oh tu sais, la fin a dévoré le peu de temps qu'il nous restait, la fin avance inexorablement, même lorsqu'on la supplie à genou, elle tente même cruellement de me dérober nos souvenirs, peut-être qu'un jour j'écrirais un beau livre sur toi, un livre un peu triste mais beau, pas juste quelques phrases plates. Ton visage cherche à s'effriter de ma mémoire, disparaître, mourir et s'effacer, je te ne reverrai plus, alors je ne laisserai pas le souvenir de ton sourire s'évanouir. hier soir la brise nocturne s'est immiscée entre mes mèches de cheveux, que voulait-elle ? que me disait-elle ?j'ai regardé le soleil descendre lentement du ciel, se refléter sur l'eau, c'était la fin de nous, je crois.

le bruit du feuillage qui s'agite doucement au dessus de ma tête, le bus qui passe récupérer les personnes, ma tête contre la vitre, le paysage qui se dessine devant mes yeux et nos souvenirs qui défilent à travers mon esprit.

"ne pas penser à la fin."

Et pourtant, elle arrive !

"ne pas penser à la page qui se tourne."

Le livre veut se fermer.

"ne pas penser à nos aventures qui s'achèvent et qui deviennent des souvenirs chaque jour un peu plus lointain."

Et pourtant c'est arrivé.

Rire amer le cœur qui se serre, le vent souffle sur les feuilles et nos adieux en silence.