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TROP LA HONTE !

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Question de @D0mino

On a tous des moment de relâchement.

C'est normal, impossible d'être parfaite à tout moment 

!Et parfois, on a un peu honte, mais c'est pas grave !

Quel a été le moment le plus honteux de ta vie ?

C'était pas plus tard qu'avant hier (samedi 30 juillet).

On était sur l'autoroute pour aller voir ma tante en Auvergne (on y reste 15 jours... oh joie... En plus, c'était même pas prévu. On était sensés à l'étranger, mais comme l'assurance a pas encore payé les dégâts que j'ai fait au garage, mes parents ont plus de sous et ont décidé d'annuler le voyage. Depuis, Léa me déteste cordialement.)

On est donc partis le samedi soir après le travail de mon père, et on s'est arrêté sur une aire pour dîner à la cafet.

Avant de reprendre la route, j'ai eu besoin de passer aux toilettes. Sauf qu'il y avait une pancarte "attention nettoyage en cours" devant la porte des filles.

J'ai attendu cinq minutes.

Dix minutes.

Et toujours pas de femme de ménage en vue pour libérer la place.

Un monsieur est sorti à ce moment-là des toilettes des garçons. Il m'a dit :

— Je veux pas te décourager, mais il y a une heure que cette pancarte est là. Si j'étais toi, j'irai du côté des hommes. Je crois qu'il n'y a plus personne.

J'ai décidé que j'allais attendre encore peu, mais ma sœur est arrivée à ce moment-là comme une tornade :

— Hey, tu fais quoi ? Les parents sont déjà à la voiture !

— Mais... Heu je suis pas encore passée... j'ai bredouillé.

— Ben grouille-toi ! On va pas y passer la nuit !

On aurait trop dit ma mère qui parlait. Je lui ai tiré la langue intérieurement (ça veut dire que je l'ai pas fait, mais que j'y ai pensé très fort)

J'avais donc deux options :

1°) Soit je retournais à la voiture sans me soulager, m'assurant ainsi une torture de près de deux heures.

2°) Soit je prenais mon courage à deux main et entrais dans les toilettes des hommes.N'étant pas trop maso, j'ai choisi la deuxième option. J'ai poussé la porte avec précaution et ai passé la tête par l'entrebâillement.

Effectivement, personne en vue aux urinoir, ni aux lavabos. C'était pas trop sale, mais ça sentait vraiment mauvais. Je me suis approchée d'un cabinet et j'ai posé ma main sur la poignée. Et là, la poignée s'est tournée toute seule et je me suis trouvée nez à nez avec un gars que je n'avais même pas vu entrer (je vous laisse donc imaginer depuis combien de temps il était là et l'odeur qui y était associé).

Alors j'ai crié.

Et il a crié aussi.

Et je suis partie en courant.

En sortant, je me suis pris les pieds dans la pancarte et je me suis étalée de tout mon long. La moitié de la cafet m'a vue. Plein de gens qui riaient. Le monsieur de toute à l'heure est venu m'aider à me relever. Il avait l'air d'avoir vraiment pitié de moi. Je crois que je ne lui ai même pas dit merci (en même temps, c'était un peu sa faute tout ça !)

Le reste du trajet a été un enfer.

Quand j'y pense, c'est un miracle que j'ai réussi à me retenir malgré toutes les bosses des chemins tout pourris qui mènent chez Tatie Odette.  

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