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Romekage [Eros, pré-lemon. 2.6k]


DU ROMEKAGE DU ROMEKAGE 


Quand Kageyama se réveilla, il était onze heures. Il soupira en se glissant hors de son lit, enfilant un jogging et un sweat avant de se traîner hors de la chambre vers la salle à manger. Il avait fini son service assez tôt, à vrai dire, vers deux heures, mais c'était sa première soirée de travail depuis la semaine de repos que lui avait accordée Oikawa, et il avait l'impression d'être encore plus fatigué en sortant de vacances qu'avant d'en prendre.

Hinata, Atsumu et Makki étaient déjà en train de prendre leur petit-déjeuner quand il apparut et les salua d'un simple hochement de tête. Il venait à peine de commencer à manger quand Makki déclara, lui adressant un sourire de travers :

-Le patron veut te voir dans son bureau sans délais.

Tobio cligna lentement des yeux. Pourquoi Oikawa le convoquerait-il si tôt ? En général, s'ils voulaient prendre un peu de bon temps, ils attendaient la fin du service.

-Oooh, souffla Miya en posant sa tasse. Il y en a qui ont droit à un échauffement avant de commencer la journée, c'est ça ?

-C'est pas ça, grommela Kageyama. Ça doit être pour régler mes congés.

A vrai dire, il n'avait pas vraiment d'idée sur le motif de cette invitation. Les rares fois où il se retrouvait dans le bureau d'Oikawa pour d'autres raisons que de passer sa fin de nuit avec lui, c'était pour régler des problèmes administratifs auxquels, à vrai dire, il n'était pas tellement réceptif.

Malgré le « sans délais » imposé, il prit le temps de se doucher et de s'habiller plus convenablement avant de se rendre dans la suite du patron, au dernier étage. Il frappa, la voix d'Oikawa lui intima d'entrer, et il se glissa à l'intérieur en se demandant ce que son patron avait en réserve pour lui.

-Ah, Tobio-chan ! s'écria Oikawa en pivotant dans son fauteuil, le gratifiant d'un large sourire réjoui. Tu tombes bien.

-Tu m'as fait appeler, fit remarquer Kageyama.

-Bref, bref. Avance un peu, je dois te parler de quelque chose.

Tobio s'avança docilement pour se tenir à côté du fauteuil d'Oikawa, qui posa une main à l'arrière de sa cuisse par réflexe. Kageyama n'osa pas s'appuyer sur son épaule comme il en avait envie, incertain des limites de leur relation dans le stricte cadre de leur profession.

-Ce soir, tu n'auras qu'un seul client.

-Un seul ? s'étonna Tobio.

Habituellement, il en voyait défiler trois, quatre, cinq par soir. Alors quoi ? Il n'était plus demandé ? Sa popularité chutait ? Oikawa avait posé des restrictions ? Son trouble parut sur ses traits, et Oikawa pouffa de rire, ses doigts imprimant une infime pression à sa cuisse avant de la relâcher.

-En fait, il se trouve qu'un client t'a réservé pour la nuit toute entière.

-C'est possible de faire ça ? demanda Kageyama.

-Si on y met le prix, oui, susurra Oikawa. Mais ton client n'a clairement pas de souci à se faire du point de vue financier.

Tobio était de plus en plus intrigué. Et flatté, un peu, au fond de lui, d'avoir ainsi attiré l'attention au point que quelqu'un le veuille exclusivement.

-C'est quoi, un millionnaire ? hasarda-t-il.

-Pas exactement, mais je te laisse la surprise, sourit Oikawa. Tu n'iras pas le chercher dans le hall principal comme les autres. Celui-là passera par la deuxième entrée et t'attendra dans le salon privé.

-C'est une star ? demanda avidement Kageyama.

-Tu verras, répondit Oikawa. Quoiqu'il en soit, il a été clair sur ses conditions. Lui seul pour toute la nuit. Et aucune préparation préalable.

-Mais...

Kageyama fronça les sourcils d'un air contrarié. Les clients de maison close ne venaient pas pour des préliminaires, ils attendaient de trouver des hommes et des femmes déjà tout prêts à l'emploi. La préparation faisait partie intégrante de son service, et relevait tant du confort que de la sécurité. Il avait tout sauf envie de finir aux urgences parce qu'un gros bourrin n'avait pas respecté le protocole du sexe anal.

-Non, lâcha-t-il.

-Tu feras ce qu'il te dit, Tobio.

Kageyama serra les dents, et Oikawa s'adoucit. Il leva un bras pour le crocheter autour du cou de Tobio, le forçant à se baisser pour pouvoir lui planter un baiser sur la joue :

-Tu crois vraiment que je lui laisserais mon précieux petit louveteau sans émettre mes propres conditions ? murmura-t-il. Fais-moi confiance.

Kageyama n'avait pas le choix, et il finit par opiner.

-Rends-moi fier, Tobio, lui lança Oikawa avant qu'il ne referme la porte derrière lui.

En vérité, il songeait déjà à moitié à détourner les règles et à s'assurer un minimum de préparation avant de rencontrer son client, mais sa loyauté à Oikawa le retenait. Il ne voulait pas le décevoir. Il devait être parfait. Et pour autant qu'il avait envie de s'occuper avec du lubrifiant ou un vibromasseur à l'heure habituelle –une demi-heure avant l'arrivée des premiers clients- il se força à ne rien faire, se contentant de prier mentalement que son invité du soir soit du genre passif. Après une semaine de congés et une nuit où il n'avait pas eu à écarter les jambes, un rapport à sec serait une épreuve qu'il ne se sentait pas prêt à subir.

La curiosité le dévorait tout autant de savoir qui avait bien pu débourser une petite fortune pour se payer ses services en particulier, et il fouilla dans son coffre personnel un long moment, se demandant quoi porter –Oikawa n'avait rien spécifié là-dessus, le client n'avait pas dû présenter d'exigences particulières. Mais puisque celui-ci semblait désirer Tobio sans artifice, probablement serait-il satisfait de l'avoir dans sa tenue de ville, naturelle, comme s'il n'était pas attendu.

Kageyama entendit cinq heures sonner, signalant le début du service. Yachi déverrouilla la porte d'entrée, quelques voix commençaient à s'élever d'en bas ; ses collègues descendirent un à un pour aller chercher leurs clients dans le hall principal et les mener à leur chambre. Pour sa part, il emprunta un escalier secondaire, réservé aux clients dont l'anonymat devait être préservé, le cœur battant tandis qu'il suivait une, deux, trois pièces en enfilade avant d'atteindre la porte du salon privé.

Il ne savait pas trop s'il devait toquer ou pas, mais il choisit de jouer l'assurance, et ouvrit sans s'annoncer.

C'était une petite pièce intime, accessible par l'entrée secrète de la maison close. Il ne s'y trouvait qu'un sofa à demi dissimulé par des voilages, une petite bibliothèque et une plante dotée de fleurs odorantes, le tout sous la même lumière tamisée que dans tout l'établissement. Au milieu de la pièce se tenait un homme, et Tobio suivit les contours de sa silhouette avec intérêt, analysant en une fraction de seconde son unique client de la nuit.

Première chose, il était grand. Plus que Tobio lui-même, en tout cas, de quoi culminer au-dessus du mètre quatre-vingt dix. Deuxième chose, il était clairement musclé, et Tobio pouvait sans mal restituer la largeur de ses épaules et les reliefs de ses bras en dépit de son pull. Troisième chose, il était typé –Kageyama n'aurait pas su parier sur ses origines, mais sa peau bronzée, sa barbe et ses cheveux bruns évoquaient un pays du sud, même si l'homme dissimulait son visage sous une casquette et derrière une paire de lunettes de soleil.

Quatrième et dernière chose. Il était étrangement familier. Tobio était sûr de l'avoir déjà vu quelque part, mais il n'arrivait pas à replacer où. Avec une dégaine pareille, et en tenant compte de ses facilités de paiement et sa requête d'anonymat, ça devait être un athlète connu. Tobio lisait volontiers des magazines de sport, et regardait parfois un match de hand, de volley ou de basket dans la salle commune ; mais de là à identifier immédiatement l'homme qui lui faisait face...

-Bonjour, dit-il en essayant de paraître naturel. Je suis Kageyama Tobio.

Un sourire tira le coin des lèvres de son client, révélant une dentition blanche et alignée.

-Bonjour, Kageyama Tobio, dit-il simplement en retour. Ravi de te rencontrer.

Il avait un accent encore assez prononcé, quelque chose de mélodieux qui donnait du rythme et de la musique à sa voix profonde, qui enrobait ses mots de quelque chose de plus. Habituellement, Tobio était assez franc avec la préparation psychologique et les premiers attouchements, et il n'hésitait jamais à se rapprocher des clients pour bien leur montrer ce qu'il valait. Mais peut-être parce que c'était la première fois qu'il allait passer tout son service avec le même homme, peut-être parce qu'il appréhendait d'y aller sans préparation, peut-être encore parce qu'il ne savait pas exactement qui était son client et ce qu'il allait lui faire, il n'osa pas cette fois-là, trouvant refuge dans un demi-sourire et un regard qu'il savait particulièrement aguicheurs.

-Vous voulez monter ?

C'était une question rhétorique, purement formelle. Tous les clients montaient dans sa chambre, c'était toujours là que se passaient les choses –là où il avait ses tenues et ses jouets. Il tendit la main à l'homme pour l'inviter à le suivre, se retournant déjà vers la porte, quand la voix chantante de l'inconnu s'éleva de nouveau.

-Non. On reste ici.

Tobio se retourna, son air interrogateur se tournant en moue contrariée –c'était les règles de la maison, chaque louveteau prenait son client dans sa chambre, ne pas le faire serait...

-Oikawa-san m'a dit oui, ajouta l'étranger en le voyant suspicieux.

La mention du nom d'Oikawa manqua de faire lever les yeux au ciel à Tobio. Il aurait des retours sur cette manière de faire –mais après tout, c'était le patron, c'était le propriétaire de la maison, et s'il décidait qu'un de ses salons privés était propice aux ébats, alors Kageyama ne pouvait pas y faire grand-chose. Il détailla de nouveau la pièce, mais à part le sofa deux places, rien ne semblait bien indiqué pour avoir des rapports sexuels décents.

Parce que ce sera sûrement... bien au-delà de la décence, songea-t-il. La pensée de n'être pas préparé ne cessait pas de l'aiguillonner, et en même temps, une pointe d'excitation faisait son chemin dans son bas-ventre –ce gars était clairement bien foutu, il se dégageait de lui une aura de charisme et de confiance qui ne laissait pas Kageyama insensible, et l'idée de ne pas savoir ce qui l'attendait ne manquait jamais de se présenter comme un challenge à ses yeux.

-D'accord, dit-il en acceptant de jouer le jeu.

Il essaya de se reprendre et de ne pas laisser percevoir à son client qu'il était déstabilisé, prenant le temps de fermer la porte, appréciant et redoutant à la fois le bruit de la clef dans la serrure quand il les enferma tous les deux.

Probablement était-ce le signal qu'attendait l'inconnu pour se dévoiler davantage, désormais certain qu'ils ne risquaient de croiser personne susceptible de le reconnaître. Il ôta sa casquette, puis retira ses lunettes de soleil, révélant de grands yeux d'un bleu-gris frappant contre sa peau tannée. Et ce fut là que ça cliqua.

-Vous êtes Nicolas Romero !? s'écria Tobio sous le choc.

-Je suis, sourit le joueur.

Tobio comprenait mieux son désir de rester anonyme. C'était un joueur de volley international brésilien, une des figures clefs de toutes les compétitions mondiales, et il n'était pas rare qu'il se retrouve en couverture de revues sportives. Qui plus est, il jouait actuellement dans le championnat japonais, dans l'équipe basée à Sendai et dont Tobio ne savait pas articuler le nom –en soi, dans la même ville que la maison close, et s'y présenter à visage découvert représentait donc un certain risque.

Pour le coup, Kageyama ne savait pas quoi dire. Il aimait établir un rapport de force particulier entre lui et ses clients, aimait montrer qu'il avait du caractère et ne se laissait jamais totalement soumettre, mais là –qu'une star mondiale le demande en particulier pour la nuit entière, c'était quelque chose qui dépassait son entendement, et il resta figé un moment à le regarder, oubliant son rôle et sa mission.

Romero posa ses affaires dans un coin de la pièce, puis s'assit sur le sofa d'un air de propriétaire, en plein milieu, genoux écartés, toisant Tobio d'un long regard calculateur. Kageyama fit de son mieux pour le soutenir, rassemblant le peu de souvenirs qu'il avait de cet homme –connu comme un des attaquants les plus puissants du monde entier, en plus d'avoir un sens du jeu extrêmement développé et une technique irréprochable. Ce n'était pas seulement de la force brute –il y avait derrière tout ça un vrai stratège, un vrai travail, et songer que c'était cet homme qui serait cet amant ce soir faisait relativiser à Kageyama –pour le louveteau phare de l'établissement, il trouvait que c'était plutôt lui qui recevait un honneur dans son partenaire du soir.

Enfin. Romero au volley ne voulait pas dire Romero au lit. Ou au sofa, ou autre élément de mobilier puisqu'ils se passeraient visiblement de lit pour ce soir.

-Tu as respecté la condition ? demanda finalement le joueur.

-Oui.

Et ça ne le rassurait pas. Si ses coups de reins étaient à la même mesure que la violence de ses attaques, Tobio risquait fort de devoir demander une nouvelle semaine de congés. Il avala sa salive et relança :

-Il y en a d'autres ?

Une drôle de lueur passa dans les yeux de Romero, et Tobio savait déjà que la réponse serait positive. Le joueur plongea une main dans la poche de sa veste, et en tira quelque chose de soigneusement plié qu'il lança à Tobio. Celui-ci l'avait à peine attrapé qu'il identifiait la matière –le tissu léger et élastique d'un maillot de match. Il le déplia sans vouloir y croire.

-C'est mon maillot, précisa Romero sans le quitter des yeux. Je veux que tu le portes.

Tobio le tint des deux mains face à lui pour l'admirer –un T-shirt blanc bordé de doré, le col légèrement rehaussé de orange, présentant le logo de l'aigle –les Adlers ? Ce n'était pas ça ? Par contre, le mot d'avant...- et quelques sponsors. Il le retourna, sachant déjà ce qu'il trouverait ; le numéro cinq en plein milieu du dos, surmonté du nom écrit en toutes lettres, Romero.

-Avec quoi ? demanda-t-il en feignant la désinvolture.

-Rien. Juste ça.

Evidemment. Tobio aurait voulu une table, une chaise, quelque chose pour poser le maillot le temps qu'il se déshabille, mais la pièce était tristement vide. Il se décida à le poser sur son épaule en attendant de se défaire de son jean, voyant que le joueur se contentait de profiter du spectacle. Il déboucla sa ceinture d'un geste d'une lenteur contrôlée, prit le temps d'enlever un à un les boutons de son jean, puis le fit descendre de long de ses jambes en ondulant des hanche, choisissant de le plier et de le poser dans un coin, près des affaires de Romero. Il ôta rapidement ses chaussettes, puis choisit de faire tomber le T-shirt –calant le maillot de match entre ses cuisses le temps de le faire passer par-dessus sa tête, contractant ses abdos au passage et laissant le tissu mettre un peu de désordre dans ses cheveux lisses.

Ne restait que son caleçon –et il choisit d'être joueur, coinçant le col du maillot entre ses dents pour le laisser pendre et dissimuler à demi ce qu'il faisait, crochetant ses pouces de chaque côté pour le faire descendre lentement sur ses cuisses, se baissant se manière suggestive pour le récupérer sur ses chevilles avant de le jeter avec le reste ; et finalement, il enfila le maillot, un peu trop large pour lui en dépit de sa carrure athlétique. Il simula l'innocence, tirant légèrement sur le bas du maillot dans l'espoir de se couvrir.

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