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Sur la plage d'Enoshima cette année-là, le début de la saison promettait déjà un superbe été, aussi chaud qu'animé par la foule de touristes habitués et de passionnés de la mer.
Toshinori Yagi ne pouvait pas rêver mieux pour ce qu'il savait être sa dernière année de travail au bord de ces vagues si longtemps admirées. Combien d'hommes et de femmes possédaient la chance de passer leurs journées face à l'océan, bercés du matin au soir par la mélodie de la houle et le parfum de la crème solaire flottant au gré du vent brûlant ?
Lui, en tout cas, s'en vantait sans honte, fier de la vie de merveilles qu'il s'était construit au bord de l'eau.
Il en rêvait dès son plus jeune âge, et il y était arrivé !

Toshinori, de sa naissance à aujourd'hui, ne reculait jamais devant rien et, enfant, dès qu'il fut assez grand et agile pour grimper sur une planche de surf, il s'élança sans réfléchir à la poursuite de son objectif.
Sans relâche, il affronta toutes les vagues qui se dressaient devant lui jusqu'à les dompter une par une, s'élevant au rang de professionnel, de champion, et enfin de légende.
Il savait lire l'eau au travers de chacun de ses mouvements, capable d'en interpréter le moindre clapotis comme s'il venait de le créer lui-même, et jamais aucun concurrent n'avait su briller plus que lui dans sa maitrise de la mer.
Partout sur les lieux réservés au surf, d'immenses panneaux érigés en son nom répandait sa gloire aux yeux de tous, celui que les adeptes de la pratique avaient renommé All Might.

Enfin .. Légende ou non, Toshinori n'en restait pas moins un banal humain et, quelques décennies plus tard, sa belle carrure et la prestance de ses jeunes années s'étaient quelque peu estompées..
Son impressionnante musculature s'était effacée avec l'âge, ses cheveux soyeux et brillants ressemblaient maintenant davantage à la tête paillée d'un balai, et son sourire ne séduisait plus franchement les femmes.
Pour autant, il n'en conservait pas moins sa réputation, tout comme la sympathie de tous ceux qui l'entourent.
Du reste, quitter cette plage quand l'heure fut venue de prendre sa retraite de surfeur lui paraissait impensable.

Alors, après quelques saisons à former de plus jeunes adeptes, il s'est ensuite tourné vers la création de cette agréable échoppe tout près des vagues, et qui, très rapidement, est devenue un spot incontournable pour tous les visiteurs d'Enoshima.
Touristes, habitants et surfer s'y réunissaient quotidiennement dès l'arrivée de l'été, et le Off Shore*, tel qu'il l'avait baptisé, pouvait se vanter d'écraser toute concurrence depuis son ouverture.
Pourtant, il ne s'agissait que d'une petite baraque en bois, méticuleusement décorée et entretenue, dans laquelle il vendait essentiellement des cocktails et autres boissons sans alcool.
Certains clients racontaient même se déplacer jusque sur le sable de cette plage expressément pour commander une de ses créations.

La vie de Toshinori se dessinait comme une succession de réussites et de gloires !

Néanmoins, cette année-là, il avait fêté son soixantième anniversaire, et tenir le Off Shore tout seul devenait de plus en plus difficile.
Qui plus est, il envisageait également de trouver un successeur à son affaire pour prendre, enfin, sa dernière retraite et profiter du repos des vagues en toute tranquillité pour ses vieux jours.
Alors, pour la première fois de sa carrière de barman de plage, il s'apprêtait à accueillir un employé, sélectionné sur le volet pour sa détermination et sa volonté de donner le meilleur de lui, avec l'espoir d'en faire, à l'avenir, un potentiel repreneur de son entreprise.
Et, pour travailler au sein du Off Shore, les candidatures pleuvaient.
Mais Toshinori s'était appliqué à trouver sa perle rare au milieu des piles de demandes.

Ainsi, au moment d'ouvrir sa boutique un peu avant neuf heures du matin, il rencontra enfin le très charmant Katsuki Bakugo, jeune homme de vingt quatre ans, dont la force de volonté n'avait d'égal que son impétueux caractère !
Tant mieux ! C'était tout à fait ce qu'il fallait à Toshinori : un jeune capable de tenir les rênes sans fléchir ni se laisser déborder par les caprices parfois douteux de certains clients.

En marchant sur le sable tout juste tiède de la matinée, il se réjouit en voyant son apprenti déjà sur place, attendant sagement son arrivée près de l'entrée de l'échoppe, les yeux occupés à observer la mer encore calme.

_ Bonjour ! Tu es en avance. sourit-il au jeune homme en passant la clé dans la serrure.

_ Z'auriez préféré que j'arrive en retard ?

_ Non, bien sûr que non. Au contraire, ta ponctualité me ravie. Cela dit, je suis ton employeur à compter de maintenant, et je te serai gré de t'adresser à moi sur un autre ton.

Si le jeune employé aux yeux d'ambre pouvait briller par son impertinence, Toshinori savait aussi lui rappeler les règles et se faire correctement respecter par le jeune homme, aussi désinvolte était-il.
Katsuki, du haut de sa petite vingtaine, venait tout juste de s'évader de son carcan après deux années à obéir à des prédéfinitions conventionnelles établies par son contexte social.
Bon élève durant toute sa scolarité, grandissant dans une famille de travailleurs acharnés, il se destinait bon gré mal gré à une carrière sobre mais stable, dans n'importe quel domaine garantissant une sérénité à la future famille qu'il se devrait de fonder.
Rien de bien passionnant en somme.

Ainsi, après avoir trop longtemps accepté ces conditions en s'emmerdant ferme au milieu d'un open space, il s'était fait la malle un matin en jetant sa démission sur le bureau de son supérieur.
Puis, contre l'avis de ses parents, avait déménagé près d'Enoshima sans se poser de question, juste guidé par son envie de côtoyer le soleil, la plage et l'entrain propre aux parfums de l'été.
Katsuki n'était pourtant pas du genre serviable et accueillant, lui qui préférait qu'on le laisse tranquille dans son coin avec ses petites affaires. Mais il faut croire que l'enchantement communicatif des vagues faisait son effet sur sa personnalité et, en découvrant le Off Shore, il jeta son dévolu sur la jolie baraque en bois.
Pour lui, c'était décidé et il ne pouvait désormais pas en être autrement : il travaillerait ici !

Lui restait-il encore à s'adapter à la foule de clients, que la loi -et Toshinori- lui interdisait d'agresser.
Cela dit, son employeur sembla, dès le premier jour, apprécier sa manière de s'imposer et de rappeler aux visiteurs qu'ils n'étaient pas les rois du stand.
A onze heures quarante cinq le matin de son embauche, il brillait déjà de toute sa splendeur singulière.

«Bon il se dépêche à se décider vot' gamin ? J'ai du monde derrière vous, ça serait pas mal de songer à s'agiter un peu.»

«Eteint ta clope toi ! T'es pas chez ta mère ici et tu déranges tout le monde avec ta fumée.»

«Quoi ?! Qu'est-ce qu'elle a sa rondelle de citron ? S'il est pas content il a qu'à venir travailler à ma place.»

«On propose quoi ? Bah lis la carte j'ai pas que ça à foutre.»

Pas franchement incommodé par sa manière de gérer la foule, Toshinori le laissait faire, outre un ou deux rappels au calme quand il le voyait s'emballer un peu trop.
Ce garçon avait du potentiel, même s'il fallait encore travailler la maitrise de soi.
Et lui apprendre à sourire un petit peu plus, aussi.

_ Les vagues sont belles aujourd'hui. annonça Toshinori à l'heure où les touristes se faisaient griller la couenne sous le soleil brûlant. On va avoir du monde en fin de journée.

_ Du moment qu'ils savent se tenir ..

Le stand se trouvait désert depuis quelques minutes, et la petite période creuse de dix-huit heures trente se présentait comme une pause bien méritée, dont Toshinori profitait toujours pour prendre le temps d'observer le paysage.
Alors, tout en passant un coup d'éponge sur le petit bar, il tourna son regard vers les vagues.

_ Les touristes sont vraiment des spécimens à part, tu as déjà pu t'en rendre compte, ils ont tendance à oublier qu'ils ne sont pas tout seul sur la plage. L'euphorie des vacances sûrement qui leur monte à la tête. Mais tu verras, en fin de journée on en voit plus beaucoup et on accueille surtout les passionnés de surf. Ce sont des habitués et ils ont de bien meilleures manières. C'est la période de la journée que je préfère. Tu es déjà monté sur une planche de surf Katsuki ?

_ Non, et j'en ai pas l'intention. Me ramasser la gueule vingt fois de suite tout ça pour avaler de l'eau salée et ressortir avec du sable dans le cul, je passe mon tour.

Sa remarque, pourtant improvisée, fit rire Toshinori si fort que Katsuki en sursauta près du frigo où s'entassaient les canettes pleines. Sa manière de s'esclaffer, si subitement et sincèrement, tranchait bizarrement avec son apparence de vieil homme malingre.

_ C'est une façon de voir les choses. avoua t-il une fois son éclat de rire passé. Moi, ce qui m'a toujours plu dans le surf, c'était l'impression de maitriser la vague, comme si je devenais capable de dompter la nature.

_ Je vois. Un sport de mégalomane donc.

_ Tu n'es pas facile à convaincre jeune homme.

_ Ce sont vos arguments qui sont pourris.

Katsuki, à l'instar de toutes personnes ayant déjà mis un pied à moins de vingt kilomètres autour d'Enoshima, avait bien sûr entendu parler du parcours glorieux du célèbre All Might, sans pour autant s'y intéresser plus que ça.
Connaitre sa renommée lui suffisait amplement, et il ne voyait pas l'intérêt d'aller regarder ses exploits en vidéo pour se faire une idée. L'ambiance et le décor de la plage lui plaisaient, il n'était pas là pour une quelconque passion du surf.
D'ailleurs, ne fallait-il pas être un peu ravagé du ciboulot pour prendre du plaisir à se faire emporter par le courant, dans un rouleau sauvage qui finit forcément pour vous tomber sur le coin de la figure ?

_ Dans ce cas, peut-être que les jeunes sauront se montrer plus convaincants que moi.

_ Hm. Ou alors on peut accepter le fait que ça ne m'intéresse pas.

Mais d'où sort cette manie humaine de toujours vouloir rallier tout ce qui passe à leur passion comme s'il s'agissait d'une création divine ?
Katsuki adorait passer des heures à travailler sa musculature, il le faisait pour son plaisir à lui, jamais il ne s'en allait en croisade à travers les rues pour convaincre la foule de l'y rejoindre.

_ Ah, ça commence à arriver. relança l'ancien champion en s'appuyant sur son bar.

Une main sous son menton pour admirer pleinement et confortablement le spectacle, Toshinori s'illumina d'un immense sourire fasciné, semblant revivre sa propre gloire au travers des quelques individus actuellement perchés sur leur planches dans les eaux peu profondes et proches du sable.
Curieux, Katsuki y orienta lui aussi son attention, devinant de loin les silhouettes de ces personnes en combinaisons de surf.
Ebloui par le soleil, il n'en distinguait pas grand chose de plus, et son manque d'intérêt pour le spectacle lui fit bien vite détourner les yeux.

_ Ca va être assez calme pour l'instant, mais d'ici moins d'une heure ce sera le rush. annonça son employeur. Tu peux prendre une pause si tu en as envie, assure toi juste d'être de retour dans quarante cinq minutes grand max.

Il ne fallait pas lui dire deux fois et, sans se faire prier, Katsuki quitta la barraque en bois pour s'éloigner de quelques dizaines de mètres. Marchant sur le sable qui entrait dans ses chaussures, il se décida à retirer ses dernières moins d'une minute après son départ.
Les grains brûlants lui grillaient la plante des pieds, mais au moins, il ne s'enfonçait plus dedans, et aussi rapidement que possible, il gagna les abords de l'eau pour profiter du sol humide et frais.
Sur son passage, les empreintes de ses pas traçaient son chemin, et il continua sur sa lancée jusqu'à ce que le Off Shore ne soit plus qu'un petit point flou dans son champs de vision.

Ici, la zone d'eau était réservée aux baigneurs, mais à cette heure ci la plage se vidait à vu d'oeil, le laissant presque seul sur un carré de sable, face aux vagues puissantes et sauvages qui secouaient la surface de l'eau.
La mer, dans toute sa splendeur, reflétait à ses yeux une sérénité divine et infinie qui accrochait son attention à lui en faire perdre la notion du temps.
Aussi, dans un élan de zèle, il s'avança de quelques pas supplémentaires jusqu'à faire tremper ses chevilles dans l'écume, sentant les clapotis lui refroidir instantanément la peau.
Cette vaste étendue, aussi belle que dangereuse, l'appelait dans ses chuchotements, et c'est vrai qu'il aurait aimé lui répondre et plonger à l'intérieur.

Encore aurait-il fallu qu'il sache nager ..
Mais il semblait que cet apprentissage ne faisait pas partie des nécessités selon ses parents, et Katsuki se trouvait bien incapable de garder la tête hors de l'eau même dans une simple piscine.
Alors s'il fallait en plus prendre les vagues en compte ...

Il ne gâcha pas une seule seconde de sa pause, passée à observer ce paysage incroyable, mais ses obligations le rappelèrent malgré tout quand l'heure fut venue de regagner son poste de travail.
A son retour, les talons couverts de sable humide, il entra de nouveau dans la baraque sans remettre ses chaussures, s'approchant du comptoir dont Toshinori n'avait pas bougé.
Il remarqua que le nombre de silhouettes enchevêtrées dans les vagues avait au moins triplé depuis son départ, et ils ne comptait pas celles qui reprenaient leurs souffles hors de l'eau !
L'animation ainsi créée donnait une dimension différente au décor, qui se faisait maintenant le théâtre d'un rassemblement d'amoureux de l'océan, tous poussés dans les flots par leur passion commune.

_ Hey salut Toshi ! scanda soudain une voix féminine qui ramena Katsuki sur Terre. Oh ! Tu es le nouvel employé ? ajouta-t-elle en se tournant davantage vers lui.

Perplexe face au tempérament fort extraverti de la jeune femme, il arqua d'abord un sourcil en la dévisageant, observant sa chevelure mouillée et teintée d'un rose décoloré qui tombait sur sa nuque. Sa peau naturellement basanée faisait ressortir ses grands iris dorés, tandis que son corps se couvrait d'une combinaison courte laissant apparaître ses cuisses et ses avant-bras.
Elle ressemblait à un reflet de soleil, heureuse et épanouie.
Katsuki nota simplement qu'elle semblait dissimuler le volume de sa poitrine derrière ses bras croisés, témoignant probablement d'un léger complexe provoqué par l'indiscrétion de certains hommes croisant sa route.

_ C'est moi ouais.

_ Je suis contente de te rencontrer ! Ça fait des semaines qu'on entend parler de ta venue ! Je m'appelle Mina mais tu peux m'appeler Nana !

Pour accompagner son propos, elle pointa du doigt sa planche, posée à moins d'un mètre de là et qui portait les kanji de son surnom, tracés en rose fluorescent.
Puis, sans qu'elle n'ait rien commandé, Toshinori déposa devant elle un cocktail fraîchement préparé, qu'elle accueillit avec grand plaisir en s'accoudant sur le comptoir.

_ Les vagues ont l'air géniales ce soir. intervint Toshinori.

_ Elles le sont ! Les garçons s'amusent comme des gosses.

_ Tsuyu n'est pas venue ce soir ?

_ Nope. Repas de famille.

Entre le frigo et le bar, Katsuki suivait la conversation d'un œil aussi attentif qu'incrédule, découvrant cette proximité différente d'avec les touristes de la journée, et qui illuminait le visage de son employeur d'une manière presque surnaturelle.
Tout à coup, le vieil homme semblait retrouver sa jeunesse passée, fier et éblouissant comme un adolescent.
Enfin, alors qu'un petit groupe de silhouettes quittèrent les vagues pour rejoindre la baraque à leur tour, Toshinori lui demanda de l'aider à préparer plusieurs boissons pour les clients en route, dont il connaissait déjà les commandes par avance.

Attentif à sa tâche, il s'appliqua à préparer les cocktails demandés pour les déposer sur le comptoir sans perdre de temps, cherchant ensuite à analyser plus précisément l'allure des arrivants.
A droite du groupe, un premier garçon s'arrêta en chemin pour essorer ses longs cheveux dont les longueurs brunes reflétaient les restes d'une ancienne coloration rouge; avant de les attacher dans un chignon plus qu'approximatif, et qui consistait surtout à rassembler les nœuds dans un élastique pour cacher la misère. Son regard légèrement carmin transpirait de joie, autant que son large sourire sur son visage bronzé.
Quelques pas en avant, un deuxième jeune homme le priait de se dépêcher, visiblement impatient d'aller se désaltérer.

Lui, en opposition à son ami, arborait une crinière toute blonde et des yeux clairs, de la couleur du soleil, en haut d'un visage remarquablement fin. Sa combinaison à moitié défaite, dont il avait retiré les manches, retombait sur ses hanches, repliée comme une ceinture autour de son bassin.
De sa gorge émanait un rire aussi cristallin et pur que les reflets du jour sur la surface de l'océan.
Enfin, à sa gauche, le dernier membre du groupe déposait sa planche contre un poteau de douche pour lui éviter une chute inopinée.
Comme Mina, il portait une combinaison courte qui accordait la vue sur une grande partie de son corps.
A peine plus petit que les deux autres, il passa ses deux mains dans ses cheveux mi-longs qui montraient des frisottis.

Presque aussi bruns que ceux du premier garçon, le soleil faisait néanmoins ressortir quelques nuances de vert de Hooker entre les petites boucles, tandis que son regard manifestait d'élégantes teintes de mélèze et de malachite.
Aussi, sa peau bronzée se couvrait de pléiades de tâches de rousseur.
Et tandis qu'il s'avançait vers le comptoir du Off Shore, Katsuki plissa les yeux sur les Kanji peints sur sa planche, perplexe et plutôt intrigué.

_ Deku .? épela t-il en arquant un sourcil.

Interpellé, le garçon s'arrêta près du bar, le front plissé et le regard dubitatif.

_ Alors, euh .. Bonjour. On peut peut-être commencer par là.

Sa réaction déclencha le rire de Mina un peu plus loin, tandis que Katsuki se vexa en claquant sa langue à son palais, plutôt contrarié de se faire ainsi remettre à sa place.
Derrière lui, Toshinori tapota son épaule dans un geste à la fois attendri et moqueur.

_ Et c'est Izuku. ajouta le garçon. Je sais que les kanji portent à confusion. Et du coup je suppose que tu es le fameux employé !

Puis, pour conclure son arrivée, il salua Toshinori en l'appelant par son nom de champion.
Après ce petit instant de malaise, les deux autres garçons rejoignirent le groupe à leur tour, se présentant respectivement par leurs prénoms, Eijiro et Denki.

_ Les garçons, je suis content de vous présenter Katsuki ! s'extasia le patron en désignant son employé.

_ Très joli choix. argua Izuku en matant plus ouvertement que jamais.

_ Range tes hormones Izuku, tu vas l'effrayer. ricana Eijiro en lui tapant sur l'épaule.

_ Quoi ? Je ne fais qu'énoncer un constat.

Incrédule, Katsuki arqua un sourcil à l'attention du dragueur peu discret, analysant sa petite manière de lui sourire comme s'ils se connaissaient depuis toujours, et l'éclat outrageant dans ses iris émeraudes tandis qu'il le reluquait sans scrupule de bas en haut.
Loin de se démonter pour autant, il défia son regard une courte minute, le temps pour lui aussi de lister les détails de son visage et de sa silhouette.
Izuku portait sa combinaison comme une seconde peau, et celle-ci rapportait fidèlement les reliefs des muscles de ses bras et de ses épaules, tout comme le tracé ravageur de ses abdominaux.
Oui, il avait de quoi se sentir fier de son physique.

Sa mâchoire se dessinait sur des lignes fines et juste assez arrondies, accueillant un sourire dévastateur par sa lumière, qui semblait se refléter sur chacune de ses tâches de rousseur comme un rayon de soleil sur un diamant.
Son nez à peine retroussé lui conférait une expression presque innocente en dépit de ses grands yeux pleins de confiance et d'indécence.
A l'évidence, il ne lui manquait plus qu'un panneau «→Tombeur←» collé sur le front pour compléter le tableau.
Et puis Katsuki ne nia pas la beauté qui émanait de ce garçon.

Plus tard, d'autres groupes de passionnés rejoignirent le comptoir, et un défilé d'aller retour se mit en place tout au long de la soirée.
A intervalles aléatoires, la petite bande d'Izuku allait et venait entre la baraque et les vagues, alternant leur place avec les autres amateurs d'eau salée dans la face.
Bien occupé à remplir et reremplir des verres à la chaîne, Katsuki ne vit presque pas le soleil descendre, tout du moins jusqu'à ce qu'il le remarque sur le point de se coucher plusieurs heures plus tard.
A vingt deux heures trente, l'accalmie se pointa enfin, et plusieurs poignées de surfeur quittèrent la plage pour regagner leurs domiciles.

Néanmoins, il en restait encore quelques uns, une petite dizaine selon son estimation, continuant de défier les rouleaux sous l'éclairage orange de toute fin de journée.
De son poste d'observation, alors que le bar se trouvait vide depuis plusieurs minutes, il se concentra sur ce paysage, qui ressemblait enfin à celui qu'il était venu chercher ici.
Les remous sauvages de la mer, le son apaisant de l'écume embrassant le sable vierge, déserté de touristes encombrants, et les rayons opaques du soleil se reflétant sur la houle.
Son sourire naquit de lui-même, large et émerveillé, sur ce tableau tant rêvé, celui pour lequel il avait tout plaqué de sa vie précédente.

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Au quatrième jour, Katsuki se sentait déjà comme chez lui dans l'échoppe du Off Shore, et son sens de l'ordre semblait faire son effet sur la clientèle, désormais bien rangée les uns derrière les autres, sans clope allumée et sans encombrer le service pendant de longues minutes.
Les visiteurs s'entassaient toujours autant devant le comptoir, et au fil de son expérience, Katsuki apprenait à se montrer un peu plus accueillant envers ceux qui méritait sa courtoisie.
Lui et Toshinori s'accordaient et se synchronisaient comme s'ils avaient bossés ensemble toute leurs vies, et jamais Katsuki ne s'était senti aussi à l'aise et serein dans son travail.
Il ne regrettait aucunement sa décision soudaine de changer de route !

Le soir, même après des journées usantes à souhait, il comprenait de plus en plus la grande joie de son patron au moment de suivre les exploits des amateurs de vagues sur la houle, et à chaque instant de répit, il prenait le temps de les observer attentivement.
Débordant de passion, All Might lui apprenait quelques uns des termes spécifiques au surf, lui enseignant la théorie sans vraiment s'en rendre compte.
Aussi, en étant tout à fait honnête, il s'attardait également sur la silhouette distincte d'Izuku dans l'eau, qu'il voyait parfois défier le barrel*, et d'autres fois basculer dans un set*.

Quand il se raccrochait à sa planche après une chute, il le suivait du regard dans sa manœuvre pour remonter dessus, voyant ses cheveux tomber sur son front et les perles d'eau refléter le soleil sur sa peau.
Il faut dire que, à défaut d'avoir beaucoup parlé depuis leur rencontre, ils passaient bien la moitié de leur temps à se reluquer mutuellement, s'envoyant des signaux silencieux plutôt explicites quant à leur attirance réciproque.

_ Eh bien, qu'est ce que tu regardes avec autant de concentration ? se moqua son employeur ce soir-là.

_ Bah-euh- les vagues.

_ Hm hm, les vagues.

Avant de pouvoir se défendre, il se redressa quand le groupe de celui qui attirait justement son attention quitta la grande aire de jeu pour regagner le comptoir, alors que le soleil tirait doucement sa belle révérence.
A cette heure, ils risquaient de ne plus retourner à l'eau, mais les grandes discussions autour de nombreux verres commençaient toujours à ce moment-là.

_ Hum .. lança Izuku après une gorgée de sa boisson déjà prête. Kat.. chan ?

_ Hein ? grimaça Katsuki en le dévisageant.

_ Désolé, désolé ! J'ai eu un doute sur ton prénom. Sois pas en colère.

Clignant des yeux comme un automate, Katsuki s'efforça de ne pas se vexer, avant de croiser ses bras sous sa poitrine.

_ C'est Katsuki, mais pas de soucis, Deku. insista t-il sur la fin de sa phrase.

_ Un point partout. ricana Denki en secouant ses cheveux dans ses mains.

Puis, sans se désappointer outre mesure, Izuku s'égaya d'un large sourire qui fit instantanément craquer Katsuki. Il avait ce don de le faire flancher juste avec ses mimiques et ses expressions qui lui donnaient envie de lui sauter dessus.
Était-ce au moins légal de lui faire tourner la tête de cette manière sans même le connaître vraiment ?

_ Je disais donc, Katchan. moqua gentiment Izuku pour la provocation. Je me demandais, à quelle heure All Might te libère ce soir ?

_ Maintenant. intervient ledit champion sans dissimuler le clin d'oeil lancé dans la foulée. Il n'y a plus que vous, je vais pouvoir gérer tout seul.

_ Oh ! Et bien .. Si je vais me changer et que je repasse te chercher d'ici quinze minutes, ça te va ?

_ Ca me va.

Faussement calme, Katsuki sentit son pauvre cœur faire un bond dans sa poitrine, à tel point que l'organe manqua d'aller se percher dans sa gorge.
Saisit par le trac soudain, il le vit s'éloigner en réalisant qu'il ne lui avait même pas demandé où il comptait l'emmener.
Mais son ventre quémandait à manger, alors il espéra qu'ils s'arrêteraient sur une terrasse encore ouverte pour prendre un repas, avant de poursuivre la soirée où bon lui semblait.
N'importe où faisait l'affaire, du moment qu'il s'agissait d'un authentique rendez vous.

_ Ca pue la romance par ici. rouscailla Denki en faisant mine de brasser l'air. Je vais avoir besoin d'un verre de plus pour pas vomir.

_ T'es juste jaloux. releva Mina en lui donnant un coup de coude.

_ Même pas vrai d'abord !

Spectateur, Katsuki qui se sentait quelque peu observé ne sut plus trop où se mettre, tandis que Toshinori tentait de le rassurer, demandant à ses clients habitués de ne pas faire fuir son employé.

_ Vous devriez aller manger au Sun Eater ! s'imposa tout à coup Tsuyu, la plus discrète du groupe.

Katsuki n'avait fait sa connaissance qu'au deuxième jour, alors qu'elle s'était présentée très poliment à lui. Plus petite que ses amis, elle se reconnaissait de loin par ses cheveux bruns extraordinairement longs, qu'elle nouait toujours sur l'eau mais qu'elle détachait dès la fin de sa session.
Elle se montrait moins bavarde que les autres, mais pas moins sympathique pour autant, et semblait se positionner comme l'élément tranquille de la bande.
Aussi, ses grands yeux noirs et son visage aux traits candides témoignaient ouvertement de sa gentillesse naturelle.

_ Sun Eater ? questionna Katsuki.

_ Oui ! Ils restent ouverts très tard et leur carte est excellente ! Ils ont un cuisto hyper timide qu'on voit jamais mais qui est très doué. Par contre le serveur est une pile électrique, on passe toujours un bon moment là bas. Enfin .. connaissant Izuku, ça m'étonnerait pas qu'il ait déjà prévu d'aller là bas d'ailleurs.

Le débat qui suivit concernant les potentiels projets d'Izuku lui passa ensuite au-dessus de la tête, alors qu'il se contenta de patienter près du comptoir, jusqu'à ce que son -très- charmant date réapparaisse devant la barraque.
Cette fois-ci sans combinaison, il portait un pantalon cargo de couleur sombre et qui soulignait délicatement sa taille, accompagné d'un débardeur très légèrement plus clair et particulièrement près du corps.
Katsuki crut sentir tout son sang sortir de son nez.

Aussi, ses cheveux dont les longueurs tombaient habituellement au-dessus de ses épaules se réunissaient cette fois dans un fin chignon à l'arrière de son crâne, dégageant parfaitement son visage harmonieux.
Dans sa tête, Katsuki remercia les dieux et les anges du ciel pour avoir mis ce superbe cadeau sur sa route, songeant qu'une intervention divine devait forcément être à l'origine de l'apparition d'une telle étoile dans sa vie.

_ Mais c'est qu'il s'est fait beau en plus ! souligna Denki après avoir sifflé son ami.

_ J'ai fait de mon mieux pour arriver à la cheville de mon rendez vous. avoua Izuku sans rougir.

Katsuki lui en revanche dût se faire violence pour ne pas se cacher derrière le comptoir telle une adolescente amoureuse.

Enfin, après cinq minutes à subir l'euphorie du petit groupe ravi de la tournure des évènements, Katsuki quitta son poste de travail en suivant le jeune surfeur sur la plage, lui emboitant le pas dans le sable jusqu'à se trouver suffisamment éloignés des autres zouaves.
Mais un léger sentiment de gêne persistait pour Katsuki, qui regrettait de ne pas avoir pu se préparer davantage lui aussi, alors qu'il sortait habillé d'un short capri gris et d'un raglan.
Aussi, l'air marin rendait ses cheveux plus indisciplinés qu'à l'habitude, et quelques-unes de ses mèches cendrées retombaient sur son front et ses tempes.

_ T'as faim ? le questionna Izuku en quittant le sable.

_ J'ai la dalle !

_ Moi aussi.

En arrivant sur un sol plus stable, rejoignant le goudron de la zone marchande d'Enoshima, ils accordèrent leurs cadences pour marcher côte à côte, facilitant enfin la discussion entre eux, alors que Katsuki se laissait toutefois guider par l'itinéraire de son compagnon de soirée.
Avec l'installation de plus en plus nette de la nuit, les lumières des enseignes se manifestaient plus vivement dans les allées de commerces en tous genres.
Leurs éclairages de toutes les couleurs faisaient danser leurs nuances sur les passants, l'air devint légèrement plus frais, juste assez pour se sentir parfaitement à l'aise, et l'agitation de la foule autour d'eux semblait, paradoxalement, les réunir dans une petite bulle intimiste.

_ Tu te plais au Off Shore ? débuta Izuku pour lancer la conversation en trajet.

_ Certains clients me donnent envie de leur jeter leurs verres à la gueule, mais en dehors de ça, le reste me plaît, oui.

_ Je te comprends pour les clients, et encore tu n'es qu'au début de la saison. Tu vas en voir des pires d'ici deux ou trois semaines.

Soupirant, Katsuki grimaça pour signifier à Izuku que sa réponse l'inquiétait plus qu'autre chose, mais le rire que ce dernier lui offrit en retour ramena la bonne humeur sur son visage.
Ce rire parfait et cristallin qui virevoltait autour de lui comme autant de perles de lumière s'imprimait de plus en plus dans la poitrine de Katsuki, menaçant de le faire tomber amoureux d'une seconde à l'autre.

_ Et toi ? relança t-il. Tu fais quoi dans la vie, à part faire le lover sur la plage ?

_ Déjà je ne fais pas le lover sur la plage, je fais le lover avec toi. Et ensuite, je suis shaper, je fabrique des planches pour à peu près tous les sports qui se pratiquent avec une planche.

_ A croire que tu ne vis que pour ça.

_ Presque. sourit Izuku en lui lançant un regard séducteur. Mais c'est vrai que je suis passionné depuis tout petit. Quand ma mère m'a inscrit dans l'école d'All Might, j'étais plus heureux que jamais.

_ C'est lui qui t'a formé ?

Fier de lui et de son parcours, Izuku se mit à lui raconter, avec un entrain démesuré, les cours chez All Might, qu'il suivait avec une dizaine d'autres jeunes élèves, et qui ont contribués à faire de lui le compétiteur qu'il était.
D'ailleurs, deux années plus tôt, Izuku avait remporté le premier prix lors d'un concours officiel organisé quelques plages plus loin.
Après cette victoire, il avait décidé de ne plus pratiquer que par plaisir, considérant qu'une médaille lui suffisait pour se sentir heureux, et s'adonnait désormais au surf simplement pour la joie et la bonne humeur partagées avec ses camarades.

Enfin, après plusieurs mètres supplémentaires de marches plus tard, ils s'arrêtèrent devant l'enseigne violette et fluorescente d'un joli restaurant sans fioriture, sur laquelle Katsuki lut, en effet, Sun Eater.

💎

Au quatorzième jour, bien après la fermeture du Off Shore, Katsuki et Izuku revenaient sur la plage après un autre repas au Sun Eater, pour ce qui représentait leur huitième rendez-vous nocturne.
Outre deux exceptions, ils se fréquentaient tous les soirs depuis leur première sortie ensemble, et leurs moments passés à deux ressemblaient tous autant que les autres à des rêves merveilleux.
Souvent, ils parlaient jusqu'après minuit, voire même plus tard, quitte à ce que Katsuki subisse la journée suivante avec la fatigue sur le dos, mais il ne se lassait jamais de ces soirées pour autant.
Au contraire, chaque nouvelle seconde aux côtés d'Izuku lui en apprenait plus sur lui, et personne ne niait l'évident rapprochement qui s'opérait entre eux.

Aussi, ce soir-là, ils s'avancèrent sur le sable jusqu'à frôler la ligne humide que l'écume déposait sur les grains dorés.
En s'asseyant, les jambes croisées en tailleur pour Izuku et étendues devant lui pour Katsuki, ils se turent un petit instant pour mieux observer les courbes gracieuses des vagues qui dansaient devant eux.
La lune avait remplacé le soleil depuis un bon moment, et les réverbères les plus proches ne diffusaient sur eux qu'un maigre filet de lumière lointaine.
Autour d'eux, un parfum de crème solaire mêlé à celui de l'océan s'éparpillait au gré du vent tiède.

_ Katchan ?

Une fois sur deux, Izuku s'amusait à l'appeler ainsi, et si Katsuki s'en plaignait au début, il acceptait finalement ce surnom très personnel que lui seul utilisait.

_ Hm ?

_ Tu veux entrer dans l'eau ?

Nerveux, Katsuki retint son souffle une seconde, voyant les toutes petites vaguelettes peu menaçantes se pavaner devant lui comme pour le narguer.

_ Je préfère pas.

_ Ah ? Un problème ?

_ Non, j'veux pas c'est tout. sa braqua t-il légèrement en détournant le visage à l'opposé de son interlocuteur.

Attentif et intrigué, Izuku demeura d'abord silencieux deux bonnes minutes, paraissant chercher à analyser sa réaction, avant d'adoucir son visage par un sourire attendri.
Comme s'il possédait un pouvoir magique, son regard semblait capable d'interpréter les silences, tout du moins, ça fonctionnait toujours avec Katsuki.

_ L'eau est super calme ce soir, et il n'y a jamais de baïnes dans ce coin. Et la marée est relativement basse, on a pied sans problème si on ne s'éloigne pas trop. Pas besoin de savoir nager .. Et dans le pire des cas, je pourrais toujours te secourir tel un courageux garde-côtes.

_ Tu perds pas le nord .. commenta Katsuki sans pouvoir s'empêcher de sourire.

_ Avec toi ça risque pas.

Autant dire que la méthode de drague d'Izuku n'avait strictement rien de subtil, et si Katsuki ne s'en plaignait pas, c'est bien qu'il appréciait particulièrement sa façon d'afficher son attirance pour lui.
Tout semblait si clair et facile avec lui.
Alors, en acceptant de lui faire confiance, il céda à la tentation que lui soufflait la mer à quelques pas de lui pour aller s'y baigner.

Qui plus est, n'aurait-il pas fallu être complètement fou pour se priver de voir Izuku se déshabiller ?

Ainsi, ce dernier ne perdit pas de temps pour se mettre debout et se débarrasser de la quasi-totalité de ses vêtements, ne gardant sur lui qu'un boxer, qui accessoirement n'aurait jamais le temps de sécher avant un paquet d'heures.
Alors, si Katsuki pouvait se payer le luxe de passer la moitié de la nuit avec un Izuku partiellement nu .. qu'attendait-il donc ?

Mais avant de l'imiter, il bloqua un long moment sur le spectacle qui se jouait devant lui, découvrant avec exultation la physionomie complète de ce qu'il pouvait appeler -vous en conviendrez- son crush.
Ses yeux ne savaient même plus où regarder tellement tout lui paraissait magnifique à observer, du dessin prononcé de ses abdominaux aux reliefs sculptés de son torse, et de ses épaules divines à ses cuisses alléchantes.
Ne cherchait-il pas un peu à lui faire perdre la tête avec sa beauté anormale et son charme inhumain ?

_ Tu t'es évanoui ? ricana Izuku en secouant une main devant son visage pour le ramener sur Terre.

_ Un peu.

Il y avait de quoi.

_ A mon tour maintenant ! quémanda Izuku pour lui intimer de se presser à se désaper.

Alors, pour répondre à sa requête -somme toute cocasse dans sa formulation-, Katsuki se redressa à son tour pour se délester du tissu en trop sur sa peau, affichant ses heures de musculation intensive sur son corps entraîné.
Pas qu'il s'en vantait plus que ça, mais il connaissait le potentiel séduction de ses abdos en béton, de ses pectoraux charpentés et de ses puissantes épaules.
Devant lui, Izuku ouvrit la bouche sans rien dire, papillonnant des cils à en brasser le vent tandis qu'une expression convoiteuse naissait sur son visage.

_ Comment tu fais pour être tout le temps magnifique comme ça ? Je veux dire, dans la vie de tous les jours, c'est pas trop encombrant autant de beauté sur soi ?

_ Arrête avec tes discours de mauvais tombeur. se moqua Katsuki en levant les yeux au ciel.

_ Quoi ? Faut bien que je te drague.

_ Pas besoin.

Enfin, sur ces mots sans équivoque, il engagea le trajet jusqu'aux premiers clapotis de l'eau, séchant Izuku sur place qui ne le rejoignit qu'une trentaine de secondes plus tard.
De nouveaux côtes à côtes à la naissance de l'écume, Izuku s'avança d'abord pour tremper ses chevilles dans l'eau, tandis que Katsuki profita du maigre recul pour mater allègrement la paire de fesses qui s'exposait devant lui.

_ Tu viens pas ? l'appela Izuku après un moment.

_ Si si, j'arrive. Laisse moi juste regarder ton cul encore une minute.

_ Subtil. ricana t-il subitement.

Finalement, Katsuki ne cherchait plus du tout à camoufler son admiration pour le corps d'Izuku, pas plus qu'il ne niait les véritables sentiments aussi doux que brûlants qu'il lui portait.
Ce garçon lui retournait la tête autant que le cœur, il faisait pulser sa poitrine à lui en décrocher les côtes, et briller ses yeux tellement fort qu'il pouvait s'en griller la rétine.
Juste après, il s'enfonça davantage sur le sable noyé, rejoignant la hauteur d'Izuku pour avancer de nouveau au même rythme que lui.
L'eau était, il faut le dire, un peu froide, mais la tiédeur de l'air rendait l'expérience moins désagréable, au même titre que la présence du superbe surfeur qui l'accompagnait.

Quand les clapotis léger atteignirent ses hanches, il grinça doucement des dents en sentant une vaguelette lui mordre le nombril, et un frisson d'inconfort souleva la chair de poule sur son ventre.
Au moins, le calme plat de la mer à ce moment-là le rassurait, il savait qu'il ne risquait rien dans cette zone peu profonde et quasi sans remous, et c'était la première fois qu'il plongeait son corps dans l'océan.
La sensation ne ressemblait à aucune autre, isolé et face à cette étendue sans horizon qui pouvait se montrer aussi accueillante que dangereuse.
Ça lui plaisait.

_ Ça va ? s'assura toutefois Izuku en lui tendant la main.

_ Très bien.

Très bien, mais il accepta quand même sa main tendue, autant pour se sentir plus rassuré que pour le simple plaisir de sentir sa paume épouser la sienne.
Et elle se révéla encore plus douce qu'imaginée, cette paume, forçant Katsuki à vriller encore un peu plus tandis que l'étreinte les obligeait à se rapprocher au maximum l'un de l'autre.
Aussi, une petite vague un peu zélée les surprit au même moment, s'écrasant sur leurs torses avant de fuir à toute vitesse vers le sable.

_ C'est froid. se plaignit Katsuki en contractant les épaules.

_ Faut se mouiller entièrement et après ça va mieux.

Puis, pour démontrer ses propos, Izuku disparut pendant une seconde sous la surface de l'eau, avant de réapparaître trempé, quelques mèches de ses cheveux détachés collées à son front.
Néanmoins, Katsuki se garda de l'imiter. En dépit de la profondeur très raisonnable, il demeurait qu'il ne savait pas nager, et l'idée de se plonger entièrement dans cette eau sauvage le rendait trop nerveux.
Alors, au lieu de ça, il accepta d'avancer encore de quelques pas supplémentaires, s'arrêtant lorsque le niveau de la houle atteignit son sternum.
Aussi, il remercia mentalement Izuku de ne pas lancer de conversation au sujet de son manque d'apprentissage, se contentant simplement de profiter du moment.

_ Katsuki ? l'interpella de nouveau Izuku sans cesser d'observer le large.

_ Hm ?

_ Je pense que j'aimerais bien t'embrasser maintenant.

_ T'abuses .. protesta Katsuki en se tournant vers lui. Je voulais le dire en premier.

Izuku devait mesurer environ dix petits centimètres de moins que lui. Aussi, la ligne de l'eau se démarquait juste au-dessus de ses pectoraux, et Katsuki l'attira vers lui en l'invitant à se pendre à son cou pour atteindre sa hauteur sans devoir se pencher.
Sans doute parce que ses pieds ne touchaient plus le fond, le surfeur accrocha ses jambes autour de son bassin en même temps que son front se déposait contre le sien.
Enfin, pour l'enlacer à son tour, Katsuki noua ses bras autour de ses reins, et se perdit instantanément dans les reflets assombris de ses yeux.
D'ici, presque aucune lumière ne leur parvenait.

Son souffle dérailla au moment de capturer ses lèvres, sur lesquelles courait le goût prononcé du sel et quelques gouttes d'eau frivoles.
La bouche d'Izuku portait aussi le parfum du soleil, des vagues et de la passion qui transcendait ce baiser à la fois délicat et enflammé, tout comme la texture de sa peau appelait naturellement les caresses de ses mains.
C'était doux, c'était beau, et ce n'était pas fini ..

_ Est-ce que j'ai le droit de t'inviter chez moi, ou est-ce que tu comptais aussi me le demander en premier ? provoqua Izuku tout en restant accroché à lui.

_ C'est pas pour te contrarier, mais mon appartement est plus proche.

Izuku s'amusa de sa répartie, avant d'admettre sa défaite sur ce coup-là et d'accepter de le suivre jusqu'à son appartement, situé à moins d'un kilomètre des rives d'Enoshima.
Du reste, puisqu'ils devaient effectuer la route à moitié à poil, faute de pouvoir se rhabiller sur leurs sous-vêtements trempés et gorgés de sable, réduire la durée du trajet lui semblait carrément nécessaire.

Dans le hall d'entrée du petit immeuble que Katsuki occupait, ils s'évertuaient à ne pas faire trop de bruit, mais les ricanements d'Izuku ne les aidaient pas beaucoup dans ce sens, alors que ce dernier se moquait de leur propre situation, à moitié nus et trempés, leurs vêtements dans les bras au beau milieu de la nuit.
Par dessus le marché, l'appartement se trouvait au troisième étage. Pour sûr que la totalité des voisins ont entendu leur cirque le long des escaliers menant à son logement.
Ainsi, en refermant la porte de chez lui derrière eux, Katsuki alluma immédiatement la lumière de son salon, révélant l'intérieur de son domicile relativement bien rangé.

En dehors d'une tasse de café vide abandonnée sur la table centrale et d'une cannette de soda aux pieds du canapé, l'appartement calme brillait par son ordre.
Sur le mur à gauche de l'entrée, deux larges fenêtres offraient une superbe vue sur les abords de la plage et, au loin, la surface sombre de la mer se dessinait discrètement.
En journée, le décor était encore plus magnifique. D'ailleurs, Katsuki aimait particulièrement se poster à leurs rebords le matin pour l'admirer.
Mais ce soir-là, c'était un autre spectacle qui ne faisait que l'éblouir.

_ Tu veux prendre une douche ? proposa t-il d'abord.

_ Si ça ne t'ennuie pas, oui je veux bien.

Bien que l'envie de s'inviter avec lui dans la cabine ne lui manquait pas, il s'efforça de prendre son mal en patience pour le laisser entrer seul dans la salle de bain, attendant sagement son tour pour en faire de même une dizaine de minutes plus tard.
Entre-temps, il prêta à Izuku de quoi remplacer son sous-vêtements encore mouillé pour se rhabiller sans encombre.
Le joli surfeur semblait spécifiquement apprécier les pantalons cargo, dans lesquels il le voyait tout le temps. Un soir même, il avait pu l'admirer dans un treillis aux couleurs militaires qui le rendait encore plus incroyable.

Mais, sûrement pour être certain de le faire chavirer ce jour-là, Izuku avait décidé de conclure sa tenue avec un top court qui laissait juste apparaitre quelques centimètres du bas de son ventre.
Plus tôt dans la soirée, Katsuki s'était déjà bavé dessus une bonne demi douzaine de fois en le reluquant dans cet ensemble, mais maintenant qu'en prime il connaissait plus précisément son corps, il en frémissait de l'intérieur.
Et n'allez pas croire que la douche avait apaisé ses ardeurs .. Plus les minutes s'enchainaient, plus il se sentait entrer en combustion.

_ Quand la saison sera finie, tu sais ce que tu vas faire ? lança Izuku pour discuter en s'appuyant contre la tranche de la table.

_ Pas exactement. Mais je veux bien travailler n'importe où le reste de l'année, du moment qu'on me laisse aller où je veux.

_ La mère de Mina a pas mal de contact un peu partout, si ça peut t'aider quand le moment sera venu, n'hésite pas.

_ J'y penserai. assura t-il en venant à sa rencontre.

Sa peau l'appelait comme un aimant, et sans se priver, il glissa ses mains sur ses hanches, caressant la zone découverte pour l'entraîner vers lui au maximum.
Izuku sentait encore le shampoing et le savon, incitant davantage Katsuki à se coller à lui avant de l'embrasser une nouvelle fois.
Il aurait vendu son âme à tous les diables des enfers pour que ce moment ne prenne jamais fin.
La sensation absolument étourdissante de sa bouche contre la sienne lui faisait presque voir la lumière blanche au bout du tunnel, il pouvait mourir dans ses bras tant il l'aimait.

Approfondissant l'échange, Izuku s'accrocha à sa nuque, passant une main contre son cou et l'autre dans ses cheveux pour le retenir dans leur étreinte, et à peine plus tard chercher l'ouverture de ses lèvres contre sa langue.
Leurs souffles se mélangeaient contre leurs palais, leur chant erratique accompagnait la caresse humide pour réveiller complètement le désir turbulent qui chauffait maintenant en dessous des ceintures.
La température grimpa et l'envie les suppliait de changer de pièce pour mieux profiter de l'instant.
Alors, sans se séparer de lui et de son baiser, Katsuki l'entraîna plus ou moins à l'aveuglette à travers l'appartement, évitant les murs et les obstacles de peu jusqu'à trouver la porte de sa chambre.

Ici, il n'alluma pas la lumière, mais l'ouverture sur le couloir laissait passer quelques bribes d'éclairage en provenance du salon, juste assez pour se distinguer dans la pénombre sans briser l'intimité chaude.
Puis, sans préavis, Izuku prit l'initiative de passer ses mains sous le débardeur de son amant pour le faire remonter totalement, et finalement le lui retirer quand Katsuki se laissa guider pour lever les bras.
Ses doigts habiles s'en allèrent ensuite parcourir les plages de son buste, sillonnant les reliefs des muscles dans toutes les directions pour tout découvrir en détail.

Le corps de Katsuki sembla ne plus faire qu'un avec les paumes d'Izuku qui exploraient son torse, et la délicatesse de cet instant valait bien tous les paysages du monde.
Il le faisait tellement rêver.
Alors, pour compléter cette magnifique évasion onirique, il recopia son geste pour le libérer à son tour de ce top qui lui allait si bien.
Enfin, il put plaquer librement son abdomen contre le sien, sentir cette peau adorablement douce épouser la sienne, et sa chaleur se mêler totalement à la sienne.
Son cœur cognait plus fort que jamais dans sa poitrine, frappant à en faire trembler la pièce, tandis qu'il imposa trois pas en arrière à Izuku pour les emmener contre le cadre de lit.

En passant une main contre sa nuque et l'autre en bas de son dos, il l'allongea sans brusquerie sur le matelas, déployant toute la douceur dont il était capable de faire preuve pour ne pas saccager ce moment.
Il voulait plus que tout que cette nuit reste, et ce jusqu'à la fin de sa vie, la plus belle de toutes.
C'est pour cet objectif onirique qu'il ne pressa aucun de ses gestes en caressant une de ses jambes, insinuant ses doigts à travers le tissu le long de sa cuisse.
Izuku soupira contre sa bouche.

Un peu après, il mena sa caresse plus près de son bassin pour effleurer sensuellement le gonflement de son sexe sous la couture de son pantalon.
En sentant Izuku frémir et geindre de satisfaction contre lui, il s'y attarda longuement, massant lentement ce désir qui pulsait sous sa paume.
Aussi, il mit temporairement fin au baiser pour mieux observer son visage pendant qu'il lui donnait du plaisir, appréciant son regard profond et voilé d'envie tandis que sa bouche s'entrouvrait pour chercher davantage d'oxygène.
Que pouvait-il exister de plus beau dans ce monde que l'éclat d'excitation dans le quetzal de ses yeux ?

_ Tu me fais tourner la tête. déclara Katsuki dans un murmure cassé.

_ Je voulais le dire en premier. souffla Izuku après s'être humecté les lèvres.

Le feu qui brûlait dans sa gorge le poussa à avaler sa salive pour ne pas mourir d'asphyxie et, sans mettre fin à la caresse de sa main sous sa ceinture, il entreprit d'embrasser le creux de son cou en même temps.
Déposant ici une poignée de baisers frivoles, puis s'attardant sur la respiration saccadée d'Izuku, la promenade de ses lèvres s'évada sur sa clavicule, son torse et son abdomen, pressant sa bouche sur chaque carré de peau existant pour n'en oublier aucun.
Sous sa langue qui s'invitait par moment, il sentait les muscles de son adoré se contracter et se détendre par intermittence, signe de l'effet ravageur qu'il imposait à ses sensations.

Lorsque sa balade atteignit la ligne de son nombril, il s'employa adroitement à défaire les fermetures du pantalon qu'il portait, le faisant glisser sur ses cuisses sans emporter le boxer dans sa manœuvre.
Il se devait d'offrir toute la patience et la douceur que méritait leur amour.
Pendant qu'il se redressait pour retirer correctement le vêtement, Izuku profita de l'ouverture pour s'asseoir sur le bord du lit et imiter son initiative, le débarrassant lui aussi du bas de sa tenue, avant d'écarter ses bras pour l'inviter à revenir contre lui.
Reculant légèrement sur les draps pour trouver une meilleure position, ils unirent leurs corps une nouvelle fois dans la pénombre.

Ils s'épousaient comme s'ils étaient fait pour se synchroniser.

Dans leur étreinte, Izuku glissa ses mains sous l'élastique de son boxer pour presser ses paumes contre ses fesses, accentuant toujours plus les désirs qui tourbillonnaient dans le ventre de Katsuki.
Ces mêmes désirs commandèrent ses actions suivantes, quand il étendit ses bras pour atteindre le tiroir de la table de chevet, présentant un paquet de préservatifs et un flacon de gel lubrifiant à son nouvel amoureux.

_ Si tu es d'accord. proposa-t-il en offrant le flacon à Izuku.

Il rêvait si fort de le sentir en lui.

Comme si les mots perdaient leur utilité dans cet échange, Izuku se dispensa de répondre oralement, se contentant d'accepter le petit contenant dans sa main.
Ensuite, Katsuki se laissa guider.

Pour prendre les rênes, Izuku lui intima silencieusement de s'allonger complètement sur le dos avant qu'il ne se positionne entre ses jambes ouvertes, échangeant ainsi leurs places de départ.
Toujours sans parler, il embrassa de nouveau sa bouche, puis chercha sa langue dans l'ouverture de ses lèvres, en même temps que son bassin s'emboîtait au centre de ses hanches.
Calmement, il caressa les creux de ses reins, la courbe de son flanc, et l'extérieur de sa cuisse, s'insinuant progressivement vers les lignes marquées de son pelvis encore caché.
Izuku ne s'écarta de lui que quelques minuscules secondes, le temps de faire entièrement descendre son boxer pour le lui retirer, et revint immédiatement se placer contre lui.

Si brûlant était ce moment, il ne vibrait d'aucune lubricité, animé uniquement par des sentiments pures et délicats.
En se retrouvant totalement nu, Katsuki sentit son ventre s'enflammer et un mouvement mécanique le fit plier les jambes pour joindre ses chevilles en bas du dos de son amant.
Une minute passa, à se câliner et s'embrasser sans empressement, avant qu'Izuku n'use du lubrifiant pour en couvrir discrètement une de ses mains.
Puis, en ajustant sa posture à la manœuvre, s'appuyant légèrement sur ses genoux pour ouvrir l'accès et rapprocher ses gestes de leur destination, il présenta une première caresse contre l'entrée encore fermée de Katsuki.

Les yeux et la bouche ouverts, le crâne contre l'oreiller et le souffle court, Katsuki observait le regard amoureux d'Izuku sur son visage, sentant toute sa délicatesse irradier jusque dans sa poitrine tandis qu'il insérait son index en lui.
Ils ne parlaient pas, mais les spectres de passion douce qui dansaient dans leurs iris communiquaient pour eux, soulignant ce désir de faire de ce moment le plus précieux de tous.
Un infime brin de voix s'échappa seulement de la gorge de Katsuki au gré de la caresse que son amant donnait à l'intérieur de lui, préparant son corps à le recevoir tout entier un peu plus tard.
C'était simple et doux, aussi magnifique que dans le plus beau des rêves, et le plaisir ne cessa de grandir au fil des minutes silencieuses.

Katsuki remarqua la différence quand le majeur d'Izuku rejoignit ses gestes, mais aucune sensation d'inconfort ne pouvait ressortir de ses mouvements lents.
Aussi, la pulpe de ses doigts pressant les abords de sa prostate gonflée lui coupait régulièrement le souffle, déclenchant des spasmes dans sa poitrine et des tressautements dans sa voix.
Il perdit rapidement le compte des phalanges qui le pénétraient à mesure que les sensations prenaient du volume dans son ventre, oubliant le temps et le décor en s'égarant dans les pupilles dilatées de son compagnon d'idylle.
Enfin, quand il fut prêt à accueillir son sexe gorgé d'amour, son cœur ne tenait plus en place entre ses côtes.

Izuku le délaissa encore quelques secondes pour abaisser son propre boxer et protéger leur rapport avec un préservatif, avant de se réinstaller entre ses jambes.
Ses cheveux encadraient magnifiquement son visage.
Puis, quand il s'inséra en lui, un tressaillement de bien-être agita sa mâchoire en même temps qu'il s'enfonçait jusqu'à la garde.

Muet, Katsuki releva un peu plus ses jambes pour s'offrir entièrement, et Izuku s'agrippa à une de ses cuisses pour maintenir sa propre cadence.
Il bougea en lui, le plaisir et la tendresse les enveloppèrent tous les deux dans un cocon d'intimité parfaite, et le monde entier disparut derrière les parois invisibles de cette bulle.

_ Je suis dingue de toi. chuchota Izuku entre deux ondulations lentes et délicieuses.

_ Je voulais le dire en premier ...

Un mois et demi après son premier jour au Off Shore, Katsuki s'épanouissait comme jamais, heureux dans son travail, entouré de la petite bande de zouaves qui étaient devenus de très proches amis, à l'aise dans son quotidien et fier de ses choix de vie, et comblé d'amour dans sa relation avec Izuku.
Toshinori, pendant ce temps, tirait déjà des plans sur la comète en racontant à qui voulait l'entendre que son employé deviendrait bientôt le propriétaire de son commerce.
Pourtant, Katsuki n'avait encore rien accepté, et même s'il ne s'imaginait pas refuser une seconde en réalité, il s'amusait plutôt bien à faire mariner son patron en feintant l'hésitation.

Le soir, accoudé à son comptoir, il observait les cascades de son sublime petit ami dans les vagues, et quand sa journée prenait fin, il explosait de bonheur au moment de profiter pleinement de son corps et de ses lèvres jusqu'au lendemain matin.
Il pétillait comme à leur tout premier rendez-vous, et il espérait de toute son âme que cette sensation ne disparaisse jamais de son ventre.
Parfois, par nostalgie ou par mépris, il faisait le bilan de son changement de vie, redécouvrant avec toujours autant de plaisir que cette décision fut la meilleure de son existence.
En même temps que la beauté d'Enoshima et l'immense sérénité dans sa poitrine, il avait trouvé cet amour inconditionnel qui faisait battre son cœur jour après jour.

Finalement, tout avait commencé derrière le comptoir du Off Shore, et ce lieu, pour toujours désormais, représentait tout son épanouissement et sa réussite.
Comment aurait-il raisonnablement pu refuser d'en devenir le détenteur ?

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.Off Shore.

* Off Shore : se dit d'un vent qui part de la Terre vers l'océan, et qui forme la vague idéale.
* Barrel : vague formant un tube
* Set : série de vagues plus grosses que la moyenne

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Helloooooo ! 

Je poste cet OS en même temps que A travers les ombres, la fiction défi des 1k, et il faut dire ce qui est : les deux thèmes n'ont absolument rien à voir ! 
Mais ça a été tout autant un bonheur de travailler sur cet OS, que j'ai pris énormément de plaisir à rédiger ! 
J'espère qu'il vous a plu aussi, ça faisait un moment qu'il attendait son tour dans ma liste d'attente ! 

Un peu de soleil et de sable chaud ne nous fait pas de mal en attendant notre été à nous ! ✨


Sur ce, je vous embrasse mille fois 😘

Prenez soin de vous ❤🦩

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