Point de vue de Baekhyun

La première chose que je fais en me réveillant, est d'aller ouvrir le frigo pour constater l'état de mes muffins. Mon enthousiasme de déjeuner avec Chanyeol m'en a fait faire beaucoup trop mais la plupart d'entre eux sont ratés, alors je ne regrette pas tant que ça de m'être couché aussi tard.

Moi qui déteste le café, je ne rechigne pas lorsque mon père m'en propose un, et l'avale d'une traite.

- Tu as fait un cauchemar? me demande-t-il en feuilletant son journal.

- Non, pourquoi?

- Tu as l'air exténué. T'as des cernes jusqu'au milieu du visage.

Je m'en doutais un peu mais le fait que mon père, connu pour son indifférence phénoménale, me fasse cette remarque, provoque un électrochoc qui remonte toute ma colonne jusqu'au cheveux dressés le long de ma nuque. Sans finir la cookie que je grignotais, je me précipite à la salle de bain de fouille à l'aveuglette dans le tiroir à maquillage de ma mère pour en sortir un tube couleur crème dont Luhan m'a vanté les mérites la semaine dernière: de l'anti-cerne. Je fais appelle à ma mémoire pour me rappeler la manière dont il l'appliquait sur son visage féminin et reproduis ses gestes. Le résultat n'est pas fameux mais je préfère ça plutôt que de ressembler à un cadavre revenu d'entre les morts.

Je tapote mes joues dans l'espoir de leur redonner de la couleur et quitte la salle de bain pour récupérer ma valise. En chemin, je croise ma mère qui s'arrête au beau milieu du couloir, l'air désemparée. Les souvenirs de la veille me reviennent en mémoire et je baisse les yeux au sol pour tenter de masquer ma gêne. Oser penser que je passerais sans qu'elle ne m'interpelle était une grave erreur car, à la seconde où je m'engouffre dans ma chambre, elle se glisse dans la porte entre-baillée et la verrouille dans son dos.

- Baekhyun, il faut qu'on parle.

Moi qui redoutais tant cette phrase hier, elle m'effraie encore plus une fois sortie de sa bouche. Ma mère n'a jamais beaucoup fait attention à moi, ni à ce que je pouvais ressentir alors la voir s'intéresser à moi pour autre chose que les tâches ménagères, m'angoisse terriblement. Impotent, je reste planté au milieu de ma chambre, les mains le long du corps sans oser me tourner vers elle. Son yeux transpercent mon crâne et j'ai l'impression sans même voir son regard, de savoir ce qu'elle pense.

Tu n'es qu'un bon à rien. Un fils indigne. Si tu avais été normal peut-être que tu aurais pu réussir dans la vie, mais ce n'est pas le cas. Ton frère, lui, aurait été quelqu'un de bien, de brillant. Lui, aurait fait des grandes études, et ne s'amuserait pas à coucher avec n'importe qui. Tu me fais honte. Tu n'es pas mon fils. J'aurais préféré que tu meu-

- Baekhyun.

Sans même que je m'en aperçoive, mes joues sont trempées de larme. Ma mère ne me dira jamais ce qu'elle pense réellement et c'est sans doute son silence qui me blesse plus que tout car si elle me parlait, je n'aurais pas à imaginer ce que je représente pour elle. Je n'aurais pas à m'imposer le blâme perpétuel de mon existence.

Je n'ai pas la force de me tourner alors j'attends qu'elle me confronte. Au lieu de quoi, ses bras s'enroulent autour de mes épaules pour la première fois depuis de longues années et je m'autorise à m'appuyer contre elle. Mes muscles toujours tendus en sa présence se relâchent lorsque sa main vient caresser mon avant-bras et un son désespéré quitte mes lèvres. Le son d'un enfant perdu.

- Maman...

Ma mère nous conduit jusqu'à mon lit et me sert contre elle pendant un long moment. J'ai peur de tâcher son chemisier mais elle ne me repousse pas lorsque j'enfouis mon visage dans ses seins généreux. Ils sont chauds, j'ai presque l'impression que pourrait m'endormir si une tempête déferlante ne se déchaînait pas en mon fort intérieur.

- Pourquoi ne m'en as-tu pas parlé?

- Pour les raisons évidentes que tu connais.

Ma mère saisit mon visage entre ses mains pour accrocher son regard au mien. Je n'ose même plus baisser les yeux. C'est comme si ses iris semblables aux miennes, m'hypnotisaient. Sa mine est confuse comme si elle n'avait aucune idée de ce que je venais de dire et je sais que sa perplexité est authentique.

- Lesquelles?

- On a jamais eu une relation normale tous les deux, même si j'aurais aimé... Je ne pouvais pas t'en parler parce que... J'avais peur de ton jugement, de ta réaction... Je savais déjà ce que tu penserais avant même qu'on en ait parlé.

Ma mère prit une grande inspiration comme si elle s'apprêtait à me révéler le plus durs de tous ses secrets et commença:

- Quand tu es né... Je... J'ai pas voulu y croire. Je m'attendais réellement à des jumeaux mais ce n'est pas le fait de n'avoir qu'un seul enfant qui m'a fait autant de mal... C'est le fait que tu portes en toi ce qui m'avait fait tant souffrir par le passé. Baekhyun tu n'es pas le premier à avoir deux cœurs... Moi aussi je suis née avec cette malformation.

- Pourquoi tu ne me l'as jamais dit? demandé-je plus étonné qu'en colère.

- Parce que je voulais voir comment tu te débrouillerais le jour où... où tu tomberais amoureux. Tout comme toi, je n'ai pas voulu me faire opérer quand ta grand-mère me l'a proposé. Les gens ne comprendront jamais la sensation d'être habité par deux organes aux goûts si divers... C'est quelque chose de tellement singulier... de tellement précieux...

Ma mère parle avec beaucoup d'émotions comme si elle était en train de revivre cette période, comme si elle était seule et que je n'existais plus. Les larmes gonflent ses paupières et j'éprouve une peine terrible à la voir batailler pour trouver les bons mots. Je n'arrive pas à la réconforter car je n'ai jamais eu à le faire avant, ça n'a jamais été dans la nature de notre relation. Alors, je reste muet et pose mon regard autre-part que sur son visage, pour lui donner un peu d'intimité.

- Mais j'ai quand même accepté l'opération... A mes dix-huit ans Baekhyun. Tout comme toi, je suis tombée amoureuse de deux garçons...

- Non...

- Si. Eux aussi étaient très différent l'un de l'autre. Mais je les aimais autant, j'étais incapable de choisir. Alors, j'ai laissé la chirurgie décider pour moi. Ton père a été le vainqueur.

- Maman, commencé-je d'une voix lourde de remords, je suis incapable de faire un choix, je ne veux pas les quitter, ils comptent tous les deux tellement pour moi.

Des larmes dévalent mes joues et ma mère les essuie d'un geste du pouce.

- Je sais que c'est dur Baekhyun mais... ce que tu es en train de faire, c'est terrible autant pour toi que ces deux garçons. Tu joues avec eux. Quand j'étais à ta place, je ne suis pas sortie avec eux, je ne les ai pas embrassés, pas une seule fois. C'était long, c'était douloureux mais ça a permis d'éviter une souffrance supplémentaire à celui que je n'ai pas choisi.

- Je sais maman, mais je n'ai pas réfléchi, dis-je entre deux sanglots, et maintenant c'est trop tard.

- Comment s'appellent-ils?

- C-Chanyeol et S-Sehun...

Ma mère hoche la tête les mains sur les genoux.

- Je n'ai pas une image très glorieuse de celui avec qui tu étais hier mais... je pense que tu dois l'aimer énormément. Je ne sais pas comment se passe ta vie sexuelle Baekhyun mais tu restes mon fils et il est de mon devoir de te dire que tu dois te protéger, peu importe l'amour que tu éprouves pour eux. Il va falloir que tu choisisses parce que tu ne peux pas continuer à avoir des relations comme ça avec deux hommes en même temps. En tant normal, ça s'appelle un adultère.

- Mais je ne suis pas normal maman, et tu le sais. Je les aime tous le deux. Chanyeol est sévère mais c'est juste une façade, il prend bien soin de moi et... il est très possessif tandis que Sehun est doux et gentil. Ils sont incomparables, réalisé-je en souriant bêtement lorsque leur deux visages envahissent mon esprit.

Ma mère soupire en passant ses doigts émaciés dans sa chevelure brune et embrasse délicatement mon front comme elle ne l'a jamais fait.

- Que feras-tu lorsqu'ils comprendront?

- Ils ne comprendront pas, maman.

- Si tu les aimes vraiment, tu devrais choisir. Tu ne peux pas construire ta vie sur des mensonges et des tromperies. Ça n'engage pas que toi cette histoire. Arrête d'être égoïste et agis avec maturité.

- Je suis encore un enfant maman et tu n'es pas à ma place-

- Oui mais je l'ai été-

- Non. Tu l'as dit toit même, tu n'étais pas engagée avec eux, moi je le suis. Je ne peux pas tout foutre en l'air pour une question d'honnêteté. Ce n'est pas un adultère car je les aime tous les deux et pour le moment, je suis incapable de choisir.

- Baekhyun... Est-ce que tu es réellement heureux comme ça?

Ma mère me scrute comme pour déceler le moindre tic qui trahirait mes mots, mais je ne bronche pas et réponds d'un ton assuré:

- Je ne l'ai jamais autant été que maintenant.

***

Le trajet dans la voiture a été très silencieux, ce qui ne change pas de d'habitude. La seule différence c'est que ma mère m'a embrassé avant que je parte. J'ai déjà deux heures de retard mais je perds un peu plus de temps en passant dans ma chambre pour déposer ma valise et mes gâteaux. Lorsque j'entre la silhouette de Jongin me fait sursauter.

- Je ne m'attendais pas à ce que tu débarques en plein milieu de la matinée, me confie-t-il en remontant son caleçon sur ses cuisses.

- Et je ne m'attendais pas à te trouver ici, en train de te masturber, répliqué-je d'un ton monotone en déballant mes affaires.

Avec le temps, j'ai pris l'habitude. C'est loin d'être la première fois que j'attrape Jongin, la main dans le sac et je pense que ce n'est pas non plus la dernière.

- J'ai pas cours ce matin, je pensais que Kyungsoo me rejoindrait mais il ne peut pas.

- Pourquoi t'as pas invité un des jumeaux? lui demandé-je en ouvrant mes tiroirs vides.

- C'est ce que j'ai fait, eux aussi sont en cours. Résultat j'ai juste reçu une dick pic.

- Juste? Ça t'a quand même suffi à être allumé, ricané-je.

Jongin hausse les épaules et sort de son lit, toujours torse nu. Son regard curieux tombe sur mon panier rempli de muffins et il plonge la main dedans mais j'immobilise son poignet avant qu'il ne puisse faire quoique ce soit.

- Repose ce muffin tout de suite, le menacé-je, les dents serrées.

- Ils sont pour qui?

- Chanyeol.

- T'hésitera pas à lui dire que celui-ci, dit il en pointant du doigt son muffin abandonné, est entré en contact avec ma main.

- Je vois pas le souci.

- Ma main droite avec laquelle j'étais en train de-

- Okay, c'est bon tu peux le prendre.

- Yes! crie-t-il avant de s'emparer du muffin qu'il croque à pleine dents.

Anxieux, j'attends son verdict en mordillant ma lèvre et sourit lorsque ses yeux s'agrandissant.

- Wow, man! It's awesome!

- C'est vrai?

- Tu ne les as pas goûtés?

- Non, je suis au régime à vrai dire, expliqué-je en me frottant la nuque.

- Tu sais pas ce que tu rates haha!

- Je suis content qu'ils te plaisent. Bon c'est pas tout mais moi j'ai cours.

- Et moi j'ai une érection qui ne peut plus attendre.

- Ne touche pas à mes muffins, je te donnerai les restes, lui indiqué-je en m'éclipsant de la chambre.

Lorsque j'entre dans l'amphi, toutes les têtes se tournent vers moi, y compris celle du professeur, qui n'arrête pas son discours pour autant, et je me sens immédiatement mal à l'aise. Peut-être que j'aurais dû éviter de débarquer au beau milieu d'un cours où cinq cents personnes scrutent avec attention le moindre bruit suspect.

Le visage rouge de honte, je sers ma sacoche contre moi en montant quatre à quatre les marches, et me fends d'un sourire lorsqu'un petit bras émerge de la foule.

- Par ici!

La tête basse, je me précipite vers la chaise et tombe dans les bras de mon meilleur ami qui embrasse ma joue.

- Tu m'as manqué Baekkie, chuchote-t-il en enlaçant ses doigts aux miens sous la table. Pourquoi t'es en retard?

- Réveil mal en point, mens-je en souriant à sa bouille adorable.

- On déjeune ensemble à midi?

- Désolé Lu', je pars pique-niquer avec Chanyeol.

- Mh... Alors il est bien venu te voir...

- De quoi tu parles?

- Chanyeol a pleuré toute la matinée dans notre chambre.

- Attends quoi?

Je tombe des nues. Chanyeol? Pleurer? Ces deux verbes ne vont tout simplement pas ensemble.

- Il t'a attendu il paraît et... tu n'es pas venu danser, m'informe Luhan d'un ton qui frôle le reproche. C'est Yoona qui l'a ramené au petit matin dans notre chambre, il semblait dévasté... Je crois qu'il t'aime vraiment Baekkie.

La culpabilité me ronge les entrailles, m'obligeant à frotter doucement ma poitrine, là où la douleur est la plus forte.

- J'avais la gastro, mens-je en évitant le regard de Luhan.

- Ce n'est pas auprès de moi qu'il faut se justifier mais j'en conclus que si tu vas manger avec lui c'est que vous avez dû parler et heureusement d'ailleurs. Il m'a harcelé pendant plus d'une heure pour que je lui donne ton adresse.

- Alors c'est pour ça que...

- Hé ouais. Je suis pas le meilleur de tous les amis? se vante Luhan en haussant les sourcils.

- Si Lulu, je t'adore, le loué-je en déposant un baiser juste au coin de ses lèvres.

Honnêtement, il n'y a aucune intention malveillante derrière ce baiser et ce n'est d'ailleurs pas le premier que nous échangeons. Luhan connaît mes sentiments à son égard et je connais les siens. C'est simplement que nous partageons notre affection bien plus que des amis normaux. C'est à ça que servent les meilleurs amis, non?

Le cours s'achève et lorsque nous sortons, Luhan me demande de l'accompagner aux toilettes, ce que je fais tout en lui racontant ma "prétendue gastro."

- Dis... demande-t-il au bout d'un long moment de silence.

Il jette un coup d'œil aux alentours et constate qu'à part nous, personne n'est là.

- Est-ce que... tu pourrais m'embrasser?

Je décèle une petite hésitation dans sa question mais la fait disparaître en plantant mes lèvres sur sa joue rosie.

- Non, pas ici... Là plutôt, explique-t-il en pointant ses lèvres.

- Pourquoi faire?

- Tu sais... C'est douloureux d'être seul... De ne pas avoir quelqu'un pour s'occuper de moi... J'ai besoin d'être rassuré...

- Je suis là moi, argumenté-je avec une légère déception.

- Oui mais ce n'est pas avec toi que je passe mes nuits- enfin si mais ce n'est pas ce que je veux dire- ce que j'essaye de t'expliquer c'est que je ne vais pas coucher avec toi, je n'ai pas de papillons dans le ventre quand je te vois et tu n'es pas le chevalier tout puissant qui me défendra des vilains méchants.

- Je comprends... mais si je ne suis pas tout ça, pourquoi tu veux que je t'embrasse?

- Je me sens seul Baekhyun et depuis que tu m'as dit bonjour, j'ai envie de-

Je ne le laisse pas finir sa phrase et agrippe ses épaules avant de planter fermement ma bouche contre la sienne encore entre-ouverte. Son sac glisse de son épaule et il ne fait rien pour le rattraper. Le bruit du poids qui tombe sur le carrelage ne rompt pas notre échange. Nous restons là, pressés l'un contre l'autre, nos bouches scellées pendant de longues secondes. Je ne dépasse pas la limite de ses lèvres, il n'essaye pas non plus. C'est simplement un baiser chaud et réconfortant. Un baiser dépourvu de passion, seulement bienveillant.

Lorsque nous nous écartons, Luhan se lèche les lèvres et m'embrasse à nouveau avant de s'éloigner.

- Merci Baekkie, tu es le meilleur, souffle-t-il en se lavant les mains comme si rien ne s'était passé.

- Tout pour toi mon Lulu'.

- Baekhyun, tu es le meilleur ami que j'ai jamais eu... D'habitude quand les gens apprennent que je fais de la danse, ils me fuient ou me montrent du doigt mais toi... Toi tu n'as rien fait de tous ça. Toi tu ne m'as pas évité quand j'ai fait tomber mon plateau à la cantine devant tous ces gens. Tu ne m'as pas abandonné quand tu as vu à quel point je ressemblais à une fille et tu ne m'as pas laissé derrière toi quand tu as vu que je t'accaparais comme une sangsue et que je passais mon temps à te câliner.

Luhan ne parvient plus à continuer sa phrase et lorsqu'il se retourne vers moi, les mains trempées, ses joues sont maculées de larmes.

- Désolé d'être comme je suis, dit-il en expirant comme s'il cherchait à vider sa poitrine du mal-être qui l'encombre.

- Lu...

Je ne peux pas lui laisser dire de telles choses alors qu'il est simplement exceptionnel. Original, peut-être mais que serait ma vie sans quelqu'un d'aussi spécial que lui pour l'égayer? Elle serait probablement terne et ennuyeuse. Je ne supporte pas de le voir dans cet état, c'est pire que tout. Luhan n'a pas eu une vie facile, toujours à esquiver ceux qui l'harcelaient, il n'a jamais eu de vrais amis. Au fond, on se ressemble beaucoup tous les deux. Les gens n'ont aucune idée de la perle rare qu'ils ont loupé mais moi j'en suis conscient et je refuse de le laisser dans cet état. Alors, je le prends tout contre moi, nos fronts se rencontrent, puis il pose le sien contre ma poitrine.

- Désolé, j'ai un petit coup de barre en ce moment... C'est l'arrivée des examens qui me stresse...

- Hey Lu?

Luhan relève la tête vers moi, complètement ignorant de ce que je m'apprête à faire, et émet un sanglot étranglé lorsque je l'embrasse, cette fois à pleine bouche. Son dos rencontre le mur, juste à côté du sèche mains, et nous glissons ensemble sur le sol froid, corps contre corps. J'immobilise ses poignets en les attrapant fermement et souris lorsqu'il essaye d'attraper mes cheveux. Le manque d'air nous oblige à nous séparer mais lorsque je m'écarte mes deux cœurs émettent simultanément un sursaut de joie. Luhan ne pleure plus.

- Lu, ce qui vient de se passer ne veut rien dire, on est d'accord?

- On est d'accord, confirme-t-il avec un sourire penaud.

Ses yeux se posent sur le cadran de sa montre et il se relève brusquement en me tirant par le poignet.

- Baek, tu vas être en retard à ton rendez-vous, dépêche toi!

- Merci Lu! Et désolé de pas manger avec toi, m'excusé-je prestement avant de courir jusqu'à ma chambre pour récupérer mes gâteaux. Lorsque j'entre Jongin n'est plus là mais les muffins, si. Je saisis le panier qui les contient et me rends au parc en sautillant joyeusement. Des cumulus épais recouvrent le ciel pourtant ensoleillé jusqu'à tout à l'heure, et je fronce le nez de désarroi en réalisant qu'il ne va pas tarder à pleuvoir et que notre pique-nique devra se faire en intérieur.

Lorsque j'arrive au parc, Chanyeol n'est pas encore là, alors je reste au milieu de la pelouse, les mains jointes sur les anses du panier à attendre en regardant des vieilles dames promener leur chien.

A ce moment-là, je ne sais pas encore qu'il ne viendra pas.

JE SAIS PAS CE QUE J'AI FOUTU AVEC LE BAEKHAN MAIS J'ADOREEEE. Bref, prochain chapitre chargé en émotions. N'hésitez pas à partager mon histoire et surtout à laisser des commentaires. Vous me faites toujours beaucoup rire.