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2. Grossière erreur

Le lendemain matin, alors que je me préparais pour ma première journée à l'université, les paroles d'Aïko résonnaient encore dans ma tête. Son excuse sincère se heurtait à la réalité de ma situation. Mais il y avait plus urgent : parviendrai-je à m'y intégrer à la fac ? À suivre les cours ? À passer les équivalences ? Ma situation était des plus précaires. Je ne passerai pas l'étape des six mois. Mon estomac se resserra.

Puis il se relâcha. Si ce programme était proposé, il devait être réalisable, même s'il n'était qu'expérimental. Je devais me calmer. J'avais déjà pris le pli de la langue japonaise, tel un linge bien repassé.

Je me levai du lit comme une bombe avant la sonnerie du réveil et me hâtai de me préparer.  Comme me l'avait indiqué Aïko, je descendis à la station de métro Higashi-Umeda et suivis les indications du plan. Le ventre en vrac, je me retrouvai face à l'Université de droit d'Osaka. Le cerisier à l'entrée avait de longues branches formant une coupole. Non loin de l'arbre, je réalisai que le vélo était un moyen de transport extrêmement utilisé. Il y en avait pour des tonnes de ferraille garées devant l'université. Je traversai le portique au milieu d'autres étudiants. Les seuls étrangers croisés étaient Chinois ou Coréens. Le flot d'étudiants s'engouffra dans un amphithéâtre où l'ambiance était pesante. Nous attendîmes par centaines, devant les professeurs déjà assis à proximité de la chaire, que le doyen fasse son apparition.

A l'instant où le talon d'une chaussure impeccablement cirée claqua sur l'estrade, la masse étudiante se leva en cœur pour le saluer. L'homme en costume se plaça derrière son micro et débuta un discours-fleuve. A la fin d'une succession de prises de parole, l'hymne national, Kimi ga yo, fut chanté. De nouveau, tous s'inclinèrent et nous sortîmes.

Aïko me rejoignit à la sortie de l'université : direction le dépôt-vente qui vendait du matelas à la petite cuiller. D'accord, elle ne m'avait pas convenablement informée de mon changement de travail étudiant mais elle n'allait pas me laisser dans un studio à peine meublé.

***

Quelques jours s'étaient écoulés dans l'appréhension de ma prise de fonctions au sein du lycée technique Nintaï. Le jour fatidique arriva. Le 11 avril à treize heures, je m'avançai dans la cour de l'établissement. À l'intérieur, il n'y avait pas de bureau d'accueil mais je dénichai celui du proviseur. Lorsque la porte s'ouvrit, j'effectuai, le cœur battant, le mouvement dit de la « courbette à quarante-cinq degrés ».

Le proviseur me reçut assis dans son fauteuil, affable. Au cours de notre brève discussion, il m'apprit qu'il occupait son poste depuis sept ans. Sept ans de galère et sept ans de rides sur son visage rabougri. En silence, je fus rapidement conduite auprès de Madame Chiba, la secrétaire de l'établissement que j'allai seconder.

Le secrétariat de Nintaï était une pièce exiguë meublée de deux postes de travail et d'une inévitable grosse plante verte. Je m'installai derrière le plus petit des deux bureaux et allumai l'ordinateur d'un autre âge. Madame Chiba, aussi peu bavarde que le proviseur, déposa sur mon bureau une pile de dossiers d'étudiants. J'appris d'elle qu'à Nintaï, on appelait les élèves « étudiants », pour ne pas heurter leur susceptibilité. Alors quoi, les élèves faisaient leur loi ? Pourquoi consulter d'emblée leurs dossiers ? Madame Chiba m'expliqua que dans la mesure où j'allai devoir me confronter aux pires énergumènes de l'établissement, mieux valait que je connaisse leur identité. Tant de noms et de visages à retenir... J'allai devoir employer mes capacités de mémorisation à plein régime !

Avant de partir, la secrétaire déposa une note sur mon clavier : la semaine suivante, les clubs d'activités seraient mis en place et les étudiants devraient obligatoirement s'inscrire dans l'un d'entre eux. J'étais chargée d'en imprimer la liste et de l'afficher sur le panneau d'affichage de la cour. Il était essentiellement question de sport mais il y avait aussi un club de mécanique, d'informatique, de musique et de photographie. Inutile de chercher dans ce type de lycée un club de cuisine, d'ikebana,* de danse ou de calligraphie. Ceux-là devaient sans doute plutôt être l'apanage d'un lycée pour filles.

Je cliquai sur le logo de l'imprimante et l'impression de la liste des clubs démarra, assortie d'un bruit invraisemblable. L'engin émit finalement un horrible crissement qui fit tout dérailler. Je tirai la feuille de toutes mes forces pour éviter que l'imprimante ne se bloque. Une fenêtre d'alarme apparut sur l'écran pour alerter que la cartouche d'encre était vide. Il en restait juste assez pour imprimer la feuille.

La pause des cours approchait, j'avais suffisamment de temps pour placarder la liste dans la cour.

Grossière erreur.


*Art floral japonais.

~Merci de votre lecture ! 

Bonne continuation et n'hésitez pas à me faire part de vos avis ! ( ^_^)/

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