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༄ trente-et-un

Les bateaux quittèrent la Baie des Naufragés à l'aube, comme ordonné par Elizabeth. Mar, qui s'était réveillé aux côtés de Jack, fut parmi les premier•es sur le pont. La brume était encore épaisse, et l'air frais.

Aux aguets, le rassemblement des équipages attendit dans un lourd silence l'arrivée des ennemis. Lorsqu'enfin on aperçut une voile à l'horizon, les marins s'agitèrent autour de Mar. Cette dernière, au premier rang, plissa les yeux. Son cœur rata un battement. Toute une armada émergeait du brouillard.

Avant de prendre toute décision, Elizabeth déclara vouloir organiser des pourparlers. Ainsi, elle rejoignit un banc de sable avec Jack et Barbossa pour rencontrer Beckett et Davy Jones. Pendant ce temps, Mar descendit dans la cale.

— Calypso, souffla-t-elle en venant s'accrocher aux barreaux. Ils sont en pleines négociations. Je doute que le Tribunal n'accepte ta libération.

— Barbossa me l'a promis. C'était notre marché, lorsque je lui ai rendu la vie.

— Je le ferais. S'il ne le fait pas, tu peux compter sur moi.

La déesse s'approcha d'elle, et glissa sa main à travers les barreaux pour caresser doucement sa joue.

— Ma douce, ma tendre enfant... Sache que tu seras la seule épargnée de ma fureur. Mais, sachant ce qu'il adviendra de mon don, es-tu prête à prendre ce risque ?...

Mar hocha la tête.

— Je ferais tout pour toi.

Calypso étira ses lèvres en un grand sourire.

— James est mort, annonça finalement la brune, d'une voix dépourvue d'émotions. Plus rien ne me retient sur la terre.

— Et l'enfant que tu as élevé ?

— Will a Elizabeth, désormais. Il n'a plus besoin de moi.

— Et le plaisant Jack ? questionna la déesse avec un sourire.

— Jack m'aime pour ce que je suis réellement. Rien ne pourra plus nous éloigner.

Calypso prit son visage entre ses mains.

— Je te retrouve, ma chère Mar, dit-elle avec tendresse.

— En es-tu heureuse ?

— L'es-tu ? demanda la sorcière.

— ... Je crois. Oui.

— Alors, je le suis.

Elles restèrent ensemble jusqu'au retour de Barbossa, qui ordonna de faire sortir la déesse de sa cellule. Mar ne lâcha pas sa main et marcha avec elle. Calypso, emprisonnée par des liens, s'avança la tête haute.

— Barbossa, vous ne pouvez pas la libérer ! s'exclama Will, de retour avec Elizabeth. Marnie ?...

La brune se tourna vers lui, le visage dur. Il semblait déboussolé.

— Marnie n'est plus, répondit-elle. Je réglerai ton compte plus tard, William, ne pense pas que j'aie oublié.

Il haussa un sourcil, surpris.

— Calypso reviendra aujourd'hui, annonça-t-elle, s'adressant à tous. Et je serais celle qui lui rendra sa liberté. Barbossa, apporte-moi les pièces de huit.

Le Capitaine s'exécuta. La brune décrocha la sienne de sa poitrine et l'ajouta aux autres. Barbossa abaissa alors une perche à canon pour les embraser. Mar se mit face à Calypso, prit son visage entre ses mains et plongea ses yeux dans les siens.

— Calypso... murmura-t-elle, assez bas pour qu'elle soit la seule à l'entendre. Tu le sais déjà, mais à présent j'en ai la certitude aussi de mon côté. Mes sentiments pour James ont toujours été sincères, mais ils n'étaient rien à côté de ceux que j'ai pour Jack. Notre relation n'a rien de malsain. C'est comme ça depuis toujours. Et chaque jour, nous retombons amoureux comme à la première seconde où nos regards se sont croisés. Et grâce à toi, grâce à ton don, j'ai pu vivre à ses côtés ce que je rêvais de vivre depuis ma naissance dans l'écume de tes vagues. Alors pour tout ça, je te remercie. Nul ne t'aime plus que moi... Calypso, je te délivre enfin de ta prison humaine.

La déesse lui offrit le plus sincère des sourires. Elle ferma les yeux et inspira la fumée dégagée par les neuf pièces de huit enflammées. Mar s'écarta, les yeux toujours rivés sur elle.

— Calypso ! interpella Will. Lorsque le premier Tribunal vous a emprisonné, qui leur a expliqué comment faire ? Qui vous a trahi ?

— Nomme-le ! s'exclama la déesse d'une voix sortie d'outre-tombe.

— Davy Jones.

La déesse se mit à trembler de rage. Et devant les yeux ébahis de l'équipage, elle s'éleva vers le ciel, jusqu'à atteindre une taille gigantesque.  Tandis que tout le monde reculait, Mar fut la seule à rester.

— Calypso ! s'exclama Barbossa en s'agenouillant. Je me présente devant toi en tant qu'humble serviteur. J'ai rempli mon serment, et te demande maintenant tes faveurs. Épargne-moi, mon bateau et mon équipage, mais déchaîne ta fureur sur ceux qui osent se prétendre tes maîtres !... ou les miens.

Si la déesse esquissa d'abord un sourire, elle se mit rapidement à vociférer des paroles incompréhensibles d'une voix inhumaine. Dans sa rage, elle prit la forme d'un millier de crabes blancs, qui s'échouèrent sur l'entièreté du bateau et de l'équipage. Seule Mar s'en vit épargnée, bien qu'elle se tenait debout juste sous l'avalanche. Elle ferma les yeux avec confiance.

— Calypso, origine de ma création... murmura-t-elle. Aide-moi une dernière fois. Avant de me rendre à l'océan, permets-moi de me venger de ceux que je considère comme mes ennemis.

Le vent lui souffla à l'oreille en une douce voix. Et elle sut que son vœu était exaucé. Elle se tourna vers les membres de l'équipage.

— Nous n'avons plus aucun espoir, dit Barbossa, abattu.

— Il nous en reste un dernier, déclara Mar. Notre Roi vous guidera face à l'ennemi.

Elle échangea un sourire avec Elizabeth. Cette dernière hocha la tête d'un air décidé.

— Et toi ? lui demanda Will.

— Je ferais ce que j'ai à faire, répondit Mar, une lueur déterminée dans les yeux.

Elle retrouva son désir de vengeance, le même qu'elle avait ressentit des siècles auparavant, lorsqu'elle avait détruit la flotte du premier Tribunal de la Confrérie. Aussitôt, les crabes blancs vinrent se regrouper autour d'elle. Will fit un pas en avant, mais fut stoppé par Barbossa, qui s'avança à sa place.

— J'ai toujours su que tu n'étais pas ordinaire, souffla le pirate, tandis que Mar disparaissait sous les crustacés avec un dernier sourire pour ses compagnons.

Lorsque l'amoncellement de crabe retomba, elle n'était plus là. Un mince filet d'eau coula le long des planches du navire, et tomba dans l'océan. Tout le monde resta sous le choc pendant quelques secondes. Personne ne savait ce qu'elle était devenue, et si elle allait pouvoir revenir. Elizabeth fut la première à se reprendre, repensant aux mots de Mar.

— Elle a raison, il nous reste un espoir. Un espoir de fou... Il nous faut les attaquer !

Barbossa secoua la tête.

— La vengeance ne ramènera pas votre père, Mademoiselle Swann ! Et je ne tiens pas à mourir pour une cause perdue.

— Vous avez raison, répondit la jeune femme. Alors pourquoi mourrons-nous ?

Elle se tourna vers l'équipage.

— Vous tous, écoutez-moi, reprit-t-elle, la voix vibrante d'assurance. ÉCOUTEZ !

Elle monta sur la balustrade et s'accrocha aux cordages.

— Nos frères attendent que nous lançions l'offensive ! Que le Black Pearl les guident ! Et que vont-ils voir ? Une bande de rats effrayés à bord d'une vieille épave ?? Non ! Non, ils ne verront que la liberté ! Et des hommes libres ! Et nos ennemis ne verront que les éclairs de nos canons !! Ils entendront le fracas de nos sabres, et sauront que vous et moi nous sommes capables de tout ! Par la sueur de notre front, et la force de nos bras... et le courage de notre cœur ! Chers amis... Hissez nos couleurs.

— Hissons nos couleurs, répéta Will avec conviction.

Bientôt, le mantra fut reprit par tout l'équipage. À côté du Pearl, l'eau se mit soudain à remuer. Une colonne jaillit alors de l'océan, prenant la forme familière de la fille de Calypso. Tous écarquillèrent les yeux devant cette vision divine. La silhouette de Mar replongea, et une vague se dirigea à toute vitesse vers l'armada de la Compagnie des Indes.

Un sourire naquit sur les lèvres d'Elizabeth Swann, Capitaine de l'Impératrice et Roi des Pirates.

— L'océan est avec nous ! hurla-t-elle. Hissez nos couleurs !!

Tous les huit Seigneurs encore présents s'exécutèrent immédiatement, déployant leurs voiles et leurs drapeaux, s'unissant face à leur ennemi commun.

De l'autre côté, le Hollandais Volant fut le premier à s'avancer. Le ciel se recouvrit de nuages noirs qui se mirent à tourbillonner, entraînant une violente tempête qui créa un puissant maelström au milieu des deux adversaires. La silhouette de Mar ne s'attarda pas dessus, et continua son chemin. Elle passa sous l'Endeavour, qui fut animé de légères secousses, et prit la forme d'un impressionnant tsunami. Sur le navire maître, Beckett dut observer son entière flotte être réduite à néant par une vague monstrueuse sortie de nulle part. Il revit alors l'illusion envoyée par sa prisonnière quelques jours plus tôt, alors qu'elle était toujours dans sa cellule. Il déglutit. Il ne sut répondre à son Lieutenant qui s'inquiétait de savoir ce qu'ils devaient faire.

De l'autre côté, piégés dans le maelström, le Black Pearl et le Hollandais Volant se livraient une bataille sans merci. Mar se plaisait à renverser l'armada, détruisant les navires et noyant les marins, telle la créature sans pitié que Calypso avait fait d'elle. Pour la première fois depuis des années, elle se sentait libérée. Libérée de son enveloppe charnelle, de de la surface qu'elle avait créé en recevant ses jambes. Ça, c'était ce qu'elle était réellement. Et grâce aux dons de sa mère, elle vengeait enfin ceux qu'elle avait aimé, et ceux qu'elle aimait toujours.

Soudain, Mar fut stoppée dans sa course. Calypso, qui l'avait jusqu'ici possédée de ses pouvoirs, souffrait terriblement. Le cœur avait été embroché. Davy Jones n'était plus. Plongeant dans les eaux bouillonnantes du maelström, il revenait à celle qu'il avait toujours aimé.

Rassemblant ses dernières forces, Mar provoqua une dernière vague sur les derniers bateaux de la Compagnie des Indes, avant de revenir vers le Black Pearl. Au-dessus de l'eau, Jack et Elizabeth étaient accrochés à un parachute créé depuis un morceau de voile du Hollandais Volant. Ils tombèrent bientôt dans l'océan. Elizabeth nagea jusqu'au Pearl, mais Jack fut retenu par un courant. Devant lui, la silhouette de Mar se dessinait. Il tendit la main, et put saisir celle de amante, dont le buste se matérialisa un instant. En-dessous, l'eau continuait de tourbillonner. Mar s'approcha et réduisit l'espace entre son visage et celui du pirate. "Ce n'est pas fini" murmura sa voix à son oreille. Ce dernier posa ses mains sur sa taille, mais l'océan lui fila entre les doigts. La silhouette s'éloigna, et disparut progressivement.

Jack, hébété, regagna tout de même la surface. Il remonta à bord du Black Pearl.

— Jack, l'armada est toujours là ! s'exclama immédiatement Gibbs. Et l'Endeavour est à tribord ! Je pense qu'il est temps de respecter la plus noble tradition...

— En fait, j'ai jamais aimé les traditions, répondit Jack. Allons dans le vent, et carguez les voiles !

— Pas de ça ! On serait exposés ! répliqua Barbossa.

— Pas de ça de "pas de ça" ! répondit Jack.

— Mais Capitaine... tenta Gibbs.

— Pas de ça !

— L'armada...

— Pas de ça ! Boucle-la !

Il monta sur le pont supérieur et fixa l'Endeavour au loin. Soudain, le Hollandais Volant jaillit des flots en face d'eux. Derrière le gouvernail, il reconnut la silhouette familière de Will. Ses lèvres s'étirèrent en un large sourire.

— Toutes voiles dehors ! s'exclama Jack.

Le Pearl et le Hollandais se mirent alors côte à côte, et avancèrent ensemble vers l'Endeavour, pris au piège.

— Capitaine ? demanda Gibbs à Jack derrière la barre.

— FAITES FEU ! ordonna-t-il.

— FEU ! relaya Elizabeth.

De l'autre côté, Will donna exactement le même ordre. Les canons détonèrent en même temps.

Devant l'Endeavour, l'eau se mit à remuer. Elle s'étira alors vers le ciel, prenant la forme reconnaissable du buste de Mar. Elle posa son regard dur sur le bateau maître de l'armada. À bord de ce dernier, Cutler Beckett comprit alors que tout était fini. Il avait perdu.

La tête haute, il retira son chapeau noir. La silhouette océane de Mar sembla étirer ses lèvres en un sourire satisfait. Elle avança ses mains vers le navire, et s'en saisit. D'un geste lent, elle brisa sa coque en deux, et le laissa retomber dans la mer.

Mar observa l'Endeavour couler avec une satisfaction inégalable. Alors que ses compagnons pirates explosaient de joie autour d'elle, elle retrouva enfin le sentiment qui l'avait abandonné pendant si longtemps. Cette euphorie si puissante qui la faisait vivre.

Elle s'évanouit à nouveau dans l'océan. Les crabes blancs de Calypso s'amassèrent à la surface. En-dessous, le corps de Mar réapparut. Poussée par sa mère, elle put se hisser sur la balustrade du navire. Tous les regards se tournèrent vers elle.

Barbossa fut le premier à s'approcher.

— Je savais qu'on ne pouvait pas te faire confiance, lui dit-il avec un sourire.

Mar le lui rendit.

— Tu m'as démasqué. Heureux ?

— Pas autant que ce que je pensais.

Il se pencha et déposa un baiser sur le dessus de sa main.

— Adieu, Marnie.

Elle posa une main sur sa joue.

— Adieu, Hector. Ne gâche pas ta seconde vie.

— C'est promis.

Il s'écarta. Gibbs s'avança à son tour.

— Vous allez me manquer, Miss Marnie, fit-il, comprenant qu'il ne la reverrait plus.

— Vous aussi, monsieur Gibbs, assura-t-elle. Ne m'oubliez pas.

Il acquiesça, visiblement ému.

Elle se tourna ensuite vers Elizabeth, qui vint immédiatement l'entourer de ses bras. Mar la serra contre elle.

— Je te laisse le soin de tout expliquer à Will, dit-elle doucement. Dis lui aussi que je viendrais le voir. Le pauvre doit être complètement perdu...

La jeune blonde laissa échapper un rire. Mar se tourna vers Will, qui lui souriait depuis le bord du Hollandais Volant. Il savait que la femme qui l'avait élevé n'avait pas réellement disparu. Elle restait la même au fond de son cœur. Et il se réjouissait de la savoir épanouie.

— Tu peux compter sur moi, répondit Elizabeth.

— Quant à toi, ma beauté... reprit Mar en dégageant ses cheveux de son visage. Je te prie de me pardonner pour toutes les années passées à te mésestimer. Tu es une femme absolument extraordinaire.

— Je ne pense pas pouvoir faire mieux que toi, répondit Elizabeth en désignant l'océan qui se pliait à la volonté de la brune.

— Bien sûr que si, votre Majesté !

La jeune femme s'esclaffa.

— J'espère te revoir, dit-elle finalement.

— Sois en sûre. Je ne t'abandonne pas.

Elle déposa un dernier baiser sur le front de sa belle-fille, avant de se tourner vers Jack, qui attendait son tour pour la rejoindre.

— Merci à vous tous, adressa-t-elle à l'équipage, qui lui souriait.

Jack s'avança. Elle prit son visage entre ses mains et embrassa la commissure de ses lèvres.

— Elle me veut auprès d'elle, murmura Mar. Ce n'est pas un adieu.

Ses derniers mots sonnaient tel une promesse.

— J'y compte bien, répondit le pirate.

Ils échangèrent un sourire. Ses yeux se posèrent sur son dernier tatouage, une vague bleue entre ses seins. L'océan avait toujours fait partie d'elle. Après quoi, il se recula. Assurée, Mar se dressa de toute sa hauteur et écarta les bras, se tournant vers l'océan.

— Je reviens à toi, murmura-t-elle, les yeux fermés.

Elle se laissa tomber. L'eau ne la brûlait pas, et ce courant qui l'entourait était semblable à une étreinte de Calypso. Mar se sentit changer, ses jambes se joignirent pour ne former qu'un unique appendice recouverte d'écailles dorées. Elle se sentit renaître.

D'un puissant coup de nageoire, elle bondit au-dessus de la surface, sous les yeux ébahis de l'équipage, et le sourire de Jack. Elle s'éloigna, ses écailles reflétant le soleil.

— Merci pour cet horizon, murmura-t-il du bout des lèvres.

༄༄༄
l'épilogue arrive demain

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