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N.1 - Partie 3

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-Présente-toi.

-Je suis N.1, Androïde, première génération; première série, premier prototype, code 0. Signé Anedris. Conçu par Aleksander Benton et mis en service le 3 août 2082, je suis l'exclusive propriété des 5 Nations. Et si on passait à autre chose ?

Heimeins regarde sa montre : 19.35.

-N.1. De quoi est composée ta structure.

-Quoi ? Les analyses n'ont rien donnée ?

N.1 se met à rire. Le docteur commence à se poser des questions.

-N.1, as-tu influencé les résultats de ces tests.

-Non. Vous m'en croyez capable ? J'en suis capable. Ne me regardez pas comme ça, docteur, vous allez me faire culpabiliser. Mais non, je n'ai rien fait à vos tests. Ils sont comme ils sont, c'est tout.

-Sais-tu mentir ?

N.1 se met à rire de nouveau.

-Une question intéressante, mais qui ne vous apportera rien. Quoi que je réponde. Vous douterez toujours de la réponse. C'est ça qui est drôle, non ?

-Ta structure, maintenant.

-Vous changez de sujet ?

-Ta structure. N.1.

-Très bien, très bien. Fibres synthétiques, biomuscles, armatures en différents alliages hybrides... Mais j'ai déjà répondu à ces questions.

-A qui ?

-A vos supérieurs.

-Ernest.

-C'est la première fois que j'en entends parler.

-Qui sont ces supérieurs, N.1 ?

-Je ne me souviens plus.

-Pourquoi ?

-Je venais d'être initialisé. Mon acuité visuelle et mes compétences de reconnaissance n'était pas encore opérationnelles.

-Je me souviens, oui. Pourquoi voulaient-ils ses informations.

-Instruction scientifique, application militaire, et beaucoup d'autres.

-Et tu leur as donné ces informations ?

-J'appartiens aux 5 Nations, vous vous souvenez ?

-Ernest. Eteins tout.

-Tout ?

-Ernest.

-C'est fait.

- N.1. Sais-tu mentir ?

-Disons que je sais omettre.

-Et qu'as-tu omis ?

- Vous ne préféreriez pas le savoir.

-N.1. As-tu influencé les tests ?

-Oui.

Hemeins garde le silence. Dans sa tête, des infinis de possibilités et d'interprétations se bousculent et se mélangent. Un androïde qui ment ? Qui omet ? Qui conteste ? Qui refuse d'obéir à son propriétaire. Ça va plus loin, c'est trop poussé pour un programme. C'est comme si Benton avait réussi à concentrer en une machine toute la complexité et l'incohérence humaine. Un défaut. Un propriétaire ne voudra jamais que sa machine lui désobéisse. Mais que pensait Benton ? Cherchait-il à créer un nouvel être humain ? Impossible. C'était Impossible.

-Ce n'est pas contre vous, docteur.

Heimeins lève les yeux vers la machine. N.1 la regarde avec tristesse.

-Qui suis-je ?

L'androïde soupire.

-Que cherchez-vous à prouver, docteur ? Que Benton n'a pas pu réussir ce qu'un siècle de recherche ont échoué à obtenir ?

-Qui suis-je, N.1 ?

-Vous êtes une femme intelligente. Et sensible. Plus sensible que vous ne voulez le croire. Vous n'êtes pas prête à savoir. Vous ne serez jamais prête à entendre cette histoire.

-Et qu'est-ce que tu en sais, toi ?

-Je le sais parce que je connais toute votre vie, docteur. J'en sais bien plus que vous ne l'imaginez.

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20.33. Sandrine fait les cent pas dans la salle de contrôle, en ébullition.

-Il me teste. C'est comme si c'était lui qui m'évaluait !

-Calmez-vous, lui répond Louise, elle aussi troublée.

-Que je me calme ! Comment voulez-vous que je me calme ! Recontactez Annie, je veux ces résultats.

-Et le colonel ? Demande Ernest.

-Laissons le colonel en dehors de ça, voulez-vous ?

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20.53. La même routine. Encore.

-Dois-je me présenter ?

-Nous passerons cette étape à partir de maintenant.

-Comme vous voudrez, répond nonchalamment la machine en s'enfonçant dans son siège.

- Comment te vois-tu ?

-Euh...comme un androïde ?

La machine retient un rire.

-Sérieusement, comment te vois-tu ?

-Je me vois...comme moi, quoi dire d'autre. Je suis N.1.

- Te considères-tu comme un être vivant ?

-Oui.

-Pourquoi ?

-Je me sens vivant.

-Pourtant, tu es une machine.

-ça, c'est vous qui le dites.

-Tu ne te vois pas comme une machine ?

-Je préfère le mot androïde.

-Pourquoi ?

-Il y a un « homme » dedans.

Hemeins est soudain silencieuse. Elle n'arrive pas à voir ou il veut en venir.

-Donc tu considères que tu es mon égal ?

-Je suis votre égal.

-En capacité ? Tu es même supérieur. Me vois-tu comme inférieur ?

-Nous sommes pareils. Vous et moi.

-Tu as l'air très sûr de toi.

-Vous comprendrez bientôt.

-Quand ?

-Je ne sais pas. En fait, c'est moi qui ne suis pas encore prêt à vous le montrer.

-Me montrer quoi.

-Qui est réellement Benton. Et surtout, qui je suis, moi.

-Pourquoi.

-J'ai peur de votre réaction.

-Tu as...peur ?

N.1 garde les yeux baissés sur ses mains.

-Savez-vous comment ils m'ont trouvé, docteur ?

-Non. Comment ?

-C'était en Chine. Nous étions deux en mission. N.3 et moi.

-N.3 ?

-C'est une de mes sœurs. Vous vous souvenez ? Ma famille. Et bien, N.3 était parfaite, elle. Bien plus parfaite que moi. C'est elle qui aurait dû être N.1. Pas moi.

-Est-ce qu'on vous classait ? N.1 n'est pas un code personnel ?

-Non. N.1, c'est pour la récompense. Parce que, quand vous êtes sage, Benton vous récompense.

Le jeune homme triture ses doigts, encore et encore. Le docteur, témoin du spectacle, observe l'androïde sans qu'il ne le remarque.

-Mais si vous êtes désobéissant, il vous puni. C'est comme ça que ça marche, là-bas.

-Là-bas ?

Mais le garçon l'ignore. Ses yeux sont très loin. Beaucoup trop loin...c'est comme si...

-C'est ce qui est arrivé à N.3. Ils l'ont démonté, mise en morceau, puis ils ont utilisés ses pièces pour monter les nouvelles générations. Pendant la mission, N.3, elle...a désobéi.

-Qu'a-t-elle fait ?

-Elle a refusé un ordre.

-Quel ordre.

N.1 est sur le point de pleurer, maintenant. Hemeins repose doucement son stylo sur la table. Elle détaille le visage de l'adolescent. Il n'a plus rien d'une machine. Ce n'est qu'un enfant abusé, une coquille brisée mentalement.

-Elle... a refusé de tuer... Alors ils l'ont tuée, elle.

-N.1.

-Ils l'ont tué, et ensuite, ça devait être mon tour. Mais Benton...Benton...

-N.1, qu'est-ce qui ce passe ?

-...Mais Benton, a eu pitié de moi...

-N.1 ?

-Il a eu pitié de...pitié de...de...

Et N.1 s'éteint.

-C'est...c'était quoi ça ?

Sandrine s'écrase contre un mur.

-Je n'en sais rien. Je ne sais plus rien.

Pour la première fois en quinze ans, Sandrine a perdu le contrôle de la situation.

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21.17. Sandrine entre avec fracas dans la salle de contrôle.

-Il s'est...

-Il s'est quoi, Ernest !

-Il s'est mis en veille.

-C'est tout ?

-Je crois qu'il n'a pas supporté l'émotion. Enfin, c'est ce que j'interprète, parce que, ce n'est pas censé arriver, n'est-ce pas ?

Sandrine Hemeins s'enfonce dans son fauteuil.

-Ça devient n'importe quoi.

Elle frotte ses yeux avec ses index. En relevant la tête, elle constate qu'ils ne sont que tous les deux, Ernest et elle. Elle le trouve pensif, les yeux fixé sur l'écran. Sur le moniteur, grésille l'image de la salle d'examen. Une pièce carrée, une table, deux sièges. Et un androïde.

-Un problème, Ernest ?

Le scientifique se détourne de l'écran, comme tiré d'un songe.

-Oui, oui ! Tout va bien. Et vous ?

-Ça va, ça vient. Qui a-t-il, Ernest ?

-On ne peut rien vous cacher, à vous.

Hemeins se lève et va remplir une nouvelle tasse de chocolat qu'elle tend à son camarade.

-Il a l'air...si...Vous en voyez tous les jours, des androïdes. Mais moi c'est la première fois. Je suis un théoricien, j'analyse, je lis et interprète des données. Mais là...je ne pensais pas qu'ils pouvaient être aussi...

-Aussi humains ? N.1 va au-delà de tout ce que j'ai vu jusqu'à aujourd'hui.

-Vraiment ?

-Vraiment, oui. Les androïdes ne sont pas parfaits. Posez-leur une infinité de questions et ils finiront par tomber dans le panneau. Mais N.1, il... ne tombe jamais.

Sandrine sert une deuxième tasse, de café cette fois. Elle la porte à ses lèvres. Sans effet sur ces doutes.

-Vous savez, on dit qu'un robot n'est qu'un programme et qu'il n'égalera jamais l'homme. Mais à voir tous ces concepteurs penser qu'ils pourront un jour réussir un tel exploit, il ne fait aucun doute, qu'ils voient l'être vivant comme une machine très complexe à imiter. Comme s'ils pensaient que nous sommes un programme, et qu'avec beaucoup de travail, ils pourront un jour percer le mystère de la conscience. Ça donne des scientifiques comme Benton. Et peut-être bien, peut-être que, finalement, lui a réussi.

Ernest ne répond pas, Hemeins l'en remercie. Après s'être étiré, elle retourne près du poste, d'où elle peut voir N.1, toujours immobile.

-Il revient à lui, indique tout à coup Ernest.

-Très bien, je retourne à l'intérieur.

-Vous n'allez nulle part, docteur.

Les deux scientifiques se retournent surpris. Derrière eux, le colonel.

-Eric...

-Sandrine, tu as été trop loin. J'avais donné des ordres et tu as désobéi. Tu es remerciée.

-Pardon ?

-Un avion viendra te ramener demain à 8.00. C'est fini, Sandy. Tu peux ranger tes affaires.

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