« Baby, I'm dancing in the dark, with you between my arms
Barefoot on the grass, listening to our favorite song
When you said you looked a mess, I whispered underneath my breath
But you heard it, darling you look perfect tonight »

Le mois de juillet est terminé, il ne reste plus qu 'un mois de vacances et la rentrée approche. Waouh, le temps passe vite !

Pendant le septième mois de l'année, il s'est passé tellement de choses !

Je suis allé au lac de Sainte Athéna avec Callisto. C'était un jeudi, mon patron m'a offert ce jour de congé en plus en échange de quelques heures supplémentaires. Nous nous sommes levés aux alentours de six heures. C'était l'un des jours où je n'ai pas eu de mal à me réveiller aussi tôt. Peut-être que recommencer à passer du temps avec ma sœur m'a motivé à être aussi matinal. Nous avons pris la route vers sept heures, après avoir mangé notre petit-déjeuner habituel : des pancakes et du thé à la mangue.

Pendant le trajet, ma meilleure amie m'a raconté quelques anecdotes de sa vie étudiante à Nozéa, en échange, je lui ai conté des potins sur ma vie d'ancien lycéen et quelques infos à savoir sur l'amour de ma vie. Nous avons aussi chanté et rigolé dans la joie et dans la bonne humeur.

Arrivés au « Sainte Athéna's Lake », nous sortions de la petite voiture grise de ma sœur et nous contemplions la vue qui s'offrait à nous.

Le vent nous fouettait le visage, la voûte céleste était sans nuages et les différents arbres dansaient au rythme du zéphyr. Nous nous sommes installés sous un chêne, près de la berge. Assis dans l'herbe fraîche et humide, nous admirions le paysage qui nous faisait face, en silence.

Soudain, Callisto se retourna vers moi, elle me proposa qu'on aille se baigner dans le lac. En entendant cette proposition, les larmes me montèrent aux yeux et un sourire se plaqua sur mon visage. Lorsqu'on était enfants, nous avions l'habitude de passer notre été à nous baigner dans ce lac. J'accepte et nous nous déshabillions avant de plonger dans l'eau glacée.

Ce moment passé avec ma grande sœur sera l'un de mes meilleurs souvenirs de cet été, j'en suis certain.

Pendant ce mois de juillet, j'ai travaillé à « Good nutrition » comme un forcené. Étrangement, j'ai beaucoup aimé ce premier mois de boulot. Je dis « étrangement » parce qu'à la base, je suis un paresseux qui refuse d'effectuer le moindre effort. Est-ce moi qui commence à me responsabiliser ou est-ce ma paresse qui se fait la malle ? Aucune idée mais je suis content d'avoir obtenu ce job d'été.

Avec mon premier salaire, j'ai offert un séjour en amoureux à mes parents. Leur grand départ pour Oléa est prévu dans deux jours et à ce que je vois, Néo et Jocaste sont pressés de passer du temps rien qu'à deux. Pour ma meilleure amie, je lui ai offert sa première caméra de reporter. En découvrant son présent, elle a laissé échapper quelques larmes, elle était tellement émue que ça m'a mis du baume au cœur. J'ai un livre d'aide à l'écriture à Vénus, elle aussi a sangloté lorsqu'elle l'a découvert. Pour mon petit frère, je lui ai acheté du matériel à pâtisserie. Comme remerciement, Hercule m'a pris dans ses bras et il m'a donné des conseils sur l'organisation scolaire. Il est très fort dans ce domaine, j'ai hâte de commencer les cours pour appliquer ses tuyaux.

Faire plaisir à mes proches est l'une des choses qui me rendent heureux.

Pour mon propre intérêt, j'ai commencé à suivre des cours de conduite et j'ai acheté l'ordinateur portable qui me servira à écrire mes cours en DUT.

En parlant de cours, la rentrée c'est dans un mois. L'angoisse commence à gagner du terrain même si mes proches me rassurent et me disent que tout va bien se passer. Je n'y crois pas à cent pour cent. J'ai peur de me retrouver seul et de ne pas savoir tenir une organisation qui sera propice à la réussite. Cependant, mon objectif de devenir chef de produit me donne assez d'espoir pour faire taire mes peurs et mes angoisses.

Pour le moment, je me dirige vers le domicile de mon amoureuse. Ce soir, nous allons faire un pique-nique dans son jardin à la végétation luxuriante.

Arrivé devant la porte en bois de la demeure de ma dulcinée, je passe une main dans ma crinière de jais. J'inspire, j'expire et je toque.

Quelques secondes plus tard, je suis subjuguée devant la beauté qui me fait face. Héra est superbe. En admirant celle que j'aime, mon cœur bat à la chamade, mon souffle est coupé, des papillons s'agitent dans mon estomac. Ma belle me fait tellement d'effet que j'ai l'impression d'être au bord d'un arrêt cardiaque. Sa chevelure blonde est rassemblée en un chignon. Son corps est vêtu d'une longue robe rouge vermeil qui rappelle son rouge à lèvres. Ses yeux verts brillent de mille feux et elle m'offre son plus beau sourire. Sourire que je lui rends, cela va de soi.

Héra brise le silence.

— Salut.

Je reprends mes esprits avant de répondre.

— Salut. Tu es magnifique.

Suite à mon compliment, les joues de ma dulcinée rosissent, elle est gênée.

C'est trop mignon.

— Merci, toi aussi tu es très beau.

C'est à mon tour de rougir. Ses compliments me touchent beaucoup.

— De rien et merci.

— De rien. Entres, je meurs de faim !

Elle se pousse sur le coté. J'entre et je me dirige vers le jardin, suivi de près par mon amoureuse.

Arrivés devant la porte du balcon qui mène au jardin, nous échangeons un regard complice. Notre soirée commence. Nous retirons nos chaussures et nous entrons dans l'hortillonnage main dans la main.

Nous sommes entourés d'arbres, de fougères et de buissons. L'herbe fraîche crisse sous nos pieds et une légère brise nous rafraîchit en ce soir d'août. Le firmament est à nouveau peuplé de l'astre lunaire et de ses filles.

Sur une nappe, Héra a déposé son délicieux festin : une quiche lorraine, des petits fours, de la limonade – notre boisson préférée – et son fameux gâteau au citron. Nous nous installons cote à cote devant ce repas qui me met l'eau à la bouche.

Ma belle s'empare de deux verres et les remplit de limonade. Elle me donne un verre, lève le sien avant de prendre la parole.

— Je lève mon verre pour lancer les festivités !

Je lève également mon verre.

— A nous !

— A nous !

Nous trinquons.

— Bon appétit mon cœur. Lui dis-je, un sourire niais sur le visage

Ma dulcinée me dépose un chaste baiser sur la joue.

— Merci et bon appétit à toi aussi mon chéri.

— De rien et merci.

Sur ces remerciements, nous dînons dans la joie et dans la bonne humeur.

A la fin du dîner, le silence règne. Seule la musique qui s'échappe du téléphone d'Héra fait office de fond sonore.

Mon amoureuse fredonne les paroles de « When i was your man » en ayant le regard tourné vers la voûte céleste. Quant à moi, j'admire le manteau étoilé du cosmos.

Chaque moments passé avec ma belle reste gravé dans ma mémoire. Avec elle, tout est plus simple, plus fluide. Aux cotés de celle que j'aime, je suis moi-même, avec mes qualités et mes défauts. Et je me sens bien avec elle. Pour etre heureux, tout ce dont j'ai besoin c'est la présence de celle qui fait battre mon palpitant à la chamade. Celle qui me donne le sourire. Celle pour qui je pourrais déplacer des montagnes. Celle pour qui je serais prêt à me sacrifier.

Pour Héra, je suis prêt à tout.

Putain, ça y est. J'suis amoureux jusqu'au cou.

Lorsque je reconnais la mélodie de « Perfect » d'Ed Sheeran, je me lève d'un bond. La blonde me lance un regard interrogateur. Je lui tends ma main, un sourire niais sur le visage. Elle me répond par un sourire et elle me prend la main tandis que je l'aide à se relever.

Maintenant que nous sommes face à face, je l'entraîne au centre du jardin.

En la sondant du regard, je place mes mains sur ses hanches qui me font perdre la tête tandis qu'elle enroule ses bras autour de mon cou. La sentir aussi près de moi me rend fou.

Cette fille causera ma perte, j'en suis sûr.

Nous entamons alors notre danse sensuelle sur notre chanson préférée.

Au rythme de la mélodie, nos corps se balancent, je fais tourbillonner ma belle à plusieurs reprises, ce qui la fait rire aux éclats. J'aime énormément son rire cristallin, c'est sans doute l'un des plus beaux sons qui existe sur cette planète.

Le chignon défait, les lèvres toujours aussi rouges et les iris verts qui brillent de mille feux, Héra est resplendissante et je n'ai d'yeux que pour elle.

Je me racle la gorge et prends la parole.

— Chérie, tu es très belle.

Ma belle détourne son regard du firmament pour le tourner vers moi. Elle laisse échapper un rire nerveux avant de rétorquer.

— Merci du compliment mais je ne ressemble à rien.

Je ne comprendrai jamais. Héra n'a jamais eu une grande confiance en elle alors qu'elle est l'être le plus beau que je connaisse.

Je me penche du niveau de son oreille gauche avant de chuchoter.

— Bébé, tu es parfaite ce soir.