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1. Jack

Point de vue de Jack

Je me mets à ricaner tandis que je récupère la mise sur la table. Nous sommes rendus à notre 6e manche et j'en suis à ma 6e victoire. Des râles et des œillades assassines me sont adressées, mais le butin que je viens de me faire est bien plus intéressant que la tronche de mes adversaires. De toute façon, je ne crains pas la mort.

Dieu ne veut rien savoir de moi et j'ai un marché avec le Diable.

Bref, je suis intouchable et immortel.

Le bruissement de cuir et de tissus m'alerte et je dégaine mon marteau. Pesant moins de 2 kg, le manche en hickory mesure un peu plus de 15 pouces, mais entre mes mains, cet outil au nom de Percheron devient une arme très dangereuse pour les idiots et les mauvais perdants ; comme maintenant. Je me redresse et je profite de cet élan pour balancer mon marteau en plein visage du joueur en face de moi. Ce dernier fait une chute et je peux voir son arme voltiger dans les airs, sous les yeux éberlués de mes autres opposants. La chaise se fracasse sous son poids, mais personne ne réagit à ce son ; non, ils ont tous le regard rivé sur moi. Certains sont choqués, d'autres effrayés, mais je ne m'intéresse qu'à ceux qui me regardent avec l'intention de tuer.

Ils sont trois et c'est d'eux que je dois me méfier.

Je sautille sur place tandis que mon sourire s'agrandit.

— Oui, venez mes petits, amusez-moi....

Personne ne m'entendait avec le vacarme que font ceux qui fuient le bar, mais le trio de la bellicosité se jette sur moi. Comme si ces trois énergumènes avaient obéi à un commandement. Celui que je décrirais comme étant le plus audacieux — ou inconscient pour les puritains — lance son cri de guerre avant d'en faire de même pour lui. Un ricanement secoue mes épaules et j'attends un instant supplémentaire avant de riposter. Percheron est projeté avant que je ne le stoppe contre la nuque de mon adversaire. Ce dernier est surpris, mais il est déjà trop tard ; je tire férocement sur le manche d'hickory pour ramener sa tronche contre mon genou. Le bruit d'un nez cassé se fait entendre suivi d'un beuglement de douleur, mais je ne dois pas me laisser distraire. Sur les deux qui restent, l'un d'eux a eu un mouvement de recul face à ma contre-attaque, mais le second n'a heureusement pas le même sens du jugement. Il tente de profiter que je lui tourne le dos pour m'abattre de sa chaise, mais il fait tellement de bruit que je sais exactement où il est. Je n'irais pas jusqu'à dire que j'ai des yeux dans le dos, mais il y un petit quelque chose dans ce genre.

De ma main libre, je saisis Palomino d'un habile mouvement des doigts, comme le font certains avec un crayon. Sauf que moi, il s'agit de mon pied-de-biche et il est très utile pour débarquer des gens du plancher. Je viens cueillir son pied et je le soulève d'un coup. Mon second adversaire se retrouve dans une situation similaire au tout premier mauvais perdant, mais je n'en reste pas là. Je veux décourager le dernier qui est paralysé. Je m'empresse de poser Palomino contre la gorge de celui qui pensait pouvoir me faire un coup dans le dos. J'appuie tout doucement pour lui laisser le temps de comprendre par lui-même dans quelle situation il se trouve. Mon second ennemi tente d'éloigner mon pied-de-biche, mais je bloque sa main de ma botte. J'écrase quelques peu ses doigts, sans rien casser. Son regard trouve enfin le mien et il me semble être prêt à parler :

— Bon, maintenant que la crise des mauvais perdants a cessé, dois-je continuer ou je peux partir avec mon butin sans avoir un couteau dans le dos ?

Je passe pour quelqu'un de lassé, mais mon sourire dément terrorise l'homme qui se trouve sous mon pied-de-biche. J'aime m'amuser avec ceux qui veulent en découdre, mais plus il y aura de casse, plus la facture va me coûter cher. Pour le moment, je ne suis responsable que d'une chaise brisée et je n'ai clairement pas envie de grossir cette dette. Un gargouillis me répond, mais je n'y suis pour rien ; c'est l'autre qui panique tellement qu'il en oublie de déglutir, le pauvre. Je me penche donc vers lui, lentement et je laisse mes yeux rougeoyer telle une lanterne. Il se met à trembler, ses yeux semblent vouloir sortir de leurs orbites et je lui susurre :

— Même le Diable ne me courre pas après, alors restons en là.

Je lui tape gentiment la joue avant de le laisser au sol. Je replace mon chapeau sur ma tête et je fais un signe de tête vers les propriétaires du bar Dr Facilier, mais également à celui qui est toujours paralysé par la terreur. Il n'ose plus bouger lorsque je passe à ses côtés pour payer ma soirée.

— Tu ne peux pas t'en empêcher, maugrée Vaudou, la jumelle propriétaire du bar.

— Ce sont des nouveaux, c'est certain que Jack allait le faire, réplique le jumeau.

Je me contente de ricaner en laissant une partie de mon butin, mais la main de Vaudou m'empêche de partir. Je lève mon regard sur elle. Vaudou a la peau de deux couleurs différentes, je crois que les humains appellent «vitiligo». Je me souviens de notre première rencontre, j'avais tellement été le pire des imbéciles. Quand j'étais un mortel, je n'avais jamais vu une personne avec ce genre de maladie et j'ai eu l'idée stupide de la fixer. Elle me rappelait malgré moi une vache et encore plus idiot que je suis, je l'ai dit à voix haute. Sans crier gare, elle m'a lancé son sac en plein visage et elle s'est cachée pour pleurer. J'ai passé toute la soirée à la chercher, éviter la police qui me cherchait pour harcèlement et j'ai finalement réussi à présenter mes excuses. Elle n'a pas voulu me croire, j'ai passé un mois entier à passer la serpillière pour me faire pardonner, mais j'ai également mis ce temps à contribution pour la complimenter sur tout ce qui me plaisait chez elle. Ça fait maintenant 43 ans et nous sommes toujours amis.

Je hausse un sourcil en réalisant qu'elle ne me lâche toujours pas. Je n'ai brisé qu'une chaise, j'ai payé ; donc, c'est sur un autre sujet.

— Oui ?

— N'oublie pas d'être à l'heure à l'assemblée, c'est dans deux jours.

Elle me sourit et me tapote amicalement la main avant d'encaisser l'argent. Je ne lui réponds rien et je tourne le dos aux jumeaux propriétaires. Vaudou et son frère Samodi sont des esprits farceurs qui ont décidé de se lancer en affaires au début du siècle dernier. Si ça serait pas du fait que je connais Vaudou depuis des lurettes, Samodi m'aurait déjà jeté hors d'ici. Je n'ai jamais eu l'envie qu'un mec qui me dépasse de deux têtes avec son 1 mètre 80 me prenne pour une bûche de foyer. Au moins, l'endroit est sympa, la musique est bonne et les affaires fonctionnent plutôt bien malgré que je sois leur pire client : celui qui te ramène le plus d'argent, mais aussi celui qui va les rendre chèvre un jour.

Comme d'autres bars avant eux, mais bon, ça c'est un secret.

J'enjambe les deux premiers à avoir rencontré Percheron le marteau et je sors dehors. Le vent frais annonce la fin de l'été et le début de la saison qu'est l'automne. Je lève la tête pour observer l'astre blanche qui éclaire les alentours malgré la présence de nuages. L'adrénaline agite toujours mes tripes et mes veines et sous le rythme d'une mélodie que moi seul entend, je me mets à danser sous les rayons de la lune.

Oui, la vie est belle en tant qu'immortel.

°°°

Petit bonus vu que le prologue est plutôt court : deux pour un !

En même temps, vous rencontrez le détestable Jack O'Lantern ! 
Et oui, vous avez remarqué qu'il aime bien nommé ses armes selon des races de chevaux (ils ont tous une petite raison derrière ces petits noms), car selon la légende, Jack serait maréchal-ferrant, et je tenais à garder cette touche historique pour l'histoire. 

Mais vous, connaissez-vous la légende du plus célèbre représentant d'Halloween ?

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