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Retour dans le passé

La Chose ne répondit pas à Jasper, prenant en compte sa réponse pleine de désespoir, qui témoignait aussi de sa folie. Elle se plaça de nouveau derrière lui tandis que la pièce se muait en une cour de récréation. Un nouveau parfum vint titiller les narines de Jasper. Celui ci le reconnut tout de suite avec bonheur. C'était son parfum. C'était cette douce odeur qu'il sentait lorsqu'il serrait dans ses bras son amie de longue date, c'était cette odeur qui se trouvait sur l'écharpe qu'il lui avait piqué, et qui l'aidait à dormir la nuit lorsqu'il entendait les cris de sa mère lorsque son père avait trop bu. 

Soudain, tout alla très vite, plusieurs scènes défilèrent devant les yeux de Jasper. La douce odeur de jasmin disparut peu à peu. Le vieil homme se voyait à plusieurs reprises, parler à Becky, lui proposer de manger ensemble, se baladant, faisant leurs devoirs ensemble... 

Un sourire prit place sur le visage décharné du soixantenaire. L'innocence et le bonheur de tout ces moments avait le don d'émouvoir Jasper. Néanmoins, il sentait la tristesse et le manque arrivait à grands pas. Ceux ci lui serraient la gorge, lui faisait mal. Mais avant qu'une larme ne glissa sur sa joue ridée et blafarde, l'ambiance changea du tout au tout. 

L'air se fit plus pesant, il faisait chaud, trop chaud. Le retraité se vit de nouveau, un peu plus âgé, il devait être au collège. Jasper se rappelait bien de cette époque. En effet, ses quatre années de collège avait été très pénibles. Les moqueries que lui faisait subir ses camarades sur sa maigreur, le fait qu'il n'avait pas d'amis hormis Becky ou encore la rumeur selon laquelle il était gay. 

Mais une de ces trois informations s'avérait être fausse. En effet, le jeune garçon aimait une fille. Non, il ne l'aimait pas, il l'a vénérait, elle était sa raison de vivre, son obsession. Sans elle il n'aurait pas eu le courage d'affronter les moqueries et le harcèlement. Et cette fille n'était autre que sa seule amie : Becky. La concernée n'était évidemment pas au courant. Jasper était bien trop timide pour lui avouer ce qu'il ressentait. 

Tandis que Jasper se regardait lui et Becky dégustaient leurs repas du midi, l'atmosphère changea une énième fois. La chaleur qui faisait suffoquer le retraité quitta peu à peu son corps pour laisser place à une terrible froideur. 

- Hiver 1930... annonça La Chose. 

Jasper sursauta, il avait été tellement absorbé par ces belles images qu'il en avait oublié la présence du monstre. L'idée que cette chose ait le pouvoir de tous savoir le tétanisait, il ne voulait pas arriver à l'automne 1953. Qu'allait t-il lui arriver ? Le monstre allait-il lui faire du mal ? Le torturait ? Mais ses questions disparurent vite de son esprit lorsqu'il se vit, plus petit, courant vers le téléphone. L'enfant composa un numéro de téléphone, il semblait très excité. La longue sonnerie se fit entendre, puis son interlocuteur décrocha. 

- Salut ! Tu vas bien ? Je voulais savoir si tu voulais qu'on aille à la cabane demain ? Tu pourrais me raconter tes vacances. Tu me manques Becky ! 

Tandis que Becky lui répondait, le sourire du jeune garçon disparut peu à peu pour laisser place à un visage dépité. Jasper se précipita dans sa chambre et claqua la porte, maintenant qu'il vivait avec sa mère il craignait moins les conséquences du trop plein de bruit. C'était la deuxième fois que la jeune fille refusait son invitation. L'angoisse le prit au cou, serrant de plus en plus pour le laisser étaler sur le parquet grinçant, haletant, tentant de reprendre son souffle. Et si elle ne voulait plus être son ami ? Avait-elle compris qu'il l'aimait ? Les questions assénèrent Jasper de tous les côtés, son cœur bâtait à la chamade, sa crise d'angoisse lui comprimait la cage thoracique. 

Le jeune garçon tenta de se rassurer comme il put, trouver de réponses, des alibis. Ces fausses idées calmèrent peu à peu le garçon, il se hissa sur son lit et s'y allongea sur le dos avant de fermer les yeux en contrôlant sa respiration. 

Puis tout s'enchaina, des dizaines de scène où Becky donnait de fausses excuses au garçon défilèrent. Le vieil homme se vit, grandissant, au collège, au lycée, essuyer des refus de la part de sa seule amie. Elle préférait passer plus de temps avec un tel ou une telle. Il n'avait un moment à deux que une fois par semaine, des fois pas du tout. Jasper blêmit en voyant tout cela, il savait à quel point tout cela l'avait fait souffrir, cet abandon. Sa mère lui disait que Becky était plus sociable que lui, qu'il était donc normal qu'elle sorte plus souvent et avec différentes personnes. Mais lui ne s'y faisait pas. 

Un jour, il aborda le sujet avec Becky. Elle se braqua, cria. Ses paroles furent très blessante " fais toi des amis, on dirait un ptit chien cette façon que t'as de toujours me suivre au lycée " ou encore " t'es trop possessif, j'ai le droit d'avoir d'autres amis Jasper, t'es devenu toxique ". 

Et elle était partie sur ces paroles. L'adolescent avait beaucoup pleurer ce soir là. Convaincu qu'il avait tout fait foirer, qu'elle ne lui parlerait plus jamais, qu'il finirait comme elle l'avait dit '' seul et malheureux ''. Le vieil homme eut un rictus, Becky avait vu juste. Il avait bien finit ses jours malheureux, mais pas seul... 

Heureusement pour le Jasper de 1935, Becky était revenue vers lui pour s'excuser pour tous ces propos. Néanmoins, après cette dispute rien ne fut plus pareil. La jeune fille était distante, ne se confiait plus à lui. Jasper ne pouvait supporter cette situation. Il défonçait à coups de poing tout ce qui lui venait sous la main quand cette vague inarrêtable de violence l'envahissait. Plus les années passèrent plus cette envie de frapper, blesser lorsqu'il allait mal se faisaient présente, elle lui collait à la peau, le suivait, telle son ombre. Mais il ne fit jamais rien, il était un jeune homme tourmentée, bouffé par la rage, mais il restait Jasper, l'inévitable timide qui ne disait rien lorsqu'on lui balançait des insultes toutes plus dégradantes les unes que les autres. Il s'étonnait de ne pas avoir développé un ulcère à force de refouler sa rage.

- Vous avez fini ? pesta Jasper à la Chose. 

Il n'avait plus peur d'elle, revoir toutes ces images avait de nouveau influé en lui ces crises de colère intarissable. Malgré l'âge, Jasper était sûr de pouvoir frapper fort si il le souhaitait. Néanmoins, ce monstre ne semblait pas être physique, il ressemblait plus à de la brume mélangée à de la poussière. 

- Refoule ta haine Jasper, je t'ai déjà dit que je n'étais ni ton ennemie, ni ton allié. 

Comme réponse, Jasper cracha au pied de la Chose. Celle ci resta impassible. 

- Et après le lycée, qu'est ce qu'il s'est passé ? demanda- t-elle

Jasper détourna le regard et baissa la tête. 

- Elle est partie, sans laisser de nouvelles, cette connasse m'a laissé seul pendant 16 ans. Mais je l'ai retrouvée, et je lui ai dis la vérité. 


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