mon cœur est brisé ; mais j'ai de la colle.
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Je serre les draps de mon lit.

Ce n'est que la nuit où je peux enfin respirer et ne plus l'avoir dans mes pensées. Mais il a trouvé le moyen de hanter mes nuitées aussi.

Les larmes coulent d'elle-même, sans que je ne les contrôle. Je ne les ai retenu que trop longtemps de toute manière.

Je me replie sur moi-même, et passe mes bras autour de mes genoux, trempant mon jogging de mes pleurs.

Je dois être pathétique à ce moment-même. Je me déçois moi-même.

Je ne contrôle plus mon corps. Je commence à divaguer lentement, presque alcoolisé par mes sanglots.

Je ne veux plus me noyer dans ma tristesse tout seul. J'ai besoin de l'étreinte de quelqu'un.

Mais qui voudrez de mon petit corps rempli de cicatrices ?

Je me lève en titubant de mon lit, toujours en transe. Je ne prends même pas la peine de mettre mes chaussures, ou même prendre mon téléphone, et sans même savoir si c'était une bonne idée ou pas, je cours hors de mon asile.

Il doit bien être trois heures du matin lorsque je commence à courir comme un détraqué au milieu de la rue.

Les larmes n'ont même pas le temps de couler qu'elle s'envolent dans le vent. Je passe ma manche sur mon nez, et renifle un bon coup.

Le froid me frappe de plein fouet, et c'est avec grand regret que je remarque que je n'avais qu'un simple débardeur et mon bas sur moi.

Je dois bien avoir perdu une paire de chaussettes et toute ma crédibilité lorsque j'arrive devant la maison de Namjoon.

Le temps de reprendre ma respiration après ma course effrénée, je calcule le pourcentage de chance que mon ami ne dorme pas. A juger aux lumières allumées et aux bruits émanant de la bâtisse, je devine que le châtain doit bien être réveillé.

Je commence à frapper sur sa porte, donnant de violents coups à celle-ci.

Au diable les voisins.

"- Namjoon ! Namjoon putain ! "

Je me laisse coulisser contre la porte, m'écroulant en sanglots.

Soudainement, elle s'ouvre en grand fracas, me faisant presque tomber si je ne me suis pas rattrapé sur ma main.

"- Quoi, qu'est-ce qu'il y'a ? " crie Namjoon au dessus de ma tête.

Je lève mon regard vers lui, et croise le sien.

"- Oh mon dieu Tae', qu'est-ce que tu as ? "

Pour toute réponse, je redouble mes sanglots.

Je sens mon ami s'accroupir à mes côtés, et son bras frotter doucement mon dos.

"- Allez, ça va aller. "

Je me raccroche au col du tee-shirt de Namjoon, qui m'aide à me relever.

Quelques minutes après, je me retrouve sur le canapé au plus grand, qui s'installe sur une chaise un peu plus loin.

"- Qu'est-ce qui se passe ? "