Kageyama Tobio est un Oikage Shipper
Le soleil, le réveil, et la gueule de bois furent trois éléments qui frappèrent Oikawa en même temps.
Il se redressa dans son sac de couchage, essayant de faire abstraction de son mal de crâne, et ses yeux tombèrent d'abord sur Tobio, qui dormait à côté de lui. Un filet de bave au coin des lèvres, l'expression paisible –un tableau attendrissant, qu'Oikawa espérait bien voir dans son lit un de ces jours.
Il s'inquiéta un instant : peut-être qu'après avoir décuvé, Tobio ne se souviendrait de rien des événements de la veille –et particulièrement ceux survenus sur la passerelle à une heure tardive. Oikawa en était là dans ses pensées quand il aperçut, dans un coin, un groupe de lèves-tôt (il était à peine 11h) en train de prendre le petit déjeuner. Parmi eux, Suga, qui lui fit un signe lorsqu'il le vit éveillé.
-Bien dormi ? lui lança Daichi.
-Oui, oui, répondit-il évasivement.
Le capitaine de Karasuno se tourna vers Suga, et, à un signe tacite, tous les deux présentèrent un grand sourire à Oikawa :
-Félicitations !
-Vous êtes vraiment adorables ! s'exclama Suga.
-Et pour le moins.... démonstratifs, toussota Daichi.
Les joueurs se réveillaient petit à petit, et quittaient leurs sacs de couchage pour se joindre au petit-déjeuner. C'étaient surtout les plus calmes –du type Kenma, Akaashi, Ennoshita-, les autres récupérant encore d'une soirée d'agitation. Finalement, Kageyama finit par se lever, et rejoignit les autres en baillant. Moment de vérité, songea Oikawa.
Tobio se servit à manger, et vint s'asseoir entre Oikawa et Suga, en marmonnant :
-Salut.
Il se souvient, il ne se souvient pas ? s'interrogeait Oikawa. Et la meilleure idée qu'il eut pour savoir fut de répondre :
-Bonjour mon chéri, bien dormi ?
Kageyama se tourna brutalement vers lui, bien réveillé tout à coup ; il rougit violemment, et répondit à voix basse :
-Pas devant les autres !
Il se souvient, conclut Oikawa ravi. Kageyama resta bien rouge pendant plusieurs minutes, et particulièrement quand Kuroo et Bokuto les rejoignirent.
-Salut les ventouses ! salua Kuroo. (Bokuto commença à faire des bruits de succion immondes, mais Akaashi l'arrêta immédiatement). La nuit n'a pas été trop courte ?
-Rien n'est court avec moi, répliqua immédiatement Oikawa. Ni les durées ni les tailles, si tu veux tout savoir.
Pour le coup, Kageyama sembla percuter, puisqu'il recracha son jus d'orange sur Yamaguchi. Ce petit événement sembla donner à Kuroo l'idée d'une nouvelle blague salace, mais une voix posée s'éleva avant qu'il ne puisse la dire tout haut :
-Kuroo, ça suffit.
Un petit joueur, aux cheveux visiblement teints en blond, lança au capitaine de Nekoma un regard lourd de sens, et qui sembla fonctionner, puisque Kuroo –non sans un dernier sourire ironique- passa son chemin.
Oikawa avait prévu de rentrer vers midi, ce qui arriva très vite, étant donnée l'heure à laquelle il s'était levé. Il aida à ranger les sacs de couchage, remercia Suga pour son aide, et laissa Kuroo prendre son numéro de téléphone. Mais avant de partir, ce qui lui importait le plus, c'était d'avoir une petite discussion avec Kageyama. Aussi saisit-il l'occasion quand les équipes de Tokyo faisaient leurs affaires et que personne ne faisait plus attention au couple le plus glamour du moment (et de tous les temps).
-Tobio-chan, commença-t-il de but en blanc. J'ai le plaisir de t'annoncer qu'à partir de maintenant, tu es mon petit ami.
Kageyama le regarda avec une expression absolument vide.
-Maintenant ? Pas déjà avant ?
-Quoi ?
-Quoi quoi ?
Moment de silence gênant. Puis Kageyama, après s'être visiblement débattu mentalement avec les mots, et affichant une moue prononcée, marmonna :
-Je croyais qu'on était déjà ensemble depuis un moment.
-Attends, quoiiiiii ? s'écria Oikawa, sa voix montant dans les aigus.
-Bah tu crois que j'aurais laissé ma veste à n'importe qui ? soupira Tobio en levant les yeux au ciel comme si c'était une évidence absolue.
Oikawa prit sa tête dans ses mains :
-Ce gars va me tuer...
Puis il se ressaisit, et déclara en souriant avec fierté :
-Tobio-chan, demain je vais boire un verre avec mon équipe, et je veux te présenter.
-Je connais déjà ton équipe.
-Oui, mais non. Pas en tant que mon petit ami.
-C'est pire. Non.
Oikawa posa les mains sur ses hanches. Son pari était en jeu, et ça aurait été trop bête de le rater maintenant qu'ils étaient officiellement en couple.
-Pour me faire plaisir, Tobio.
-Non.
-Je te paye le verre.
-Non.
-Kindaichi et Kunimi veulent te voir.
-... Ah ?
Oikawa sourit. Il avait trouvé la faille. Et, à partir de là, convaincre Tobio fut un jeu d'enfant. Maintenant, plus qu'à se faire rembourser, songea Oikawa, et pour ça, un seul moyen : que Tobio l'embrasse devant les autres.
Autant pratiquer un peu, se dit-il donc. C'est ainsi qu'ils commencèrent à s'embrasser sans la moindre gêne au milieu de tous les autres joueurs, qui, visiblement, trouvaient ça plus intéressant que de faire leurs sacs. Pour donner raison à Daichi : très démonstratifs.
-Mais arrêtez, grinça Tsukishima, personne ne veut être obligé de regarder votre... exploration buccale mutuelle.
Il se tenait debout à deux mètres d'eux à peine, et avait parlé bien fort, mais fut complètement ignoré. A côté de lui, Yamaguchi marmonna avec un vague sourire, l'air un peu gêné :
-C'est marrant, je ne croyais pas que Kageyama était du genre à s'exposer...
-Il est complètement absorbé, il ne voit que dalle, répondit Tsukishima, pensif. Exactement comme sur le terrain.
-Il est égal à lui-même, je suppose, sourit Yamaguchi.
-Non, juste monocellulaire.
Tsukishima soupira, et se détourna de la scène. Il percuta sans le vouloir Hinata, complètement figé devant le spectacle, la mâchoire décrochée.
-Eh oui, voilà ce que tu rates, lui glissa-t-il avec un sourire narquois.
-Je... Je n'aime pas Kageyama ! s'écria Hinata en rougissant. C'est même grâce à moi s'ils sont ensemble !
Derrière, Suga toussa discrètement, mais sans rancœur.
Midi sonna, et Oikawa quitta Karasuno à regret, en étant bien sûr que Tobio soit au rendez-vous du lendemain. Il avait beau prendre une expression blasée quand Oikawa lui parlait, sa manière d'embrasser en disait long sur ce qu'il pensait vraiment. Et ainsi Tooru déambulait dans la rue avec un sourire vague, avec l'envie de crier aux passants que, enfin, après tellement d'efforts, il sortait avec Kageyama Tobio.
Evidemment, il ne put s'empêcher de le médiatiser.
A : Iwa-chan : « CA Y EST !!!! CA Y EEEEST !!!!!!!! »
A : Makki, Mattsun : « N'oubliez pas l'argent pour demain !!! »
A : Kuroo : « Erreur, mon cher. Très doué avec la bouche ».
Puis, ouvrant Facebook, il décida de changer son statut de « Célibataire » à « En couple », en affichant Tobio, bien évidemment. Il n'eut qu'à attendre quelques minutes avant que Kageyama ne valide la relation, et Oikawa, tout joyeux, regarda les notifications défiler.
« Iwaizumi Hajime a réagi à votre événement marquant : j'adore. »
« Miya Atsumu a réagi à votre événement marquant : haha. »
« Ushijima Wakatoshi à réagi à votre événement marquant : triste. »
« Sugawara Koushi, Kindaichi Yuutarou et 27 autres personnes aiment votre événement marquant. »
Et ainsi s'accumulèrent les « j'aime » et les « félicitations » (et les « triste » de la part de ses fangirls et d'Ushijima –qui, à sa manière, était la plus virile des fangirls).
Le lendemain, au lycée, tout le monde savait que le grand, l'unique, le magnifique et si populaire Oikawa Tooru sortait avec un certain Kageyama, dans l'équipe de volley de Karasuno. Les plus déterminées de ses admiratrices le harcelèrent de questions, et Oikawa n'eut pas le cœur à les repousser, encore tout euphorique de sa conquête.
-Vous le verrez ce soir, leur promit-il.
Et ainsi, le soir, une véritable foule se massait près de la sortie du lycée, désireuse de voir celui qui avait conquis le cœur du sublime capitaine de l'équipe de volley-ball. En effet, si la plupart des admiratrices avaient déjà brièvement aperçu Kageyama, elles espéraient bien se délecter de quelques moments OiKage.
Oikawa était déjà là, d'ailleurs, avec Iwaizumi, Mattsukawa et Hanamaki, Kunimi et Kindaichi, et regardait sa montre toutes les deux secondes d'un air nerveux.
-Il a peut-être réalisé son erreur et a pris le premier avion pour s'enfuir, marmonna Hanamaki.
-T'es méchant, s'exclama Oikawa en croisant les bras, boudeur.
Ce fut le moment où Kageyama apparut au coin de la rue, courant dans leur direction. Il s'arrêta devant le petit groupe de joueurs, et eut besoin de quelques secondes pour reprendre son souffle. Puis il releva la tête, et Oikawa s'apprêta à lui faire remarquer qu'il était en retard.
-Iwaizumi-san ! salua Tobio avant qu'Oikawa ait eu le temps de dire quelque chose. Bonjour !
Iwa-chan, je vais te tuer, voilà ce que signifiait le regard que lança Oikawa à son meilleur ami.
-Héé, salut Kageyama ! répondit Iwaizumi, visiblement heureux de retrouver son cadet. Ça fait un bail !
Tobio salua ensuite, dans l'ordre, les autres terminales, puis Kindaichi, puis Kunimi, avec une réserve croissante. Enfin, il se tourna vers Oikawa.
-Le meilleur pour la fin, c'est cela, Tobio-chan ?
-Exactement, répondit Kageyama –improvisation ou pas, il réussit à paraître naturel.
Oikawa lui lança un regard de provocation. Le but, bien sûr, était de pousser Tobio à l'embrasser en lui faisant croire qu'il pensait qu'il ne le ferait pas. Kageyama voudrait prouver qu'il en était capable.
Mais, à l'image de toutes les autres stratégies d'Oikawa, cela échoua. En même temps, Tobio devait être quelque peu impressionné de se trouver devants les titulaires d'une équipe rivale, et se contenta de lui rendre son regard.
-Bon, déclara donc Oikawa d'un ton enthousiaste, allons boire un verre tous ensemble, alors !
Et, saisissant Kageyama par la main (et les filles qui les observaient hurlèrent : KYAAAA !), il partit en tête. Déjà, ce serait une première preuve qu'ils étaient en relation. Il n'entendait pas ce que disait Kindaichi, derrière, mais il avait l'air très agité.
Finalement, ils se retrouvèrent autour d'une table ; les terminales d'un côté, les secondes de l'autre, Kageyama et Oikawa faisant la jonction.
-Kageyama, commença Iwaizumi dès qu'ils eurent commandé. Si Oikawa t'embête, frappe-le. Et si tu n'oses pas, appelle-moi et je viendrai le frapper pour toi.
-C'est quoi, cette incitation à la violence conjugale ? s'écria Oikawa outré.
-J'y penserai, acquiesça Tobio.
Ce fut le moment critique : Mattsukawa et Hanamaki décidèrent de prendre la parole.
-Alooors, commença Mattsun. Tu nous autorises à le cuisiner, Oikawa ?
-Absolument pas, rétorqua le capitaine.
-On va le faire quand même, sourit Makki. Alors, petit passeur de génie. Nous sommes curieux. Qu'est-ce qu'Oikawa a de si séduisant ?
-Euh..., ses services, répondit Tobio après un instant de réflexion.
Kunimi laissa entendre un son vaguement amusé, et, de manière générale, tous les anciens de Kitagawa Daiichi esquissèrent un sourire.
-Et comment tu fais pour le supporter ? demanda Mattsun. Parce qu'honnêtement, on se pose tous la question.
-Tu n'es pas agacé quand il sourit ? interrogea Makki.
-Quand il donne des surnoms à tout le monde ?
-Ou quand il chante de sa voix nasillarde ?
-Quand il se plaint tout le temps ?
-Quand il prend des poses en se croyant cool ?
Kageyama avait tout écouté en hochant systématiquement la tête, et Oikawa avait eu envie de se claquer la tête contre la table, désespéré par ce réquisitoire. Finalement, Tobio déclara avec sa franchise habituelle :
-Bah non, puisque je l'aime.
...
Oikawa s'évanouit.
...
-Merde ! Oikawa ! s'écria Iwaizumi, le premier à reprendre ses esprits.
Il le releva par le col et se mit à lui tapoter les joues.
-Whoa, murmura Kindaichi.
-C'était pur, déclara Makki.
-C'était sincère, ajouta Mattsun.
-Je pense qu'il a gagné son pari, lança Kunimi.
-C'est bien la première fois que ça arrive, commenta Iwaizumi.
Oikawa revint finalement à lui, mais voyait toujours des étoiles. C'était la deuxième fois que ça lui arrivait en un court laps de temps –et toujours à cause de Tobio. Mais comment lui en tenir rigueur ?
-Oh, Tobio-chan, geignit-il, des larmes débordant de ses yeux, en se penchant vers lui.
Heureusement, l'équipe de Seijoh n'eut pas le temps de les regarder s'embrasser goulûment : un serveur ramena leurs verres, et cela créa une distraction suffisante pour ne pas voir un taux de guimauve beaucoup trop élevé. Néanmoins, Makki fit glisser un billet en direction d'Oikawa, qui le rangea dans sa poche avec un grand sourire.
L'atmosphère se détendit : alors que les terminales parlaient entre eux, Kindaichi lança le sujet du stage intensif de Miyagi, auquel avaient aussi participé Hinata et Tsukishima. Et ainsi, la discussion s'orienta tout naturellement vers le volley.
-Ah, il y a des choses qui ne changent pas, soupira Iwaizumi en regardant ses trois cadets discuter.
-Iwaizumi, tu parles comme un daron, remarqua Makki.
-Bien sûr que les choses changent, protesta Oikawa. La preuve !
-Nan, t'as toujours quatorze ans dans ta tête, riposta Iwaizumi.
La seule répartie brillante qui vint à l'idée d'Oikawa fut :
-N'importe quoi ! La seule chose que je voudrais claquer chez Tobio-chan, maintenant, c'est son joli petit c-
-HORMONES ! cria Iwaizumi pour couvrir la fin de sa phrase. Contrôle-les, bon sang !
-Pardoooon, s'écria Oikawa. Mais c'est trop dur !
-Qu'est-ce qui est d-
-MAKKI, ARRETE ! cria Iwaziumi. IL Y A DES ENFANTS !
Kunimi interrompit sa phrase, releva des yeux blasés sur ses aînés et marmonna :
-Ah, pardon, je pense quand même être plus mature que certains terminales.
Les choses dégénéraient beaucoup trop vite, et Iwaizumi eut toutes les peines du monde à calmer le petit groupe. Les discussions reprirent, plus apaisées –et il était pour le moins évident qu'Oikawa et Kageyama se tenaient la main sous la table, mais personne n'osa leur faire remarquer ; finalement, le passeur de Karasuno semblait accepté par l'équipe d'Aoba. Au point qu'au moment de se dire au revoir, Kindaichi lui glissa :
-Kageyama, tu devrais passer faire un entraînement avec nous à Aoba, un de ces jours.
Incrédule, Tobio le fixa, puis se tourna vers Kunimi, qui hocha tranquillement la tête.
-Je... mais... - oui ! s'écria-t-il. Merci beaucoup !
-Eh ! Demandez d'abord au capitaine ! intervint Oikawa, puis, voyant le visage empli d'espoir de Tobio : le capitaine est d'accord.
Après avoir salué tout le monde –et Iwaizumi avait réitéré ses conseils : « frappe-le s'il fait n'importe quoi »-, ils décidèrent de rentrer, et Oikawa proposa de raccompagner Tobio.
-Ah, Tobio-chan, lança-t-il alors qu'ils marchaient tous les deux côte à côte. Tu vas aussi devoir me présenter à ton équipe.
Kageyama lui lança un regard d'incompréhension.
-Mais tu connais déjà Karasuno, lui fit-il remarquer.
-L'autre, sourit Oikawa. La Youth Team.
-Ah, marmonna Kageyama. Non.
-Comment ça, non ?
-Parce que je ne mettrai pas dans la même pièce qu'Ushijima et Miya, répondit Tobio. Tu ne les supporterais pas.
-Tu sous-entends que je suis belliqueux ? s'offusqua Tooru. Moi ? Le grand-
-C'est exactement ce que je sous-entends, l'interrompit Tobio. Tu vas te battre avec eux.
Il hésita, et rougit un peu.
-Alors que tu sais très bien que je ne regarde que toi..., murmura-t-il, les yeux baissés.
Oikawa réussit à rester conscient, cette fois. Pas à arrêter le flot de sang qui dégoulina de son nez.
-Tu veux un mouchoir ? lui demanda innocemment Tobio.
-Ne dis pas des trucs pareils sans prévenir, répondit Oikawa en saisissant le paquet.
Kageyama fit la moue. Oikawa profita de lui rendre le paquet de mouchoirs pour saisir sa main.
-Au début, avoua-t-il finalement, j'ai cru que tu regardais plutôt Ushiwaka.
-Ushijima ? fit Tobio, surpris. Il attaque bien, mais on ne parle pas beaucoup. En fait, quand on parle, c'est surtout de toi.
Il fronça les sourcils, l'air un peu contrarié. Société des Admirateurs, se rappela Oikawa avec un sourire amusé.
-Il a l'air de beaucoup t'admirer, ajouta-t-il d'une voix un peu agacée.
-Ooooh ? Oh mais ? Mais Tobio-chan serait-il possessif ?
-Pas du tout ! cria Tobio.
Oikawa ricana simplement :
-Et en plein dans le déni, en plus !
« Possessif » et « en plein dans le déni », de toute évidence, s'appliquaient tout aussi bien à Oikawa. Enfin, un peu moins dans le déni puisqu'ils étaient en train de se tenir la main –de se rapprocher –de s'embrasser. Visiblement, ils n'étaient pas encore à court de salive.
Ils ne l'étaient jamais, constateraient bientôt leurs équipes respectives. Oikawa, étonnamment, n'était pas forcément le plus discret au sujet de leur relation, et se montrait particulièrement volubile sur les réseaux sociaux. Il postait régulièrement des photos d'eux (où cohabitaient son sourire ravageur et la moue de Tobio, qui n'aimait pas particulièrement les photos et fermait les yeux sur la moitié d'entre elles) accompagnées d'une légende inspirée et de beaucoup trop de smileys cœurs (ce à quoi Ushijima réagissait toujours « triste »).
C'est ainsi qu'une simple rumeur devint réalité. Kageyama ne récupéra jamais sa veste Karasuno, sauf occasionnellement (« pour remettre ton odeur dessus ! »). Et finalement, sa relation avec Oikawa fut définitivement établie le jour où personne ne s'étonna plus de le voir arriver à l'entraînement en portant des caleçons alien.
[Hinata regretta toute sa vie ce moment où, voyant Kageyama porter un caleçon de ce genre, il avait renvoyé pour rire son sms au « Grand roi » : « Tu as couché avec Kageyama !!! Suga et Daichi vont te tuer !!! » ce à quoi Oikawa avait juste répondu : « Oui. »]
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