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Sortilège 23


Sortilège 23.

Quand Harry rouvrit les yeux, il eut la surprise de renifler une odeur alléchante. Entendant son ventre gargouiller, il laissa l'appétit le mener et il descendit du canapé pour suivre la senteur. Il prit son temps pour ne pas avoir de vertige et son nez le conduisit à la cuisine où Severus était en train d'ajouter la touche finale au souper.

— Vous êtes réveillé, constata Severus avec presque une... déception dans la voix.

— Comme vous le voyez. Vous avez préparé à manger ?

— Ne vous faites pas d'illusions : il n'y a assez à manger que pour moi.

Harry s'approcha et se pencha sur la marmite dans laquelle Severus avait fait mijoter un rôti de porc.

— Ça a l'air bon. Il y en a assez pour quatre !

— Il s'agit de mes lunchs pour la semaine. Si vous êtes assez en forme pour avoir marché jusqu'ici et venir me quêter de la nourriture, vous devriez vous être suffisamment remis pour sortir de chez-moi. Je suis persuadé que des foules de fans doivent vous attendre quelque part.

— Personne ne m'attend pour souper. Je n'ai rien mangé depuis que j'ai perdu conscience, hier. Alors, si vous ne tenez pas à avoir ma mort sur les bras, vous devriez me nourrir.

Severus le toisa du regard quelques instants, visiblement partagé entre deux feux.

— Très bien, finit-il par trancher sur un ton sec, mais je vous préviens : à la moindre critique, au moindre commentaire déplaisant à mes fines oreilles, je vous mets dehors.

Harry hocha la tête. Snape prit son assiette et prit place à la table, regardant de nouveau son invité, il lâcha :

— Vous ne croyiez tout de même pas que j'allais vous servir ?

— Heu, à vrai dire...

— Je ne suis pas votre foutu elfe de maison, Potter !

Se mordant la lèvre, l'Auror se leva et alla lui-même remplir son assiette avant de revenir à table. C'était un peu bizarre de partager un repas avec Severus.

— Bon appétit, murmura-t-il du bout des lèvres en attrapant un ustensile.

Severus le toisa, mais ne dit rien. Il agrippa lui-même sa fourchette et piqua un morceau de porc dans son assiette pour l'apporter à ses lèvres.

— C'est bon, dit Harry pour combler le silence entre eux. Je ne savais pas que vous vous débrouilliez en cuisine.

Snape haussa les épaules.

— La cuisine et la potionlogie se ressemblent beaucoup.

Il suffisait de suivre la recette.

— Je n'ai jamais été doué dans ni l'un ni l'autre, avoua le moins âgé.

— Vous n'avez pas besoin de le souligner, Potter, vos résultats scolaires dans mon cours parlaient déjà pour eux-mêmes, de même que votre incompétence notoire et votre faculté à faire exploser n'importe quel chaudron sur les heures de classes.

Harry essaya de prendre les commentaires acerbes de son ancien professeur à la rigolade pour détendre l'atmosphère.

— Que voulez-vous, on ne peut pas avoir tous les talents !

— Vous êtes loin d'avoir tous les talents, ça, c'est certain.

Il ne comprenait d'ailleurs pas pourquoi tout le monde magique paraissait être en extase sur Harry Potter, un sorcier imprudent sans capacités académiques exceptionnelles... Il n'irait pas jusqu'à dire que sa lutte contre Voldemort ait été gagnée grâce à un concours de circonstances extraordinaires et à un peu de chance, mais... il n'en était pas loin, même s'il devait admettre que Potter était fort en sortilèges et que, quelques fois, son imprudence pouvait laisser place au fameux courage et sens du sacrifice propre aux Gryffondors de son espèce.

— Mais... vous, Snape, vous êtes plutôt doué, non ? Je veux dire... les potions, l'Occlumancie, la Legilimancie, même les sorts ; Sectum Sempra. Est-ce vrai que vous avez toujours convoité le poste de professeur de défense contre les forces du mal ?

Il ne savait pas pourquoi il avait posé cette question exactement, mais la réponse l'avait toujours intrigué.

— Ce que je convoitais ou non n'est pas de vos affaires, Potter. Néanmoins, même si j'ai toujours eu un intérêt pour la défense contre les forces du mal – ne serait-ce que pour pouvoir frapper les étudiants en toute légitimité –, je suis bien meilleur en potions et Albus désirait que j'occupe ce poste jusqu'à Slugghorn, alors je suis resté.

Dans son enfance, il n'avait pas été un gamin très sportif, préférant ses livres de potions aux matchs de quidditchs auxquels adhéraient les autres enfants – idiots – de son âge. Néanmoins, comme ses préférences semblaient attirer le mépris des autres, il eut vite fait de développer des sortilèges aussi meurtriers que Sectum Sempra pour se défendre. Et, par Merlin, au vu de ce que le futur lui réservait, il avait plus que bien fait ! Ces années d'instruction lui avaient sans doute permis de survivre face à Lord Voldemort. Et ironiquement, James Potter qui avait toujours préféré le quidditch et l'intimidation à ses notes, avait péri le premier. Severus n'allait certainement pas pleurer sur son sort.

— Vous avez suivi les recommandations de Dumbledore les yeux fermés.

— Ne l'avons-nous tous pas fait ? Je n'étais cependant pas en accord qu'il vous cache votre condition d'horcrux. Nous avons eu plusieurs disputes sur le sujet, par ailleurs...

Harry ouvrit grand les yeux.

— Vraiment ? se surprit-il.

Il aurait cru que Severus se serait fait un plaisir de lui cacher ce fait d'importance vitale.

— Vous aviez le droit de savoir. Je le pensais.

— Mais Dumbledore n'était pas du même avis.

Severus secoua la tête.

— Non, il ne l'était pas. Il croyait que connaître la vérité influencerait vos choix de manière négative. Je faisais confiance à Albus, mais je pense toujours qu'il avait tort sur ce point. Maintenant que je vous connais un peu mieux, Potter, je suis en mesure de dire qu'il n'y a rien en vous qui ne respire pas le Gryffondor... à mon grand déplaisir, certes. Savoir ou ne pas savoir n'aurait pas fait de différence sur votre courage et votre noble sens du sacrifice et du devoir. La prophétie de Trelawney serait arrivée quoiqu'il en soit.

Il avait légèrement roulé les yeux en énumérant les qualités du jeune Auror.

— J'aurais aimé savoir, avoua Harry après un instant de réflexion, mais peut-être qu'il en était mieux ainsi. Personne ne pouvait prévoir la finalité de mon affrontement avec Voldemort, peut-être que si j'avais su avant, il en serait allé autrement... J'ai toujours eu foi en les choix de Dumbledore. Je suis certain qu'il a pris cette décision pour le mieux.

— Sans doute..., répondit-il en embrochant un morceau de porc sur les branches de sa fourchette.

Le Maître de Potion ne paraissait pas du tout convaincu... Harry, lui, était tout simplement heureux de ne pas être mort et d'être toujours en vie pour pouvoir aborder ce sujet de conversation. Il avait gagné, Dumbledore ne s'était pas trompé.

— Avez-vous déjà douté que je parviendrais à défaire Voldemort ?

Snape grimaça.

— Pourquoi tenez-vous toujours à prononcer ce nom ?

Harry releva ses yeux verts sur Snape, brillants de fougue et de courage.

— Parce qu'il ne me fait pas peur.

— Vous devriez.

— Encore même maintenant qu'il est mort ?

Une ombre traversa le visage de Severus.

— C'est une question de respect, Potter. Un concept que vous ne semblez pas être en mesure de comprendre... Cet homme – si c'en est un – a infligé de terribles souffrances à un nombre considérables de personnes qui n'ont peut-être pas envie d'attendre son nom à tout bout de champ.

— Il vous a fait du mal, n'est-ce pas ?

Snape ne souhaitait pas entrer dans les détails de ses jours sombres auprès du Seigneur des Ténèbres.

— Pas qu'à moi.

Harry se tut. Il se souvint des images qu'il avait vu dans la tête de Severus, trois ans auparavant, tandis qu'ils pratiquaient sa Legilimancie. Il se souvenait de cette scène où l'homme avait été forcé de jeter un Avada Kedavra contre son gré. Il devait y avoir eu pire, bien pire. Il n'osait même pas s'imaginer...

— Je suis désolé, Snape.

Severus le fusilla du regard comme s'il avait, à nouveau, prononcer le mot interdit.

— Ne vous excusez pas, Potter, je n'ai aucunement besoin de votre pitié. J'ai déjà eu assez de votre charité.

Il désigna le creux de son avant-bras où siégeait la marque de son allégeance. Franchement, il avait eu bien assez déjà de la pitié de Potter pour sa personne !

Severus eut un rictus et il serra les lèvres, crachant presque ses mots.

— Et la réponse est : chaque jour. J'ai douté chaque jour que vous y parviendriez. Vous ignorez à quel point il est difficile de fréquenter la Mort elle-même, de se laisser abuser, de s'offrir au Doloris, de perdre la confiance des gens, d'être perçu comme un monstre et de commettre des actes horribles sous la menace sans même savoir si tout cela servirait à quelque chose. Alors, que vous, inconscient, vous preniez le risque, à chaque année, de jouer avec votre vie, de manquer aux règlements et même de prendre le temps de batifoler. 

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