Chapitre 1
Je cours dans les rues de Dark Street, paniquée et couverte de sueur à cause de l'angoisse qui ne fait que s'accroître. Mes longs cheveux blonds, qui, au départ, étaient réuni en un chignon parfait, se retrouvent complètement défaits et volent au vent, au fur et à mesure de mes pas. Je suis suivie, et je perds la notion du temps. J'ai l'impression que ça fait des heures et des heures que je cours pour échapper à la mort personnifiée. Elle me suit, un sourire machiavélique collé sur ses fines lèvres roses.
Notre course-poursuite nous conduit à l'Académie de danse. Ce vieux bâtiment, aux odeurs mélangées et à l'architecture splendide. Je connais ce lieu par cœur à force de le fréquenter tous les jours et je suis sûre que je vais arriver à me repérer malgré le noir et la faible lumière de la Lune, qui s'efface selon les salles. Je tente de trouver une cachette, mais avec la peur, je n'arrive plus à réfléchir correctement, et je me dirige dans le placard à balais.
J'entre en essayant de faire le moins de bruit possible, puis je me convainc de me calmer. Ma respiration commence à se faire plus régulière et je tends l'oreille pour vérifier qu'elle s'éloigne le plus loin possible. Quand je m'assure qu'elle est assez éloignée, je sors et me dirige à pas de loup vers la porte de sortie.
Je m'apprête à sortir vers la liberté quand soudain, je suis attirée et me retrouve allongée par terre. On me bâillonne et m'emmène vers les toilettes des filles, dont j'ai l'habitude de fréquenter pour me recoiffer ou me remettre un coup de mascara. L'angoisse refait surface et je bouge dans tous les sens pour pouvoir sortir de l'emprise de cette poigne de fer qui tient mes mains ligotées. Je voudrais hurler, crier à l'aide mais aucun son ne parvient à franchir mes lèvres desséchées par la peur. Je sens sa main douce me caresser la joue, puis qui se dirige vers ma gorge tremblante.
Elle s'en empare et commence à serrer de plus en plus fort. Un million de pensées me traversent l'esprit et je pleure tout en suffoquant. Son sourire n'a pas disparu et je pense qu'il s'agrandit même au fur et à mesure que je tente de trouver de l'oxygène pour éviter de sombrer dans le néant. Je murmure un vague "pitié" avant de me rendre compte que mes paupières se ferment lentement. Je me rappelle qu'il ne faut surtout pas les fermer mais la tentation est trop forte, et sans m'en rendre compte, je m'enfonce et me noie vers l'Enfer.
Je me réveille grâce à la lumière du soleil qui caresse ma peau. Je lève, baille puis vais à la salle de bain boire un peu d'eau pour hydrater ma gorge aussi sèche que la terre en temps de famine. Je m'asperge le visage afin de mieux me réveiller et m'assurer que je sors du monde des rêves. Je descends les escaliers et marche vers le bar. Je sors tout ce dont j'ai besoin pour commencer ma journée.
Quand j'ai finit, je saisi une pomme que je fonce mettre dans mon sac. Je m'empare de mon tutu, mes ballerines, des élastiques mais aussi d'un tee-shirt et un leggings. Je m'habille, me lave les dents, prends ma brosse et coiffe mes longs cheveux roux qui font tout ce dont ils ont envie. Je les rassemblent afin de faire un chignon sur le haut de mon crâne. Je vérifie qu'aucun cheveux ne dépassent, et je lance mon sac sur mon dos.
Je sors mon MP4, branche mes écouteurs que je coince dans mes oreilles. La musique m'envahit et je me crois dans un autre monde. Un monde beaucoup plus simple, moins stressant et surtout plus joyeux. Lorsque je me rends compte que je suis arrivée à l'arrêt de bus, je redescends un peu des nuages. Je vois le bus arriver. La porte s'ouvre. Je passe ma carte de transport et me dirige vers ma place habituelle, contre la vitre. Le trajet passe trop vite à mon goût.
Je descends et je marche en compagnie de Tania qui viens de me rejoindre.
- Salut Sarah ! s'exclame-t-elle lorsqu'elle est à mon niveau.
- Salut Tania ! Ça va ? je lui demande. Tu es un peu pâle je trouve.
- Oui oui. J'ai juste...
- Travailler toute la nuit ? je devine.
- Oui... dit-elle, rouge, d'une petite voix, c'est pas de ma faute ! Je veux faire mieux !
- Je sais, mais je crois que tu en fais un peu trop. Tu es déjà super douée ! Tu n'as pas besoin de faire plus. Tu vas t'épuiser, et les profs nous répètent qu'ils faut dormir car le manque de sommeil peut nous embaumer, et donc être moins bonne qu'en temps normal, je lui rappelle.
- Oui je sais. Mais c'est plus fort que moi ! Je n'arrive pas !
Elle essuie d'une main le début de larme qui perlait au coin de son œil. Tania et moi sommes entrées à l'Académie la même année. On est toutes les deux devenue très copines car on se ressemble. On est aussi passionnées l'un que l'autre par la danse. C'est notre passion et notre raison de vivre, de respirer.
Tania est une jolie fille métisse, ses cheveux bruns foncés descendent jusqu'au début de ses fesses musclées. Des petites tâches de rousseur tapissent son corps et ses yeux sont d'un bleu clair profond. Elle assez musclée pour une fille de notre âge. Du moins, plus que moi.
Moi, avec mes cheveux roux qui descendent au milieu du dos, ma peau aussi claire et blanche qu'un cachet d'aspirine et mes yeux verts qui sont couverts de cernes. Parfois, quand je me regarde dans un miroir, j'ai l'impression de voir un fantôme. Pourtant, je dors (difficilement, je l'avoue) beaucoup plus que Tania, et elle arrive à avoir un teint presque parfait. Je la jalouse pour ça. Alors, pour cacher toutes mes cernes violacées, ma mère m'a acheté un anti-cernes que j'utilise régulièrement.
Nous entrons dans notre école, qui est un peu comme ma deuxième maison. Nous remarquons de l'agitation. Nous nous avançons vers nos professeurs pour essayer de comprendre ce qu'il se passe. Soudain, nous entendons la nouvelle, qui nous frappe comme un poignard qui se planterait dans notre dos. Il s'agit d'Amélie.
Son corps a été retrouvé inerte dans les toilettes des filles. Apparemment, il s'agirait d'un suicide mais, nous la connaissons, et nous savons que ce n'est pas le cas. Nous sommes sûres qu'ils s'agit d'un nouveau meurtre. Le 3e en 6 mois. Je ne sais pas ce que veut l'assassin, mais en tout cas, c'est pas net. Il faut avouer que ça fait un peu peur de savoir qu'un meurtrier se ballade à Dark Street. C'est peut-être quelqu'un que l'on connait. A cette pensée, je frissonne.
Après 2 heures d'agitation, les profs décident de reprendre quand même les cours habituels. Nous entrons dans notre salle de danse. Je respire l'odeur du bois que je connais si bien. Elle m'apaise directement.
- Bonjour les filles. Je sais que la nouvelle de la mort d'Amélie a dû vous secouer. Ne vous inquiétez pas, nous aussi sommes touchés par cette annonce. Elle était une élève studieuse et très travailleuse. Puis, elle était si jeune... (NDA : elle avait 14 ans) En hommage à elle, nous allons danser le rôle qu'elle devait interpréter pour le ballet de fin d'année, à savoir, Marraine La Bonne Fée.
Elle pleure en silence et quand elle envoie la musique, tout le monde se lance, avec, une larme qui perle en permanence au coin de l'œil et l'envie de bien faire...
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Hey ! Me revoilà avec une histoire plus.... dramatique !! J'avais envie de faire une histoire comme ça, et, comme j'aime beaucoup la danse, je me suis dit "Tiens, et si je faisais une histoire avec des meurtres dans une école de danse ?" ! Puis, je me suis lancée ! J'espère sincèrement que ça va vous plaire. En tout cas, n'hésitez pas à laisser des commentaires ! Bisous mes petits démons ^3^ (1359 mots)
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