Cinq ans plus tard.
Mardi 25 mars, quatorze heures. Une semaine avant les partiels.
Les iris rivés sur ma professeure, j'essaie de suivre le cours de gestion de projet. Le brouhaha de mes camarades nuit à ma concentration.
Je décide de ne pas réagir et de me concentrer sur les paroles de Madame Sparkle, en vain. Les discussions futiles des étudiants qui m'entourent couvrent la voix de l'enseignante et mes nerfs ne vont pas tarder à exploser.
Je me retourne vers les perturbateurs, prend une grande inspiration avant de leur adresser la parole.
— Pouvez-vous baisser d'un ton, s'il vous plait ? Il y en a qui aimeraient écouter le cours.
Sans attendre leur réponse, je me retourne et reporte à nouveau mon attention sur la voix mélodieuse de ma professeure. Le silence des perturbateurs de ma promo me procure un soupir de soulagement.
Le reste du cours se passe à merveille.
La sonnerie annonce la fin du cours et je quitte l'amphithéâtre en compagnie de Lyra, ma meilleure amie qui me suit depuis al première année de DUT.
Ma meilleure amie est mon opposé. Je suis blonde aux yeux verts et Lyra est brune aux iris saphirs. Cependant, nous partageons des points communs comme la lecture, l'écriture et pour les pâtes au saumon.
Le jour où on s'est rencontré restera gravé dans ma mémoire. J'étais en cours de culture de la communication et j'écoutais attentivement mon professeur. Soudain, je sens que quelqu'un me touche l'épaule.
Effrayée, je me retourne vivement et tombe nez à nez avec une jeune femme avec une crinière chocolat et aux pupilles perçantes. Décontenancée, je pris plusieurs instants avant de reprendre mes esprits.
Je lui demandai ce qu'elle voulait. Elle me demanda mon adresse mail afin que je lui envoie le début du cours, étant donné qu'elle avait raté les trente premières minutes du cours. J'acceptai et, sans crier gare, nous nous retrouvons à discuter de nos passe-temps.
Quelques années plus tard, Lyra est ma meilleure amie et je suis heureuse de l'avoir à mes côtés.
Nous voilà devant notre école de communication et comme à notre habitude nous échangeons sur les potins à propos de nos camarades de promotion. Ce genre de discussion me fait prendre conscience que ma sœur de cœur me ressemble beaucoup. Nos avis sont souvent similaires et nous avons la même vision de la vie.
Je suis reconnaissante d'avoir une amie comme elle. Elle sait comment je fonctionne, elle me pousse dans mes retranchements quand il le faut mais elle me pousse aussi à donner le meilleur de moi-même et réaliser mes rêves et accomplir mes objectifs.
Un son semblable à un klaxon nous surprend. Nous nous retournons presque en même temps, et découvres Ales, le fiancé de mon amie dans sa jolie berline qui nous invite à le rejoindre.
Devant son véhicule, Ales baisse la vitre pour nous adresser la parole.
— Salut, les filles !
— Salut, nous lui répondons d'une même voix.
— Vous avez passé une bonne journée ?
— Super ! On s'est bien préparé pour les partiels et toi, lui répond sa fiancée
— Je bosse à fond sur mon mémoire mais je suis content le sujet m'intéresse alors j'y prends plaisir.
— Tant mieux alors, je lui réponds
— Oui, Zeus va bien ? me demande Ales
À la mention de mon amoureux, un sourire niais se forme sur mes lèvres. Lyra le remarque puisqu'elle prend la parole avant que je puisse répondre à son fiancé.
— Bien sûr qu'il va bien ! Le sourire d'Héra le confirme !
Et, comme Ales ne peut pas s'empêcher de se payer ma tête, il renchérit.
— Je suis sûr qu'elle rêve de lui au lieu d'écouter en cours. Je me trompe, Héra ?
J'aimerais lui répondre avec une réponse bien cinglante mais mes joues s'empourprent et me trahissent.
— Pas du tout, je bégaie. J'ai des partiels à préparer. En plus, je le vois tous les jours, j'ai pas besoin de rêver de lui.
Oui, je sais. Mes justifications sont nulles. Mais je ne veux pas perdre la face.
Mes amis haussent les épaules et Ales prend la parole.
— Si tu le dis. Bon, Héra on va te laisser, on a rendez-vous chez le traiteur.
— Pas de soucis, vous m'en direz des nouvelles.
— Ne t'inquiètes pas, tu seras la première au courant, me dit ma meilleure amie en m'étreignant.
— J'ai hâte alors.
— Nous aussi, répond Ales
Je hoche la tête et me penche pour lui faire la bise tandis que mon amie monte dans la voiture.
Les amoureux me saluent une dernière fois avant de s'engager sur la route. Pour ma part, je me mets en route pour rentrer chez moi et retrouver l'amour de ma vie.
Nous habitons ensemble à Sainte-Aphrodite depuis trois ans et c'est un pur bonheur. J'ai beaucoup hésité avant d'accepter de vivre avec lui car j'appréhendais beaucoup et j'avais peur que notre couple en soit impacté.
J'ai eu peur pour rien car Zeus prend énormément soin de moi, chose que j'aime beaucoup et je pense que vivre avec lui m'a permis de découvrir des petits détails de sa personnalité que je n'avais remarqué auparavant. Comme le fait qu'il soit un peu maniaque ou qu'il est très fort niveau cuisine.
Après un quart d'heure de marche, j'arrive devant mon immeuble. Le bâtiment en briques entouré d'arbres en tous genres a une allure très chic tout comme le reste du quartier.
Nous avons la chance d'habiter dans le centre-ville de Sainte-Aphrodite, tout est à proximité. Cela nous évite de faire les courses dans les supermarchés plein à craquer. C'est aubaine car nous détestons la foule.
Arrivée devant la porte de mon appartement, je reçois un message de mon âme sœur qui dit qu'il a hâte de me voir.
Ce message a réveillé les papillons qui s'agitent à vive allure dans mon estomac.
J'ouvre la porte de mon nid douillet et aperçois mon chéri assis sur notre sofa en velours rouge, concentré à regarder sa série. Il est tellement beau, je pourrais l'admirer pendant des heures.
J'accroche mon manteau et mon sac au porte-manteaux avant de me racler la gorge pour annoncer ma présence.
Le jeune homme aux iris saphirs se lève et accompagné de Stella, notre chienne, il vient vers moi. Il m'embrasse tendrement avant de prendre la parole.
— Salut. Tu as passé une bonne journée ?
— Oui, mais j'ai pas envie de terminer mes études.
Mon amoureux m'offre un sourire qui fait accélérer les palpitations de mon organe vital. Cet homme causera ma perte.
— Pourtant, il le faut. Tu dois terminer tes études afin de réaliser ton rêve.
— Oui, j'ai hâte de devenir cheffe de projet évènementiel. Merci de me motiver.
— Ne me remercie pas. Je t'aime et je ne veux que ton bien.
Face à ces paroles, je lui offre un sourire niais avant de lui répondre.
— Je t'aime aussi.
Quelques secondent passent, Zeus est muet comme une carpe. Je sens qu'il cherche ses mots et qu'il va me parler de quelque chose qui lui tient à cœur. Je le connais comme ma poche.
Sans le vouloir, mon pouls s'accélère, je commence à avoir chaud et je tremble légèrement.
Fixer ses iris aussi bleus qu'un océan me déstabilise plus qu'autre chose, je suis pressée qu'il ouvre la bouche.
Inspiration. Expiration. Inspiration. Expiration.
Quelques instants, une fois que la pression est redescendue, monsieur daigne enfin prendre la parole.
— Héra, acceptes-tu de devenir ma femme ?
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