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༄ dix-neuf

Après quelques longues heures passées dans les cachots, deux hommes de la Compagnie des Indes revinrent chercher Marnie et Will. La brune garda la mâchoire serrée, se demandant ce qui les attendait.

Ils furent conduits dans le bureau de Beckett, près du port. Ce dernier demanda à ce que l'on leur enlève leurs menottes. Les soldats quittèrent ensuite la pièce, les laissant avec le Lord, qui servait trois verres de boisson. Marnie resta immobile, la tête haute et le regard froid.

— Vous vous demandez sûrement pourquoi je vous ai convié ici.

— Convié est un bien grand mot, répliqua Marnie avec sarcasme. "Fait traîné" serait plus adapté.

— Sachez que la Compagnie des Indes requiert vos services.

— Ai-je besoin de donner ma réponse maintenant ? coupa la brune à nouveau. Parce que, honnêtement, vous pouvez me pendre directement.

— Ce que j'ai à vous proposer peut vous intéresser, Mrs Norrington, alors je vous demanderai de bien vouloir m'écouter jusqu'au bout.

Marnie lui lança un regard glacial. Il ne broncha pas.

— Allez-y, fit-elle avec un mouvement dédaigneux de la main.

— Je vous remercie. Bien. Comme je le disais, nous voudrions vous engager comme agents pour une transaction avec notre ami commun, le Capitaine Sparrow.

— C'est plus une relation qu'un ami, répliqua Will. Comment le connaissez-vous ?

— Nous étions en affaires, autrefois. Vous devriez vous en rappeler, Mrs Norrington, il me semble que vous le connaissiez déjà à l'époque.

Marnie tenta de cacher son malaise.

— Nous... Nous nous étions croisés plusieurs fois, oui.

Le regard suspicieux de Will dans sa direction lui laissa comprendre qu'elle ne le trompait pas. Elle plissa les yeux pour le dissuader de faire la moindre remarque.

— Grâce à vos efforts, Jack Sparrow a été libéré, reprit Cutler Beckett. J'aimerais que vous puissiez le retrouver, et que vous récupériez une certaine propriété en sa possession.

— Récupérer ? répéta Will. Voulez-vous dire, à la pointe d'une épée ?

— Marchandez, répondit Beckett, comme sur un air de défi.

Il se dirigea ensuite vers son bureau, où il ouvrit un petit coffre en bois similaire à celui qui contenait leurs mandats d'arrêt.

— Des lettres de Marque, dit-il en leur désignant une petite pochette en cuir. Vous lui offrirez l'amnistie. Jack sera libre. Un corsaire au service de l'Angleterre.

— Si vous pensez vraiment qu'il acceptera, vous êtes de loin l'homme le plus stupide qu'il m'ait été donné de rencontrer, répondit Marnie.

Beckett lui lança un regard en coin. Ses yeux ressemblaient à ceux d'un serpent.

— Ce que veut dire Marnie, ce que Jack ne considère sûrement pas un emploi comme un équivalent à la liberté.

— La liberté... souffla Beckett comme si c'était dénué de sens.

Il sortit sur le balcon. Will obligea Marnie à venir le rejoindre avec lui, posant une main dans son dos. Elle y concéda avec une moue boudeuse.

— Jack Sparrow est un homme du passé, reprit Beckett lorsqu'ils l'eurent rejoint. Le monde rétrécit. Nos cartes se précisent. Jack doit s'intégrer dans le Nouveau Monde, ou périr.

— C'est un peu catégorique, répondit Marnie.

— Un peu comme vous, fit le Lord en tournant ses yeux vers Marnie. Vous, Mr Turner et sa fiancée risquez tous la potence.

— Vous auriez à la fois Jack et le Black Pearl, fit Will.

— Le Black Pearl ?

— La propriété que vous cherchez à posséder.

— Un navire ? Oh, non. L'objet en question est beaucoup plus petit, et précieux en même temps. Un objet que Mr Sparrow aime à avoir sur lui à tout moment. Un compas ?

Marnie détourna immédiatement les yeux. Beckett le remarqua.

— Ah, donc vous voyez de quoi je veux parler.

Elle lui répondit avec un sourire pincé, plein de haine. Ce n'est pas comme si elle s'était tatoué une boussole sur son épaule gauche, du côté du cœur, en hommage à ce compas...

Elle remonta machinalement sa manche.

— Vous allez me rapporter ce compas, ou j'annule notre accord, annonça Beckett avant de retourner à l'intérieur de son bureau.

Will se tourna vers sa mère d'adoption.

— Je sais ce que tu vas dire, le devança-t-elle. Et bien que j'aie envie de décliner, je sais que tu vas insister. Et tu sais très bien que je ne peux rien refuser de ce que tu me demandes.

— Marnie, j'ai besoin de toi... répondit le jeune homme en prenant sa main. Je t'en supplie. Tu connais Jack mieux que personne, et je ne saurais pas le trouver si tu n'es pas avec moi. Pense à ce que ça peut nous apporter... On peut négocier l'abandon des charges contre nous.

— Jack ne se pliera jamais aux règles qu'il impose.

— Tu dois le convaincre.

Marnie laissa échapper un rire amer.

— Je ne sais pas si j'aurais la force de le faire.

— J'en suis sûr. Tu as toujours la force pour tout.

La brune releva ses yeux vers ceux de Will.

— Tu m'énerves quand tu fais ça ! Je ne t'ai pas élevé pour que tu puisses me corrompre aussi facilement, fait-elle en lui donnant un léger coup dans l'épaule.

— En fait, si, c'est exactement comme ça que tu m'as élevé.

Marnie soutint son regard quelques secondes, avant de s'esclaffer, secouant la tête. Will la regarda avec un sourire fier.

— Alors ?

— Alors, bien sûr que je te suis. Mais tu me laisses parler, d'accord ?

— Aucun problème. Évite de le provoquer, alors.

— Moi ? Je ne sais même pas ce que c'est que la provocation.

Ils retournèrent dans le bureau avec une démarche assurée. Marnie vint se pencher au-dessus du bureau derrière lequel était assis Lord Beckett.

— Nous avons bien réfléchi à votre proposition. Et notre accord ne fonctionnera que si vous abandonnez toutes les charges retenues contre nous. Et quand je dis nous, j'inclus bien évidemment Elizabeth Swann, James Norrington, William Turner et moi-même.

— Il en va de soi, répondit Beckett en se levant. Rien d'autre ?

— Procurez-nous un bateau, et nous serons en mesure de mener notre quête à bien.

— C'était déjà inscrit dans le contrat. Avons-nous un accord ? fit Beckett en tendant sa main.

Marnie n'hésita qu'une seconde avant de la serrer. Ils signèrent un contrat dans la foulée.

— Ces lettres de Marque vous seront données lorsque vous reviendrez à Port-Royal avec ce que je vous ai demandé.

— Évidemment.

— C'est un plaisir de faire affaire avec vous.

— Plaisir non partagé, vous m'excuserez, répondit Marnie en sortant du bureau.

Elle tenait les pans de son imposante robe dans les mains.

— La dernière phrase était obligatoire ? questionna Will en la rejoignant.

— Je le déteste.

— Ça, je veux bien te l'accorder. Il a l'air vicieux, et sans aucune pitié.

— Quoi ? fit Marnie. Je parlais de Jack, idiot !

— ... Ah. Oui. Évidemment.

— Je te jure, William, si il ne consent pas à me donner ce compas sans résistance, j'irais le pendre moi-même au bout d'une corde. Maintenant, dépêche-toi, je dois retourner à la maison pour me changer. Je n'en peux plus de ces choucroutes pleines de dentelles et de couleurs ignobles !

Will resta silencieux, laissant Marnie vider sa colère.

⚔🏴‍☠️⚔

Après être passés par la demeure des Norrington pour que Marnie se revêtît d'une tenue plus appropriée au voyage en bateau, ils descendirent directement dans les prisons du Fort, où Elizabeth était toujours tenue captive. Ils croisèrent le Gouverneur, qui était resté avec elle.

— Vous ne pouvez pas être ici ! les arrêta le soldat en bas de l'escalier. Vous n'avez pas le droit !

— Bien sûr qu'ils en ont le droit ! répliqua le Gouverneur tandis que Will rejoignait directement Elizabeth. Oh, Mrs Norrington, c'est inhabituel de vous voir dans cette tenue...

Il désigna son pantalon et ses bottes hautes. Elle avait également enfilé une veste de James, d'un bleu sombre.

— Pour moi aussi, assura Marnie sans une once de sincérité, les bras croisés. Il paraît que c'est plus pratique pour naviguer.

— Je n'en doute pas.

— Monsieur Swann ! reprit le soldat.

— Gouverneur Swann, toujours ! répliqua le concerné. Vous croyez que je porte cette perruque pour me réchauffer la cervelle ?

Marnie ne put s'empêcher de rire en voyant la tête du soldat se décomposer. Le Gouverneur lui jeta un regard amusé.

— Nous trouverons Jack et nous le ramènerons à Port-Royal, disait Will. En échange, les charges contre nous seront abandonnées.

— Je pense qu'il vaut mieux que nous assurions ta liberté par nos propres moyens ! intervint le Gouverneur.

— Vous manquez de confiance en Jack, ou en moi ? répliqua Will.

— Être prêt à risquer votre vie pour sauver Sparrow ne signifie pas qu'il ferait de même pour qui que ce soit d'autre !

— Nous ne risquons la vie de personne, répliqua Marnie. Nous faisons justement en sorte de tous nous sauver.

— Peu importe. En attendant, c'est ma fille qui est derrière ces grilles ! Où est ce chien avec les clés... ?

Marnie soupira légèrement. Elle avait bien vu que c'était impossible de discuter pour l'instant. Elle s'appuya contre le mur, attendant Will.

Elle se revoyait quelques mois plus tôt, venue narguer Jack alors qu'il avait été enfermé. Elle s'étonnait elle-même de ne pas avoir ressenti de manque quand il était reparti après son escapade. Le vide laissé par le départ de James prenait toute la place. Mais, même s'il elle savait qu'il ne valait mieux pas que sa route recroise celle du pirate, elle se doutait que c'était inévitable. Il semblaient qu'ils soient liés par un étrange destin. Peu importe combien de temps il s'écoulera, ils finiront toujours par revenir l'un vers l'autre, comme des aimants.

Will se releva bientôt, et s'empressa de remonter les escaliers. Marnie le suivit des yeux, avant de se tourner vers la jeune blonde.

— Vous serez bientôt dehors, Elizabeth. C'est une promesse.

— J'ai confiance en vous.

Elles échangèrent un dernier regard. Marnie se décida ensuite à remonter à son tour. Elle rejoignit Will et posa une main dans son dos.

— Prêt ?

Il hocha la tête. Elle prit sa main.

— Allons-y.

j'aime bien ce chapitre hihi

j'espère que vous aussi!

je vous embrasse 💛

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