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18. Une réunion fortuite

Au lendemain, je m'éveillai en pleine panique : où avais-je mis mon portable ? Une scène de la veille me revint en tête : mon portable disparu de la poche de ma veste, une heure à le chercher dans tout le bar, pour finalement le retrouver dans l'autre poche. Sven, Yoshi et Shizue s'étaient écroulés de rire et avaient commandé un pichet d'eau au comptoir.

Après quelques échanges de messages sur notre groupe de conversation pour les remercier, j'avais préparé mes cours de japonais et appris ceux de droit. Je voulais m'offrir du temps libre, seule. Ce beau dimanche printanier m'incitait à la ballade. Le parc ensoleillé était bondé : promeneurs, familles, couples, amis... S'aérer à Osaka revenait à prendre un bain de foule. Qu'à cela ne tienne, j'allais bien finir par trouver une place dans l'herbe.

Au loin la rumeur lointaine et le bruit sourd de la circulation urbaine s'estompaient. J'écoutais avec ravissement le chant des oiseaux. Le soleil dominical dardait ses chauds rayons sur la pelouse aux parterres fleuris. Des enfants jouaient avec espièglerie en s'aspergeant près de la fontaine. Les gardiens les chassaient à coups de sifflet devant tant d'effronterie. A proximité étaient assises trois petites femmes papotant, gracieuses, mignardes, avec leurs yeux bridés et leurs beaux chignons grisonnants. Adossée à un bel orme, je m'installai sur ma veste et ouvris les premières pages d'un thriller suédois.

Absorbée dans ma lecture, je sentis le vent tourner. Des ombres s'approchèrent.

Je levai lentement les yeux. Mon livre me glissa des mains. Je reconnus avec stupeur les visages de la bande du toit au complet. Y compris celui de Kensei.

La ville d'Osaka comptait des millions d'habitants. Pourquoi avaient-ils choisi ce parc parmi les dizaines d'autres ? Et ce parc n'était-il pas suffisamment grand pour qu'ils ne tombent pas sur moi ?

Minoru le sourire scotché aux lèvres, tout enjoué et frétillant, s'avança, une cigarette aux lèvres, les yeux braqués sur moi. En deux enjambées, il m'avait rejoint.

« Salut, Lucie ! Ça gaze ? Quoi de neuf ? Tu lis ?

Il avait retenu mon prénom.

Je ne répondis pas, flairant l'odeur du cannabis dans son sillage.

— Je chasse les papillons, rétorquai-je sur la défensive, m'apprêtant à décamper.

Minoru s'esclaffa. Les anneaux à ses oreilles s'agitèrent sous la secousse.

— Y'a qu'une étrangère pour chasser dans un parc.

— Ça s'appelle de l'ironie. Je plaisantais si tu préfères. Vous voulez ma place, peut-être ?

À l'approche des types, les petites grands-mères à chignons et les enfants s'étaient volatilisés.

— T'es marrante. T'as moins fait la maligne quand Takeo t'a secoué ta petite cervelle sur le toit !

— Je rendais service au concierge, me rebiffai-je.

— Ouais, ouais c'est bon. C'est notre territoire là-haut ! Faut être inconsciente pour débarquer sans invitation.

Les autres se tenaient à l'écart. Au fond de moi, j'espérais les voir repartir.

— Le concierge m'a demandé de vérifier les extincteurs.

— Oh ! Je vois... mâchonna Minoru. Et tu bouquines, alors qu'il fait si beau ? T'es pas bien dans ta tête, toi !

— C'est justement parce que le temps est superbe que j'ai mis le nez dehors, dis-je en calmant le ton.

Minoru sortit un éventail en carton de sa poche, le brandit en l'air et s'éventa avec décontraction.

— Bon ! On se casse ? tonna soudain l'immense Daiki. Elle est barbante, cette gonzesse !

— Ne l'écoute pas, me souffla Minoru. Y'a que les redoublants qui soient aussi arrogants.

— Bouffon ! marmonna le géant.

Minoru éclata d'un nouveau rire un peu excessif. Peut-être était-ce l'effet du cannabis que je sentais émaner de lui.

Jusque-là en retrait, Takeo se détacha du groupe. Clope à la main, vêtu de l'une de ses inimitables chemises hawaïennes, il m'apostropha : 

— On dirait que t'es de bonne humeur aujourd'hui, Clé-à-molette. Ça change ».

Humour ou provocation ? Ses yeux tombants n'exprimèrent pourtant aucune malice.

Sur son signal, tout me rejoignirent dans l'herbe. Ma tension nerveuse menaça d'imploser. Jotaro et Tennoji s'affalèrent comme un seul homme à côté de moi, tandis que Takeo-le-leader, Daiki-le-géant et Mika-le-tondu se tannèrent à quelques pas. Ryôta, lui, s'allongea sans gêne à mes pieds et se mit à consulter frénétiquement son portable. Sans son uniforme et avec sa façon de se tenir, ses sourcils épilés et ses cheveux décolorés en cuivré, il ressemblait à s'y méprendre à un host.*

Dans cette saugrenue ronde de pique-nique, j'anticipai ma fuite à tire d'aile. 

Kensei s'assit en tailleur à la gauche de Takeo qui alluma une nouvelle Seven Stars, une cigarette meilleur marché que les Marlboro. Le mécano m'ignora. La raison me parut évidente : il me battait froid.

Et puis, il y avait ce garçon de la faction que je ne connaissais pas... 


*Host: homme d'un âge généralement compris entre dix-huit et trente ans ayant pour profession d'escorter les femmes. Il est payé pour faire passer une agréable soirée à ses clientes dans un bar réservé à cet effet, le host club.


~Merci pour votre lecture !

Prochain chapitre : suite de la conversation ! 

(o ̄∇ ̄)=◯)'ν゜)・


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