Héra- 1
« Well I found a man, stronger than anyone I know.
He shares my dreams, I hope that someday we'll share our home.
I found a love, to carry more than just my secrets.
To carry love, to carry children of our own. »
Samedi trois août. Treize heures. Sainte Aglaé.
Plantée devant mon armoire, je cherche une tenue pour cet après-midi.
Dans une heure, je dois rejoindre Callisto. Nous avons rendez-vous au café « Chill & Others » qui se situe dans l'allée commerçante de notre petite ville.
J'ai toujours aimé Sainte Aglaé. La ville où je suis née, celle où j'ai vécue mon enfance et mon adolescence ne cessera jamais de m'émerveiller. Ses bâtiments en briques, l'allée commerçante, la fontaine, la pâtisserie de Dona, Sainte Aglaé est une commune à l'ambiance accueillante et chaleureuse. Tout le monde se connait et, ensemble, nous formons une grande et belle famille.
Cependant, mes iris fixant mes vêtements et mes tremblements trahissent mon angoisse. C'est la première fois que je vais voir Callisto en ayant le statut de petite-amie de son frère. D'après mon amoureux, lorsqu'elle a su qu'on est ensemble, elle était contente pour nous. J'en déduis que cet après-midi, elle me posera des tonnes de questions. J'ai hâte d'y être malgré mes craintes de ne pas être à la hauteur de ses espérances.
Étant fille unique, Callisto a longtemps été ma grande sœur de substitution et son retour dans notre jolie ville me remplit de joie et de bonheur.
Un bout de tissu blanc attire mon regard. Je m'empare de celui-ci et le déplie. C'est une robe mi-longue en coton. Je la pose sur mon énorme matelas, derrière moi.
Je baisse mes prunelles vers le bas de l'armoire pour trouver une paire de chaussure qui puisse aller avec ma petite robe blanche.
Pendant quelques minutes, j'observe mes différentes paires de souliers jusqu'à ce que mes iris verts s'arrêtent sur l'une d'entre elles. Une paire d'escarpins blancs à bouts carrés.
Je la sors de mon placard, la pose au pied de mon lit avant de m'en aller prendre une douche bien froide.
L'eau qui coule sur mon corps, l'odeur de mon gel douche à la lavande, me doucher me procure un bien fou. C'est tellement relaxant. Je fais le vide dans mon esprit, je ne pense à rien et je me concentre sur le moment présent.
Une fois que je suis toute propre et que je sens la lavande, je retourne dans ma chambre.
Dans celle-ci, je m'habille et je chausse mes escarpins. Ensuite, je me fais une queue de cheval, je m'empare de mon sac et quitte mon havre de paix pour descendre.
Devant le miroir, à gauche de la porte d'entrée, j'observe mon reflet avant de quitter ma demeure.
Dans les rues, le soleil et le ciel nous font grâce de leur présence et un sourire de bonheur se dessine sur mon visage.
La saison estivale est celle que je préfère. La chaleur, les vacances, les soirées confidences avec Zeus, les pyjamas parties avec Ashley, les balades avec mon copain, ma meilleure amie et Denver, le meilleur ami de Zeus, les derniers jours de répit et la préparation de la rentrée.
En parlant de rentrée, il ne me reste qu'un mois avant d'entamer ma première année de DUT Information-Communication.
A l'instar de Zeus, je suis angoissée à l'idée de commencer les études supérieures. Cependant, je suis motivée et mon objectif de devenir chargée de projet événementiel fait taire mes craintes et mes angoisses.
Lorsque j'arrive devant le « Chill & Others », je lève la tête pour admirer la façade de mon café préféré. Cela fait mois que je n'y ai pas mis les pieds et rien n'a changé. Les murs de briques, la vitrine et la porte dorée, tout est comme dans mes souvenirs.
Soudain, j'entends une voix familière qui m'appelle.
— Héra !
Je tourne mon regard vers la droite. Je découvre une jeune femme d'une grande beauté. Ses iris saphirs qui ressortent grace à son teint halé. Sa crinière de jais qui tombe en cascade sur ses épaules et elle m'offre un sourire rayonnant.
Sans crier gare, je me jette dans ses bras. Deux ans que je ne l'ai pas vue. Vingt-quatre mois qu'elle m'a manqué.
A présent, elle est là, je suis dans ses bras, des larmes de joie coulent sur mes joues à vive allure.
Et, à ce moment-là, je suis la fille la plus heureuse du monde.
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