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7. Andreia

Point de vue d'Andreia

C'est à ce moment que décide l'employée de revenir. Elle porte une caisse et Jack s'empresse de tendre les bras pour la décharger. Ils se sourient et ça me donne des frissons de dégoût. Ne voit-elle pas qu'il lui sourit pour obtenir plus rapidement son alcool ? Ne voit-elle pas qu'il est gentil et charmeur que pour obtenir quelque chose en retour ?

Je laisse tomber la scène idyllique et je me concentre sur la vieille peau aux envies meurtrières. Je croise les bras et je soutiens son regard de pierre, car non, je n'ai pas peur d'elle. Je la laisse se rappeler à qui elle s'adresse en mettant à l'évidence mon tatouage. Ça ne prend pas de temps qu'elle finit par détourner les yeux en grommelant des jurons à mon encontre.

Ça fait deux siècles depuis cette nuit où j'ai été gravé de cette marque, ce tatouage qui sert davantage d'avertissement qu'une marque d'alliance, un peu comme l'aurait été une bague de mariage. Le nombre 666 a été calligraphié à la manière gothique, mais un symbole de l'alphabet grec barre le dessus et elle ressemble à un x allongé. Toutes les concubines portent cette marque, même si certaines ont des variantes. J'ai obtenu trois choses avec ce tatouage : l'immortalité, l'immunité au vu de mon titre et un semblant de liberté.

Ma gorge se serre aux souvenirs du passé. Des picotements me saisissent aux niveaux des jambes et la douleur fantôme me grimpe de manière fulgurante, mais je chasse les souvenirs en me mordant la langue. Un léger goût ferreux et la douce caresse de mon bracelet à cheville me rappellent où je me trouve. Les braises de ma rage s'apaisent sans jamais s'éteindre, mais je suis en paix avec ce sentiment enchaîné dans mon âme. Or, contre toute attente, une main m'effleure le coude. Je fais volte-face et je tombe sur le regard interrogateur de Jack. Merde, il a dû sentir mon émotivité vis vis le lien magique. Un frisson me saisit, mais je n'essaie pas d'en comprendre l'origine ; je m'empresse de demander :

— Tu as pris ce que tu voulais ?

Il acquiesce, mais son regard continue toujours de me fixer. Il se pose des questions et je ne compte pas lui donner de réponses. Il est préférable qu'il pense ce qu'il veut plutôt que je risque de lui fournir des réponses par mégarde.

— Veux-tu toujours boire ? demandé-je en lançant un coup d'œil à la sœur grise.

Cette dernière semble s'être calmée, mais elle ne me lâche pas. Elle continue de m'observer comme si j'étais soudainement devenue une souris de laboratoire ; je n'aime pas ça. Je veux m'en aller le plus loin possible de cette ville de malheur, mais j'ai promis au mec au chapeau de paille rouge-orange qu'il boirait à sa soif.

— Non, j'ai tout ce qu'il me faut. Au revoir, la vieille.

Cette dernière renâcle, mais Jack se contente d'incliner la tête, ses doigts sur le bord de son étrange couvre-chef. Contre toute attente, la sœur grise lui offre un sourire en coin avant de me lancer une oeillade assassine. Je l'ignore et je tourne les talons, heureuse de quitter cet endroit. Dès que j'ouvre la porte, je prends une grande inspiration et je laisse l'air froid de l'automne m'apaiser. Le soleil brille et elle apaise la douce morsure du froid ; je laisse ce doux frisson m'envahir.

Je suis ici, je ne suis plus dans le passé. Je ne dois pas oublier.

Un courant d'air chaud me sort de mes pensées et je vois par-dessus mon épaule Jack qui ajuste son sac sur son épaule. Je ne sens plus aucune colère chez lui et je n'arrive pas à me décider si je trouve cela étrange ou agréable, mais j'ai plus urgent à faire. Je ne dois pas laisser mes sentiments se faire sentir, ce lien de marquage est pratique, mais l'inconvénient est à long terme. Plus longtemps portera-t-il ma marque, plus vite il comprendra qu'il peut savoir mon humeur avec.

— Alors, soit, tu es mon prisonnier et tu viens avec moi.

— Et où allons-nous, sale chipie ?

Je me retiens de rire à cette insulte presque mignonne dans sa bouche et je donne un coup de tête dans une direction.

— Trouver un endroit tranquille et sombre.

— Désolé, mais je n'ai pas envie de faire des galipettes avec toi.

Honte à moi, mais sa répartie me fait rougir. Merde, ce n'était pas dans ce sens-là que je voulais le dire ! Je bégaie, j'essaie de rattraper le coup, mais Jack se met à rire et ça me coupe les mots. Merde, avoir la peau blanche, ce n'est pas pratique dans ces situations-là !

Je pousse un grognement et je laisse cet idiot me dépasser. Je passe la main sur mon visage, je dégage mes cheveux sous l'air amusé de Jack. Il récupère une bouteille accrochée à son pantalon et il boit une rasade. Je fronce les sourcils en détectant une fragrance de whisky et je grimace en me rappelant que c'est un ivrogne. J'oublie ma gêne et je me rappelle qui est mon prisonnier : un connard d'alcoolique qui joue avec la vie d'autrui.

Comme beaucoup d'hommes avant lui, comme encore beaucoup d'autres après lui et toujours aujourd'hui.

L'air de clown de Jack s'évapore et il me lance un regard sombre, indéchiffrable. Je présume que c'est une réponse à la tête que je fais, mais je n'en avais rien à battre ; il n'est pas comme les autres, il est pire.

Je le dépasse et je trouve la première ruelle sombre que j'aperçois. Je veux quitter cette ville de malheur ; elle n'est qu'un rappel vicieux d'une leçon, celle de ne jamais faire confiance à un homme, surtout s'il boit.

Le bruit de pas qui s'accélèrent résonne derrière moi et j'entends Jack me parler, mais je garde le silence. Non, je ne vais pas ralentir mon pas, il n'a qu'à accélérer pour me suivre. Je me fous que ma magie se resserre sur lui, qu'il en perd la vue, qu'il en perd le souffle ou qu'il a l'impression que son bras se fait étrangler ; il ne récolte que ce qu'il mérite.

On me saisit brutalement le bras et on me force à faire volte-face. Je laisse ma magie répliquer à cette attaque, mais Jack tient bon. Sa pression s'accentue, mais ce n'est pas pour me faire mal ; c'est parce qu'il souffre lui-même. Son regard se trouble, son souffle devient irrégulier comme celui des battements de son cœur et je vois sa marque qui bleuisse sa peau, mais il parvient à murmurer à travers ses dents qui grincent :

— A-Attends... Et cesse ta magie.

Je ne sais pas pourquoi, mais ma magie m'abandonne, et je suis la première surprise. Je cligne plusieurs fois des paupières et je recule d'un pas. Qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce qui m'arrive ? Jack me relâche au même moment et je lève la tête vers lui. Il pousse un grognement douloureux en se frottant le visage pour chasser les derniers engourdissements et il me lance un regard qui fige quelque chose en moi. Je fais face à son dégoût et j'ai une sale impression de déjà-vu. J'ai la nausée à cette vision, mais je peux que la retourner contre moi. Je tends la main vers lui sans trop que je sache ce que je veux faire : l'aider ? l'apaiser ?

— Jack, je-.

Une flamme m'empêche de m'approcher de mon prisonnier, mais elle ne vient pas de lui ; impossible qu'il puisse me faire du mal avec le maléfice qui l'enchaîne à moi. Je recule précipitamment alors qu'une seconde flamme orangé et parsemé d'azur file vers moi. J'entends seulement la voix de Jack claquer l'air et c'est ce qui me sauve la vie. Je réalise que je suis au sol, j'ai dû tomber. Je n'arrive pas à me détacher mon regard du feu-follet qui me fait face. J'en ai déjà vu, mais jamais sous cette forme. On les connaît tous en tant que flamme qui apparaissent pour égarer les gens avant de les détrousser, mais j'ai aussi entendu d'autres rumeurs. On dit que Jack aurait asservi l'un d'eux, qu'il tire sa force de cet esprit du feu et quelques murmures parlent d'une créature des Enfers contrôlée par Jack lui-même. Je n'ai jamais cru à cette sornette ; Jack n'a jamais pu mettre un pied en Enfer.

Qu'importe si ce ouï-dire soit véridique ou non, mais la créature me menace dans toute sa liberté, malgré l'injonction de Jack. Sa voix vibre d'une telle haine à mon encontre qu'elle m'arrache des larmes de terreur. Son allure me rappelle un prédateur de type félin, mais je ne pourrais rien dire de plus. Sa gueule de flamme exhibe des crocs aussi sombres que du charbon et une odeur de souffle s'en dégage, mais le reste est bien trop lumineux pour que je puisse la décrire davantage. Le grondement fait vibrer l'air autour de moi, et je suffoque à cause de la chaleur de fournaise qui se dégage de cette créature. Elle réveille en moi une terreur profonde ; j'ai l'impression de me retrouver face à la mort, une seconde fois, et ça me fait trembler de tout mon être. Je ne veux pas me souvenir de ce jour-là. J'ai peur, j'ai vraiment peur, mais je ne sais rien faire d'autre que de fixer cette chose.

Ne t'avise plus jamais de le faire souffrir, sinon.

C'est quoi ce monstre ?

°°°

Bon matin ! Voilà un nouveau chapitre au final qui se veut spectaculaire ! Vous en pensez quoi de cette apparence à la Lanterne de Jack ? 

Sinon, saviez-vous que le prénom Andreia veut dire «bravoure» ?

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