croira, soupira Oikawa.

-Il y a juste à attendre, alors. Ça va passer.

Kageyama semblait un peu ennuyé de rester aussi longtemps coincé dans la salle de club. Sûrement avait-il des choses bien plus importantes à faire que de sauver sa réputation (par exemple du volley-ball, mais ce n'est qu'un exemple, ce n'est pas exclusif du tout).

-Et mes vêtements ? C'est mon caleçon préféré, tu sais.

-Je te le rendrai demain soir. Tu n'as qu'à passer à Karasuno après l'entraînement.

Tout l'être d'Oikawa lui criait : « C'est un piège ! ». Lui, aller à Karasuno ? Karasuno, où se trouvaient des terminales hyper-protecteurs avec leurs cadets, méritant les awards de « Best mom » et « Best dad » ? Sans compter les deux têtes brûlées sautant sur la première occasion pour chercher la bagarre, le petit surexcité et le géant narquois... Le tout convaincu qu'il avait posé les mains sur le cadet-prodige de l'équipe.

Aussi répondit-il :

-Oui, bien sûr, j'y serai.

Il attendit que Tobio soit sorti pour laisser échapper à voix basse :

-Pourquoi tu es comme ça, Tooru ? Pourquoi ?

Ce fut à peu près le même discours que lui tint Iwaizumi le lendemain, pendant la pause, lorsqu'Oikawa lui expliqua qu'il devait se rendre à Karasuno le soir même.

-Tu es suicidaire, c'est ça ? Ecoute, Oikawa, tu sais qu'il y a un psy au lycée, tu devrais-

-Tout va très bien, Iwa-chan, répondit Oikawa d'une voix absolument monotone. J'ai pensé à faire mon testament.

-Tu veux que j'y aille à ta place ? proposa alors Iwaizumi.

On aurait dit que Noël était arrivé plus tôt pour Oikawa ; puis il se renferma et marmotta :

-Non, tout ça arrive à cause de moi, alors c'est à moi d'assumer les conséquences.

-Tu deviens sage, s'étonna Iwaizumi, puis, après un instant : ou de plus en plus stupide. Ta présence là-bas ne fera que confirmer les rumeurs qui courent sur toi.

Il haussa les sourcils et poursuivit :

-Si, bien sûr, ce ne sont que des rumeurs. Et tu sais que je sais qu'on sait tous les deux que ce n'en sont pas.

Oikawa préféra ignorer la fin de la phrase.

- Je préfère récupérer mes affaires en main propre et je dois remercier Chibi-chan, c'est pour ça que j'y vais.

-Il n'y a pas que ça.

Oikawa fit la grimace.

- Ça fera lâche si je n'y vais pas. Est-ce qu'Oikawa Tooru est un lâche? Non, je ne crois pas, non.

-Toujours pas.

-Je peux espionner leur entraînement, ça aidera notre équipe.

-Hmmm...

-D'accord ! Je peux surtout espionner Tobio dans les vestiaires, c'est mieux ça ?

-On se rapproche, oui.

Iwaizumi avait un grand sourire ; Oikawa était rouge et, de toute évidence, s'efforçait de rester dans le déni d'où son meilleur ami voulait le sortir.

-Ok.

Il soupira, se leva et posa les mains à plat sur la table, un peu penché vers Iwaizumi. Il prit une profonde inspiration et déclara tout d'une traite :

- Je père qu'anse, bio sec ah, tôt cake choix.

-Pardon, quoi ?

-Je préfère qu'on pense que Tobio sort avec moi plutôt qu'avec Ushiwaka. Ça te va !?

Ceci dit, il se retourna et s'enfuit, comme s'il pouvait échapper à sa propre révélation. Tout le monde dans la salle de classe se retourna pour le voir sortir en courant (et hurlant, selon les versions enrichies) ; une fille assise derrière Iwaizumi, qui avait tout entendu, croisa son regard et conclut ainsi :

-Gay.

-Comme jamais, acquiesça Iwa-chan.

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